Seigneur, --> ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, --> ayez pitié de nous.
Seigneur, --> ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, --> écoutez-nous.
Jésus-Christ, --> exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous.
Seigneur, donnez-nous des prêtres. --> Seigneur, donnez-nous des prêtres.
Seigneur, donnez-nous de saints prêtres. --> Seigneur, donnez-nous de saints prêtres.
Et rendez-nous dociles à leurs enseignements. --> et rendez-nous dociles à leurs enseignements.
Sainte Marie, reine du clergé, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint Joseph, patron de la sainte Eglise, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint Michel, splendeur et forteresse de l’Eglise militante, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint Anges et Saints Archanges, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints patriarches et prophètes, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints martyrs et saintes vierges, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints évêques et saints confesseurs, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints pasteurs et saint docteurs, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints fondateurs d'ordres religieux, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint Antoine de Padoue, défenseur de la Sainte Eucharistie, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint Jean-Marie Vianney, modèle de sanctification sacerdotale, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saint François-Xavier, patron des prêtres missionnaires, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, victime offerte pour la sanctification sacerdotale, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Saints et bienheureux du Seigneur, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour célébrer dignement les saints Mystères, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour offrir chaque jour le très saint sacrifice de la messe, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour nourrir le peuple du Seigneur du Pain de Vie, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour favoriser les splendeurs du culte divin, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour régénérer les âmes par le baptême, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour instruire les fidèles dans la sainte religion, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour garder les fidèles dans la crainte du Seigneur, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour annoncer à tous la parole de Dieu, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour démasquer et combattre les fausses doctrines, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour affermir la foi de ceux qui doutent, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour soutenir et encourager ceux qui faiblissent, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour relever ceux qui tombent et les réconcilier avec Dieu, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour ramener à Dieu tous ceux qui s'en sont détournés, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour sauvegarder la morale chrétienne, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour lutter avec vigueur contre la corruption des mœurs, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour bénir de saintes unions, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour défendre l'honneur et la sainteté du mariage, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour consolider le bonheur de nos foyers chrétiens, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour fortifier et consoler nos malades et nos éprouvés, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour assister nos mourants, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour conduire nos trépassés au lieu de leur suprême repos, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour prier et offrir le saint Sacrifice pour nos défunts, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Pour rendre gloire à Dieu et communiquer la grâce et la paix aux âmes de bonne volonté, --> obtenez-nous de saints prêtres.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous.
V. Le Seigneur s'est élu des prêtres,
R. Afin qu'ils Lui offrent de dignes actions de grâces.
Prions : Dieu tout-puissant et miséricordieux, exaucez favorablement les prières de vos fidèles et faites que ceux à qui vous avez accordé par l'immense générosité de votre clémence, d'être élevés au service des célestes Mystères, soient de dignes ministres de vos autels sacrés, afin que ce que leur voix énonce soit confirmé par votre sanctification. Par Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.
« Prosternez-vous devant votre Roi,
Acclamez-le de tout votre coeur.
Faites monter vers sa majesté
Des chants de gloire,
Pour votre Roi des rois »
© Communauté de l’Emmanuel
© Communauté des Béatitudes
« Mais la réalité, c’est le Corps du Christ » (Colossiens 2, 17). Cette affirmation extraordinaire de Saint Paul, enchâssée comme pierre précieuse dans la grande théologie paulinienne, reconnaît au Seigneur Jésus la suprématie totale sur le monde créé, sur l’histoire et sur toutes les créatures. Le Christ est le Seigneur de l’univers et, sans Lui rien n’existerait de ce qui existe. Vivre la foi chrétienne veut dire ouvrir son esprit, son cœur et donner toute notre vie à cette Vérité. Lumière pour nous, chrétiens, et pôle central de notre foi.
« Pas plus qu’un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n’a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. Or, notre pauvre monde ressemble au vieux père Job sur son fumier, plein de plaies et d’ulcères. Du sel sur une peau à vif, ça brûle. Mais ça empêche aussi de pourrir. Avec l’idée d’exterminer le diable, votre autre marotte est d’être aimés, aimés pour vous-mêmes, s’entend. Un vrai prêtre n’est jamais aimé, retiens ça. Et veux-tu que je te dise ? L’Église s’en moque que vous soyez aimés, mon garçon. Soyez d’abord respectés, obéis. L’Église a besoin d’ordre. Faites de l’ordre à longueur du jour. Faites de l’ordre en pensant que le désordre va l’emporter encore le lendemain parce qu’il est justement dans l’ordre, hélas ! que la nuit fiche en l’air votre travail de la veille - la nuit appartient au diable » (Bernanos, « Journal d’un curé de campagne », 1er chapitre).
Dès que des fidèles bien intentionnés se réfèrent aux textes du Concile pour freiner l'ardeur de ceux qui transforment et modifient la liturgie au point de souvent la démolir, on évite de les écouter. Même en haut-lieu - même dans les instances diocésaines - on esquisse un sourire comme pour dire que ces textes n'ont qu'une valeur toute relative et que le Concile, après tout, n'a de réelle autorité que si l'on en saisi l' "esprit"…
Les fidèles ont beau rappeler que le Concile a clairement enseigné qu'en liturgie, personne - pas même un prêtre - n'avait le droit d'omettre, d'ajouter ou de modifier quoi que ce soit... c'est peine perdue. Bien des clercs qui ne manquent jamais une occasion de rappeler leur fidélité à Vatican II, restent sourds dès qu'on leur demande de respecter la liturgie issue de ce même Concile, un peu comme si la Constitution Sacrosanctum Concilium et le Missel romain n'avaient d'intérêt que lorsqu'ils peuvent leur servir d'alibi pour une pastorale liturgique dont tout le monde mesure les effets dévastateurs. Car en réalité, si l'on étudie tout ce qui s'est dit et fait au cours des quarante dernières années, on constate que presque toutes les expériences qui ont abouti à la subversion de la liturgie se sont toujours faites sous couvert du Concile : on n'a jamais manqué d'invoquer l' "esprit" de Vatican II, ou encore la "dynamique conciliaire" pour faire n'importe quoi, pour justifier n'importe quelle désobéissance. Et des désobéissances, y en a eu ! Tellement qu'elles sont aujourd'hui largement entrée dans les habitudes. Dans une paroisse, il suffit que quelqu'un prononce le mot magique "Vatican II" pour qu'aussitôt l'autorité diocésaine lui permette de faire n'importe quelle expérience pastorale et applaudisse à n'importe quelle célébration hors normes. Et cela sans le moindre examen, sans la moindre discussion, sans aucun contrôle, sans enquête préalable. Désormais, n'importe quel curé de paroisse ou responsable de secteur paroissial peut faire ce qu'il veut et livrer ainsi les fidèles à des liturgies tellement recomposées qu’elles ne célèbrent plus objectivement la foi de l'Eglise. Si ces faits ne se produisaient qu'une fois ou deux, s'ils n'étaient qu'un particularisme de quelques paroisses, on pourrait invoquer le hasard ou le manque de formation de tel ou tel célébrant. Mais ce n'est malheureusement pas le cas : les désobéissances sont aussi régulières que généralisées. On les retrouve partout, dans toutes les paroisses pour ainsi dire, même si c'est à des degrés divers. Pire encore : dans de nombreux diocèses sont organisées des "sessions de formation liturgique" durant lesquelles quelques fidèles laïcs - qui auront officiellement la responsabilité des célébrations dans leurs paroisses respectives - apprennent à ne pas suivre la liturgie de l'Eglise, apprennent à ne pas utiliser le missel romain tel qu'il est donné... Ce qui revient, en fin de compte, à contester systématiquement la prière officielle de l'Eglise reçue de la tradition et confirmée par le Siège apostolique. Ceux qui imaginent que c'est de cette façon qu'ils redonneront vigueur à la vie chrétienne des communautés locales se trompent lourdement !
En fin de compte, l'histoire de ces malentendus, de ces résistances, de ces oppositions entre le "clan" de ceux qui souhaiteraient pouvoir suivre les vraies orientations conciliaires et le "clan" de ceux qui prétendent les suivre tout en les trahissant jour après jour, est le résultat des multiples incompréhensions qui se sont révélées à la suite de Vatican II. C'est l'histoire de ces prêtres qui ont fait leurs études de séminaristes dans les années 70 : dans ces années-là, on ne leur a strictement rien appris hormis la dévastatrice exégèse bultmanienne et la critique acerbe des textes magistériels, ce qui a conduit à transformer des jeunes gens raisonnables et dévoués au départ en sexagénaires souvent aigris et passablement ignorants (il est tout de même significatif de voir qu'on trouve, dans les paroisses de France, très peu de prêtres de cette génération capables d'expliquer et de diffuser les enseignements magistériels en ayant lu in extenso les textes majeurs des papes). Enfin, l'histoire de ces malentendus est aussi celle de ces trop nombreux fidèles ayant accepté sans rien dire que le Concile soit pris en otage par des célébrants et des groupes de "laïcs en responsabilité" qui n'ont fait que trahir la Constitution Sacrosanctum Concilium jusqu'à en faire la raison d'être d'une anarchie liturgique imposée aux paroisses depuis plus de 40 ans. Est-il logique, est-il normal, est-il seulement acceptable de voir que des fidèles qui veulent aujourd'hui appliquer loyalement le concile Vatican II et la liturgie qui en est issue, sont systématiquement pris dans l'engrenage d'une pastorale plus que douteuse qui profite du silence des évêques diocésains pour s'imposer partout ? Si tant de fidèles abandonnent toute pratique religieuse, n'est-ce pas essentiellement parce qu'ils ont l'impression que certains de leurs pasteurs ne sont plus véritablement animés par le sens profond de leurs responsabilités en matière de transmission et de célébration d'une foi authentiquement chrétienne ?
Pro Liturgia