2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 14:33

Nous commençons l’année 2013 par une bien triste nouvelle. Le site officiel des Dominicains de la Province de France a publié une tribune d’un certain Lionel Gentric critiquant la courageuse prise de position de l’Episcopat français pour faire plier l’abominable projet de loi favorable au mariage, à l’adoption ainsi qu’à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les homosexuels. Ce dominicain est, je cite, « convaincu de la légitimité et du bien-fondé des principales revendications des familles homoparentales, ainsi que de la nécessité de leur accorder une juste reconnaissance ». Il est aussi « plutôt favorable à l’ouverture du droit à l’adoption pour les couples homosexuels ». Sûrement à cause de pression, le texte a disparu du site internet quelques jours après sa publication. Bien évidemment, l’écolo-bobo-bien-au-chaud Cécile Duflot, mise au courant de cet immonde papier, s’est plainte de cette censure sur Twitter et a publié l’intégralité du texte qu’elle a retrouvé via le cache de Google (--> ci-dessous, nous publions la tribune immonde du « frère » Lionel Gentric). Malheureusement, l’Ordre des Dominicains n’est pas à son premier « scandale ». Il y a quelques années (en 2007), c’était la province dominicaine néerlandaise (Pays-Bas) qui proposait, en l’absence de prêtre, qu’une personne choisie par la communauté préside la célébration de la messe : "Peu importe que ce soit un homme ou une femme, un homosexuel ou un hétérosexuel, une personne mariée ou un célibataire" (…) "Prononcer ces paroles n’est pas une prérogative réservée au prêtre. De telles paroles constituent l’expression consciente de la foi de la communauté toute entière" (source).

 

 

 

--> ECRIVEZ DE TOUTE URGENCE A LA PROVINCE DOMINICAINE DE FRANCE <--

 

Le pauvre St Dominique doit se retourner dans sa tombe en voyant son Ordre dans un tel état...

 

 dominicain-Lionel-Gentric1.jpgdominicain-Lionel-Gentric2.jpgdominicain-Lionel-Gentric3.jpg

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 00:30

Le Samedi Saint, l'Église demeure en prière auprès du tombeau de Notre Seigneur, méditant Sa Sainte Passion et Sa Sainte Mort, ainsi que Sa descente aux enfers. Le silence, le jeûne et l'abstinence sont conseillés pour que l'on parvienne, avec un cœur élevé et libéré, aux joies de Sa Sainte Résurrection (cf : Sacrosanctum Concilium N°110). En ce Samedi Saint, « la Tradition enseigne que Marie réunit en quelque sorte en Sa personne le Corps de l’Église tout entière : elle est la "credentium collectio universa". Ainsi, la Vierge Marie qui se tient près du Sépulcre de Son Fils est l’icône de l’Église-Vierge, qui veille près du tombeau de Son Époux, dans l’attente de la célébration de la Résurrection. Cette intuition d’une telle relation étroite entre Marie et l’Église provient du pieux exercice appelé "l’Heure de la Mère" : tandis que le Corps du Fils repose dans le Sépulcre et que Son Âme est descendue aux enfers pour annoncer aux ancêtres dans la foi, qui vivent encore dans l’ombre de la mort, leur libération imminente, la Vierge, anticipant et personnifiant l’Église, attend la victoire de Son Fils sur la mort en faisant preuve d’une foi inaltérable » (cf : Directoire de piété populaire N°146-147)

 

 


 

 

 

« Marie, Mère d’Espérance et de Consolation, je veux passer ces dernières heures d’attente de la Résurrection

de Votre Fils avec vous. Quand les doutes m’assaillent, quand ceux qui m’entourent me méprisent, 

 soyez ma consolation, ma force et mon soutien. Vous avez été un appui pour les apôtres désemparés

et apeurés :  comment ne le seriez-vous pas maintenant pour moi ? Mère d’Espérance et d’Amour,

apprenez-moi à souffrir à vos côtés, afin de jouir plus tard de la joie de la Résurrection de Jésus-Christ. Amen »

 

 

 

 

Liens (chants, divers) : Hymne : Stabat Mater dolorosa + Cantique : Quand Jésus mourait au Calvaire + Chant (arabe) : Je suis la Mère triste (Ana el-Oum el-Hazina), par la chanteuse libanaise Fairuz + Chants sacrés byzantins, par Soeur Marie Keyrouz (Samedi Saint) + La mise au tombeau, par la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich + Le Samedi Saint de Marie, par Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) + Le Saint-Suaire nous renvoie au silence du Samedi-Saint (Mgr Schönborn) + Discours de Benoît XVI sur le Samedi Saint (le 2 mai 2010 à Turin pour la Vénération du Saint-Suaire) + Méditations pour le Samedi Saint + Le visage du Christ au tombeau + Tropaire byzantin pour le Samedi Saint

 

 

Liens (Pères de l'Église) : Sermon 58 de Saint Bernard de Clairvaux sur les trois saintes femmes qui vont embaumer le Corps de Jésus + Sermon de Saint Augustin pour le Samedi Saint + « Je te l’ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas crée pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts » (Épiphane de Salamine) + « A la descente du Christ, l'éternelle nuit des enfers a resplendi » (Eusèbe Le Gallican)

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 22:55

Immédiatement après sa sainte mort, l'âme de Jésus-Christ, par elle-même (Denzinger N°738), est « descendu aux enfers ». Le mot "enfer" vient du latin "infernus", c'est-à-dire "d'en-bas". Dans la conception juive, il correspond à ce que la Sainte Écriture appelle "Shéol" (Psaume 49, 16 ; L'Écclésiastique de Ben Sira 21, 9-10 ; etc.), c'est-à-dire le lieu du Royaume des Morts (l'Hadès) où les âmes d'avant la RÉCAPITULATION du Christ (Éphésiens 1, 23) "attendaient" Sa Victoire définitive sur le Diable par Son Saint-Sacrifice Rédempteur. Il ne faut pas confondre "les enfers" de "l'Enfer des damnés". Lors de sa descente aux enfers, l'âme de Jésus-Christ ne descend pas dans le gouffre abyssal de l’Enfer éternel des damnés, ce « puit de l'abîme » (Apocalypse IX, 1). Elle s'arrête juste à ses portes pour y libérer exclusivement les âmes des justes qui l’avaient précédé... car depuis la faute d'Adam (dogme du péché originel), les portes du Paradis étaient fermées (Genèse 3, 24) :

 

 



Avec cet article du Credo, nous contemplons Notre Seigneur Jésus-Christ dans la dernière étape de sa "kénose". En descendant aux enfers (dans les "Limbus Patrum" dira Saint Thomas d'Aquin), Jésus-Christ descend encore plus bas que la mort ! Pour notre Salut Eternel, Il poursuit son chemin d’humiliation jusqu’au plus bas. Lui, le Messie, le Fils Eternel de Dieu, dans l’obéissance à Son Divin Père, rejoint l’homme jusque dans ses enfers pendant trois jours et trois nuits (Matthieu 12, 39-40). C’est ainsi que nous Le contemplons. En affirmant dans le Credo que Jésus-Christ est descendu aux enfers (dans le "sein d'Abraham" ; Luc 16, 22), notre Sauveur va jusqu’au bout de Son Amour, jusque dans le détestable et le haïssable de la mort. Telle est la toute puissance de Dieu. Il remplit tout. En descendant aux enfers, le Fils de Dieu va briser les verrous de la solitude absolue qu’est la mort. Il vient personnellement tirer les esprits emprisonnés (1 Pierre 3, 19) de leurs ténèbres en les entraînant ainsi dans la lumière éternelle ! (Psaume 86, 13). A son contact substantiel, toutes les âmes des justes qui l'avaient précédé sont illuminées et entraînées vers le Paradis qui n'est autre que le règne infini de l'Amour. « Par cette lumière, ils virent clairement l'essence divine, ils connurent la majesté infinie de leur Libérateur, et tous furent glorifiés. En ce moment, les Limbes devinrent le Ciel même, et changèrent le nom de prison en celui de séjour des bienheureux » (Saint Jean Chrysostome). 

 

 

A cet instant, l'Enfer des damnés éternels (= anges déchus + hommes et femmes refusant l'Amour de Dieu) perçoit cet événement comme une véritable catastrophe. Hurlements suprême de haine en Enfer ! Il subit de plein fouet le choc de l'Amour qu'il a lui-même rejeté éternellement. En Enfer, il y a une opposition radicale, mystérieuse mais pourtant irréductible à la Divine et inépuisable Miséricorde. Par sa descente aux enfers, notre Roi et Dieu Jésus-Christ impose donc à l'Enfer éternel des damnés, sur son propre terrain balisé par la mort, la pression glorieuse de l'éternel Amour ! « Oui, l'Amour est si fort qu'il résiste à la mort, son ardeur inflexible a son ombre aux enfers ses éclairs, ses flambées, fusent en traits de feu, flamme et fulguration, c'est l'incendie de Dieu. Toutes les grandes eaux des fleuves et des mers ne pourront submerger ni éteindre l'Amour ». (Cantique des Cantiques 8, 6-7).

 

 

 

 

Liens : Catéchisme de l'Eglise catholique N°632-637 : Le Christ est descendu aux enfers + La descente aux enfers (plusieurs articles librement consultables du N°117-118 de la Revue Résurrection) + La descente de Jésus-Christ aux enfers (Question 52 de la Tertia Pars de la Somme Théologique de Saint Thomas d'Aquin)

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 22:42
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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 22:35

Le Vendredi Saint, la Liturgie de l'Église, entrée depuis hier dans le Temps Sacré du Triduum Pascal, nous invite à célébrer la Sainte Passion du Christ-Seigneur. Ce grand mystère sacrificiel, propitiatoire, expiatoire, impétratoire, satisfactoire, eucharistique et latreutique du Saint Agneau immolé sur le Calvaire réalise pleinement notre Salut. En regardant la Croix de Son Seigneur et Époux, l'Église-Épouse se souvient qu'elle est née du côté du Christ endormi sur la Croix. « De même qu'Eve a été formée du côté d'Adam endormi, ainsi l'Église est née du Cœur transpercé du Christ mort sur la Croix » (Saint Ambroise). Vers 15H00, l'Église universelle célèbre la Sainte Passion du Christ (traditionnellement, nous commençons avec le Chemin de Croix que l'on méditera dans l'église de 14H00 à 15H00 + Office des Présanctifiés de 15H00 à 16H00). L’Église nous invite à partager pleinement les sentiments de Jésus et à contempler toutes ses souffrances volontairement subies en sa nature humaine à cause de nos péchés. Les fidèles catholiques sont bien évidemment invités à l'abstinence et au jeûne (pas de viande en particulier).

 
        
 

 

 

        toutestaccompli      

« Il n'avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards. Objet de mépris, abandonné des hommes,
homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face,
méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait 
et nos douleurs
dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni,
 frappé par Dieu et humilié. 
Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes,
 écrasé à cause de nos fautes. 
Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui,
 et dans ses blessures nous trouvons la guérison.
Tous, comme des moutons,
 nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et le Seigneur
a fait
 retomber sur lui nos fautes à tous » (Prophète Isaïe, chapitre 53, 2-7)

 

 

 

 


 

 

 

 

SERMON DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME,

PRONONCÉ LE VENDREDI SAINT

À ANTIOCHE (28 MARS 392)

 

 

 

 

EXTRAIT : « (…) Vous avez vu la victoire admirable, vous avez vu les exploits et les bienfaits de la croix ? (…) Jésus-Christ a triomphé du démon par les moyens mêmes avec lesquels le démon avait vaincu le monde, il a combattu avec ses propres armes. Ecoutez comment. Une vierge, le bois, la mort, avaient été les moyens et les instruments de notre défaite. La vierge était Eve qui n'avait pas encore connu Adam; le bois était l'arbre, et la mort la peine imposée au premier homme. Une vierge, le bois et la mort, qui avaient été les moyens et les instruments de notre défaite, sont devenus les moyens et les instruments de notre victoire. Marie a remplacé Eve ; le bois de la croix, le bois de la science du bien et du mal; la mort de Jésus-Christ, la mort d'Adam. Vous voyez que le démon a été vaincu par les mêmes moyens avec lesquels il avait triomphé. Le démon avait renversé Adam avec le bois de l'arbre, Jésus-Christ a terrassé le démon avec le bois de la croix. Le bois de l'arbre a jeté les hommes dans l’abîme, le bois de la croix les en a retirés. Le bois de l’arbre a dépouillé l'homme de ses privilèges, et l’a enfermé dans l'obscurité d'une prison; le bois de la croix a dépouillé de ses armes le vainqueur de l’homme, et l'a montré vaincu à toute la terre. La mort d'Adam s'est étendue sur ceux qui sont venus après lui; la mort de Jésus-Christ a rappelé à la vie ceux qui étaient nés avant lui. « Qui racontera les merveilles du Seigneur et les prodiges de son bras puissant ? » (Ps. CV, 2.) Nous avons passé de la mort à l'immortalité tels sont les exploits et les bienfaits de la croix. Vous avez appris la victoire, vous avez appris la manière dont elle a été remportée; apprenez comment nous avons vaincu sans combattre. Nous n'avons pas ensanglanté d'armes, nous ne nous sommes pas rangés en bataille, nous n'avons pas reçu de blessures, nous n'avons pas soutenu de guerre; et nous avons remporté la victoire : c'est le Seigneur qui a combattu, et c'est nous qui avons obtenu la couronne. Puis donc que la victoire nous est propre, faisons éclater notre joie comme les soldats, chantons tous aujourd'hui l'hymne de la victoire; écrions-nous en louant le Seigneur : « La mort a été absorbée dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? enfer, où est ton aiguillon ? » (I Cor. XV, 54 et 55.). Tels sont les avantages que nous a procurés la croix; la croix qui est un trophée érigé contre les démons, une arme contre le péché, le glaive avec lequel Jésus-Christ a percé le serpent infernal. La croix est la volonté du Père, la gloire du Fils unique, le triomphe de l'Esprit divin, l'honneur des anges, la sûreté de l'Eglise, le rempart des saints, l'objet dont se glorifiait Paul, la lumière du monde entier. En effet, comme pour dissiper les ténèbres d'une maison obscure, on allume et on élève un flambeau; de même Jésus-Christ, allumant et élevant la croix comme un flambeau, a dissipé les ténèbres épaisses dans lesquelles toute la terre était plongée. Et comme un flambeau est surmonté de la lumière qui le rend lumineux, ainsi la croix était surmontée du Soleil de justice qui la rendait brillante. Le monde voyant le Fils de Dieu crucifié, a frémi, la terre a été ébranlée, les pierres se sont fendues; mais les coeurs des Juifs, plus durs que la pierre sont restés insensibles. Le voile du temple s'est déchiré; et leurs complots criminels ne se sont pas rompus. Pourquoi le voile du Temple s'est-il déchiré ? C'est que le Temple voyait avec peine le Seigneur immolé hors de son enceinte sur l'autel de la croix; et par le déchirement de son voile, il semblait dire à tous les hommes : Que celui qui le voudra foule désormais aux pieds le Saint des saints. A quoi me servent les objets que je renferme, puisqu'une telle victime est immolée hors de mon enceinte ? à quoi me sert le testament ? à quoi me sert la loi ? C'est en vain que j'ai instruit les Juifs depuis plusieurs siècles. Le Prophète s'écriait à ce sujet : « Pourquoi les nations ont-elles frémi ? pourquoi les peuples ont-ils fait des réflexions inutiles ? » (Ps. II, 1.) Les Juifs avaient entendu cette prophétie : « Il a été conduit à la mort comme une brebis timide, il s'est tu comme un agneau devant celui qui le tond » (Is. LIII, 7) ; ils y avaient réfléchi longtemps; et lorsqu'ils l'ont vue s'accomplir, ils ont refusé d'y croire. Vous voyez comme ils ont fait des réflexions inutiles. Le voile du Temple s'est déchiré pour annoncer combien le Temple allait devenir pour toujours désert et abandonné. Puis donc qu'en ce jour nous devons nous-mêmes voir celui qui a été attaché à la croix, approchons, mes très chers frères, approchons avec tremblement et avec un recueillement respectueux, comme vers l'Agneau sacrifié et immolé pour nous. Ne savez-vous pas comment les anges se tenaient près du tombeau où il n'y avait plus de corps ? ils rendaient hommage au tombeau vide, comme à un monument qui avait renfermé le corps du Seigneur. Les anges, qui sont d'une nature supérieure à la nôtre, se tenaient près du tombeau, recueillis et pénétrés d'une vénération profonde; et nous, qui ne devons pas approcher d'un tombeau vide, mais de la table même où repose l'Agneau sans tache, nous approchons en faisant du bruit, en excitant du tumulte ! Pourrons-nous jamais excuser notre irrévérence ? Je ne parle pas au hasard et sans raison ; mais comme j'en vois plusieurs ce soir faire du bruit, crier, se précipiter, se presser les uns les autres , se charger d'injures, encourir des peines par une telle conduite plutôt que mériter le salut, voilà pourquoi je vous donne ces avertissements. Eh quoi ! mon frère, lorsque le prêtre est à l'autel, en silence, dans le plus profond recueillement, levant les mains au ciel, invoquant l'Esprit-Saint pour qu'il vienne sanctifier les offrandes ; lorsque l'Esprit-Saint accorde la grâce qui lui est demandée, qu'il descend sur les oblations; lorsque vous voyez l'Agneau sans tache immolé, divisé en plusieurs parties, vous faites alors du bruit, vous excitez du tumulte, alors vous cherchez des querelles, alors vous recourez aux injures ! Et comment pourrez-vous profiter du sacrifice, si vous apportez à l'autel un pareil esprit de contention ? (…)

 

« Jésus-Christ, dit Saint Paul, a désarmé les puissances ; il les a menées en triomphe à la face de l'univers, après les avoir vaincues par sa croix » (Coloss. II, 15.). Le trophée qu'il a érigé est décoré des marques de sa victoire, et les dépouilles de ses ennemis sont suspendues au haut de sa croix. Comme un prince généreux, après avoir terminé une guerre difficile, suspend au haut d'un trophée les cuirasses, les boucliers, les armes du tyran et de ses satellites, qu'il a vaincus : de même Jésus-Christ, après avoir terminé la guerre contre le démon, a suspendu au haut de la croix les armes de son ennemi, la malédiction et la mort; il en a fait un trophée éclatant, propre à être aperçu par tous les êtres, par les puissances d'en-haut qui sont dans les cieux, par les hommes qui habitent la terre, par les démons mêmes, dont il a triomphé. Puis donc que nous jouissons d'une si grande faveur, rendons-nous dignes des bienfaits que nous avons reçus, afin que nous obtenions le royaume céleste par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soient avec le Père et l'Esprit-Saint, la gloire, l'honneur et l'empire, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

 

 

Illustration 1 : Extrait du film de Mel Gibson, La Passion du Christ

Illustration 2 : Morgan Weistling (artiste américain), The Crucifixion

 

 

 

 

 

†  †  †  †  †  †  †  †  †  

 

 

 

 

 

APRÈS NOTRE CHEMIN DE CROIX AVEC JÉSUS,

OFFICE LITURGIQUE DU VENDREDI SAINT

 (MESSE "DES PRÉSANCTIFIÉS")

POUR PLUS DE PRÉCISIONS LITURGIQUES :

LIRE ET ÉTUDIER LE CÉRÉMONIAIRE

 

 

 

 

 

 

 

• PRIMA PARS : FERIA VI IN PASSIONE DOMINI - AD LITURGIAM VERBI

 

Mains jointes, la procession d'entrée se fait dans un silence absolu (pas d'orgue, pas de cloche,

pas de chant ni de commentaire). Les servants ne portent pas la Croix, pas de chandeliers,

pas d'encensoir. Après une inclination profonde du prêtre (en chasuble rouge) et du diacre

(en dalmatique rouge) devant l'Autel entièrement nu, ces derniers se mettent à genoux et

font la prostration, face contre terre. Tous les autres membres (servants et fidèles) sont

à genoux. Après un temps de prière - traditionnellement, le temps d'un Miserere - tous

se relèvent. Sans salutation, sans ajouter "Oremus" ou quoi que ce soit, le prêtre

prend directement une des deux Collectes du Missel. On s'assied. 1ère lecture.   

 

- Isaïe 52, 13 à 53, 12 : La grande prophétie du Serviteur souffrant

 

   grego3.gif
Trait de l'Office : "Domine exaudi"
(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

 

- Hébreux 4, 14 à 5, 9 : Jésus, le grand prêtre, cause de notre salut

 

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Graduel de l'Office : "Christus factus est"
(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

 

vendredisaint- Jean 18, 1 à 19, 42 : La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

La proclamation de la Passion de NSJC selon St Jean se déroule sans encens et sans cierges et commence

directement par "Passio Domini Nostri Iesu Christi secundum Ioannem" sans salutation ni signe de croix.

On évitera toute "théâtralisation" de l'Évangile. Le prêtre peut lire/chanter à lui seul la Parole de Dieu.

Après les paroles annonçant la mort du Seigneur-Jésus ("tradidit spiritum"), on se met à genoux

(le temps d'un Pater). Selon le Cæremoniale Episcoporum (§273), le prêtre doit normalement

terminer par le "Verbum Domini" (innovation controversée) et omet de baiser l'Évangile.

Ensuite, une brève homélie est normalement prescrite (cf : Missale Romanum 2002).

 

 

- Oratio universalis : Il n'y a pas de Credo. Nous enchaînons directement avec la Grande Prière universelle.

Entrecoupée iuxta traditionem du "Flectámus génua" et du "Leváte", le diacre, depuis l'ambon et mains jointes,

chante solennellement les intentions (Oremus...). Ensuite, depuis le siège, le prêtre chante solennellement

et mains étendues les oraisons. Pour une grave nécessité publique, l'Évêque peut autoriser ou imposer

une intention particulière. En revanche, le prêtre n'a aucunement le droit d'ajouter des intentions :

 

                                         - Pro Sancta Ecclesia

                                         - Pro Papa

                                         - Pro omnibus ordinibus gradibusque fidelium

                                         - Pro catechumenis

                                         - Pro unitate Christianorum

                                         - Pro Iudaeis

                                         - Pro iis qui in Christum non credunt

                                         - Pro iis qui in Deum non credunt

                                         - Pro rempublicam moderantibus

                                         - Pro tribulatis

 

 

 

 

 

• SECUNDA PARS : ADORATIO SANCTÆ CRUCIS

 

- Ostensio sanctæ Crucis (forme classique)

Venant de la sacristie et arrivant par l'allée centrale, le diacre et deux servants (avec chandeliers) apportent maintenant

la Croix voilée. En silence, l'assemblée se lève à son passage. Rejoignant le prêtre qui se trouve - mains jointes - entre

l'Autel et l'assistance, on dévoile maintenant en 3 temps Jésus-Crucifié. D'un ton bas à un ton plus élevé, le prêtre et la

Schola chantent (entrecoupé par un agenouillement silencieux) : "Ecce lignum Crucis * in quo salus mundi pependit".

L'assemblée répond : "Venite adoremus". Le diacre nous invite à l'agenouillement : "Flectámus génua / Leváte".

 

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Invitationem de l'Office : "Ecce lignum Crucis"

(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

 

 

 

- Adoratio sanctæ Crucis

Pendant l'adoration de la Sainte Croix, le prêtre (qui, depuis son siège, retirera sa chasuble rouge et se déchaussera),

les autres membres du clergé (par ordre), les servants de messe et les fidèles vont aller baiser, en s'agenouillant

respectueusement, les pieds de Jésus-Crucifié sur la Sainte Croix. Pendant ce temps d'adoration, la Schola

prendra l'antienne du "Crucem tuam", les "Impropères" et l'hymne du "Crux fidelis" (Graduale Romanum).

 
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Antienne de l'Office : "Crucem tuam"

(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

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Impropères de l'Office : "Popule meus"

(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

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Hymne de l'Office : "Crux fidelis"

(Exemple enregistré dans la Basilique N-D de Maastricht, 2012)

 

 

 

 

 

• TERTIA PARS : AD SACRAM COMMUNIONEM

 

- Communio

Après la Sainte Communion qui se fera en silence, nous pouvons rester en silence ou bien

chanter le Psaume 21 ou bien encore un autre chant approprié (cf : Missale Romanum 2002).

Nous proposons : "Quand Jésus mourait au Calvaire" ou "Ô Croix dressée sur le monde" ;

ou les hymnes du "Stabat Mater" et du "Vexilla Regis" ; - ou "L'Agneau est debout", etc.

Après la célébration, on dépouille l'Autel de ses nappes et on éteint les cierges, en y laissant

toutefois le Crucifix entouré de 4 chandeliers (cf : De festis paschalibus §71). On dévoilera

tous les crucifix (église, sacristie, calvaire, etc.). Par contre, le dévoilement des statues

ne se fera pas tout de suiteIl faudra attendre le Gloria de la Sainte Vigile Pascale.

 

 

 

 


 

 

 

 


LIENS (Pères de l'Église) : Sermon de Saint Augustin pour le Vendredi Saint + « Quand un Roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards » (Saint Jean Chrysostome) + Homélie de Saint Jean Chrysostome sur le mot "coemeterium" et sur la Croix + Homélies de Saint Jean Chrysostome sur le Bon Larron (1) + (2) + Sermon 52 de Saint Augustin sur la Passion et les deux larrons + Prière en vers, à chacun des membres de Jésus-Christ souffrant et attaché sur la Croix (Saint Bernard) + « Pour le Fils de Dieu égal au Père, pour le Verbe par qui tout a été fait, s’il a voulu être Roi d’Israël, c’est condescendance et non promotion » (Saint Augustin) + Lamentations sur la mort de Jésus-Christ (sûrement de Saint Bernard) + Méditations sur la Passion et la Résurrection du Seigneur (Saint Bernard) + Sermon de Saint Anselme sur la vie et la Passion du Seigneur

 


LIENS (vidéos, chants) : FILM INTEGRAL DE MEL GIBSON (INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS) : LA PASSION DU CHRIST + Pourquoi le Sacrifice du Christ est-il le plus parfait ? par l'Abbé Benoît Paul-Jospeh (FSSP) + Quelle relation existe-t-il entre le Sacrifice de la Croix et la Messe ?, par l'Abbé Benoît Paul-Joseph (FSSP) + De l'efficacité de la Croix de Jésus-Christ, par l'Abbé Guy Pagès + Pourquoi la Rédemption ?, par l'Abbé Guy Pagès + La Croix, unique espérance, par l'Abbé Guy Pagès + Lamentations du Vendredi Saint (arabe, par la chanteuse libanaise Fayruz) + Chant des chrétiens d'Orient sur le Christ en Croix + Chant (arabe) : Aujourd'hui a été suspendu sur le bois... (par la chanteuse libanaise Fayruz) + Hymnes (en arabe, 31 minutes) pour le Vendredi Saint (par la chanteuse libanaise Fayrouz) + Chemin de Croix de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre (PARIS) + Chemin de Croix (en arabe)

 

 

LIENS (prières, divers) : Cantique pour le Chemin de Croix + Litanies du Précieux Sang + Litanies de la Sainte Passion du Christ + Le chapelet des larmes de douleurs de la Vierge Marie + Chapelet du Calvaire + Hommage à Jésus souffrant, crucifié et mourant pour notre amour, par Sainte Marguerite-Marie + Cœur Sacré de Jésus, broyé à cause de nos péchés, ayez pitié de nous + Invocation à la Sainte Croix + Prière pour honorer les plaies de NSJC, par le Bienheureux Jean-Martin Moye + Séquence pour le Vendredi Saint + Catéchisme de l'Eglise catholique (N°595-623) : Jésus est mort crucifié + Le péché renouvelle la Passion de Jésus (Sermon du Saint Curé d'Ars pour le Vendredi Saint) + Lettre Apostolique "Salvifici Doloris" sur le sens chrétien de la souffrance humaine, par Jean-Paul II + Avorté le Vendredi Saint + Le Christ est aussi le Sauveur des juifs (Benoît XVI) + La Passion en direct + Le Chemin de Croix (Via Crucis) + Suivre heure par heure (en résumé) la Passion de NSJC avec la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich + A la Bienheureuse Vierge Marie réparatrice + Dévotions du Vendredi Saint + Acte de consécration aux saintes plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ + Acte de consécration à la Sainte Face, par Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus + Chapelet des saintes plaies + Chapelet des cinq plaies de Notre Seigneur Jésus-Christ + Dévotion à la Sancta Scala + Hans Urs von Balthasar : le Bouc-Emissaire + Hans Urs von Balthasar : Cène et Passion + René Girard : Satan s'est fait duper par la Croix + La douleur de Dieu, par le père Molinié + Le triomphe de la Croix (René Girard) + La Croix est salut et jugement, par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello + Commentaires Liturgiques (avant la réforme de Pie XII) + Cérémonie pour la forme extraordinaire (après la réforme de Pie XII) + Propre de la Messe (forme ordinaire) + Articles librement consultables sur la souffrance de Dieu (Revue Résurrection N°88-89)

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:59

Extrait de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « (...) Après la réception sacrilège du Sacrement, Satan s’empara tout à fait de lui et il partit pour achever son crime. (…) [Les juifs] demandèrent à Judas : « Pourrons nous le prendre ? n’a-t-il pas des hommes armés avec lui ? ». Et le traître répondit : « non, il est seul avec onze disciples ; lui-même est tout découragé et les onze sont des hommes peureux ». (…) La troupe choisie pour accompagner Judas était de vingt soldats pris dans la garde du Temple et dans ceux qui étaient aux ordres d’Anne et de Caïphe. (…) Tous les vingt avaient des épées, quelques-uns étaient en outre armés de piques, ils portaient des bâtons avec des lanternes et des torches, mais lorsqu'ils partirent, ils n'en allumèrent qu'une seule. On avait d'abord voulu donner à Judas une escorte plus nombreuse, mais il fit observer qu'elle serait trop facile à apercevoir, parce que du mont des Oliviers on avait vue sur la vallée. [La troupe arrivée], (…) Jésus fit quelques pas pour s'approcher d’eux et dit à haute et intelligible voix : « Qui cherchez-vous ? ». Les chefs des soldats répondirent : « Jésus de Nazareth » ; « C'est  moi », réplique Jésus. A peine avait-il prononcé ces mots qu'ils reculèrent et tombèrent par terre comme frappés d'apoplexie. Judas qui était à côté d'eux fut encore plus déconcerté dans ses projets, et comme il semblait vouloir s'approcher de Jésus, le Seigneur étendit la main et dit : « Mon ami ! qu'es-tu venu faire ici ? ». Et Judas balbutia quelques paroles sur une affaire dont il avait été chargé. Jésus lui répondit en peu de mots dont le sens était : « il voudrait mieux pour toi n'être jamais né ! ». Pendant ce temps, les soldats s'étaient relevés et s'étaient rapprochés du Seigneur, attendant le signe de reconnaissance du traître, le baiser qu'il devait donner à Jésus. Pierre et les autres disciples entourèrent Judas et l'appelèrent voleur et traître. (…) Jésus dit encore une fois : « Qui cherchez-vous ? ». Ils répondirent encore : « Jésus de Nazareth » ; « C'est moi, dit-il, je vous l'ai déjà dit, si c'est moi que vous cherchez laissez aller ceux-ci ». A ces paroles, les soldats tombèrent une seconde fois avec des contorsions semblables à celles de l'épilepsie, et Judas fut de nouveau entouré par les apôtres qui étaient exaspérés contre lui. Jésus dit aux soldats : « Levez-vous ! ». Ils se relevèrent pleins de terreur ; mais comme les apôtres serraient Judas de près, les gardes le délivrèrent de leurs mains et le sommèrent avec menaces de leur donner le signal convenu, car ils avaient ordre de se saisir seulement de celui qu'il embrasserait. Alors Judas vint à Jésus et lui donna un baiser avec ces paroles : « Maître, je vous salue ». Jésus dit : « Judas tu trahis le Fils de l'homme par un baiser ». Alors les soldats entourèrent Jésus, et les archers qui s'étaient approchés mirent la main sur lui. Judas voulut s'enfuir, mais les apôtres le retinrent : ils s'élancèrent sur les soldats en criant : « Maître ! devons-nous frapper avec l'épée ? ». Pierre, plus ardent, saisit l'épée, frappa Malchus, valet du Grand-Prêtre, qui voulait repousser les apôtres, et le blessa à l'oreille. (…) « Pierre, remets ton épée dans le fourreau, car celui qui tire l'épée périra par l'épée, crois-tu que Je ne puisse pas prier mon père de m'envoyer plus de douze légions d'anges ? Ne dois-je pas vider le calice que mon père m'a donne à boire ? Comment l'Ecriture s'accomplirait-elle, si ces choses ne se faisaient pas. Laisse-moi guérir cet homme ». Puis il s'approcha de Malchus, toucha son oreille, pria, et la guérit. (…) Malchus se convertit aussitôt après sa guérison, si bien qu'il ne continua son service que pour maintenir l'ordre, et que, pendant les heures qui suivirent, il servit souvent de messager à Marie et aux autres amis du Sauveur pour leur rapporter ce qui se passait.

 

(…) On se mit en marche après avoir allumé un plus grand nombre de torches. Dix hommes de la garde marchaient en avant, puis venaient les archers, qui traînaient Jésus avec leurs cordes, puis les Pharisiens qui l'accablaient d'injures, les dix autres soldats fermaient la marche. Les disciples erraient à quelque distance, poussant des sanglots et comme hors d'eux-mêmes. (…) Les archers tiraient et maltraitaient Jésus de la manière la plus cruelle : ils inventaient mille manières de le tourmenter, ce qu'ils faisaient surtout pour flatter bassement les six Pharisiens qui étaient pleins de haine et de rage contre le Sauveur. Ils le menaient par les chemins les plus rudes, sur les pierres, dans la boue, en cherchant pour eux-mêmes des sentiers commodes, et tendaient les cordes de toutes leurs forces ; ils tenaient d'autres cordes à nœuds avec lesquelles ils le frappaient, comme un boucher frappe les bestiaux qu'il mène à la boucherie, et ils accompagnaient toutes ces cruautés d'insultes tellement ignobles que la décence ne permettrait pas de répéter leurs discours. (…) Le cortège marchait assez vite. (…) Pendant ce temps-là, Judas errait comme un criminel fou de désespoir que le démon obsède au pied des escarpements qui terminent Jérusalem au midi parmi les décombres et les immondices entassés en ce lieu.

 

*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich

Références bibliques : Matthieu 26, 47-56 ; Marc 14, 43-52 ;

Luc 22, 47-53 ; Jean 18, 2-11 ; Psaume 41, 9 ; Ps. 55, 13 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:51

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:42

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:34

« Ils se saisirent de lui (Jésus), l'emmenèrent et le firent entrer dans la maison du Grand Prêtre. Pierre suivait à distance. Comme ils avaient allumé un grand feu au milieu de la cour et s'étaient assis ensemble, Pierre s'assit au milieu d'eux. Une servante, le voyant assis à la lumière du feu, le fixa du regard et dit : "Celui-là aussi était avec lui". Mais il nia : "Femme, dit-il, je ne le connais pas". Peu après, un autre dit en le voyant : "Toi aussi, tu es des leurs". Pierre répondit : "Je n'en suis pas". Environ une heure plus tard, un autre insistait : "C'est sûr, disait-il, celui-là était avec lui; et puis, il est Galiléen". Pierre répondit : "Je ne sais pas ce que tu veux dire". Et aussitôt, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole du Seigneur qui lui avait dit : "Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois". Il sortit et pleura amèrement » (Saint Luc 22, 54-62).

 


 

Liens : Le reniement de Pierre, par la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich (1)  + (2)


*** Saint Luc précise « environ une heure plus tard » (22, 59). Sachant que Jésus-Christ a été interrogé par Anne (vers 00H00)

et par Caïphe ensuite, on peut légitimement penser que le reniement de Pierre se situe dans les alentours de 2H00 du matin

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:05

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*** La Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich nous dit

que Jésus-Christ est resté un peu plus d'1H00 au cachot

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 20:06

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*** L’Evangile de Matthieu nous parle « du matin étant arrivé » (Matthieu 27, 1)

La Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich nous dit aussi

que Jésus-Christ est resté un peu plus d'1H00 au cachot

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 19:07

suicidejudas.jpgExtrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « Pendant qu'on conduisait Jésus à Pilate, le traître Judas ne s'était pas beaucoup éloigné. (…) L'angoisse, le remords trop tardif et le désespoir luttaient dans l'âme de Judas. Satan le poussa à s'enfuir en courant. (…) Il courait en toute hâte, non pas après le cortège pour se jeter aux pieds de Jésus et demander son pardon au Rédempteur Miséricordieux, non pour mourir avec lui, non pour confesser, plein de repentir, sa faute devant Dieu, mais pour rejeter loin de lui, en face des hommes, son crime et le prix de sa trahison. Il courut comme un insensé jusque dans le Temple où plusieurs membres du conseil s'étaient rendus après le jugement de Jésus. Ils se regardèrent avec étonnement ; puis, avec un sourire de mépris, ils fixèrent leurs regards hautains sur Judas qui tout hors de lui, arracha de sa ceinture les trente pièces d'argent, et, les leur présentant de la main droite, dit dans un violent désespoir : « reprenez votre argent avec lequel vous m'avez entraîné à vous livrer le juste : reprenez votre argent, délivrez Jésus, je romps notre pacte : j'ai péché grièvement, car j'ai livré le sang innocent ». Mais les prêtres lui témoignèrent tout leur mépris (…) : « Que nous importe que tu aies péché ! si tu crois avoir vendu le sang innocent, c'est ton affaire : nous savons ce que nous avons acheté, et nous l'avons trouvé digne de mort. Tu as ton argent : nous ne voulons plus en entendre parler… ». Ils lui tinrent ces discours du ton qu'on prend quand on veut se débarrasser d'un importun, et ils éloignèrent de lui. A ces paroles, Judas fut saisi dune telle rage et d'un tel désespoir qu'il était comme hors de lui : ses cheveux se dressaient sur sa tête : il déchira à deux mains la ceinture où étaient les pièces d'argent, les jeta dans le Temple et s'enfuit hors de la ville. Je le vis de nouveau courir comme un insensé dans la vallée d'Hinnom : Satan sous une forme horrible était à ses côtés, et lui soufflait à l'oreille, pour le porter au désespoir, toutes les malédictions des prophètes sur cette vallée où les Juifs autrefois avaient sacrifié leurs enfants aux idoles. Il semblait que toutes ces paroles le montrassent au doigt, comme par exemple : « ils sortiront et verront le cadavre de ceux qui ont péché envers moi, dont le ver ne mourra point, dont le feu ne s'éteindra pas ». Puis il répétait à ses oreilles : « Caïn, où est Abel, ton frère ? Qu'as-tu fait ? son sang crie vers moi, tu es maintenant maudit sur la terre, errant et fugitif ». Lorsqu'il arriva au torrent de Cédron, et vit le mont des Oliviers, il frissonna, détourna les veux, et entendit de nouveau ces paroles : « Mon ami, qu'es-tu veut faire ? Judas, tu trahis le Fils de l'homme par un baiser ! ». Il fut pénétré d'horreur jusqu'au fond de l'âme, sa raison commença à s'égarer, et l'ennemi lui souffla à l'oreille : « C'est ici que David a passé le Cédron, fuyant devant Absalon : Absalon mourut pendu à un arbre ; David a parlé de toi lorsqu'il a dit : ‘Ils m'ont rendu le mal pour le bien, la haine pour l'amour. Que Satan soit toujours à sa droite ; lorsqu'on le jugera, qu'il soit condamné : que ses jours soient abrégés, et qu'un autre reçoive son épiscopat. Le Seigneur se souviendra de l'iniquité de ses pères et le péché de sa mère ne sera pas effacé, parce qu'il a poursuivi le pauvre sans miséricorde, qu'il a livré à la mort l'affligé. Il a aimé la malédiction, : elle viendra sur lui ; il s'est revêtu de la malédiction comme d'un vêtement elle a pénétré comme l'eau dans ses entrailles, comme l'huile dans ses os ; elle est autour de lui comme un vêtement, comme une ceinture dont il est toujours ceint ». Judas, livré à ces terribles pensées, arriva au sud-est de Jérusalem, au pied de la montagne des Scandales, en un lieu marécageux, plein de décombres et d'immondices, où personne ne pouvait le voir : le bruit de la ville arrivait de temps en temps jusqu'à lui avec plus de force, et Satan lui disait : « Maintenant on le mène à la mort, tu l'as vendu, sais-tu ce qu'il y a dans la loi : Celui qui aura vendu une âme parmi ses frères les enfants d'Israël, et qui en aura reçu le prix, doit mourir de mort. Finis-en, misérable, finis-en ! ». Alors Judas, désespéré, prit sa ceinture et se pendit à un arbre qui croissait là dans un creux, sortant de la terre en plusieurs tiges : lors qu'il fut pendu, son corps creva et ses entrailles se répandirent sur la terre ».

 

*** D'après les révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich

Cf bibliques : Matthieu 27, 3-10 ; Zacharie 11, 12-13 ; 2 Samuel 17, 23 ; Actes 1, 18-19

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 18:08

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