25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 20:30

Seigneur, --> ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, --> ayez pitié de nous.

Seigneur, --> ayez pitié de nous.

Jésus enfant, --> écoutez nous.

Jésus enfant, --> exaucez nous.

 

Père Céleste, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.

Fils Rédempteur de monde, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, vrai Fils du dieu vivant, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, vrai Fils de Marie, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, Verbe fait chair, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, Sagesse du Père céleste, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, l’objet de ses éternelles complaisances, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, l’attente des justes, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, le désir des nations, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, salué de loin par les prophètes, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, le roi des anges, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, notre Sauveur, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, notre frère, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, qui avez choisi pour palais une étable, une crèche pour berceau, et les bergers pour adorateurs, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, que les Mages ont reconnu pour la lumière et le salut des peuples, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, trésor de grâces, --> ayez pitié de nous.

Divin Enfant, source du pur amour, --> ayez pitié de nous.

 

Soyez nous propice, --> pardonnez nous Jésus Enfant.

Soyez nous propice, --> exaucez nous Jésus Enfant.

 

De la servitude du péché, --> délivrez nous Jésus Enfant.

De la concupiscence de la chair, --> délivrez nous Jésus Enfant.

De l’orgueil de la vie, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre très humble naissance, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre douloureuse circoncision, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre glorieuse manifestation, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre présentation au temple, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre innocence, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre obéissance, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre douceur, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre humilité, --> délivrez nous Jésus Enfant.

Par votre amour, --> délivrez nous Jésus Enfant.

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> pardonnez nous, Jésus Enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> exaucez nous, Jésus Enfant.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous Jésus Enfant.

 

V. Je me réjouirai en Dieu.

R. Et je tressaillirai en Jésus mon Sauveur.

 

Prions : Divin Jésus, que votre amour pour moi a réduit à la petite enfance, à la pauvreté et à l’humiliation de la crèche, je vous adore dans vos abaissements, où vous me paraissez mille fois plus aimable que sur le trône de votre Gloire. Que ne puis-je vous offrir, comme les mages, l’or d’une ardente charité, l’encens d’une prière fervente, jointe à la mortification des passions et des sens ! Sanctifiez mon cœur, ô Jésus, comme autrefois vous avez sanctifié ceux des bergers ; que je sois, comme eux, vigilent sur moi-même, docile à votre voix, prompte à seconder la grâce. Arrachez de mon âme tout sentiment d’orgueil, de souffrance, tout désir de richesse et de l’estime des créatures ; faites moi participer à votre divine enfance, en me remplissant de douceur et d’humilité. Amen.

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 15:36

Proposé par le Martyrologe Romain le 24 décembre, le Kalenda se chante au dernier moment

de la veillée de Noël, juste AVANT la traditionnelle Messe de Minuit. Il est de tradition de

se mettre à genoux à partir de "in Bethleem Judæ" jusqu'à "secundum carnem" :

 

 

 

 

Octavo Kalendas ianuarii. (Luna sexta et vicesima)   <-- En fonction des années, NDLR

25 décembre. (Le 26ème jour du mois lunaire)

 

Innúmeris transáctis saéculis a creatióne mundi, quando in princípio Deus creávit caélum et terram et hóminem formávit ad imáginem suam; permúltis étiam saéculis, ex quo post dilúvium Altíssimus in núbibus arcum posúerat, signum foéderis et pacis; a migratióne Ábrahae, patris nostri in fide, de Ur Chaldaeórum saéculo vigésimo primo; ab egréssu pópuli Ísrael de Ægýpto, Móyse duce, saéculo décimo tértio; ab unctióne David in regem, anno círciter millésimo; hebdómada sexagésima quinta, iuxta Daniélis prophetíam; Olympíade centésima nonagésima quarta; ab Urbe cóndita anno septingentésimo quinquagésimo secúndo; anno impérii Caésaris Octaviáni Augústi quadragésimo secúndo; toto Orbe in pace compósito, IESUS CHRISTUS, aetérnus Deus aeterníque Patris Fíli us, mundum volens advéntu suo piíssimo consecráre, de Spíritu Sancto concéptus, novémque post conceptiónem decúrsis ménsibus, in Béthlehem Iudæ náscitur ex María Vírgine factus homo: Natívitas Dómini nostri IESU CHRISTI secúndum carnem.

Des siècles sans nombre après la création du monde, quand Dieu au commencement créa le ciel et la terre et forma l’homme à son image ; des siècles et des siècles après le Déluge, quand le Très-Haut plaça son arc dans les nuées du ciel, en signe d’alliance et de paix ; le vingt-et-unième siècle depuis qu’Abraham, notre père dans la foi, quitta Our des Chaldéens ; le treizième siècle depuis la sortie d’Égypte du peuple d’Israël sous la conduite de Moïse ; environ la millième année depuis le sacre du roi David ; la soixante-cinquième semaine selon la prophétie de Daniel ; la cent quatre-vingt-quatorzième Olympiade ; la sept-cent-cinquante-deuxième année de la fondation de Rome ; la quarante-deuxième année de l’empire de César Octavien Auguste ; tout l’univers étant en paix, JÉSUS-CHRIST, Dieu éternel et Fils du Père éternel, voulant sanctifier le monde par son miséricordieux avènement, ayant été conçu du Saint-Esprit, et neuf mois s'étant écoulés depuis sa conception, naît à Bethléem de Judée, fait homme, de la Vierge Marie. C’est la Nativité de notre Seigneur JÉSUS-CHRIST selon la chair.

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 14:33

C'est toujours avec émotion qu'on voit revenir Noël... Souvenirs d'enfance, souvenirs de famille dans un sentiment plus ou  moins diffus. On se rend bien compte qu'il s'est passé quelque chose, qui a changé le monde et auquel on se réfère, bien que les  jeunes générations ne savent plus à partir de quoi, à partir de qui, on compte les deux mille six ans du calendrier. On sait bien que Noël ce n'est pas le sapin, le "père Noël", les bonshommes "de neige" déjà accrochés ostensiblement aux fenêtres en novembre, vite piteux et tristes. Que Noël ce n'est pas cette agitation consumériste attisée par la publicité qui n'arrive  d'ailleurs pas à séduire les clients-consommateurs déjà gavés et lassés, la bourse vite vide... Non, Noël ce n'est pas çà ! C'est une grotte qui servait d'étable dans une bourgade de Palestine, avec un âne et un bœuf, où  ont trouvé refuge un humble charpentier nommé Joseph, avec son épouse Marie qui allait enfanter... Ils venaient de Nazareth où ils habitaient, obligés de se rendre dans le lieu d'origine de leur famille pour obéir à l'empereur romain Auguste qui avait décrété  un recensement dans tout l'Empire... Ils n'avaient trouvé de place nulle part. Tout était pris, tout était complet, les esprits étaient ailleurs... Un Messie, un sauveur était pourtant annoncé, depuis longtemps, et ils savaient bien qu'ils en avaient tant besoin ! Mais les  médias n'en avaient rien dit, la télévision, omniprésente et obsédante, ne parlait que de faits divers, de contestations et de guerres. Tout le monde "était très occupé". Ils ont poussé la porte, dans le noir, dans le froid, dans l'oubli... Ils se sont réfugiés là... Saint Joseph, la Sainte Vierge Marie, accompagnés invisiblement des anges et des archanges... Et à l'heure où la nuit est la plus profonde - nuit de la terre, nuit du  monde, nuit des hommes - à la mi-nuit, au moment où l'on va basculer dans un autre jour, l'enfant-Dieu, le divin Enfant, naît dans la grotte obscure qui s'illumine... Le Ciel sur la terre ! Il est là, réchauffé par les animaux, couché dans la crèche... Ne craignez pas... Voici que je viens vous annoncer une grande joie : aujourd'hui vous est né un Sauveur..., Il est le Messie, le Seigneur... annonce l'ange de Dieu aux bergers des environs...  A nous aussi, comme hier, comme il y a environ deux mille six ans, le Christ-Sauveur est annoncé. Il est là, Il est toujours là, Il nous tend les bras... Demandez à la Vierge Marie et à Saint Joseph qu'ils vous permettent de l'approcher, de le prendre dans vos bras, de le consoler... Il vous donnera tout : la Foi , l'Espérance, l'amour de Charité avec le pardon des offenses. Il vous donnera la  Lumière et vous comprendrez tout! Il réchauffera et embrasera votre cœur... Jésus, votre Sauveur est né...

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 02:10

Adaptation du « Christe Redemptor Omnium », hymne du VIème siècle.

(modification par Urbain VIII en 1632 pour la réforme tridentine) : 

 
 
 
 
1. Jesu Redemptor omnium, quem lucis ante originem,
1. O Jésus, notre Rédempteur à tous, qu’avant la création de la lumière
Parem paternae gloriae, Pater supremus edidit.
Le Père suprême engendra, égal à Lui dans la gloire.
 
 
2. Tu lumen et splendor Patris, Tu spes perennis omnium:
2. O vous lumière et splendeur du Père, Vous, espoir éternel de tout l’univers,
Intende quas fundunt preces Tui per orbem servuli.
Ecoutez les prières que répandent Vos serviteurs dans le monde entier.
 
3. Memento, rerum Conditor, nostri quod olim corporis,
3. Souvenez-vous, Créateur, de toutes choses, qu’un jour, en naissant du sein de la Vierge,
Sacrata ab alvo Virginis, nascendo, formam sumpseris.
Vous avez pris un corps Tout semblable au nôtre.
 
 
4. Testatur hoc praesens dies, currens per anni circulum,
4. Ce jour, que dans son cycle chaque année nous ramène, rend témoignage
Quod solus e sinu Patris Mundi salus adveneris.
Que seul, sortant du sein du Père, Vous êtes venu sauver le monde.
 
 
5. Hunc astra, tellus, aequora, hunc omne quod caelo subest,
5. Les astres, la terre, la mer, tout ce qui existe sous le ciel
Salutis auctorem novae, novo salutat cantico.
Salue en un cantique nouveau l’Auteur de ce nouveau salut.
 
 
6. Et nos, beata quos sacri rigavit unda sanguinis,
6. Et nous qu’à lavés l’onde, bienheureuse de votre sang sacré,
Natalis ob diem tui, hymni tributum solvimus.
Nous acquittons le tribut de cette hymne, pour fêter le jour de votre naissance.
 
 
7. Jesu, tibi sit gloria, qui natus es de Virgine,
7. Gloire à vous, Jésus, qui êtes né de la Vierge,
Cum Patre et almo Spiritu, in sempiterna saecula.
Ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint, dans les siècles des siècles.
Partager cet article
Repost0
23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 10:36
http://img.over-blog.com/318x500/0/21/41/34/2010/messejesus.jpgO Jésus-Hostie, que vingt siècles de froideur, d'indifférence, de mépris et de sacrilège, où ces hommes ingrats vous délaissent dans vos tabernacles ! Nous venons aujourd'hui offrir à votre Cœur adorable, une solennelle réparation pour toutes les indignités que vous avez à subir dans le Sacrement de votre amour. Cœur de Jésus, daigner agréer nos désirs de réparation et entendre les accents de notre amour et de notre douleur. Cœur de Jésus, affligé par la communion sacrilège de Judas, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par toutes les communions indignes de tant de mauvais chrétiens, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les froideurs criminelles et l'indifférence des cœurs qui devraient le plus vous aimer, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les communions tièdes, sans préparation, sans foi et sans amour, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les communions faites par routine, par ostentation ou hypocrisie, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les actions de grâces négligées ou faites sans amour et remplies de distractions, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par toutes les messes mal célébrées et mal entendues, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par toutes les messes, communions ou visites omises par paresse et tiédeur, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les entrées bruyantes dans les églises, par les sorties brusques et précipités et avant la fin des divins offices, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les allées et venues, les tenues sans respect et le sans-gêne de nos manières en votre sainte présence, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par le peu de retenue de nos regards, les égarements de notre esprit et notre tiédeur pendant les saints mystères, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par tous les péchés commis dans les maisons que vous sanctifiez par votre présence réelle, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par l'abandon où l'on vous laisse dans tant d'églises, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les blasphèmes des juifs, des hérétiques et des impies qui nient votre présence réelle, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par les profanations sans nombre de tant d'hostie foulées aux pieds et livrées aux plus vils usages, Pardon et amende honorable ! Cœur de Jésus, affligé par la violation de vos tabernacles et le vol horrible des saints ciboires, Pardon et amende honorable !
 
Cœur Sacré de notre aimable Sauveur, nous voudrions pouvoir embrasser dans un acte d'amour réparateur, tous les instants de votre vie sacramentelle, et couvrir de nos amendes honorables tous les endroits du monde où vous avez été outragé. Pour suppléer à notre impuissance, agréez divin Jésus, l'offrande que nous vous faisons de tous les actes d'amour de votre Mère Immaculée, et en sa considération, ô Cœur de Jésus, faites-vous de plus en plus connaître et aimer. Ainsi soit-il.
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 10:43
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 10:27
Partager cet article
Repost0
21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 23:47
« TEMOIN PRIVILEGIE DE LA VENUE DU FILS DE DIEU DANS LE MONDE » (REDEMPTORIS CUSTOS, JEAN-PAUL II)


Le mystère caché depuis des siècles dans la pensée de Dieu, se réalise sous les yeux de Marie et de Joseph « quand fut venue la plénitude des temps » (cf. Gal 4, 4). Témoin oculaire de cette naissance, Joseph fut le premier, avec Marie son épouse, à voir Dieu, qui s’est rendu visible aux hommes en s’incarnant dans le sein de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit et en naissant dans l’étable de Bethléem. Pendant six mois, il a attendu avec ferveur la naissance de Celui qui avait été conçu dans le sein de Marie son épouse.
Il trouve ainsi une place privilégiée durant le temps de l’Avent, qui voit se terminer l’attente millénaire du Messie annoncé par les prophètes et attendu par le peuple d’Israël. Il voit ce que beaucoup de rois et de prophètes auraient voulu voir, comme Jésus le déclare à ses disciples : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous le dis que beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu » (Luc 10, 23b-4). La liturgie du temps de l’avent l’ignore quasiment en présentant seulement Jean-Baptiste et La Vierge Marie, et respecte ainsi l’humilité du charpentier, descendant de David, dont l’Evangile ne rapporte pas même une seule de ses paroles. Et pourtant, il est l’aboutissement de l’attente qui commence avec l’annonce faite par Dieu à Abraham : « En toi seront bénies toutes les nations » (Genèse 12, 1b). Saint Matthieu l’a bien compris qui commence son Evangile en ces termes : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Mathieu 1, 1). Joseph termine cette longue attente qui dure depuis 2.000 ans. Saint Matthieu use une formule merveilleuse par sa concision, en nous présentant la Sainte Famille : « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus que l’on appelle Christ » (Matthieu 1, 18).

 

 





SAINT JOSEPH, "UN HOMME JUSTE" (MATTHIEU I, 19)


Joseph avait une trentaine d’année quand il prit comme fiancée Marie, sa cousine, jeune fille de 15 ans environ, fille d’Anne et de Joachim. Tous deux étant descendant de David, leur mariage avait été décidé, selon toute vraisemblance, pour éviter que, en l’absence de descendants mâles dans la famille de Joachim, son héritage ne passe à un autre clan ou à une autre tribu. Or Marie, déclare à l’Ange « je ne connais pas d’homme » : c’est dire qu’elle a décidé toute jeune encore, de se consacrer entièrement à Dieu, corps et âme, renonçant ainsi aux joies de la maternité, et surtout, au désir de toute fille de la Maison de David de devenir la mère du Messie annoncé par les prophètes. Marie a consacré sa virginité à Dieu.
En acceptant de prendre Marie pour épouse, Joseph ne pouvait pas ne pas être au courant de cette consécration, qu’il s’engage à respecter en vivant lui-même dans la chasteté. Et les Litanies de Saint Joseph l’invoquent à juste titre sous ces termes : « Custos pudice Virginis » : « Chaste gardien de la Vierge », « Joseph castissime », « Joseph très chaste », et « Custos virginum », « gardien des vierges ». On oublie trop facilement le drame humain vécu par Saint Joseph. Six mois après la conception de Jean dit le Baptiste dans le sein stérile d’Elizabeth, Marie reçoit la visite de l’Archange Gabriel : il lui annonce qu’elle enfantera un Fils qui sera appelé Fils du Très-Haut, et que Dieu lui donnera le trône de David son père (cf. Luc 1, 31-32). A la demande de Marie, l’Ange répond : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la vertu du Très-Haut te prendra sous son ombre, c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1, 35). Et, apprenant qu’Elizabeth sa parente en est à son sixième mois elle qu’on appelait stérile, « Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse dans une ville de Juda ». (Luc 1,39). De Nazareth en Galilée, au nord, Marie se rend dans le sud, en Judée, probablement Aïn Karim, à 6 kilomètres à l’ouest de Jérusalem. Elizabeth est certainement la première confidente des merveilles accomplies par Dieu en Marie. Marie reste environ trois mois chez Elizabeth et retourne à Nazareth. Trois mois se sont écoulés. Rien n’échappe aux habitants d’un petit village… L’état de Marie n’échappe pas non plus à Joseph… . Il est « un homme juste » nous dit Saint Matthieu. Sa justice consiste sans doute en ce qu’il ne veut pas couvrir de son nom un enfant dont il ignore le père… mais aussi parce que, convaincu de la vertu de Marie, il refuse de la livrer à la procédure rigoureuse de la Loi. Il ne comprend pas… mais il garde toute sa confiance ! Et Dieu intervient, en lui parlant en songe par son Ange : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme, car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit-Saint » (Matthieu 1, 20b). Il est ainsi le dernier prophète de l’Ancien Testament, celui qui verra la réalisation du plan sauveur de Dieu. Descendant de David, fils de David, il devient le père nourricier du Fils de David. Avant les bergers, avant le vieillard Syméon, avant les Mages, il contemple le Fils de Dieu fait homme, dont il est devenu le Père. Il contemple Dieu : « Qui me voit voit le Père dit Jésus à Philippe » (Jn 14,9). Il est le chef de la Sainte Famille, modèle et image des familles. « Domesticae vitae decus », « Familiarum columen », « Protector Sanctae Ecclesiae », ora pro nobis : « gloire de la vie de famille, soutien des familles, protecteur de la Sainte Eglise, priez pour nous » (Litanies de Saint Joseph).

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 20:33

Ci-dessous, le texte intégral - et extrêmement important - du discours prononcé récemment par le Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et de la discipline des Sacrements, à la conférence liturgique de Gateway (St. Louis, Missouri, 11 novembre 2006).

 

 

 

 

 

 

1. Dignité supérieure de la prière liturgique

 

L’Église fondée par notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ s’efforce de rassembler les hommes de toutes races, langues, peuples et nations (cf. Ap 5,9), afin que « toute langue proclame que Jésus Christ est le Seigneur pour la gloire de Dieu le Père » (Phil 2,11). Le jour de la Pentecôte, des hommes et des femmes « issus de toutes les nations qui sont sous le ciel » (cf. Ac 2,5) ont écouté les Apôtres relater les oeuvres prodigieuses de Dieu. Cette Église, ce nouveau peuple de Dieu, ce corps mystique du Christ, prie. Sa prière publique est la voix du Christ et celle de l’Église, son épouse. Tête et membres. La liturgie est une expression du magistère sacerdotal de Jésus Christ. En elle, le culte public est accompli par l’Église tout entière, autrement dit par le Christ qui y associe ses membres. « Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’oeuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré » (Sacrosanctum Concilium, 7). À la sainte source de la liturgie, nous tous qui avons soif des grâces de la Rédemption, allons puiser l’eau vive (cf. Jn 4,10). La conscience que, dans chaque acte liturgique, Jésus Christ est le grand prêtre, devrait instiller en nous une grande ferveur. Comme le disait saint Augustin : « Il prie pour nous comme notre Prêtre ; il prie en nous comme notre Chef ; nous le prions comme notre Dieu. Nous reconnaissons ainsi notre voix en lui, et sa voix en nous » (Enarratio in Psalmum, 85).

 

 

 

 

 

 

 

2. Divers rites dans l’Église

 

Par la sainte liturgie, l’Église célèbre les mystères du Christ à l’aide de signes, symboles, gestes, mouvements, éléments matériels et paroles. Dans notre réflexion, nous nous concentrerons sur les paroles utilisées dans le culte divin du rite romain ou latin. Les éléments-clés de la sainte liturgie, les sept sacrements, nous viennent de notre Seigneur Jésus Christ lui-même. À mesure que l’Église s’est répandue et a grandi parmi les différents peuples et cultures, diverses façons de célébrer les mystères du Christ se sont développées. On peut distinguer quatre rites originaires : antiochien, alexandrin, romain et gallican. Ceux-ci ont donné naissance à d’autres rites principaux dans l’Église catholique d’aujourd’hui : dans l’Église latine prédomine le rite romain, et dans les Églises orientales, nous trouvons les rites byzantin, arménien, chaldéen, copte, éthiopien, malabar, maronite et syrien. Chacun de ces « rites » est un mélange de liturgie, théologie, spiritualité et droit canonique. Les caractéristiques fondamentales de chaque rite remontent aux premiers siècles de notre ère, leurs traits essentiels à la période apostolique, ou même au temps de notre Seigneur. Le rite romain, qui fait l’objet de notre réflexion, est depuis les temps modernes, comme nous l’avons vu, l’expression liturgique prédominante de la culture ecclésiastique que nous appelons rite latin. Comme vous le savez, dans l’archidiocèse de Milan est en usage un « rite frère » qui a pris le nom de Saint Ambroise, le grand Évêque de Milan : c’est le rite ambrosien. En Espagne, en certains lieux et en certaines occasions spéciales, la liturgie est célébrée selon un ancien rite hispanique ou mozambiquien. Ce sont là deux vénérables exceptions dont nous ne nous occuperons pas ici. À l’origine, l’Église de Rome utilisait le grec. Ce n’est que progressivement que le latin a été introduit, jusqu’à la latinisation définitive de l’Église de Rome au IVe siècle (cf. A.G. Martimort, L’Église en prière, Desclée 1983). Le rite romain s’est largement répandu dans ce que nous appelons aujourd’hui l’Europe occidentale et dans les continents qui ont été évangélisés en grande partie par des missionnaires européens : Asie, Afrique, Amérique et Océanie. Aujourd’hui, en raison de la circulation plus facile des personnes, on trouve dans tous ces continents des catholiques d’autres rites (appelés en général Églises orientales). La plupart de ces rites possèdent une langue originale, qui donne à chaque rite son identité historique. Le rite romain a le latin comme langue officielle. À ce jour, les éditions typiques de ses livres liturgiques ont toujours paru en latin. Il est à noter que beaucoup de religions du monde, ou leurs ramifications principales, ont une langue qui leur est chère. On ne peut pas penser à la religion judaïque sans penser à l’hébreu. Pour l’islam, la langue sacrée est l’arabe du Coran. L’hindouisme classique considère le sanscrit comme sa langue officielle, tandis que les textes sacrés du bouddhisme sont rédigés en pali. Il serait superficiel de notre part de croire qu’il s’agit là d’une tendance ésotérique, bizarre, désuète, vieux jeu ou médiévale. Ce serait ignorer une composante subtile de la psychologie humaine. Dans les questions religieuses, les personnes tendent à conserver ce qu’elles ont reçu depuis les origines, la manière dont leurs prédécesseurs ont formulé leur religion et prié. Les paroles et les formules utilisées par les premières générations sont chères à ceux qui en ont hérité aujourd’hui. S’il est vrai qu’on ne peut certes pas identifier une religion avec une langue, la façon dont elle se comprend peut créer un lien affectif avec une expression linguistique particulière en usage dans sa période de croissance classique.

 

 

 

 

 

 

 

3. Avantages du latin dans la liturgie romaine

 

Comme nous l’avons vu, le latin a remplacé le grec comme langue officielle de l’Église de Rome au IVe siècle. Parmi les principaux Pères de l’Église qui écrivirent en latin de manière ample et belle figurent Saint Ambroise (339-397), Saint Augustin d’Hippone (354-430), Saint Grégoire le Grand (+ 461) et le pape Grégoire le Grand (540-604). Le Pape Grégoire en particulier donna au latin toute sa splendeur dans la sainte liturgie, dans ses sermons et dans l’usage général de l’Église. L’Église de rite romain fit preuve d’un dynamisme missionnaire exceptionnel. Cela explique qu’une grande partie du monde a été évangélisée par des hérauts du rite latin. Beaucoup de langues européennes que nous considérons aujourd’hui comme modernes prennent racine dans la langue latine, certaines plus que d’autres. C’est le cas de l’italien, du roumain, du portugais et du français. Mais l’anglais et l’allemand possèdent eux aussi de nombreux éléments dérivés du latin. Les papes et l’Église de Rome ont constaté que le latin était bien adapté pour diverses raisons. C’est la langue qui convient à une Église universelle, à une Église où tous les peuples, toutes les langues et toutes les cultures doivent se sentir chez eux, et où nul n’est considéré comme un étranger. En outre, la langue latine possède une certaine stabilité que n’ont pas les langues parlées quotidiennement, où des nuances nouvelles peuvent se faire jour dans le sens des mots. Un exemple est la traduction du verbe latin propagare. Lorsque la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples fut fondée en 1627, elle reçut le nom de Sacra Congregatio de Propaganda Fide. Mais à l’époque du Concile Vatican II, nombre de langues modernes utilisaient le terme de « propagande » au sens où nous entendons la « propagande politique ». C’est pourquoi, dans l’Église d’aujourd’hui, on préfère éviter d’employer l’expression De propaganda fide, lui préférant celle d’« Évangélisation des peuples ». Le latin a pour caractéristique de posséder des mots et des expressions qui conservent leur sens de génération en génération. C’est un avantage, lorsqu’il s’agit d’exprimer notre foi catholique et de rédiger les documents papaux et autres textes de l’Église. Les universités modernes apprécient également cette caractéristique, puisque certains de leurs titres solennels sont en latin. Le Bienheureux Jean XXIII, dans sa Constitution apostolique Veterum Sapientia, publiée le 22 février 1962, avance deux raisons à cela, et en donne une troisième. La langue latine a une noblesse et une dignité non négligeables (cf. Veterum Sapientia, 5, 6, 7). Nous pouvons ajouter que le latin est concis, précis, et poétiquement mesuré. N’est-il pas admirable que des personnes, et en particulier des clercs s’ils sont bien formés, puissent se rencontrer dans des réunions internationales et être capables de communiquer entre eux au moins en latin ? Et, ce qui est plus important encore, n’est-il pas remarquable que plus d’un million de jeunes aient pu se rencontrer aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Rome en 2000, de Toronto en 2002 et de Cologne en 2005, et chanter certaines parties de la Messe en latin, notamment le Credo ? Si les théologiens peuvent étudier sans trop de difficultés les textes originaux des premiers Pères latins et des scolastiques, c’est parce que ces textes ont été écrits en latin. Il est vrai qu’il existe une tendance, tant à l’intérieur de l’Église que dans le monde en général, à accorder plus d’attention aux langues modernes comme l’anglais, le français et l’espagnol, qui peuvent nous aider à trouver plus rapidement un emploi sur le marché du travail ou au ministère des affaires étrangères de notre pays. Mais l’exhortation du Pape Benoît XVI aux étudiants de la Faculté de lettres classiques et chrétiennes de l’Université pontificale salésienne de Rome, à l’issue de l’Audience générale du mercredi 22 février 2006, garde toute sa valeur et son importance. Et il l’a prononcée en latin ! En voici une traduction libre en français : « Avec raison, nos prédécesseurs ont insisté sur l’étude de la grande langue latine afin que l’on puisse mieux apprendre la doctrine salvifique contenue dans les disciplines ecclésiastiques et humanistiques. De même, je vous invite à cultiver cette activité, afin que le plus grand nombre possible de personnes puissent accéder à ce trésor et en apprécier l’importance » (in L’Osservatore Romano, 45, 23 fév. 2006, p.5).

 

 

 

 

 

 

 

4. Le chant grégorien

 

« L’action liturgique présente une forme plus noble lorsque les offices divins sont célébrés solennellement avec chants » (Sacrosanctum Concilium, 113). Selon un vieil adage, bis orat qui bene cantat, ce qui veut dire : « Celui qui chante bien prie deux fois ». Cela, parce que l’intensité que prend la prière lorsqu’elle est chantée renforce sa ferveur et multiplie son efficacité (cf. Paul VI, Discours à la Schola Cantorum italienne le 25 sept. 1977, Notitiae 136, nov. 1997, p. 475). La bonne musique aide à prier, élève l’âme des fidèles vers Dieu, et donne à ceux qui l’écoutent un avant-goût de la bonté divine. Dans le rite latin, ce qui est connu sous le nom de « chant grégorien » fait partie de la tradition. Un chant liturgique particulier existait à Rome, il est vrai, avant Saint Grégoire le Grand (+ 604). Mais ce fut ce grand pape qui donna à ce chant sa prééminence. Après Saint Grégoire, cette forme de chant continua à se développer et à s’enrichir jusqu’aux bouleversements qui marquèrent la fin du moyen âge. Les monastères, et en particulier ceux de l’Ordre bénédictin, ont beaucoup fait pour préserver cet héritage. Le chant grégorien est caractérisé par une cadence méditative et émouvante. Il touche les profondeurs de l’âme. Il manifeste la joie, la tristesse, le repentir, la requête, l’espérance, la louange ou l’action de grâce propres à une fête particulière, à une partie de la Messe ou à toute autre prière. Il rend les Psaumes plus vivants. Il exerce une fascination universelle, qui le rend approprié à toutes les cultures et à tous les peuples. Il est apprécié aussi bien à Rome, qu’à Solesmes, Lagos, Toronto ou Caracas. Il résonne dans les cathédrales, les séminaires, les sanctuaires, les centres de pèlerinage et les paroisses traditionnelles. Le saint Pape Pie X célébra le chant grégorien en 1904 (Tra le Sollecitudini, 3). Le Concile Vatican II en fit l’éloge en 1963 : « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place (Sacrosanctum Concilium, 116). Le Serviteur de Dieu et Pape Jean-Paul II renouvela cet éloge en 2003 (cf. Chirographe pour le centenaire de Tra le Sollecitudini, 4-7, in Cong. Pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, Spiritus et Sponsa, 2003, p. 130). À l’occasion d’une rencontre à Rome à la fin de 2005, le Pape Benoît XVI a encouragé l’association internationale des Pueri Cantores, qui fait une grande place au chant grégorien. À Rome et dans le monde entier, de nombreuses chorales, composées tant de professionnels que d’amateurs, interprètent ces chants de façon magnifique, en communiquant l’enthousiasme qu’il leur inspire. Ce n’est pas vrai que les fidèles laïcs ne veulent pas chanter le chant grégorien. Ils demandent au contraire que les prêtres, les moines et les religieuses partagent ce trésor avec eux. Les CD gravés par les moines bénédictins de Silos, par leur maison généralice de Solesmes et par beaucoup d’autres communautés sont très demandés par les jeunes. Les monastères sont visités par des personnes désireuses de chanter les laudes, et surtout les vêpres. Lors d’une cérémonie d’ordination de onze prêtres que j’ai célébrée au Nigeria en juillet dernier, près de 150 prêtres ont chanté la première prière eucharistique en latin. C’était très beau. Les fidèles présents, qui n’étaient pourtant pas des latinistes, l’ont beaucoup apprécié. Il devrait être normal que dans les paroisses où quatre ou cinq Messes sont célébrées chaque dimanche, l’une de ces messes soit chantée en latin.

 

 

 

 

 

 

 

5. Vatican II a-t-il découragé l’usage du latin ?

 

Certains pensent ou ont l’impression que le Concile Vatican II a découragé l’usage du latin dans la liturgie. Or il n’en est rien. En 1962, juste avant d’ouvrir le Concile, le Bienheureux Jean XXIII a rédigé une Constitution apostolique dans laquelle il insistait sur l’usage du latin dans l’Église. Le Concile Vatican II, bien qu’ayant autorisé l’introduction de la langue vulgaire, a mis l’accent sur la place du latin : « L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum Concilium, 36). Le Concile a également demandé aux séminaristes d’avoir « la connaissance de la langue latine qui leur permettra de comprendre et d’utiliser les sources de tant de sciences et les documents de l’Église » (Optatam Totius, 13). Le Code de Droit Canonique publié en 1983 dit : « La célébration eucharistique se fera en latin, ou dans une autre langue, pourvu que les textes liturgiques aient été légitimement approuvés » (can. 928). Par conséquent, ceux qui veulent donner l’impression que l’Église a voulu éliminer le latin de la liturgie se trompent. En avril 2005, on a assisté au niveau mondial à une manifestation de l’adhésion à une liturgie bien célébrée en latin, lorsque des millions de personnes ont suivi à la télévision les obsèques du Pape Jean-Paul II et, deux semaines plus tard, la Messe inaugurale du Pontificat de Benoît XVI. Il est important que les jeunes acceptent volontiers que la Messe soit célébrée parfois en latin. Certes, les problèmes ne manquent pas. Il peut aussi y avoir des malentendus ou des approches erronées de la part des prêtres sur l’usage du latin. Mais pour bien situer cette question, nous devons d’abord examiner l’usage de la langue vulgaire dans la liturgie du rite romain aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

6. La langue vulgaire. Introduction. Diffusion. Conditions.

 

L’introduction des langues locales dans la sainte liturgie du rite latin n’est pas un phénomène survenu à l’improviste. Après des expériences partielles menées dans certains pays au cours des années précédentes, les 5 et 6 décembre 1962, les Pères du Concile Vatican II approuvèrent, à l’issue de débats longs et souvent très animés, le principe selon lequel l’usage de la langue du pays, pendant la Messe ou dans d’autres parties de la liturgie, pouvait être avantageux pour les personnes. L’année suivante, le Concile décida d’appliquer ce principe à la Messe, au rituel et à la Liturgie des Heures (cf. Sacrosanctum Concilium, 36, 54, 63, 76, 78, 101). Il s’en suivit un usage plus fréquent des langues vernaculaires. Mais les Pères conciliaires insistèrent pour que le latin soit maintenu, comme s’ils prévoyaient qu’il puisse perdre progressivement du terrain. L’article 36 de la Constitution sur la sainte Liturgie déjà cité commence par décréter que « l’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins ». L’article 54 précise les modalités à suivre pour que « les fidèles puissent dire ou chanter ensemble, en langue latine, aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent ». Dans la célébration de la Liturgie des Heures, « selon la tradition séculaire du rite latin dans l’office divin, les clercs doivent garder la langue latine » (SC 101). Mais tout en établissant des limites, les Pères conciliaires ont prévu la possibilité d’un usage plus étendu de la langue du pays. L’article 54 ajoute en effet : « Si quelque part un emploi plus large de la langue du pays dans la messe semble opportun, on observera ce qui est prescrit à l’article 40 de la présente Constitution ». L’article 40 contient des directives concernant le rôle des Conférences épiscopales et du Siège apostolique dans une matière aussi délicate. La langue vulgaire était introduite. Le reste fait partie de l’histoire. Les développements furent tellement rapides qu’aujourd’hui certains clercs, religieux et fidèles laïcs ignorent que le Concile Vatican II n’a pas introduit la langue vulgaire dans toutes les parties de la liturgie. Les requêtes d’extension de l’usage de la langue vulgaire ne se firent pas attendre. À la demande pressante de certaines Conférences épiscopales, le Pape Paul VI autorisa d’abord la célébration de la Préface de la Messe en langue vulgaire (cf. Lettre du Cardinal Secrétaire d’État, 27 avril 1965), puis de tout le Canon et des prières d’ordination en 1967. Enfin, le 14 juin 1971, la Congrégation pour le Culte Divin publia une communication selon laquelle les Conférences épiscopales pouvaient autoriser l’usage de la langue vulgaire dans tous les textes de la Messe, et tout Ordinaire pouvait donner la même autorisation pour la célébration chorale ou privée de la Liturgie des Heures (pour tous ces développements, voir A. G. Martimort : Le dialogue entre Dieu et son peuple, in A.G. Martimort : L’Église en prière, op. cit.) Les raisons de l’introduction de la langue du pays ne sont pas difficiles à comprendre. Celle-ci favorise une meilleure compréhension de la prière de l’Église : « La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui, en vertu de son baptême, est un droit et un devoir pour le peuple chrétien » (SC 14). En même temps, il n’est pas difficile d’imaginer à quel point le travail de traduction est compliqué et délicat. La question de l’adaptation et de l’inculturation est encore plus complexe, compte tenu de la sacralité des rites sacramentels, de la tradition séculaire du rite latin, et du lien étroit entre foi et culte, bien exprimé par l’ancienne formule : lex orandi, lex credendi. Passons maintenant à la question épineuse des traductions de la liturgie en langue vulgaire.

 

 

 

 

 

 

 

7. Les traductions dans les langues vulgaires

 

La traduction des textes liturgiques de l’original latin dans les diverses langues vulgaires est un élément très important de la vie de prière de l’Église. Ce n’est pas une question de prière privée, mais de prière publique offerte par notre Mère l’Église, qui a pour Chef Jésus Christ. Les textes latins ont été préparés avec la plus grande attention à la doctrine, dans une formulation exacte, « exempte de toute influence idéologique, et possédant les qualités voulues pour que les saints mystères du salut et la foi inébranlable de l’Église soient transmis efficacement, au moyen du langage humain, à la prière et à une adoration digne offerte au Très-Haut » (Liturgiam Authenticam, 3). Les paroles utilisées dans la sainte liturgie expriment la foi de l’Église et sont guidées par elle. L’Église doit donc en avoir le plus grand soin, en dirigeant, préparant et approuvant les traductions, afin qu’aucune parole inappropriée ne soit introduite dans la liturgie par quelqu’un qui aurait un but personnel ou qui n’aurait pas suffisamment conscience du sérieux des rites. Les traductions doivent donc être fidèles au texte original latin. Elles ne doivent pas être des libres compositions. Comme le dit Liturgiam Authenticam, le principal document du Saint-Siège qui donne des directives sur les traductions : « La traduction des textes liturgiques de la liturgie romaine n’est pas un travail d’innovation créative ; il s’agit au contraire de traduire les textes originaux dans les langues vulgaires avec fidélité et précision » (n. 20). Le génie du rite latin doit être respecté. La triple répétition en est l’une des caractéristiques. En voici quelques exemples : Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa ; Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison, Agnus Dei qui tollis…, trois fois. Une étude attentive du Gloria in Excelsis Deo révèle aussi des triplements. Les traduction ne doivent pas supprimer ou affadir cette caractéristique. La liturgie latine n’exprime pas seulement des faits, mais aussi des sentiments, des sensations, par exemple celle de la transcendance de Dieu, de sa majesté, de sa miséricorde et de son amour infini (cf. Liturgiam Authenticam, 25). Des expressions telles que Te igitur, clementissime Pater, Supplices te rogamus, Propitius esto, veneremur cernui, Omnipotens et misericors Dominus, nos servi tui, ne doivent pas être affaiblies ou démocratisées par une traduction iconoclaste. Quelques-unes de ces expressions latines sont difficiles à traduire. Il faut s’adresser aux meilleurs spécialistes en matière de liturgie, de classiques, de patrologie, de théologie, de spiritualité, de musique et de littérature, afin de réaliser des traductions qui soient belles sur les lèvres de notre sainte Mère l’Église. Les traductions doivent refléter la ferveur, la gratitude et l’adoration devant la majesté transcendante de Dieu, la faim de Dieu chez l’homme, toutes choses qui apparaissent clairement dans les textes latins. Le Pape Benoît XVI, dans son message au comité anglais de Vox Clara, le 9 novembre 2005, parle de traductions qui « réussiront à transmettre les trésors de la foi et la tradition liturgique dans le contexte particulier d’une Célébration Eucharistique dévote et fervente » (in Notitiae, 471-472, nov-déc 2005, p. 557). Nombre de textes liturgiques sont riches en expressions bibliques, en signes et en symboles. Ils contiennent des modèles de prière qui prennent leur source dans les Psaumes. Le traducteur ne peut pas ignorer tout cela. Une langue parlée aujourd’hui par plusieurs millions de personnes possède évidemment de nombreuses nuances et variantes. Il y a une différence entre l’anglais utilisé dans la Constitution d’un pays, celui parlé par le Président d’une République, la langue conventionnelle des dockers ou celles des étudiants, et la conversation entre parents et enfants. La manière de s’exprimer ne peut pas être la même dans toutes ces situations, même si tous utilisent l’anglais. Quelle forme doivent prendre les traductions liturgiques ? Assurément, la langue liturgique vulgaire doit être intelligible et facile à proclamer et à comprendre. En même temps, elle doit être digne, sobre, stable, et ne pas être exposée à des changements fréquents. Il ne faut pas hésiter à employer certaines paroles qui ne sont pas utilisées généralement dans le langage quotidien, ou encore des paroles associées à la foi et au culte catholique. Ainsi, il faut dire calice, et pas simplement coupe, paterne et pas plat, ciboire et pas récipient, prêtre et pas célébrant, hostie sacrée et pas pain consacré, habit et pas vêtement. À ce propos, il est dit dans Liturgiam Authenticam : « Comme la traduction doit transmettre le trésor pérenne des oraisons dans un langage compréhensible pour la culture à laquelle elle s’adresse... il ne faut pas s’étonner si ce langage diffère par certains côtés de celui de la vie de tous les jours » (n. 47). L’intelligibilité ne veut pas dire que chaque parole doit être comprise immédiatement de tous. Considérons attentivement le Credo. C’est un « symbole », une déclaration solennelle qui résume notre foi. L’Église a dû convoquer plusieurs conciles généraux pour parvenir à la formulation exacte de certains articles de notre foi. À la Messe, tous les catholiques ne comprennent pas immédiatement et à fond certaines formes liturgiques catholiques telles que l’Incarnation, la Création, la Passion, la Résurrection, de la même substance que le Père, qui procède du Père et du Fils, présence réelle ou Dieu tout-puissant. Ce n’est pas une question d’anglais, français, italien, hindi ou swahili. Les traducteurs ne doivent pas devenir des iconoclastes qui détruisent ou déforment à mesure qu’ils traduisent. Tout ne peut pas être expliqué pendant la célébration liturgique. La liturgie n’épuise pas toute l’activité de l’Église (cf. Sacrosanctum Concilium, 9). La théologie, la catéchèse et la prédication sont également nécessaires. Et même après une bonne catéchèse, un mystère de notre foi demeure un mystère. En réalité, nous pouvons dire que le plus important dans le culte divin, ce n’est pas de comprendre chaque mot ou chaque concept. Le plus important, c’est que nous ayons une attitude de ferveur et de crainte devant Dieu, que nous l’adorions, le louions et lui rendions grâce. Le sacré, les choses de Dieu, doivent être abordées sans idées préconçues. Dans la prière, la langue est d’abord ce qui nous met en contact avec Dieu. Bien entendu, la langue sert aussi à établir une communication intelligible entre les hommes. Mais le contact avec Dieu doit avoir la priorité. Chez les mystiques, ce contact avec Dieu approche et atteint parfois l’ineffable, le silence mystique où le langage cesse. Le fait que le langage liturgique diffère par certains aspects de notre langage quotidien n’a donc rien de surprenant. Le langage liturgique s’efforce d’exprimer la prière chrétienne par laquelle nous célébrons les mystères du Christ. En guise de synthèse de ces divers éléments nécessaires pour faire une bonne tradition liturgique, permettez-moi de citer le discours du Pape Jean-Paul II aux évêques américains de Californie, du Nevada et des îles Hawaï lors de leur visite à Rome en 1993. Le Saint-Père insistait pour que soient préservées l’intégrité doctrinale et la beauté des textes originaux : « L’une de nos responsabilités dans ce domaine est de rendre disponibles des traductions appropriées des livres liturgiques officiels afin que, après la révision et la confirmation du Saint-Siège, elles puisent être l’instrument et la garantie d’un partage authentique sur le mystère du Christ et de l’Église. Lex orandi, lex credendi. La tâche du traducteur est ardue, car il doit veiller à conserver la pleine intégrité doctrinale et la beauté des textes originaux, selon le génie de chaque langue. Alors que tant d’hommes sont assoiffées du Dieu vivant - dont la majesté et la miséricorde sont au coeur de la prière liturgique - l’Église doit répondre par une langue de louange et de culte qui exalte le respect et la gratitude pour la grandeur de Dieu, sa compassion et pouvoir. Lorsque les fidèles se réunissent pour célébrer l’oeuvre de notre Rédempteur, le langage de la prière - exempt de toute ambiguïté doctrinale et de toute influence théologique - doit exalter la dignité et la beauté de la célébration elle-même, en exprimant fidèlement la foi de l’Église et son unité » (in Insegnamenti di Giovanni Paolo II, XVI, 2, 1993, p. 1399-1400). De ces considérations, il découle que l’Église doit exercer une autorité attentive sur les traductions liturgiques. La responsabilité de la traduction des textes revient à la Conférence épiscopale, qui soumet les traductions au Saint-Siège pour la reconnaissance nécessaire (cf. SC 36 ; C.I.C. can. 838 ; Liturgiam Authenticam, 80). Il en résulte que personne, pas même un prêtre ou un diacre, n’a autorité pour changer la formulation approuvée de la sainte liturgie. C’est une question de bon sens. Mais on constate parfois que le bon sens n’est pas très répandu. C’est pourquoi Redemptionis Sacramentum a tenu à réaffirmer expressément : « L’usage suivant, qui est expressément réprouvé, doit cesser : ici ou là, il arrive que les prêtres, les diacres ou les fidèles introduisent, de leur propre initiative, des changements ou des variations dans les textes de la sainte Liturgie, qu’ils sont chargés de prononcer. En effet, cette manière d’agir a pour conséquence de rendre instable la célébration de la sainte Liturgie, et il n’est pas rare qu’elle aille jusqu’à altérer le sens authentique de la Liturgie » (Red. Sacramentum, 59 ; cf. aussi Instruction générale sur le Missel romain, n. 24).

 

 

 

 

 

 

 

8. Qu’attend-t-on de nous ?

 

Pour conclure ces réflexions, nous pouvons nous demander ce qu’on attend de nous. Nous devons faire de notre mieux pour apprécier la langue que l’Église utilise dans la liturgie et unir nos coeurs et nos voix, en suivant les indications de chaque rite liturgique. Tous les fidèles laïcs ne connaissent pas le latin, mais ils peuvent apprendre au moins les réponses les plus simples en latin. Les prêtres doivent accorder plus d’attention au latin, et célébrer de temps en temps une messe en latin. Dans les grandes églises où plusieurs messes sont célébrées le dimanche et les jours de fête, pourquoi ne pas dire l’une de ces messes en latin ? Dans les paroisses rurales, une messe en latin devrait être possible, disons une fois par mois. Dans les assemblées internationales, le latin est encore plus nécessaire. C’est pourquoi les séminaires doivent s’efforcer de préparer et de former les prêtres à l’usage du latin (cf. Synode des Évêques, octobre 2005, Prop. 36). Tous les responsables des traductions en langue vulgaire doivent faire de leur mieux, en suivant les instructions des documents de l’Église, notamment Liturgiam Authenticam. L’expérience montre qu’il n’est pas superflu de rappeler que les prêtres, les diacres et tous ceux qui proclament les textes liturgiques doivent les lire de façon claire et avec la ferveur voulue. La langue n’est pas tout. Mais c’est l’un des éléments les plus importants, qui nécessite une grande attention pour que les célébrations soient belles et ferventes. C’est un honneur pour nous de prendre part à la voix de l’Église dans la prière publique. Que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère du Verbe fait chair dont nous célébrons les mystères dans la sainte liturgie, veuille obtenir pour nous tous la grâce de remplir notre rôle en participant par notre chant aux louanges du Seigneur, que ce soit en latin ou en langue vulgaire.

 

+ S.E. le Cardinal Francis Arinze

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 23:00

Seigneur, ayez pitié de nous. --> Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous. --> Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous. --> Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous. --> Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous. --> Jésus-Christ, exaucez-nous.
 
Père céleste, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu,--> ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous.
 
Sainte Marie, Reine des apôtres, --> priez pour nous.
Saint Jean Baptiste, précurseur du Seigneur, --> priez pour nous.
Saint Joseph, patron de la Sainte Eglise, --> priez pour nous.
Saint Pierre, prince des apôtres, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui, le premier, à la voix de Jésus, avez tout quitté pour le suivre, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez reçu votre nom du Seigneur Jésus,--> priez pour nous.
Saint Pierre, de qui seul la barque a servi de chaire à Jésus, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui êtes toujours nommé le premier entre les apôtres, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez marché sur les eaux avec Jésus, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez connu et confessé la Divinité de Jésus, par révélation du Père céleste, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez accompagné Jésus sur le Thabor, --> priez pour nous.
Saint Pierre, que Jésus prit avec lui au jardin des Oliviers, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui, touché d'un regard de Jésus, avez pleuré amèrement votre péché, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui êtes entré le premier dans le tombeau de Jésus, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui, le premier entre les apôtres, avez vu Jésus ressuscité, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez eu pour Jésus plus d'amour que les autres apôtres, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez reçu le souverain pouvoir de paître et de gouverner le bercail de Jésus, --> priez pour nous.
Saint Pierre, pour qui Jésus a prié, afin que votre foi ne défaille point, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez reçu de Jésus la charge de confirmer vos frères, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui seul avez été établi par Jésus le fondement de son Église, --> priez pour nous.
Saint Pierre, à qui seul ont été données les clefs du royaume des cieux, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui, le premier, après la descente du Saint-Esprit, avez annoncé l'Évangile, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui avez consacré au Seigneur les prémices des nations, --> priez pour nous.
Saint Pierre, pour qui l'Église priait avec sollicitude quand vous étiez en prison, et qui avez été délivré par un ange, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui, par une disposition de la sagesse divine, avez établi votre siège à Rome, --> priez pour nous.
Saint Pierre, à qui il a été donné, selon la promesse de Jésus, de mourir comme lui sur la croix, --> priez pour nous.
Saint Pierre, qui vivez et présidez encore en votre siège et qui intercédez sans cesse pour la Sainte Église, --> priez pour nous.
 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous.
 
V. Tu es Pierre, 
R. Et sur cette pierre je bâtirai mon Église.
 
Prions : Ô Dieu, qui dans Votre providence ineffable avez donné à Pierre de diriger sur terre Votre troupeau, faites que, par son intercession et sa protection, Votre Sainte volonté soit faite dans le choix de Votre Vicaire. Envoyez votre Esprit Seigneur, sur votre Eglise, pour que les hommes y trouvent toujours leur salut.
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 20:58
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 18:44

gaudeteVienne la rosée sur la terre,
Naisse l'espérance en nos cœurs ;
Brille dans la nuit la lumière,
Bientôt va germer le Sauveur.
Au désert un cri s'élève,
Préparez les voies du Seigneur.

Berger d'Israël, tends l'oreille,
Descends vite à notre secours ;
Et nos yeux verront tes merveilles,
Nos voix chanteront ton amour.
Fille de Sion, tressaille ;
Le Seigneur déjà vient vers toi.

Réveille, Ô Seigneur ta vaillance,
Etablis ton règne de paix ;
Que les peuples voient ta puissance,
Acclament ton nom à jamais.
L'univers attend ta gloire,
Et nous préparons ton retour.

 

 

Choeur de l'église St François-Xavier,
Paris, 7°, chanté le 15/12/2013
Partager cet article
Repost0
19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 17:10

Pour les fidèles français, rien ne changera. En revanche, les catholiques de langue italienne, espagnole, portugaise, allemande et anglaise vont devoir s’habituer à entendre une prière eucharistique légèrement modifiée. Le cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le culte divin, dans une lettre adressée le 17 octobre aux présidents des conférences épiscopales, a attiré l’attention sur la traduction de la « formule » de consécration, au cœur de l’Eucharistie.

 

 

 

 

 

Traduction plus précise de la formule « pro multis » en langue vernaculaire

 

Dans tous ces pays, en effet, la traduction en langue vernaculaire, depuis le Missel défini par Paul VI après Vatican II, de la formule de la consécration du sang du Christ (« …qui pro vobis et pro multis effundetur ») s’énonçait jusqu’ici « …le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour tous » : « per tutti » en italien, « für alle » en allemand, « for all » en anglais, « por todos los hombres » en espagnol... Les francophones, en revanche, ont traduit par « pour vous et pour la multitude », une formulation plus proche du texte latin. Après consultation des conférences épiscopales en 2005, le cardinal Arinze (photo ci-contre) leur a demandé de préparer les fidèles « à l’introduction d’une traduction précise en langue vernaculaire de la formule “pro multis” ». La modification n’est pas exigée immédiatement. Mais elle devra figurer dans les traductions que préparent actuellement toutes les conférences épiscopales, y compris celle de la France, de la troisième édition du Missel romain, dont l’édition typique en latin est parue en 2002. Il s’agit donc du processus normal des travaux en cours de cette traduction, qui impliquera pour tous les pays d’autres retouches. L’insistance mise par cette lettre sur le « pro multis » signifie simplement que, sur ce point, Rome sera inflexible.

 

 

 

 

 

Pourquoi ce changement ?

 

La lettre du cardinal Arinze est très nuancée. Le préfet nigérian rappelle qu’« il n’y a aucun doute quant à la validité des Messes célébrées en utilisant (…) une formule équivalente à “pour tous” ». En effet, poursuit-il, la formule « pour tous » correspond à une interprétation correcte : « C’est un dogme de foi que le Christ est mort sur la Croix pour tous les hommes et femmes. » Mais, en argument central pour cette modification, le cardinal avance une plus grande fidélité aux Évangiles synoptiques, et notamment le grec « peri pollon » (Matthieu, 26, 28 et parallèles). Ces paroles du Christ renvoient aussi à Isaïe, évoquant la figure du « serviteur souffrant », en qui la tradition chrétienne voit une préfiguration du Christ, lui qui « portait le péché des multitudes et intercédait pour les criminels » (Is 53, 12). Enfin, et c’est sans doute l’argument de fond, l’expression « pour tous » peut laisser croire, explique encore le cardinal, que le salut est donné « d’une façon mécanique, sans qu’on le veuille ou qu’on y participe ». Alors que l’expression « pour la multitude » reste, elle, ouverte « à l’inclusion de chaque personne humaine », tout en reflétant également « le fait que le croyant est invité à accepter dans la foi le don qui lui est offert ».

Partager cet article
Repost0