3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:12

Ce Dimanche après la grande Solennité de Pâques, la Liturgie de l'Église nous invite plus particulièrement – depuis le 22 avril 2001 – à célébrer la Divine Miséricorde. C'est le Saint Pape Jean-Paul II qui a voulu répondre à la demande de Notre Seigneur, qui avait transmis, par l'intermédiaire de Sainte Faustine Kowalska, religieuse polonaise, Son message de Miséricorde infinie sur le monde. Nous vous invitons à suivre les recommandations de Notre Seigneur (cf : ci-dessous) pour recevoir le pardon complet de vos péchés et de vos peines, et ainsi, comme chanté dans l'Introït de ce jour, redevenir, aux yeux de Dieu « des enfants nouveau-nés ». Introït de la Messe : « Quasi modo geniti infantes, alleluia : rationabile, sine dolo lac concupiscite. Alleluia, alleluia, alleluia. Ps. Exsultate Deo adjutori nostro : jubilate Deo Jacob. Gloria Patri... Quasi  modo… » (« Comme des enfants nouveau-nés, alleluia : enfants spirituels, aspirez au lait pur et sincère. Alleluia, alleluia, alleluia. Ps. Célébrez dans la joie le Dieu notre protecteur : louez avec allégresse le Dieu de Jacob. Gloire au Père... Comme des enfants… ») Vidi aquam + Kyriale I (Lux et origo) + Credo III

 
 

 

 

 

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma Miséricorde. Toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine. En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces. Qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le Premier Dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde » (Petit Journal de Sainte Faustine, § 699).

 


 


 


 

http://img.over-blog.com/280x332/0/21/41/34/2011/fatimamisericorde.jpg• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA II PASCHÆ SEU DE DIVINA MISERICORDIA)

 

- Actes 2, 42-47 : La première communauté chrétienne et la simplicité du coeur 

- Psaume 118, 1 : Rendez grâce au Seigneur, Il est bon, éternel est Son Amour !

- 1 Pierre 1, 3-9 : Sans L'avoir vu, vous l'aimez. Vous en tressaillez de joie !

- Jean 20, 19-31 : L'Apparition du Christ-Ressuscité huit jours après Pâques

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA II PASCHÆ SEU DE DIVINA MISERICORDIA)

 

- Actes 4, 32-35 : Les premiers chrétiens avaient un seul coeur et une seule âme 

- Psaume 118, 1 : Rendez grâce au Seigneur, Il est bon, éternel est Son Amour !

- 1 Jean 5, 1-6 : Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu

- Jean 20, 19-31 : L'Apparition du Christ-Ressuscité huit jours après Pâques

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA II PASCHÆ SEU DE DIVINA MISERICORDIA)

 

- Actes 5, 12-16 : La communauté des premiers chrétiens à Jérusalem

- Psaume 118, 1 : Rendez grâce au Seigneur, Il est bon, éternel est Son Amour !

- Apocalypse 1, 9-13 ; 17-19 : Je suis le Vivant : écris ce que tu vois

- Jean 20, 19-31 : L'Apparition du Christ-Ressuscité huit jours après Pâques

 

  

 

Introït de la Messe : "Quasi modo"
 

    

 

 


*** Appelé encore le Dimanche "in albis depositis" (à cause des nouveaux baptisés qui ont déposé leurs vêtements blancs après être restés une semaine

"en aubes blanches" depuis la Sainte Vigile Pascale), les "Pâques closes" (car c'est la fin de l'Octave de Pâques), le "Dimanche de Saint Thomas"

(à cause de l'Évangile du jour qui relate l'incrédulité de St Thomas sur l'historicité de la Résurrection) ou bien encore dans les pays germaniques

"Weißer Sonntag" (le Dimanche blanc) ou "Kleinostern" (Petite Pâques). Depuis la restauration liturgique (1969), la Séquence liturgique

du "Victimæ paschali laudes" peut être chantée "ad libitum" (cf : Graduale Romanum 1974 ; Ordo cantus Missæ)

 

 

 

 

 

Liens (divers) :  Séquence (ad libitum) : Victimæ paschali laudes + Moi si j'avais commis… (Renouveau) + La Miséricorde Divine, par le Père Daniel-Ange + 5 octobre : Sainte Marie Faustine Kowalska + Misericordia Domini (Taizé) + La vie de Sainte Faustine, par le Père Nicolas Buttet (mp3) + Le Pardon des péchés, par l'Abbé Guy Pagès + La Divine Miséricorde, par Mgr Luciano Alimandi + « Itinéraire vers la prière du cœur », par Mgr Luciano Alimandi + Jésus, j’ai confiance en Toi, par Mgr Luciano Alimandi + « S’ouvrir à la Miséricorde », par Mgr Luciano Alimandi + Le Tribunal de la Miséricorde, par Mgr Luciano Alimandi + C'est le temps de la Miséricorde, par Sœur Emmanuel Maillard (Communauté des Béatitudes) + Sainte Faustine : l'Eucharistie, trône de la Miséricorde, par le Père Florian Racine + Sermon du Saint Curé d'Ars pour le Dimanche de Quasimodo : La confession pascale + Sur la Miséricorde de Dieu (1) + (2) + La puissance du Pardon du Christ, par Mgr Luciano Alimandi + FILM : La Miséricorde Divine, un trésor pour le troisième millénaire + La Miséricorde vue par le théologien (KTO) + Sermons de Saint Bernard de Clairvaux pour le Dimanche de l'Octave de Pâques (1) + (2) + Sermons de Saint Augustin aux enfants pour l'Octave de Pâques + Sermon de Saint Augustin pour le 2ème Dimanche de Pâques (1) + (2) + (3) + (4) + Messe et Commentaires Liturgiques (forme extraordinaire) + Dimanche "in Albis", par Pius Parsch + Commentaire du 2ème Dimanche de Pâques (forme ordinaire) + Hymne : O Filii et Filiae + Commentaire de la Parole de Dieu, par la bibliste Marie-Noëlle Thabut (ANNÉE B) + (ANNÉE C) + (ANNÉE A)

 

 

Liens (dévotions, prières) :  L'Heure de la Miséricorde (15H00) + Grande Neuvaine à la Miséricorde Divine + 10 conseils pour bien se confesser + Litanies de la Miséricorde Divine (1) + Litanies de la Miséricorde Divine (2) + Chapelet à la Miséricorde Divine + Prière à la Miséricorde Divine pour obtenir des grâces de soeur Faustine + Acte de consécration à l'Amour Miséricordieux de Jésus + Acte d'offrande pour les pécheurs et les âmes qui ont perdu confiance en la Miséricorde Divine + Acte de consécration du monde entier à la Miséricorde Divine, par Jean-Paul II

 

 

Liens (Encyclique, Papes) :  Encyclique "Dives et Misericordia" de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II (30/11/1980) + Homélie de Jean-Paul II pour la canonisation de Soeur Faustine : Transmettre aujourd'hui ce message au nouveau millénaire + Dernier message de Jean-Paul II : Combien le monde a besoin d’accueillir la Miséricorde ! + "Proclamer la Miséricorde Divine dans toute sa vérité" (Jean-Paul II) + Homélie de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II (2001) + Homélie de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI (2007) + Discours aux pénitenciers des basiliques majeures de Rome + Discours de Benoît XVI sur le Sacrement de Réconciliation + Angelus de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI (2008) + Décret de la Pénitencerie Apostolique à valeur perpétuelle du 29 juin 2002 : "Indulgences attachées aux actes du culte accomplis en l’honneur de la Divine Miséricorde" + Bulle d'indiction pour le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde : "Misericordiae Vultus" (11 avril 2015)

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:07

• TEXTES LITURGIQUES (SABBATO INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 4, 13-21 : Les juifs endurcis veulent interdire l'évangélisation

- Psaume 118, 1 : Célébrez le Seigneur car il est Bon et Miséricordieux

- Matthieu 16, 9-15 : Apparition de Jésus-Christ ressuscité

      

 

*** Appelé encore le Samedi "in albis depositis" car c'est aujourd'hui soir (liturgiquement le "Dimanche in albis depositis")

que les nouveaux baptisés de la nuit de Pâques devront déposer leurs vêtements blancs (après une semaine)

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:06

• TEXTES LITURGIQUES (FERIA VI INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 4, 1-12 : Pierre et Jean contre l'incrédulité des juifs

- Psaume 118, 1 : Célébrer le Seigneur car il est Bon et Miséricordeux

- Jean 21, 1-14 : Apparition de Jésus-Christ aux bords du Lac de Tibériade

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:05

• TEXTES LITURGIQUES (FERIA V INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 3, 11-26 : Deuxième discours de Pierre contre les juifs

- Psaume 8, 4 : GQu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui ?

- Luc 24, 35-48 : Apparition de Jésus-Christ aux Apôtres et dernières instructions

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:04

• TEXTES LITURGIQUES (FERIA IV INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 3, 1-10 : Miracle de Saint Pierre sur le boîteux de la Belle Porte

- Psaume 105, 1 : Faites connaître le Seingeur parmi les nations

- Luc 24, 13-35 : Apparition de Jésus-Christ sur le chemin d'Emmaüs

 

*** Dans le calendrier liturgique propre à Malte,

Saint Grégoire le Grand est fêté ce mercredi

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:02

• TEXTES LITURGIQUES (FERIA III INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 2, 36-41 : Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé

- Psaume 33, 4 : La Parole du Seigneur est droite, elle est fidèle

- Jean 20, 11-15 : Apparition de Jésus-Christ à Marie de Béthanie

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:01

• TEXTES LITURGIQUES (FERIA II INFRA OCTAVAM PASCHÆ)

 

- Actes 2, 14-32 : Premier discours de Pierre contre les juifs

- Psaume 16, 1 : Garde moi ô Dieu, car près de Toi, je me réfugie

- Matthieu 28, 8-15 : Apparition aux saintes femmes et supercherie des juifs

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 21:00
En ce Dimanche de Pâques, Solennité des Solennités pour l'Église ! ...car voici maintenant près de 2000 ans, Jésus-Christ a historiquement jailli d'un tombeau. Avec notre Sauveur, nous avons maintenant la certitude intérieure que la mort - qui nous attend tous - n'aura pas le dernier mot. En effet, depuis notre Baptême, ce jour « où nous avons été ensevelis avec le Christ dans sa mort, (...) nous vivons nous aussi dans une vie nouvelle » (Epître de Saint Paul aux Romains 6, 4). Introït de la Messe : « Resurréxi, et adhuc tecum sum, allelúia : posuísti super me manum tuam, allelúia : mirábilis facta est sciéntia tua, allelúia, allelúia. Ps. Dómine, probásti me et cognovísti me : tu cognovísti sessiónem meam et resurrectiónem meam. Glória Patri… Resurréxi… » (« Je suis ressuscité, et je suis encore avec vous, Alléluia : Vous avez posé votre main sur Moi, alléluia ; Votre sagesse a fait des merveilles, alléluia, alléluia. Ps. Seigneur, Vous m’avez éprouvé et vous me connaissez : vous avez été témoin de ma mort et de ma résurrection. Gloire au Père… Je suis ressuscité… ») Vidi aquam + Kyriale I (Lux et origo) + Credo III
 



  
http://img.over-blog.com/353x520/0/21/41/34/2008/ressurection.jpgA Pâques, la Liturgie de l'Église célèbre avec joie la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ. C'est un fait historique que les saintes femmes, les apôtres et les disciples ont constaté, touché et vu (cf : 1 Corinthiens 15, 3-8 ; Jean 20, 1-29 ; Matthieu 28, 9-10) ...mais surtout témoigné aux païens et aux juifs ! La magnifique séquence liturgique que nous chantons en ce jour nous rappelle cette importance historique. Marie-Magdeleine a vraiment vu les témoins angéliques, le suaire mais aussi les vêtements du Christ-Ressuscité. Avec la grâce de notre foi, nous devons à notre tour témoigner avec conviction cette joie pascale ...car par sa propre mort, le Christ a changé la nature même de la mort ; Il a fait de cet "instant" funeste un "passage", une pâque dans le Royaume de Dieu ; Il a transformé en une victoire ce qui est et reste une tragédie humaine. Un jour que Dieu seul connait, la mort viendra aussi nous prendre mais dans cette Résurrection Pascale réside toute notre foi et notre espérance car la mort, le mal et autres souffrances aussi insoutenables soient-elles de ce monde enténébré NE GAGNERONT PAS LE COMBAT ! (cf : Séquence : "mors et vita duello conflixere mirando, dux vitae mortuus regnat vivus"). Prenons toujours plus conscience de cette Vérité de Foi. La Liturgie de l'Église nous le rappelle chaque Dimanche dans le Credo : "et expécto resurrectionem mortuorum". Si nous voulons gagner ce combat, prenons notre vie au sérieux car la résurrection des morts se conjuguera avec la séparation des boucs et des brebis (Matthieu 25, 31-46). Ceux et celles qui auront vécu ici-bas dans le péché volontaire et conscient ressusciteront aussi mais avec une forte probabilité de sombrer - à cause de leur refus personnel de s'ouvrir à l'Amour-Miséricordieux du Christ qui s'offre pourtant gratuitement à eux - en enfer éternel. A l'inverse, les nombreux baptisés qui auront choisi, avec l'Église pour Mère et Éducatrice (Mater et Magistra), le difficile chemin (Matthieu 7, 13-14) de la sainteté pourront s'entendre dire : "Venez, les bénis de mon Père ; recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la Création du monde" (Matthieu 25, 34). Grande et éternelle sera alors notre joie !
 
 
 
 

 

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (Dominica Paschæ in Resurrectione Domini - Ad Missam in Die)


- Actes 10, 37-43 : Les Apôtres témoins de la Résurrection

- Psaume 118, 1 : Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie

- Colossiens 3, 1-4 ou 1 Colossiens 5, 6-8 : Vivre avec le Christ ressuscité ou La Pâque, exigence de renouvellement

- Jean 20, 1-9 : Le tombeau vide et la foi des Apôtres ou L'Évangile de la Vigile Pascale selon l'année liturgique
 

 

 

 

Introït de la Messe : "Resurrexi"

(Cathédrale de Cologne, 27/03/2016)

     
    

Séquence de la Messe : "Victimæ paschali laudes"
(Grandes Orgues de la Cathédrale de Cologne, 2012)

  
    

Communion de la Messe : "Pascha nostrum"
(Cathédrale de Cologne, 27/03/2016)

  
    
     

 


 

 

 

Liens (divers) : Séquence de la Messe (obligatoire) : Victimæ paschali laudes + Hymne : O Filii et Filiae + Hymne : Salve festa dies + Hymne : Ad régias Agnis dapes + Un jour, Il nous apparaîtra à nous aussi !, par Mgr Luciano Alimandi + Graduel : Haec dies + Offertoire : Terra promuit + Alleluia : Pascha nostrum + Ite Missa est + Hymne pour le Dimanche de la Résurrection + Catéchisme de l'Eglise catholique N°638-658 : Le troisième jour, Il est ressuscité des morts + Il s'est manifesté (Renouveau) + Ton Enfant est ressuscité (Renouveau) + Alléluia, Christ est vivant (Renouveau) + Louons le Dieu puissant + Homélie de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI pour la Solennité de Pâques (2009) + Catéchèse de Benoît XVI pour la Résurrection (2008) + Message Urbi et Orbi de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI (2006) + (2007) + (2008) + (2009) + (2010) + (2011) + (2012) + Le Dimanche de Pâques, par l'Abbé Gérard Thieux + Regina Coeli (Antienne à la Vierge Marie à réciter du Samedi Saint à Complies au Dimanche de la Trinité à Vêpres) + La Foi de la Vierge Marie au Christ-Ressuscité, par Mgr Luciano Alimandi + Si le Christ n'est pas ressuscité, vide est notre foi (Méditation du théologien Hans Urs von Balthasar) + Aurora lucis rutilat (Hymne du Temps Pascal) + Dimanche de Pâques, par Pius Parsch + Messe et Commentaires Liturgiques (forme extraordinaire) + Homélie sur la Résurrection, par Saint Josemaria Escriva de Balaguer (mp3) + Le mystère pascal, par François Varillon + Articles librement consultables sur la Résurrection du Christ (Revue Résurrection N°86-87) + Commentaire de la Parole de Dieu, par la bibliste Marie-Noëlle Thabut + La résurrection de la chair (KTO) + Alléluia, Alléluia, Alléluia ! Notre Seigneur Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts !

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 20:58

Séquence médiévale* du XIème siècle toujours utilisée dans la Liturgie de l'Église.

Elle est obligatoirement chantée à la Messe du Dimanche de Pâques et "ad libitum"

chaque jour de l'Octave de Pâques (donc jusqu'au Dimanche de Quasimodo inclu***).

 

 

 

victimae1. Victimæ paschali laudes immolent Christiani.

1. A la Victime pascale, chrétiens offrons nos louanges.

2. Agnus redemit oves, Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.

2. L’Agneau sauva les brebis, le Christ innocent réconcilia les pécheurs avec le Père.

3. Mors et vita duello conflixere mirando, dux vitæ mortuus regnat vivus.

3. La mort et la vie ont combattu en un duel prodigieux, le maître de la vie mourut, vivant Il règne.

4. Dic nobis Maria quid vidisti in via ?

4. Dis-nous Marie [Magdeleine] qu’as-tu vu en chemin ?

5. Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.

5. J’ai vu le sépulcre du Christ vivant et la gloire du Ressuscité.

6. Angelicos testes, sudarium et vestes.

6. J’ai vu les Anges témoins, le suaire et les vêtements.

7. Surrexit Christus spes mea : præcedet suos in Galilæam.

7. Le Christ, mon Espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.

8. Scimus Christus surrexisse a mortuis vere. Tu nobis victor Rex, miserere ! Amen ! Alleluia !

8. Nous savons le Christ vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends pitié de nous ! Ainsi soit-il ! Louez le Seigneur !

 

 

 

   grego3.gif

(Enregistré dans la Cathédrale

de Cologne, Pâques 2012)
   grego3.gif

(Enregistré dans la Basilique du

Saint-Sépulcre (Jérusalem, 25/05/14)
   grego3.gif

(Enregistré dans la Cathédrale

de Cologne, Pâques 2014)
   

 

 

* Probablement la plus ancienne des Séquences (Proses) de la Liturgie Romaine

(le manuscrit dit du "Graduel de St Vaast d'Arras" en fait mention vers 1040) 

*** Aujourd'hui, selon le Graduale Romanum (1974) : "Infra octavam,

quando cantatur Alleluia cum suo, addi potest Sequentia ut in Pascha"

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 11:12

La Liturgie de la Vigile Pascale est pour l'Église la plus haute et la plus noble des solennités de l'Année Liturgique. Depuis les temps les plus reculés, cette nuit est « une veille en l'honneur du Seigneur » (Exode XII, 42) et la veillée célébrée au cours de cette nuit, en commémorant la nuit sainte où le Seigneur est ressuscité, est tenue pour « la mère de toutes les saintes veillées » (Saint Augustin). Car en cette nuit, l'Église veille dans l'attente de la Résurrection du Seigneur-Jésus et la célèbre par les sacrements de l'initiation chrétienne (baptême, confirmation). La Vigile Pascale se déroule entièrement de nuit : elle ne peut commencer qu'après la tombée de la nuit et doit s'achever avant l'aube : elle est unique en chaque église et tient lieu des matines du jour de Pâques. Les abus qui font célébrer la Vigile Pascale aux heures où l'on célébre habituellement les messes anticipées sont strictement réprouvés (cf : Lettre circulaire "De festis paschalibus" §78, Congrégation pour le Culte Divin, 16/01/1988).

 

 

 

 

 

 

RÉSUMÉ LITURGIQUE DE LA VIGILE PASCALE

(SELON LE MISSALE ROMANUM 2002)

POUR PLUS DE PRÉCISIONS LITURGIQUES, LIRE ET ÉTUDIER

LES COMMENTAIRES DU CÉRÉMONIAIRE

 

 

 

 

 

 

--> La Vigile Pascale comporte 4 parties. Après le Lucernaire et l'annonce de la Pâque (première partie),

la Sainte Église médite les merveilles que, depuis les origines, le Seigneur-Dieu a réalisées pour son

peuple (deuxième partie) ; jusqu'au moment où elle accueille les nouveaux membres qui lui sont

nés par le Baptême (troisième partie) ; avec eux, elle prend aussitôt place avec joie à la Table

du Seigneur (quatrième partie). Personne ne peut changer cette ordonnance liturgique

(cf : "De festis paschalibus" §81, Congrégation pour le Culte Divin, 16/01/1988)

___________________

 

 

 

• PRIMA PARS : Sollemne initium VigiliÆ seu Lucernarium

 

- Benedictio ignis et præparatio cerei

- Processio (LUMEN CHRISTI)

  •    
  • (exemple enregistré dans la Cathédrale de Cologne, 2013)

  - Præconium Paschale (EXSÚLTET)

  •    
  • INTÉGRALITÉ de l'Exsultet (exemple enregistré dans la
  • Basilique Notre-Dame de Maastricht (Pays-Bas, 2012)

___________________

 

 

 

• SECUNDA PARS : AD LITURGIAM VERBA

(Ad Vigiliam Paschalem in Nocte Sancta)

 

  • - Genèse 1, 1 à 2, 2 : La création de la nature et de l'homme
    - Psaume 104, 1 ou Psaume 33, 4 : O Seigneur, envoie ton Esprit

     
  • - Genèse 22, 1-18 : Sacrifice et délivrance d'Isaac
    - Psaume 16, 5 : Garde-moi, Seigneur, mon Dieu

     
  • - Exode 14, 15 à 15, 1 : La libération d'Israël
    - Exode 15, 2 : Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire

     
  • - Isaïe 54, 5-14 : L'amour de Dieu pour Jérusalem son épouse
    - Psaume 30, 3 : Je t'exalte, Seigneur, toi qui me relèves

     
  • - Isaïe 55, 1-11 : Le mystère de l'eau et de la parole
    - Isaïe 12, 2 : Ivres de joie, vous puiserez les eaux

     
  • - Baruch 3, 9 à 4, 4 : Dieu offre aux hommes la vraie sagesse
    - Psaume 19, 8 : Dieu ! Tu as les paroles de vie éternelle.

     
  • - Ezéchiel 36, 16-28 : Le cœur nouveau
    - Psaume 51, 12 ou Psaume 42, 2 : Mon âme a soif de Toi
     
  

 

 

--> C'est à partir de ce moment précis - au début du Gloria - que nous "sortons" du jeûne quadragésimal.

L'Église-Épouse peut maintenant enlever ses "voiles de veuve" car elle a retrouvé Son Époux-Ressuscité.

(pendant le GLORIA traditionnellement "carilloné", l'Église se fait donc "belle" : nous devons lui enlever ses

voiles violets du 5ème Dimanche de Carême qui cachaient encore - non plus les crucifix qui ont été dévoilés

hier lors de l'Office du Vendredi-Saint - mais les statues des Saints au début de cette Vigile Pascale. Toujours

pendant le GLORIA, il faudra aussi parer avec dignité le Maître-Autel qui était - à l'exception des chandeliers

et du Crucifix - entièrement nu (antependium blanc, fleurs, etc.). C'est un abus liturgique que de vouloir

enlever les voiles ou bien encore de parer le Maître-Autel avant la proclamation solennelle du Gloria).

  •     
    Enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht
  • (Gloria I "carilloné" de la Vigile Pascale - 2017)

 

 
--> Après le Gloria et la Collecte, on reprend l'épître :

 

- Romains 6, 3b-11 : Le baptême nous donne la vie nouvelle

 

 

--> Après la lecture de l'épître, le prêtre doit obligatoirement entonner le triple "Alleluia" 

(d'un ton bas à un ton plus élevé), qui est répété ensuite par la Schola et/ou l'assemblée.

La Schola doit enchaîner avec le Psaume responsorial "Confitemini" (Psaume 118, 1-10)

et reprendre de nouveau un "Alleluia" pour l'Évangile. Ci-dessous, 3 exemples liturgiques :

  •   
    (seulement le "triple Alleluia")
  • Grandes Orgues de la Cathédrale de Cologne (2014)
      
    (triple Alleluia + Psaume responsorial + Alleluia)
  • Enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht (2012)
  •   
    (seulement le "triple Alleluia")
  • Chanté par Benoît XVI, Basilique Saint-Pierre (2012)

 

- A : Matthieu 28, 1-10 : Les femmes vont au tombeau

- B : Marc 16, 1-7 : L'ange annonce aux femmes

- C : Luc 24, 1-12 : Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ?


--> L'homélie ne peut pas être omise... mais peut être "brève".

 

___________________

 

 

 

• TERTIA PARS : LITURGIA BAPTISMALIS

 

- LITANIÆ SANCTORUM

- Benedictio aquae (baptismalis)

- Renovatio promissionum baptismalium (VIDI AQUAM)

  •   
    (Aspersion baptismale : "Vidi aquam")
    Exemple enregistré en la Basilique N-D de Maastricht (2017)
  •  

             (Baptimus + Impositio vestis candidae + Traditio cerei accensi)

             - (Celebratio Confirmationis)

             - Oratio universalis seu oratio fidelium

___________________

 

 

 

• Quarta pars : Liturgia eucharistica

 

  •   
    (Offertoire de la Vigile : "Dextera Domini")
  • Exemple enregistré en la Basilique N-D de Maastricht (2012)
      
    (Communion de la Vigile : "Pascha nostrum")
    Exemple enregistré en la Cathédrale de Cologne (2016)
     

--> Après la bénédiction (solennelle), le diacre ajoute le double Alleluia à "l'Ite Missa est".
  •    
  • (Bénédiction finale + "Ite missa est" de la Vigile)
    Exemple enregistré en la Basilique N-D de Maastricht (2012)
 
 
 
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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 09:09

 

Avertissement du Cardinal Siri à propos

du vêtement masculin porté par les femmes

 

(Extraits d’une Instruction de S.E. le Cardinal Joseph Siri

publiée dans la revue de son diocèse, le 12 juin 1960)

 

 

 

« Cette année, les prémices d’un printemps qui se fait attendre nous offrent le spectacle de plus en plus fréquent de jeunes filles, de femmes, de mères de famille même, vêtues d’un habit masculin : le pantalon. […] La généralisation de cette pratique impose une sérieuse réflexion, et Nous prions les destinataires du présent Avertissement, parce qu’ils doivent être conscients de leur responsabilité devant Dieu, de bien vouloir prêter à ce problème l’attention nécessaire.

 

 

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viergemariefleurs1. L’aspect moral de cet usage ne peut que Nous inquiéter ; aussi Notre premier souci est-il de porter un jugement moral équitable sur le port de vêtements masculins par les femmes. Deux choses sont nécessaires à la modestie d’un vêtement : qu’il couvre le corps et qu’il en dissimule les formes. Un pantalon couvre le corps de façon moins insuffisante que la plupart des jupes de notre époque : c’est un fait certain, mais qui ne suffit pas à l’innocenter. Car, par nature, le pantalon moule le corps bien plus que ne le fait une jupe. C’est en tous cas ce qui arrive le plus souvent, même si nombre de vêtements féminins actuels serrent le corps autant ou davantage que certains pantalons […].

 

 

2. […] …c’est une autre aspect du port du pantalon par les femmes qui nous semble le plus grave. En voici trois éléments, que nous exposerons avec soin. L’habit masculin employé par une femme : a) modifie la mentalité des femmes ; b) tend à vicier les rapports entre l’homme et la femme ; c) détruit facilement la dignité d’une mère face à ses enfants.

 

  1. - Il altère la mentalité féminine. Le désir d’imiter l’homme, voire de rivaliser avec lui, parce qu’on le considère comme plus fort, comme plus décontracté, plus indépendant : voilà la raison qui pousse une femme à s’habiller comme lui, cherchant dans la tenue extérieure un point d’appui pour se persuader qu’elle est « comme un homme ». Même si ce motif n’est pas conscient, ce qui est inéluctable c’est qu’en retour, parce que la tenue vestimentaire a une très forte influence sur le comportement et sur l’état d’esprit, le changement du vêtement modifiera gestes et attitudes, la mentalité intérieure s’alignera sur la tenue extérieure ; il en est ainsi depuis les origines. Cela peut conduire au fait que le port d’un vêtement masculin sera chez une femme une sorte de refus de sa féminité, qu’elle en vient à considérer comme une infériorité – alors qu’il n’y a que diversité.
  2. - Il tend à vicier les rapports entre hommes et femmes. En effet, le rapport spontané dominant entre les deux sexes, quand chacun arrive à maturité, est l’attrait mutuel. Le fondement premier de cet attrait est la diversité, condition nécessaire de la complémentarité. Si cette diversité devient moins visible à cause de la disparition de son signe extérieur, et qu’ainsi le climat spirituel n’est plus sain, ce rapport est profondément bouleversé. Mais c’est bien davantage qu’il faut dire encore : cette attirance est naturellement précédée par la pudeur. Lorsque naît l’instinct poussant à des actes qui échappent à la raison, cette pudeur préexistante est un rempart qui réprime, qui impose le respect et qui tend à élever les relations vers le plan supérieur de l’estime mutuelle et de la crainte salutaire. Si la diversité des vêtements n’est plus là pour alerter et maintenir les défenses naturelles, la pudeur ne peut se soutenir et ce rempart même s’effondre. […] Lorsque la femme est assimilée à l’homme, ses défenses sont réduites et sa faiblesse s’accroît.
  3. - Une tenue masculine porte atteinte à la dignité d’une mère aux yeux de ses enfants. Tous les enfants possèdent instinctivement le sens de la dignité et de l’honneur de leur mère. C’est un point sur lequel ils sont très sensibles ; il revêt la plus grande importance pour la formation de leur âme et pour l’orientation de leur vie, et cela bien avant qu’ils n’atteignent l’adolescence. Si ce sens est déçu ou scandalisé, si la mère ne répond pas à l’image très haut placée et très exigeante que l’enfant s’en fait, ses réactions seront profondes et durables, parfois terribles. Même si parvenu à l’âge adulte on a oublié cela, le pli reste ; cette première crise peut être décisive – et de façon néfaste. […]

 

 

3. La modification de la mentalité féminine provoque un dommage fondamental – et à la longue irréparable – au préjudice de la famille, de la fidélité conjugale, de la sensibilité affective et de la société humaine. S’il faut concéder que les effets d’une tenue inconvenante ne se manifestent pas tous à brève échéance, il faut ne pas oublier l’action lente et sournoise qui affaiblit, qui détruit et qui corrompt petit à petit. […]

 

 

4. La conséquence logique de ce que Nous venons d’exposer est que quiconque a charge d’âmes doit avoir l’esprit vraiment alarmé, avec une vigilance rigoureuse et suivie d’effet. […] L’homme peut aller et venir, parce que Dieu a laissé une grand latitude à sa liberté ; mais les caractères essentiels de sa nature et ceux, non moins essentiels, de la loi éternelle, n’ont jamais changé, ne changent pas et ne changeront jamais. Il existe des limites qu’on peut se croire autorisé à franchir, mais on y trouvera la mort ; il existe des limites que le verbiage philosophique peut railler ou mépriser, mais qui se dresseront comme un mur inviolable bâti de faits concrets et de loi naturelle, contre lequel les violateurs de ces limites se briseront. Et l’histoire nous apprend clairement, à la terrible lumière de l’expérience des peuples, que la transgression de la loi naturelle entraîne nécessairement, tôt ou tard, une suite de catastrophes. Le résultat des violations de la loi naturelle n’est pas un nouvel équilibre humain, mais bien le désordre, l’instabilité si nocive, l’effrayante stérilité des âmes, et l’accroissement ahurissant du nombre d’épaves humaines exclues de toute vie sociale et sombrant dans le dégoût, la tristesse, l’abandon. Sur les ruines de la loi divine prolifèrent les familles brisées, les vies anéanties, les foyers éteints, les vieillards rejetés, les enfants dégénérés et – pour finir – les désespoirs et les suicides. Toutes ces misères témoignent que l’ordre voulu pas Dieu demeure malgré tout et ne s’accommode pas des rêves délirants de prétendus philosophes !

 

 

5. […] Nous sommes bien conscients que la vie moderne présente des problèmes et des exigences inconnues de nos grands-parents. Mais Nous déclarons qu’il existe des valeurs supérieures à maintenir, bien plus nécessaires que les commodités passagères ; Nous confessons aussi avec certitude qu’il existe pour chaque problème nouveau des solutions acceptables et dignes, que les personnes de bon sens et de bon goût trouveront. C’est par charité que Nous luttons contre le laminage du genre humain, contre l’écrasement produit par l’effacement des différences qui sont au fondement de l’équilibre de l’humanité. Quand on voit une femme en pantalon, ce n’est pas uniquement à telle personne qui s’habille de manière indigne qu’il faut penser, mais à l’humanité tout entière qui va vers un chaos qui sera atteint quand les femmes seront totalement assimilées aux hommes. Personne n’a intérêt à prêter la main à l’élaboration d’un avenir où règneront l’indéfini, l’ambigu, l’incomplet et, en définitive, le monstrueux.

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 20:13

Edith rscMarie,

 

Ton samedi saint comment le penser autrement que dans un silence parfait ? Une fois le tombeau fermé, saint Jean t'a conduite dans la maison où lui-même trouvait l'hospitalité à Jérusalem. Cela s'est passé probablement dans le silence. Le respect devant Ta souffrance a dû les garder tous muets. Tu leur as seulement fait comprendre que tu voulais être seule. Il était bien sûr impossible d'aller comme d'habitude au sabbat et à la fête dans le Temple, parmi les gens qui L'avaient crucifié et qui Te montreraient maintenant du doigt. Être seule était l'unique soulagement. Il fallait qu'une fois les larmes trouvent leur compte. Si le Seigneur avait pleuré sur la mort de Lazare, ne devais-Tu pas Toi aussi pleurer après tout ce qui était arrivé ? Sa vie toute entière qui était Ta vie est apparue encore une fois devant ton âme ; toutes les allusions sur la souffrance, tous les passages des prophètes. Et avec cela aussi l'annonce de la Résurrection. Ce que le Sauveur expliquait aux disciples sur le chemin d'Emmaüs, Tu Te l'es dit Toi-même : ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans Sa gloire ? Ainsi Ta souffrance se change en action de grâce pour le « Consummatum est » et en attente silencieuse, croyante, du matin de Pâques : le troisième jour Il ressuscitera.

 

Je ne peux pas le penser autrement qu'en Ta présence. Ce que fit le Fils pour sa Mère en ce jour saint précédant l'aurore de la Résurrection, il n'est possible que de le pressentir... Est-ce qu'avant le lever du jour, l'ange de l'Annonciation ne T'a pas guidée sans bruit depuis la maison de Tes hôtes et conduite jusqu'au tombeau ? Est-ce qu'au tombeau l'Alléluia ne résonnait pas de la bouche des anges comme le Gloria dans la campagne de Bethléem ? Dans l'aurore rougeoyante, ne s'est-Il pas avancé hors du tombeau enveloppé de lumière resplendissante dans le jardin en pleine floraison comme au paradis ? Personne ne nous a rapporté cette rencontre. Aucun œil humain n'a vu, aucune oreille n'a perçu, il n'est monté au cœur d'aucun homme ce que le Seigneur préparait à sa Mère qui L'aimait plus que tout ce que l'on ne pourra jamais concevoir.

 

Si le temps entre la Résurrection et l'Ascension était surtout consacré à la préparation de l'Église à venir, nous pouvons admettre que le Seigneur a initié Sa Mère plus que tout autre à tous les mystères du Corps mystique. Elle aurait dû mourir de douleur au pied de la Croix et de joie à la Résurrection si une grâce particulière de force ne l'avait gardée pour l'Église. Elle n'avait pas besoin comme les apôtres de la descente de l'Esprit Saint pour comprendre les mystères du royaume. Elle aura reçu des explications sur le mystère de l'Église, des sacrements, du sacerdoce, pour aider ensuite l'Église à se former dans les années qui suivirent l'Ascension.

 

Soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix Edith Stein, Le secret de la Croix

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 19:57

Le titre et les premières lignes de la constitution dogmatique conciliaire Lumen Gentium, consacrée à l’Église sont comme suit : « Le Christ est la lumière des peuples; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile, répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église ». Dans l’incipit de son document le plus important, le dernier Concile reconnaît donc que ce qui constitue la source de l’Église n’est pas l’Église elle-même mais la présence vivante du Christ qui édifie personnellement l’Église. La lumière qu’est le Christ se reflète dans l’Église comme dans un miroir. La conscience de cette donnée élémentaire (l’Église est le reflet dans le monde de la présence et de l’action du Christ) éclaire tout ce que le dernier Concile a dit sur l’Église. Le théologien belge Gérard Philips, qui fut le principal rédacteur de la constitution "Lumen Gentium", mit justement en évidence cette donnée dans son monumental commentaire du texte conciliaire. Selon lui, « la constitution sur l’Église adopte dès le départ la perspective christocentrique, perspective qui s’affirmera fortement au cours de toute l’exposition. L’Église en est profondément convaincue : la lumière des peuples rayonne non à partir de l’Église mais de son divin Fondateur ; et pourtant l’Église sait bien que, se reflétant sur son visage, ce rayonnement atteint l’humanité entière ». Une perspective reprise jusque dans les dernières lignes du même commentaire dans lesquelles Philips répète que « ce n’est pas à nous de prophétiser sur l’avenir de l’Église, sur ses insuccès et ses développements. L’avenir de cette Église, dont Dieu a voulu faire le reflet du Christ, Lumière des Peuples, est dans Ses mains ».

 

La perception de l’Église comme reflet de la lumière du Christ rapproche le Concile Vatican II des Pères de l’Église qui, dès les premiers siècles, recouraient à l’image du "mysterium lunae", le mystère de la lune, pour suggérer quelle était la nature de l’Église et l’action qui lui convient. Comme la lune, « l’Église brille non de sa lumière propre mais de celle du Christ » (« fulget Ecclesia non suo sed Christi lumine »), dit saint Ambroise. Tandis que, pour Cyrille d’Alexandrie, « l’Église est auréolée de la lumière divine du Christ, qui est l’unique lumière dans le royaume des âmes. Il y a donc une seule lumière : l’Église brille aussi cependant dans cette seule lumière, mais elle n’est pas le Christ lui-même ».

 

Texte de Son Eminence le Cardinal Georges Cottier, Théologien émérite de la Maison Pontificale

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