Approuvée le 19 mai 1928 par l’évêque d’Autun - 50 jours d'indulgence sont accordées aux conditions nécessaires…
Quels droits n’ai-je pas grand Saint, sur les effets de votre singulière protection ? Je la réclame avec confiance, moins encore par la voix de votre sang, qui coule dans mes veines, qu’en vertu des nœuds par lesquels l’Eglise m’a attachée à vous. Agréez mes actions de grâces des biens que, jusqu’à ce moment, vous n’avez cessé de solliciter pour moi ; que j’en sente, de plus en plus, tout le prix, et que j’en accroisse, de jour en jour, la mesure par ma fidélité : que votre intercession m’attire toutes les grâces du salut pendant la vie, tous les trésors de la miséricorde à la mort, toutes vos splendeurs dans l’éternité. Intérêts personnels, mais auxquels mes vœux ne se bornent point, dans cet heureux jour ; vous les appuierez encore en faveur d’un Père, mon Roi ; d’un frère, d’autant plus cher à me tendresse, qu’il est plus digne d’une famille qui vous invoque, ou comme patron ou comme protecteur. Vous voyez tout ce que nos cœurs désirent en ce moment ; vous nous aimez, il nous suffit : qu’est-ce que les rejetons ne doivent pas espérer à l’abri de la tige puissante et bienfaitrice qui les protège dans les cieux ?
« La sainte liturgie n'est pas une chose que l'on invente... ».
« Il faut s'éloigner de cette froideur, de cet horizontalisme qui met l'homme au centre de l'action liturgique, et aussi de ce maniérisme ouvertement égocentrique que nos assemblées du dimanche sont parfois obligées de subir... ».
« C'est faire preuve de fausse humilité et d'une conception inadmissible de la démocratie ou de la fraternité, pour un prêtre, que d'essayer de partager le rôle qu'il exerce dans la liturgie en tant que prêtre - et qui lui est donc strictement réservé - avec les fidèles laïcs... ».
« Si l'on affaiblit le rôle du prêtre ou si on ne l'apprécie pas, une communauté locale catholique peut dangereusement sombrer dans l'idée qu'il est possible d'envisager une communauté sans prêtre... ».
Dans son livre intitulé "Mémoires et digressions d'un Italien cardinal", le Cardinal Giacomo Biffi aborde la question de la Constitution conciliaire "Sacrosanctum Concilium" et de la restauration liturgique qui en a résulté. Une restauration dont le Cardinal dit, dans "L'esprit de la liturgie"(Ed. Ad Solem) tout le bien qu'il en pense : « A quoi pouvait ressembler la liturgie en 1918 ? (...) La liturgie, à ce moment-là, donnait l'apparence d'une fresque parfaitement préservée, mais presque entièrement recouverte de couches successives. Dans le missel que le prêtre utilisait pour célébrer la messe, la liturgie apparaissait telle qu'elle s'était développée depuis ses origines, alors que pour les croyants, elle était en grande partie dissimulée sous une foule de rubriques et de prières privées. Grâce au mouvement liturgique, puis de façon plus nette lors du Concile Vatican II, la fresque fut dégagée et, pendant un instant, nous restâmes fascinés par la beauté de ses couleurs et de ses motifs ». (L'esprit de la liturgie, avant-propos.)
Tout comme le Cardinal Ratzinger, le Cardinal Biffi s'est réjoui de la Constitution Sacrosanctum Concilium et de la liturgie romaine restaurée qui l'a suivie. Il déclare : « Je me suis beaucoup réjoui. Tout le mouvement liturgique le plus intelligent et le plus équilibré que j'avais suivi avec passion au cours des années précédentes y trouvait son meilleur accueil et son couronnement. C'est de là qu'est partie la réforme, providentielle et impossible à arrêter, que nous avions tant souhaitée ». Mais il ajoute aussitôt que « c'est [aussi] de là que la plus déconcertante cuistrerie ecclésiastique est partie, arbitrairement, pour ses spectaculaires aberrations ». Rejoignant les Cardinaux Ratzinger et Biffi, notre Association "Pro Liturgia" a toujours pensé que la liturgie romaine ne pourra jouer son rôle et remplir pleinement sa mission sanctificatrice que si elle se présente non plus couverte de couches successives et encombrée de rubriques - comme elle l'était jusqu'au moment de Vatican II - mais comme la "fresque capable de fasciner", telle que le Concile a voulu qu'elle soit. Voilà pourquoi, dans notre Association, nous ne sommes pas des inconditionnels ou des chauds partisans du retour à la liturgie d'avant Vatican II aujourd'hui appelée forme "extraordinaire" du rite romain; nous reconnaissons la pleine légitimité de cette forme et sommes pour une libre application du Motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI. Mais nous pensons, comme le Souverain Pontife le laisse lui-même entendre, que cette forme n'a, à plus ou moins long terme, pas d'avenir à l'échelle de l'Eglise universelle même si dans le difficile contexte actuel, qu'on espère passager, elle peut jouer un rôle non négligeable mais qu'il faut savoir regarder comme simplement transitoire. Avec le Cardinal Biffi, nous sommes d'accord pour dire qu' « un retour total et parfait aux formes qui, avant le concile, étaient normales pour les célébrations moins solennelles serait en opposition explicite avec l'enseignement et avec la volonté de Vatican II ». Or, on le sait, aucun pape n'a demandé que les enseignements conciliaires soient ignorés ou amoindris. Au contraire ! Et aujourd'hui, Benoît XVI insiste pour que Vatican II soit mieux compris et correctement appliqué. C'est d'ailleurs cette position résolument "conciliaire" du Souverain Pontife qui fâche aujourd'hui bon nombre de fidèles "traditionalistes" attachés de façon exclusive à la forme "extraordinaire" du rite romain.
Mais comment faire pour permettre aux couleurs de la "fresque liturgique" de retrouver tout leur éclat ? La première chose à faire est d'opérer une claire distinction entre les enseignement du Concile d'une part et les absurdités anti-liturgiques réalisées au nom de Vatican II d'autres part. La deuxième chose à faire est de ne pas attribuer au Concile une anarchie liturgique qui n'est que le fait de responsables - clercs et laïcs - ayant cherché à instrumentaliser une liturgie dont ils ne percevaient plus le sens. Quand un pianiste massacre Chopin, il ne vient à l'idée de personne de dire que c'est la faute du piano ! La troisième chose à faire est d'éviter de croire ou d'enseigner que c'est Vatican II qui, avec un langage flou, a ouvert les portes aux démolisseurs de la liturgie. Il est certain que les démolisseurs de la liturgie étaient à l'oeuvre déjà bien avant le Concile et qu'il étaient bien décidés à poursuivre leurs actions dévastatrices quel que soit le langage choisi par l'Eglise. Les frondeurs décidés à désobéir ne se soucient pas des mots employés par l'autorité légitime. Demeure la question du latin que le Concile demandait expressément de conserver et qui fut interdit par bon nombre d'évêques au moment où l'on mettait en oeuvre, dans les paroisses, la liturgie restaurée. A ce sujet, comme l'écrit le cardinal Biffi et comme l'enseigne le pape Benoît XVI dans l'Exhortation Sacramentum Caritatis, il faut rappeler avec vigueur « la possibilité de célébrer, les dimanches et jours de fête, au moins dans les cathédrales, une eucharistie latine solennelle, bien évidemment selon le missel de Paul VI ». Nous sommes bien là au coeur du programme de restauration liturgique voulu par l'Eglise et pour lequel notre Association entend apporter sa modeste contribution.
Pro Liturgia
L’ « herméneutique de rupture » est un principe d’analyse du Concile qu’ont en commun aussi bien les « lefebvristes » que ceux qui se disent attachés à Vatican II. Chez les « lefebvristes » cette « herméneutique de la rupture » conduit à refuser le Concile et à ne pas l’appliquer. Au moins les choses ont-elles le mérite d’être claires. Chez ceux qui se disent attachés à Vatican II et qui sont actifs dans nos diocèses et nos paroisses, cette même « herméneutique » conduit à dire qu’on accepte le Concile... et à ne pas davantage l’appliquer que les « lefebvristes ». Ici, l’opposition aux enseignements de Vatican II est plus dissimulée, plus silencieuse, mais sur le plan doctrinal et pastoral elle induit presque autant d’erreurs et de ruptures que celles qui peuvent être tirées des thèses lefebvristes. Qu’on regarde simplement ce qui se fait en liturgie : les « lefebvristes » refusent la forme « ordinaire » du rite romain. Mais ceux qui se disent attachés à Vatican II l’acceptent-ils ? Pas davantage que les « lefebvristes ». Seule différence - et elle est de taille - : les « lefebvristes » se retrouvent autour de la forme « extraordinaire » qui, comme l’a souligné Benoît XVI, ne véhicule aucune erreur doctrinale, tandis que ceux qui se disent attachés à Vatican II se retrouvent autour de liturgies aléatoires, mouvantes, variables, dont personne ne peut garantir qu’elles ne véhiculent pas des erreurs doctrinales. Pour échapper à ce maelström qui est autant liturgique que doctrinal, beaucoup de fidèles choisissent tout simplement de ne plus pratiquer, de ne plus aller à la Messe le dimanche. Car entre les « anti-conciliaires » du courant lefebvriste et les « faux conciliaires » du courant qui traverse des diocèses entiers, il n’y a plus rien : rien qui soit clair, droit, et incontestablement conforme à ce que Vatican II a vraiment enseigné et voulu. C’est d’ailleurs là tout le drame de l’Eglise actuelle, spécialement en France : ce sont ceux qui ont le plus revendiqué leur attachement au Concile qui l’ont le moins compris et appliqué, allant jusqu’à critiquer les fidèles qui l’étudiaient à la lumière de la Tradition, c’est-à-dire selon l’ « herméneutique de continuité » dont Benoît XVI nous répète inlassablement que c’est la seule valable.
Le 20ème anniversaire de SOS-Tout-Petits peut être l’occasion de redonner un élan nouveau au combat pour la vie. Pour fêter dignement cet anniversaire, l'association du Docteur Dor organise des rosaires publics dans toute la France ce samedi 18 novembre 2006 à 14h30...
La culture de mort n’est que la conséquence directe de la désintégration morale de notre société qui se veut sans Dieu. La « christianophobie », la pornographie omniprésente, l’incitation à la débauche sous prétexte de lutte contre le Sida…donnent au libertinage et à la cohabitation juvénile un aspect de normalité. La contraception est quasi universellement acceptée, voire prônée. En cas d’échec l’avortement devient l’issue pratiquement inévitable. Ce sont des mentalités qu’il faudrait changer, c’est tout un monde qu’il faudrait rechristianiser.
Mais l’avortement soulève le cœur et nul ne peut l’envisager sans répulsion. A ce titre la lutte contre les lois immorales constituent une ultime ligne de résistance : quand on aura définitivement abandonné ce combat il n’y aura plus de raison de se battre contre les autres turpitudes de la culture de mort qui s’installent.
Le Docteur Dor est le premier, et sans doute le seul, à dire avec force que l’avortement est « un crime contre Dieu » et que ceux qui se battent pour ce qu’ils appellent « la liberté de la femme » ne veulent en fait que perdre les âmes.
Le Rosaire récité dans la rue, ce n’est pas une « manifestation » destinée à faire pression sur les pouvoirs publics, c’est une prière publique de réparation. C’est un témoignage de foi, par lequel on implore la Très Sainte Vierge, Notre-Dame de l’Espérance, d’intercéder dans une cause qui à vue humaine est sans grand espoir.
Le 20ème anniversaire de SOS Tout-Petits, le 18 novembre 2006, peut être l’occasion de redonner un élan nouveau à cette croisade pour la vie. En période préélectorale, le combat pour la vie ne sera pas sans retombées politiques. Même si certains n’y voient qu’une « niche » politique, potentiellement porteuse, sans vouloir donner à leur action un sens moral.