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• Extrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « Pilate, ce juge lâche et irrésolu, avait fait entendre plusieurs fois ces paroles pleines de déraison : « Je ne trouve point de crime en lui : c'est pourquoi je vais le faire flageller et ensuite le mettre en liberté ». Les Juifs, de leur côté, continuaient de crier : « Crucifiez-le ! Crucifiez-le ! ». Toutefois Pilate voulut encore essayer de faire prévaloir sa volonté, et il ordonna de flageller Jésus à la manière des Romains. Alors les archers, frappant et poussant Jésus avec leurs bâtons, le conduisirent sur le forum à travers les flots tumultueux d'une populace furieuse. Au nord du palais de Pilate, à peu de distance du corps de garde, se trouvait, en avant d'une des halles qui entouraient le marché, une colonne où se faisaient les flagellations. Les exécuteurs vinrent avec des fouets, des verges et des cordes, qu'ils jetèrent au pied de la colonne. C'étaient six hommes bruns, plus petits que Jésus, aux cheveux crépus et hérissés, à la barbe courte et peu fournie. (…) Ils ressemblaient à des bêtes sauvages ou à des démons, et paraissaient à moitié ivres. Ils frappèrent le Sauveur à coups de poing, le traînèrent avec leurs cordes, quoiqu'il se laissât conduire sans résistance, et l'attachèrent brutalement à la colonne. Cette colonne était tout à fait isolée et ne servait de support à aucun édifice. (…) On ne saurait exprimer avec quelle barbarie ces chiens furieux traitèrent Jésus en le conduisant là ; ils lui arrachèrent le manteau dérisoire d'Hérode, et le jetèrent presque par terre. Jésus tremblait et frissonnait devant la colonne. Quoique se soutenant à peine, il se hâta d'ôter lui-même ses habits avec ses mains enflées et sanglantes. Pendant qu'ils le frappaient et le poussaient, il pria de la manière la plus touchante, et tourna la tête un instant vers sa mère, qui se tenait, navrée de douleur, dans le coin d'une des salles du marché, et, comme il lui fallut ôter jusqu'au linge qui ceignait ses reins, il dit en se tournant vers la colonne pour cacher sa nudité : « Détournez vos yeux de moi ». Je ne sais s'il prononça ces paroles ou s'il les dit intérieurement, mais je vis que Marie l'entendit : car, au même instant, elle tomba sans connaissance dans les bras des saintes femmes qui l'entouraient. Jésus embrassa la colonne ; les archers lièrent ses mains élevées en l'air derrière l'anneau de fer qui y était figé, et tendirent tellement ses bras en haut, que ses pieds, attachés fortement au bas de la colonne, touchaient à peine la terre. Le Saint des Saints, dans sa nudité humaine fut ainsi étendu avec violence sur la colonne des malfaiteurs, et deux de ces furieux, altérés de son sang, commencèrent à flageller son corps sacré de la tête aux pieds. Les premières verges dont ils se servirent semblaient de bois blanc très dur ; peut-être aussi étaient-ce des nerfs de boeuf ou de fortes lanières de cuir blanc. Notre Sauveur, le Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme, frémissait et se tordait comme un ver sous les coups de ces misérables ; ses gémissements doux et clairs se faisaient entendre comme une prière affectueuse sous le bruit des verges de ses bourreaux. De temps en temps, le cri du peuple et des Pharisiens venait comme une sombre nuée d'orage étouffer et emporter ces plaintes douloureuses et pleines de bénédictions ; on criait : « Faites-le mourir ! Crucifiez-le ! ». Car Pilate était encore en pourparlers avec le peuple ; et quand il voulait faire entendre quelques paroles au milieu du tumulte populaire, une trompette sonnait pour demander un instant de silence. Alors on entendait de nouveau le bruit des rouets, les sanglots de Jésus, les imprécations des archers et le bêlement des agneaux de Pâques, qu'on lavait à peu de distance, dans la piscine des Brebis. Quand ils étaient lavés, on les portait, la bouche enveloppée, jusqu'au chemin qui menait au Temple, afin qu'ils ne se salissent pas de nouveau, puis on les conduisait à l'extérieur vers la partie occidentale où ils étaient encore soumis à une ablution rituelle. Ce bêlement avait quelque chose de singulièrement touchant. C'étaient les seules voix à s'unir aux gémissements du Sauveur.
• Le peuple juif se tenait à quelque distance du lieu de la flagellation. Les soldats romains étaient postés en différents endroits et surtout du côté du corps de garde. Beaucoup de gens de la populace allaient et venaient, silencieux ou l'insulte à la bouche ; quelques-uns se sentirent touchés, et il semblait qu'un rayon partant de Jésus les frappait. Je vis d'infâmes jeunes gens presque nus, qui préparaient des verges fraîches près du corps de garde, d'autres allaient chercher des branches d'épine. Quelques archers des Princes des Prêtres s'étaient mis en rapport avec les bourreaux, et leur donnaient de l'argent. On leur apporta aussi une cruche pleine d'un épais breuvage rouge, dont ils burent jusqu'à s'enivrer. Au bout d'un quart d'heure, les deux bourreaux qui flagellaient Jésus furent remplacés par deux autres. Le corps du Sauveur était couvert de taches noires, bleues et rouges, et son sang coulait par terre ; il tremblait et son corps était agité de mouvements convulsifs. Les injures et les moqueries se faisaient entendre de tous côtés. Il avait fait froid cette nuit ; depuis le matin jusqu'à présent, le ciel était resté couvert : par intervalles, il tombait un peu de grêle, au grand étonnement du peuple. (…) Le second couple de bourreaux tomba avec une nouvelle rage sur Jésus ; ils avaient une autre espèce de baguettes ; s'étaient comme des bâtons d'épines avec des noeuds et des pointes. Leurs coups déchirèrent tout le corps de Jésus ; son sang jaillit à quelque distance, et leurs bras en étaient arrosés. Jésus gémissait, priait et tremblait. Plusieurs étrangers passèrent dans le forum sur des chameaux, et regardèrent avec effroi et avec tristesse, lorsque le peuple leur expliqua ce qui se passait. C'étaient des voyageurs, dont quelques-uns avaient reçu le baptême de Jean ou entendu les sermons de Jésus sur la montagne. Le tumulte et les cris ne cessaient pas près de la maison de Pilate. De nouveaux bourreaux frappèrent Jésus avec des fouets : c'étaient des lanières, au bout desquelles étaient des crochets de fer qui enlevaient des morceaux de chair à chaque coup. Hélas ! qui pourrait rendre ce terrible et douloureux spectacle ? Leur rage n'était pourtant pas encore satisfaite : ils délièrent Jésus et l'attachèrent de nouveau, le dos tourné à la colonne. Comme il ne pouvait plus se soutenir, ils lui passèrent des cordes sur la poitrine, sous les bras et au-dessous des genoux, et attachèrent aussi ses mains derrière la colonne. Tout son corps se contractait douloureusement : il était couvert de sang et de plaies. Alors ils fondirent de nouveau sur lui comme des chiens furieux. L'un d'eux tenait une verge plus déliée, dont il frappait son visage. Le corps du Sauveur n'était plus qu'une plaie ; il regardait ses bourreaux avec ses yeux pleins de sang, et semblait demander merci ; mais leur rage redoublait, et les gémissements de Jésus devenaient de plus en plus faibles.
• L'horrible flagellation avait duré près de trois quarts d'heure, lorsqu'un étranger de la classe inférieure, parent de l'aveugle Ctésiphon guéri par Jésus, se précipita vers le derrière de la colonne avec un couteau en forme de faucille ; il cria d'une voix indignée : « Arrêtez ! ne frappez pas cet innocent jusqu'à le faire mourir ! ». Les bourreaux, qui étaient ivres, s'arrêtèrent, étonnés ; il coupa rapidement les cordes assujetties derrière la colonne qui retenaient Jésus, puis il s'enfuit et se perdit dans la foule. Jésus tomba presque sans connaissance au pied de la colonne sur la terre toute baignée de son sang. Les exécuteurs le laissèrent là, s'en allèrent boire, et appelèrent des valets de bourreau, qui étaient occupés dans le corps de garde à tresser la couronne d'épines. Comme Jésus, couvert de plaies saignantes, s'agitait convulsivement au pied de la colonne, je vis quelques filles perdues, à l'air effronté, s'approcher de lui en se tenant par les mains. Elles s'arrêtèrent un moment et le regardèrent avec dégoût. Dans ce moment, la douleur de ses blessures redoubla et il leva vers elles sa face meurtrie. Elles s'éloignèrent, et les soldats et les archers leur adressèrent en riant des paroles indécentes. Je vis à plusieurs reprises, pendant la flagellation, des anges en pleurs entourer Jésus, et j'entendis sa prière pour nos péchés, qui montait constamment vers son Père au milieu de la grêle de coups qui tombait sur lui. Pendant qu'il était étendu dans son sang au pied de la colonne, je vis un ange lui présenter quelque chose de lumineux qui lui rendit des forces. Les archers revinrent et le frappèrent avec leurs pieds et leurs bâtons, lui disant de se relever parce qu'ils n'en avaient pas fini avec ce roi. Jésus voulut prendre sa ceinture qui était à quelque distance : alors ces misérables le poussèrent avec le pied de côté et d'autre, en sorte que le pauvre Jésus fut obligé de se traîner péniblement sur le sol, dans sa nudité sanglante, comme un ver à moitié écrasé, pour pouvoir atteindre sa ceinture et en couvrir ses reins déchirés. Quand ils l'eurent remis sur ses jambes tremblantes, ils ne lui laissèrent pas le temps de remettre sa robe, qu'ils jetèrent seulement sur ses épaules nues, et avec laquelle il essuya le sang qui coulait sur son visage. (…)
• Je vis la Sainte Vierge en extase continuelle pendant la flagellation de notre divin Rédempteur ; elle vit et souffrit intérieurement avec un amour et une douleur indicibles tout ce que souffrait Son Fils. Souvent de faibles gémissements sortaient de sa bouche ; ses yeux étaient rouges de larmes. Elle était voilée et étendue dans les bras de Marie d'Héli, sa soeur aînée, qui était déjà vieille et ressemblait beaucoup à Anne, leur Mère. Marie de Cléophas, fille de Marie d'Héli était aussi là et se tenait presque toujours au bras de sa mère. Les saintes amies de Marie et de Jésus étaient voilées, tremblantes de douleur et d'inquiétude, serrées autour de la Sainte Vierge, et poussant de faibles gémissements comme si elles eussent attendu leur propre sentence de mort. Marie avait une longue robe blanche et par-dessus un grand manteau de laine blanche avec un voile d'un blanc approchant du jaune. Madeleine était bouleversée et terrassée par la douleur, ses cheveux étaient épars sous son voile. Lorsque Jésus, après la Flagellation, tomba au pied de la colonne, je vis Claudia Procle, la femme de Pilate, envoyer à la Mère de Dieu de grandes pièces de toile. Je ne sais si elle croyait que Jésus serait délivré et que cette toile serait nécessaire à sa mère pour panser ses blessures, ou si la païenne compatissante savait l'usage auquel la Sainte Vierge emploierait son présent. Marie, revenue à elle, vit son fils tout déchiré conduit par les archers : il essuya ses yeux pleins de sang pour regarder Sa Mère. Elle étendit les mains vers lui et suivit des yeux la trace sanglante de ses pieds. Je vis bientôt Marie et Madeleine, comme le peuple se portait d'un autre côté, s'approcher de la place où Jésus avait été flagellé : cachées par les autres saintes femmes et par quelques personnes bien intentionnées qui les entouraient elles se prosternèrent à terre près de la colonne, et essuyèrent partout le sang sacré de Jésus avec les linges qu'avait envoyés Claudia Procle. Jean n'était pas en ce moment près des saintes femmes, qui étaient à peu près au nombre de vingt. Le fils de Siméon, celui de Véronique, celui d'Obed, Aram et Themni, neveu d'Arimathie, étaient occupés dans le Temple, pleins de tristesse et d'angoisse. Il était environ neuf heures du matin lorsque finit la flagellation ».
*** D’après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich
Références bibliques : Matthieu 27, 26 ; Marc 15, 15 ; Luc 23, 17 ; Jean 19, 1
Extrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « (…) La Sainte Vierge et ses amis se retirèrent du forum après avoir recueilli le sang de Jésus. Je les vis entrer avec Leurs linges sanglants dans une petite maison peu éloignée bâtie contre un mur. (…) C'est alors qu'ils lui mirent la couronne d'épines. Elle était haute de deux largeurs de main, très épaisse et artistement tressée. Le bord supérieur était saillant. Ils la lui placèrent autour du front en manière de bandeau, et la lièrent fortement par derrière. Elle était faite de trois branches d'épines d'un doigt d'épaisseur, artistement entrelacées, et la plupart des pointes étaient à dessein tournées en dedans. Elles appartenaient à trois espèces d'arbustes épineux, ayant quelques rapports avec ce que sont chez nous le nerprun, le prunellier et l'épine blanche. Ils avaient ajouté un bord supérieur saillant d'une épine semblable à nos ronces : c'était par là qu'ils saisissaient la couronne et la secouaient violemment. J'ai vu l'endroit où ils avaient été chercher ces épines. Quand ils l'eurent attachée sur la tête de Jésus, ils lui mirent un épais roseau dans la main. Ils firent tout cela avec une gravité dérisoire, comme s'ils l'eussent réellement couronné Roi. Ils lui prirent le roseau des mains, et frappèrent si violemment sur la couronne d'épines que les yeux du Sauveur étaient inondés de sang. Ils s'agenouillèrent devant lui, lui firent des grimaces, lui crachèrent au visage et le souffletèrent en criant : « Salut, Roi des Juifs ! ». Puis ils le renversèrent avec son siège en riant aux éclats, et l'y replacèrent de nouveau avec violence. Je ne saurais répéter tous les outrages qu'imaginaient ces hommes. Jésus souffrait horriblement de la soif ; car les blessures faites par sa barbare flagellation lui avaient donné la fièvre, et il frissonnait ; sa chair était déchirée jusqu'aux os, sa langue était retirée, et le sang sacré qui coulait de sa tête rafraîchissait seul sa bouche brûlante et entrouverte. Jésus fut ainsi maltraité pendant environ une demi heure, aux rires et aux cris de joie de la cohorte rangée autour du prétoire ».
*** D’après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich
Références bibliques : Matthieu 27, 27-31 ; Marc 15, 16-20 ; Jean 19, 2-3
Jérémie 10, 9 ; Psaume 22, 7-8 ; Psaume 69, 11-12 ; Psaume 109, 25 ; Isaïe 50, 6
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Pilate ne cherchait pas la Vérité. (…) La peur que lui firent les Juifs (...) le poussa à une nouvelle lâcheté. (…) Ils crièrent : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! ». (…) Pilate dit encore aux ennemis de Jésus : « Voilà votre roi » – « Crucifiez-le ! » répondirent-ils. – « Dois-je crucifier votre roi ? » dit encore Pilate. « Nous n'avons pas d'autre roi que César », crièrent les Princes des Prêtres. Pilate ne dit plus rien et commença à prononcer le jugement. (…) La Sainte Vierge, qui s'était retirée après la flagellation, se jeta de nouveau dans la foule pour entendre la sentence de mort de son fils et de son Dieu. (...) La trompette se fit entendre pour demander du silence, et Pilate prononça son jugement sur le Sauveur avec le courroux d'un lâche. (…) La Mère de Jésus tomba sans connaissance à ces mots, comme si la vie l'eût abandonnée ; maintenant il n'y avait plus de doute, la mort de son fils bien-aimé était certaine, la mort la plus cruelle et la plus ignominieuse. (…) Pilate écrivit le jugement sur son tribunal (…) : « Forcé par les Princes des Prêtres, le Sanhédrin et le peuple près de se soulever, qui demandaient la mort de Jésus de Nazareth, comme coupable d'avoir troublé la paix publique, blasphémé et violé leur loi, je le leur ai livré pour être crucifié, quoique leurs inculpations ne me parussent pas claires, afin de n'être pas accusé devant l'empereur d'avoir favorisé l'insurrection et mécontenté les Juifs par un déni de justice (...) » (Extrait des Révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich).
« Qu'il soit crucifié ! (...) Que son sang soit sur nous
et sur nos enfants ! » (Matthieu 27, 23-24)
*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich
Le Chemin de la Croix (Via Crucis) retrace et commémore le parcours douloureux de Notre Seigneur Jésus-Christ, le menant à la Crucifixion sur le Golgotha. Nous vous proposons cette année de revenir sur les profondes méditations de celui qui était à l'époque - juste avant le Calvaire et l'Agonie de Saint Jean-Paul II - le Cardinal Josef Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (Vendredi Saint de l’Année 2005). Entre les différentes stations, nous pouvons chanter ce cantique :
Gethsémani (en araméen : גת שמנא : "pressoir à huile"), désigné aussi comme le Jardin des Oliviers, est une oliveraie située au pied du Mont des Oliviers et séparée de Jérusalem par le torrent du Cédron. Après la Sainte Cène au Cénacle, Jésus et ses disciples s'y rendirent. Ce fut pour Jésus une nuit de souffrance et de lutte contre Satan et ses anges, afin de nous offrir par Sa pleine Volonté à Son Père Sa Sainte Passion Rédemptrice. Le Rocher de l'Agonie est toujours conservé dans la Basilique de Toutes les Nations. A côté de cette basilique se trouvent des oliviers millénaires, qui ont probablement vu la scène de l'arrestation du Christ par les autorités religieuses de l'époque…
A Gethsémani, la souffrance de notre Dieu-Incarné, en sa nature humaine, est particulièrement angoissante. Notre Seigneur se trouve agenouillé « dans un jardin, non de délice comme le premier Adam, où il se perdit avec tout le genre humain, mais de supplices, où Il se sauvera avec le genre humain » (Blaise Pascal). L'angoisse Le fait redouter d’aller jusqu’au bout. Il est comme "paralysé" devant le châtiment à venir. Satan, en habile pharisien, le nargue par des rires infernaux et des visions horribles. Jésus en est effrayé. Tout tremblant et chancelant, Il hurle le Nom de Son Père, Il crie vers Lui et Lui demande la force d’aller jusqu’au bout, de ne pas succomber aux tentations du Malin. La cause de ses horribles souffrances ? C'est la Colère Divine visant à rétablir la Justice. Par Sa volonté humaine — intrinsèquement unie à la Volonté de Son Père Éternel — Jésus se donne entièrement, gratuitement et en toute liberté à cette Justice Divine pour notre salut car — étant Lui-même Dieu le Fils — Il est l'Unique Victime expiatoire et propitiatoire (cf : 1 Jean 2, 2) qui puisse satisfaire à Dieu le Père.
Entré dans le monde par compassion pour le genre humain, Il prend volontairement sur Lui toutes nos passiones avant d'être crucifié. Satan lui fait voir tous les péchés du monde (passés, présents et futurs) avec toutes leurs laideurs dans d'affreuses visions. Cela Lui a causé une telle angoisse, une telle torture et une telle douleur spirituelle qu'Il en a sué du sang ! (Luc 22, 44). Devant cette quantité incroyable de péchés, de violences, de mensonges, d'impuretés et de haines qui infectent le monde, face à la toute-puissance du Mal, seul un Amour infini pour les hommes, seule une expiation infiniment bien plus puissante que le Mal pouvait faire "contrepoids".
À cette heure de la nuit naissante, le Christ bataille contre les ténèbres sataniques. Jamais lutte ne fut aussi intense, mais, étant Dieu Incarné, jamais victoire ne fut aussi décisive ! « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. Je pensais à toi dans mon agonie, j’ai versé telles gouttes de sang pour toi. (...) Je te suis plus ami que tel et tel ; car j’ai fait pour toi plus qu’eux, et ils ne souffriraient pas ce que j’ai souffert de toi et ne mourraient pas pour toi dans le temps de tes infidélités et cruautés » (Blaise Pascal, Pensées, BVII, 553)
Liens : Le sommeil des disciples, par Mgr Luciano Alimandi + Prière à Jésus agonisant + Chapelet de l'Agonie de Jésus à Gethsémani + Prières de réparation (Agonie de Jésus) + L’Heure Sainte (du jeudi au vendredi de 23h00 à 00h00) + Archiconfrérie de la Sainte Agonie de Notre Seigneur + Mont des Oliviers (Vidéo) + Wa Habibi ("mon amour" en arabe) - Chant sur l'agonie de Jésus (chanteuse libanaise Fairuz)
Ci-dessous, le message pascal de Mgr Marc Aillet :
Intégralité du message de Mgr Aillet
« (…) Nul ne saurait être dupe devant la campagne de calomnies qui s’organise pour attaquer l’Eglise et salir la figure du Pape (…). Les "pharisiens" des temps modernes accusent l’Eglise du Christ, comme ceux à qui Jésus rétorquait : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre », alors qu’ils voulaient lapider une femme surprise en flagrant délit d’adultère. Nul ne saurait ignorer en effet que la majeure partie des cas de pédophilie se passent - hélas - dans le cadre familial et sont le fait d’hommes mariés et que bien d’autres corporations, plus touchées que l’Eglise, n’ont pas autant que nous les honneurs de la presse. Nous n’avons pas à rougir de notre Eglise qui est sans aucun doute la seule Institution au monde qui aborde ces affaires avec autant de transparence et de vérité, apportant concrètement sa compassion aux victimes, reconnaissant les erreurs passées, mettant en place des mesures énergiques pour prévenir des actes aussi monstrueux. Nous n’avons pas à rougir de nos prêtres, dont l’immense majorité vit son engagement dans la fidélité et donne sa vie sans compter pour Dieu et ses frères. Nous n’avons pas à rougir de notre Pape Benoît XVI qui n’a pas ménagé sa peine depuis des années pour apporter une réponse adéquate et ferme à tous ses graves dysfonctionnements. Il n’est pas indifférent que cette condamnation médiatique advienne alors que nous nous apprêtons à célébrer le Mystère pascal du Christ, à suivre Jésus dans sa Passion et sa mort sur la croix pour ressusciter avec lui au matin de Pâques. C’est la prophétie d’Isaïe qui continue de s’accomplir aujourd’hui : « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe […] Le Seigneur Dieu vient à mon secours […] je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50). Avec Jésus humilié, les catholiques sont invités à prendre sur eux les péchés et les souffrances de l’humanité et à les unir à son sacrifice, pleins de confiance et d’espérance en Celui qui seul peut, par la force de sa mort et de sa Résurrection, guérir le cœur de l’homme, panser ses blessures, le réconcilier avec Dieu, avec lui-même et avec ses frères. Unis à sa Passion, par l’actualité qui crucifie l’Eglise, « nous proclamons, nous, un Messie crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, juifs et grecs, c’est le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Co 1, 23-24) (…) ».
+ Mgr Marc AILLET, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Extrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : (…) Les archers conduisirent le Sauveur au milieu de la place, et plusieurs esclaves entrèrent par la porte occidentale, portant le bois de la croix qu'ils jetèrent à ses pieds avec fracas. (…) Jésus s'agenouilla par terre, près de la croix, l'entoura de ses bras et la baisa trois fois, en adressant à voix basse à son Père un touchant remerciement pour la rédemption du genre humain qui commençait. (…) Le Seigneur embrassait sa croix, cet autel éternel du sacrifice sanglant et expiatoire. Les archers relevèrent Jésus sur ses genoux, et il lui fallut à grand peine charger ce lourd fardeau sur son épaule droite. Je vis des anges invisibles l'aider, sans quoi il n'aurait pas même pu le soulever. Il resta à genoux, courbé sous son fardeau. (…) [Un des] Pharisiens à cheval s'approcha de Jésus agenouillé sous son fardeau, et lui dit : « Le temps des beaux discours est passé ; qu'on nous débarrasse de lui. En avant, en avant ! ». On le releva violemment, et il sentit tomber sur ses épaules tout le poids que nous devons porter après lui, suivant ses saintes et véridiques paroles. Alors commença la marche triomphale du Roi des rois, si ignominieuse sur la terre, si glorieuse dans le ciel. (…) Notre Seigneur, les pieds nus et sanglants, courbé sous le pesant fardeau de la croix, chancelant, déchiré, meurtri, n'ayant ni mangé, ni bu, ni dormi depuis la Cène de la veille, épuisé par la perte de son sang, dévoré de fièvre, de soif, de souffrances intérieures infinies ; sa main droite soutenait la croix sur l'épaule droite ; sa gauche, fatiguée, faisait par moments un effort pour relever sa longue robe, où ses pieds mal assurés s'embarrassaient. (…) Ses mains étaient blessées et gonflées par suite de la brutalité avec laquelle elles avaient été garrottées, précédemment, son visage était sanglant et enflé, sa chevelure et sa barbe souillée de sang ; son fardeau et ses chaînes pressaient sur son corps son vêtement de laine, qui se collait à ses plaies et les rouvrait. Autour de lui, ce n'était que dérision et cruauté : mais ses souffrances et ses tortures indicibles ne pouvaient surmonter son amour ; sa bouche priait, et son regard éteint pardonnait (…).
*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich
Extrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : (…) Jésus (…) n'avait plus la force de marcher ; comme les archers le tiraient et le poussaient sans miséricorde, il tomba de tout son long contre une pierre, et la croix tomba prés de lui. Les bourreaux s'arrêtèrent en le chargeant d'imprécations et en le frappant à grands coups de pied ; le cortège s'arrêta un moment en désordre : c'était en vain qu'il tendait la main pour qu'on l'aidât : « Ah ! dit-il, ce sera bientôt fini », et il pria pour ses bourreaux ; mais les Pharisiens crièrent : « Relèves-le ; sans cela il mourra dans nos mains ». Des deux côtés du chemin, on voyait ça et là des femmes qui pleuraient et des enfants qui s'effrayaient. Soutenu par un secours surnaturel, Jésus releva la tête, et ces hommes abominables, au lieu d'alléger ses souffrances, lui remirent ici la couronne d'épines. Lorsqu'ils l'eurent remis sur ses pieds en le maltraitant, ils replacèrent la croix sur son dos, et il lui fallut pencher de côté, avec des souffrances inouïes, sa tête déchirée par les épines, afin de faire place sur son épaule au fardeau dont il était chargé. C'est avec ce nouvel accroissement à ses tortures qu'il gravit en chancelant la montée (…).
*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich
Extrait des révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « La Mère de Jésus, toute navrée de douleur (…) ne put résister au désir de voir encore son divin fils, et elle pria Jean de la conduire à un des endroits où Jésus devait passer. Ils venaient du quartier de Sion ; ils longèrent un des cotés de la place que Jésus venait de quitter, et passèrent par des portes et des allées ordinairement fermées, mais qu'on avait laissées ouvertes parce que la foule se précipitait dans toutes les directions. Ils passèrent ensuite par le côté occidental d'un palais dont une porte s'ouvrait sur la rue où entra le cortège après la première chute de Jésus. (…) Quand je vis la Mère de Dieu pâle, les yeux rouges de pleurs, tremblante et se soutenant à peine, (…) je me sentis le coeur tout déchiré. (…) Lorsque les gens qui portaient les instruments du supplice s'approchèrent d'un air insolent et triomphant, la Mère de Jésus se prit à trembler et à gémir, elle joignit ses mains, et un de ces misérables demanda : « Quelle est cette femme qui se lamente ? ». Un autre répond : « C'est la mère du Galiléen ». Quand ces scélérats entendirent ces paroles, ils accablèrent de leurs moqueries cette douloureuse Mère ; ils la montrèrent au doigt, et l'un d'eux prit dans sa main les clous qui devaient attacher Jésus à la croix, et les présenta à la Sainte Vierge d'un air moqueur. Elle regarda Jésus en joignant les mains, et, brisée par la douleur, s'appuya pour ne pas tomber contre la porte, pâle comme un cadavre et les lèvres bleues. (…) Le fils de Dieu son fils, le très saint, le rédempteur, son bien-aimé Jésus, chancelant, courbé sous son lourd fardeau, détourna douloureusement sa tête couronnée d'épines de la lourde croix qui pesait sur son épaule. (…) Son visage était livide, sanglant et meurtris : sa barbe inondée d'un sang à moitié figé qui en collait tous les poils ensemble. Ses yeux éteints et ensanglantés, sous l'horrible tresse de la couronne d'épines, jetèrent sur sa douloureuse Mère un regard triste et compatissant, et trébuchant sous son fardeau, il tomba pour la seconde fois sur ses genoux et sur ses mains. Marie, sous la violence de sa douleur, ne vit plus ni soldats ni bourreaux elle ne vit que son fils bien-aimé réduit à ce misérable état ; elle se précipita de la porte de la maison au milieu des archers qui maltraitaient Jésus, tomba à genoux près de lui et le serra dans ses bras. J'entendis les mots : « Mon fils ! Ma mère ! ». Il y eut un moment de désordre : Jean et les saintes femmes voulaient relever Marie. Les archers l'injurièrent ; l'un d'eux lui dit : « Femme, que viens-tu faire ici ? Si tu l'avais mieux élevé il ne serait pas entre nos mains ! ». Quelques soldats furent émus. Cependant ils repoussèrent la Sainte Vierge en arrière, mais aucun archer ne la toucha. Jean et les femmes l'entourèrent, et elle tomba comme morte sur ses genoux (…). Pendant ce temps, les archers avaient relevé Jésus et lui avaient remis d'une autre manière la croix sur les épaules (…) ».
*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich