A ce scout trop fier qui ne cessait de maugréer parce que son C. P. lui confiait ce que "monsieur" croyait être les basses besognes, l'aumônier rappela un jour les paroles de la petite Thérèse : « Il faut beaucoup d'humiliation pour faire un peu d'humilité ». L'obéissance, surtout lorsqu'elle est difficile, est une école d'humilité. Tous les religieux le savent. Car c'est l'humilité qui façonne les grandes âmes, qui forge aussi les âmes de chef. […] Non l'obéissance passive ou servile, qui plie par manque de caractère ou crainte du châtiment. Mais l'obéissance intelligente, l'acceptation libre et digne, qui convient à un être raisonnable. L'homme qui sait la nécessité d'une discipline et la valeur d'une hiérarchie, pour que règne le bien commun. L'obéissance à la scoute. Accepte donc avec le sourire les petites injustices éventuelles, inévitables et bien rarement volontaires, de tes supérieurs ! Cela t'évitera à toi-même d'en commettre trop plus tard lorsque tu auras charge d'âmes. Tu découvrira aussi que ce que tu prenais pour des brimades n'était souvent que l'aiguillon nécessaire à ta formation morale. Bienfaisantes "corvées" !
Tu rêves d'être chef ? Commence donc par obéir ! On n'a jamais vu de bon chef qui n'ait d'abord donné l'exemple d'une soumission joyeuse et pour tout dire chrétienne. La vertu de commandement suppose décidemment la vertu d'obéissance. Si Sainte Jeanne d'Arc commandait si hardiment les hommes de guerre, c'est qu'elle agissait "en nom Dieu" et qu'elle se pliait avant tout à ses "voix" qui n'étaient pas de complaisance : « et pourtant j'aimerais mieux filer auprès de ma mère, car ce n'est pas un état pour lequel je suis faite » , disait-elle. Avant d'obéir à Dieu comme général, elle obéissait à sa mère comme simple paysanne. Saintement. Il est aussi beau de filer de la laine en chantant pour l'amour de Dieu que, pour cet amour, conduire des armées en pleurant. Car sainte Jeanne d'Arc pleurait devant les morts. Obéissance chrétienne est mère de sainteté.... Quant à « ne rien faire à moitié », la petite fille de Dieu appliquera jusqu'au martyr ce rajout terrible de l'arcticle 7. « A la peine » jusqu'au bout.
Un chef, une mission, des moyens :
- Un chef : "Messire Dieu premier servi !"
- Une mission : Sauver la France "en grande pitié".
- Des moyens : "Les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire."
Encore faut-il que chacun obéisse et bataille à son rang, à sa place comme il faut, sans réplique et sans calcul. En cette matière, la défaillance des élites est la plus fatale. Sainte Jeanne la soumise, l'humble bergère, saura leur tenir tête. Car l'obéissance à la chrétienne n'est pas asservissante. Elle n'est pas le respect des fausses vénérations, des grandeurs illusoires. Toujours respectueuse des fonctions et des autorités légitimes, sainte Jeanne oppose à ces fausses valeurs, devant les "grands" de ce monde et ses juges solennels, ce que le poète a nommé "sa magnifique vertu d'insolence", corollaire de sa vertu d'obéissance. La vraie ! Car oui, elle est soumise et veut bien les humiliations pour elle : l'ingratitude, les injures, la prison, le procès, le bûcher... Mais qu'on n'humilie pas son Dieu ! Qu'on ne la force pas à salir son âme ! Oui, elle est soumise au roi, aux princes, à ses juges, au pape, aux cardinaux, archevêques et autres prélats. "Oui, mais Dieu premier servi".
Rémi Fontaine, in Le livre d'Hermine
Ce chant fait référence à l'attaque du Drakkar, bâtiment où cantonnaient les parachutistes français en opération au Liban. Cet attentat terroriste perpétré par le Hezbollah le 23 octobre 1983 fit 58 morts et des dizaines de blessés. Ce chant évoque également le sort des populations chrétiennes soumises au terrorisme islamique…
God groet u, zuiv're bloeme,
Maria, Maged fijn.
Gedoog dat ik u roeme:
Lof moet u altijd zijn!
Als gij niet waart geboren,
O reine Maged vrij,
Wij waren allen verloren;
Aan u beveel ik mij !
O roosken zonder doren,
O violette zoet,
O bloemken blauw in 't koren,
Weest, mij, uw kinde, goed!
Vol liefde en gestadig,
Ootmoedig zo zijn gij:
Och, weest mij toch genadig;
Aan u beveel ik mij !
Maria, lelie reine,
Gij zijt mijn toeverlaat,
Zoals een klaar fonteine,
Die nimmer stille staat,
Zo geeft gij ons genade
En staat uw dienaars bij:
Och Moeder vol genade,
Aan u beveel ik mij !
« Le désintérêt de l’Église et de ses combats est un signe de tiédeur, d’illusion, de désertion de la véritable vie spirituelle. Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas, et qui n’aime pas l’Église qu’il voit, celui-là est un menteur. Nous sommes de l’Église, nous appartenons à cette incomparable unité, à cette société, à cette famille immense. Ce n’est même qu’en vertu de cette appartenance à l’Église, et par elle à Jésus-Christ, que nous entrons avec Jésus-Christ dans la famille incréée de la Sainte Trinité. Mais s’il en est ainsi, il faut que nous prenions conscience de notre vie et de notre insertion dans le corps de l’Église. Ce n’est pas assez de voir Dieu dans cette création surnaturelle, de croire à cette œuvre divine, d’en admirer le détail et le fonctionnement. Ce n’est pas assez de rompre avec les autres conceptions de l’ordre des choses, et de reconnaître platoniquement que tout gravite autour de Dieu, que le centre universel n’est point le soleil, mais la gloire de Dieu, et que c’est à l’Église de procurer cette gloire. Nous avons notre place et notre part d’action dans ce Corps immense et nous n’avons point le droit de nous en désintéresser. Alors, vous comprenez aussitôt qu’un moine ou qu’une moniale (disons : un chrétien ou une chrétienne), qui s’isolerait un peu des intérêts de l’Église pour se préoccuper exclusivement de son salut, de sa sanctification, de sa beauté surnaturelle, une moniale qui n’existerait que pour le saint égoïsme de son bonheur spirituel sans souci de l’Église à laquelle elle appartient, que cette moniale serait, - je ne crains pas de l’affirmer - en dehors de son état : elle ne serait ni moniale ni chrétienne ; ce serait purement et simplement l’hypertrophie du moi ; or, le moi naturel ou surnaturel est toujours haïssable. J’irai plus loin ; une moniale qui n’existerait que pour sa sainte maison, pour son saint Ordre, sans nul souci de l’Église ne serait pas plus chrétienne qu’elle ne serait moniale : l’égoïsme à plusieurs ne vaut pas mieux que l’égoïsme personnel et isolé. Sans doute, il faut particulariser son action, mais sans rien exclure, avec le cœur comme le cœur de Dieu, sans jamais se désintéresser des besoins, des intérêts, des gloires, des souffrances de l’Église, sans que rien qui la concerne n’ait en nos âmes son retentissement profond, de telle sorte que nous sentions vraiment notre appartenance à ce Corps mystique de Jésus-Christ. Lorsqu’il s’agit de richesses naturelles, il est de toute prudence de mesurer et de circonscrire son intervention, parce qu’en se divisant, les richesses matérielles s’épuisent. Mais lorsqu’il s’agit des biens surnaturels, ils se divisent sans s’épuiser jamais. Aussi, je le répète, je ne puis comprendre un chrétien, ayant conscience de ce qu’il est dans l’Église, une chrétienne à qui tout rappelle la solidarité organique qui l’unit à l’Église, je ne puis, dis-je, parvenir à comprendre un chrétien qui se renfermerait sur lui-même, sans avoir au cœur le souci constant de tout ce qui intéresse et concerne la Sainte Église de Dieu ».
Dom Paul Delatte (3ème abbé bénédictin de l’Abbaye de Solesmes)
Contempler l’Invisible, Editions Alsatia, Paris, 1965 (réédition Solesmes, 1974)
O felix Roma, O felix Roma nobilis.
O felix Roma, Roma felix Roma nobilis.
Sedes es Petri, qui Christi vicem gerit,
Sedes es Petri, qui apostolus est pacis.
Pontifex te cum erimus omnes nos
Pontifex es magister qui tuos confirmas fratres.
Pontifex te cum erimus omnes nos
Pontifex es magister qui tuos confirmas fratres.
Pontifex fundamentum ac robur nostrum,
Homi numque piscator pastor es gregis ligans terram et coelum.
Petre, tu es Christi es Vicarius super terram,
Rupes inter fluctus, tu es pharus ac veritas.
Tu Christi es caritas, tu es unitatis custos,
Promptus libertatis defensor; in te auctoritas.
Petre, tu es Christi es Vicarius super terram,
Rupes inter fluctus, tu es pharus ac veritas.
Tu Christi es caritas, tu es unitatis custos,
Promptus libertatis defensor ; in te auctoritas.
O Roma nobilis, O Roma felix nobilis.