De quel droit les évêques diocésains encouragent-ils les prêtres (car il s’agit bien d’un encouragement par un silence approbateur) à donner aux fidèles d’autres liturgies que celle que veut leur donner l’Eglise ? C’est une question à laquelle les évêques de France devraient enfin répondre tant les fidèles sont excédés de ne plus trouver dans leurs paroisses que des messes bâclées, que des célébrations sabotées, et tant ils sont lassés d’entendre leurs pasteurs chanter les louanges d’un Concile qu’ils s’emploient à ne surtout pas respecter.
Beaucoup de prêtres, c’est vrai, croient qu’ils respectent la liturgie « conciliaire » simplement parce qu’à l’autel, ils disent les prières données dans le Missel romain. Mais respecter les prières ne suffit pas à faire une liturgie, au vrai sens du terme. Les oraisons de la Messe n’ont de dimension liturgique et de portée sacramentelle qu’insérées dans un « contexte » très particulier fait de signes, de gestes, de chants, de silences, de déplacements, de tenues vestimentaires... etc. agencés harmonieusement et selon une logique qui reflète l'intelligence de la foi. Or, c’est actuellement ce « contexte » qui fait presque partout défaut. Ce contexte ne s’invente pas : il ne dépend ni du célébrant, ni d’une quelconque « équipe » composée de membres mandatés par l’évêque diocésain. Ce « contexte » se construit à partir des règles données dans la « Présentation générale du Missel romain » (PGMR) laquelle n’est d'ailleurs pas une simple « présentation » comme le laisse entendre le titre en français, mais bien une « Institutio » selon le terme latin, c’est-à-dire une « prescription » qui doit être reçue comme telle. « Règle générale » aurait été un meilleur titre : une règle étant quelque chose que l’on suit dès lors qu’on veut éviter le désordre, l'anarchie. Mais qui, parmi les célébrants qui croient ou prétendent être fidèles à la liturgie voulue par le Concile, a lu la « PGMR » ? Qui en a compris le sens ? Qui s’applique à la suivre ? A voir la tournure que prennent les Messes dans la majorité des paroisses, on peut répondre sans craindre de se tromper : bien peu de prêtres. Trop peu ! Et cette méconnaissance de la « PGMR » largement répandue dans les milieux ecclésiastiques est bien la preuve qu’on a aujourd’hui à tous les échelons des diocèses et des paroisses, des prêtres - évêques y compris - qui non seulement ne connaissent pas ou très mal la liturgie qu’ils sont censés célébrer mais qui, en plus, sont incapables de se rendre compte que leurs célébrations ne sont plus que des caricatures plus ou moins grotesques de la Messe : des caricatures imposant des comportements défavorables à une juste expression et à une bonne transmission de la foi catholique. C’est d’ailleurs la généralisation de ces célébrations caricaturales qui a poussé Mgr Nicola Bux à se demander - selon le titre d’un de ses livres - que faire pour garder la foi quand on va à la Messe.
Pro Liturgia
Souvenez-Vous, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur,
de l'ineffable pouvoir que Votre Divin Fils Vous a donné sur Son Cœur adorable.
Pleins de confiance en Vos mérites, nous venons implorer Votre protection.
O céleste Trésorière du Cœur de Jésus,
de ce Cœur qui est la source intarissable de toutes les grâces
et que Vous pouvez ouvrir à Votre gré pour répandre sur le monde tous les trésors d'Amour,
de Miséricorde, de Lumière et de Salut qu'il renferme,
accordez-nous, nous Vous en supplions, la faveur (...) que nous sollicitons.
Non, nous ne pouvons essuyer de refus, et, puisque Vous êtes notre Mère, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur,
accueillez favorablement nos prières et daignez les exaucer.
Ainsi soit-il !
Composée par Saint Grégoire le Grand (Pape entre l'année 540 à 604), cette hymne célèbre la création et les avantages de la lumière que Dieu fit sortir du néant et qui est l'image sensible de l'Emmanuel, lumière du monde, qui s'est levée à l'Orient sur ceux qui étaient assis dans les ombres de la mort. La Liturgie Romaine l'utilise toujours pour l'Office des Vêpres.
1. Lucis Creátor óptime lucem diérum próferens,
Dieu bon, Créateur de la lumière, qui avez produit le flambeau des jours,
primórdiis lucis novæ, mundi parans oríginem ;
Vous avez préludé à l'origine de ce monde, en produisant, au premier jour, cette lumière qui jusqu'alors n'avait pas brillé ;
2. Qui mane iunctum vésperi diem vocári præcipis ;
O vous, qui nous apprenez à donner le nom de jour à l'espace qui s'étend du matin jusqu'au soir ;
tetrum chaos illábitur, audi preces cum flétibus.
Un noir chaos menace encore de nous envelopper : écoutez nos prières, et voyez nos larmes.
3. Ne mens graváta crímine, vitæ sit exsul múnere,
Que notre âme appesantie par le péché ne demeure pas exilée de cette vie immortelle que vous lui avez préparée,
dum nil perénne cógitat, seséque culpis illigat.
Cette âme si lâche quand il faut penser à l'éternité, si prompte à tomber dans les filets de l’abîme.
4. Cœléste pulset óstium (cœlorum pulset intimum*); vitále tollat præmium ;
Qu'elle frappe enfin aux portes des cieux ; et qu'elle trouve le prix de la vie en récompense ;
vitémus omne nóxium; purgémus omne péssimum.
Qu’elle évite tout ce qui peut la mener aux ténèbres; qu'elle se purifie de toute iniquité.
5. Præsta, Pater piíssime, Patríque compar Unice,
Exauce-nous, ô Père très miséricordieux, et vous, ô Fils unique, égal au Père, qui,
cum Spíritu Páraclito regnans per omne sæculum. Amen.
Avec l'Esprit Consolateur, régnez dans tous les siècles. Amen.
V. Dirigátur, Dómine, orátio mea,
V. Que ma prière s'élève vers vous, Seigneur !
R. Sicut incénsum in conspéctu tuo.
R. Comme l'encens monte en votre présence.
Au cours des années qui séparent l’immédiat après-concile de la situation actuelle, les évêques de France vont avoir, face à la question liturgique et à ses conséquences, les positions les plus diverses comme parfois aussi les plus difficiles à saisir. A leur retour de Rome, à l’issue des débats conciliaires, les évêques de France se montrent enthousiastes et convaincus du bien-fondé des « réformes » qui devront être faites. Mais dans le même temps, ils ne semblent pas voir que, dans leurs diocèses, ce sont désormais les jeunes prêtres gagnés aux idées nouvelles qui sont les plus écoutés d’une nouvelle génération de fidèles. Peu formés et n’ayant pas toujours été ordonnés pour des raisons véritablement liées à l’exercice du sacerdoce ces nouveaux prêtres ont profité du Concile et de l’absence de leurs évêques respectifs pour multiplier des expériences liturgiques qui se faisaient déjà avant le Concile mais de façon plutôt limitée et discrète en outrepassant les décisions magistérielles qui seraient prises et diffusées. Car de fait, bien avant le Concile, des messes « lues » étaient célébrées « face au peuple » et en partie en langue courante par des vicaires employant un autel démontable qu’ils poussaient dans un coin de l’église après usage pour permettre la célébration de la « grand’messe » classique au maître-autel ; et en de nombreuses paroisses le chant grégorien avait été de longue date remplacé par de simples cantiques facilitant le chant des assemblées. Les évêques qui reviennent de Rome se retrouvent donc devant une situation de fait où percent déjà des « exagérations » liturgiques (on ne parle pas encore d’ « abus ») qui deviendront rapidement difficiles à endiguer ou à corriger.
Dans un premier temps, il semble que les évêques ne veuillent pas tenir compte de ces « expériences » liturgiques illégitimes qu’ils imaginent ou feignent de croire très limitées ; leur tâche prioritaire consiste à expliquer les décisions conciliaires et à favoriser la mise en œuvre de la liturgie restaurée selon les principes de la Constitution « Sacrosanctum Concilium » en publiant des lettres pastorales et des instructions. Cependant, ces documents sont doublement déficients : premièrement, ils arrivent entre les mains soit de prêtres d’un certain âge qui, peut-être en raison des habitudes qu’ils ont prises et de la formation qu’ils ont reçue, ne saisissent pas bien les raisons et l’utilité de ce qui est présenté comme une « réforme » de la liturgie, soit entre les mains d’un jeune clergé qui, peu ou mal formé et voulant faire de « sa pastorale » le centre de tout ministère sacerdotal, n’entend pas mettre un terme à ses expériences liturgiques lesquelles, il est vrai, remportent un certain succès auprès de fidèles qui peinaient à devoir participer, au nom de leur foi, à des célébrations tributaires d’une pompe désuète et de rites pour le moins sclérosés. Deuxièmement, ces documents font la part belle à une formulation qui apparaît à de nombreuses reprises dans les textes conciliaires et qui a généralement été très mal comprise : « On devra… on pourra ». De cette expression, beaucoup ne retiendront que le « on pourra » pour légitimer leurs « expériences » liturgiques. Cette erreur sera en grande partie à l’origine de la crise liturgique et de ses conséquences à long terme évoquées dans l’introduction de cette étude. Comment fallait-il comprendre la formule « on devra… on pourra » pour demeurer fidèle à l’enseignement de l’Eglise ? Il fallait l’interpréter comme une autorisation à faire certaines adaptations uniquement lorsqu’en raison de circonstances particulières et transitoires, il n’était pas possible de respecter les normes liturgiques. Le « on pourra » ne pouvait en aucun cas être pris comme une permission de ne pas respecter fidèlement le donné du Missel romain restauré ou comme un encouragement à adapter systématiquement la liturgie aux spéculations pastorales échafaudées par tel ou tel groupe faisant barrage entre le Magistère et les fidèles.
Dans un deuxième temps, les évêques de France semblent capituler devant le nouveau clergé « formé » dans des séminaires diocésains où les célébrations les plus excentriques sont devenues comme la marque de bonne santé spirituelle d’une nouvelle génération de clercs composée de prêtres s’affichant dynamiques et audacieux pour renouveler une « pastorale liturgique » trop longtemps demeurée en berne. Alors, aux fidèles qui se plaignent d’avoir de plus en plus affaire à des prêtres qui ne respectent pas le Missel romain restauré et qui donnent l’impression d’avoir fait de la désacralisation et de la désinvolture les fondements de leur pastorale liturgique, les évêques diocésains répondent que les cas signalés sont « regrettables » et ne sont que le fait de « quelques » prêtres avec qui il y aurait intérêt à « dialoguer » pour « trouver un terrain d’entente ». A vrai dire, les cas de non-respect du Missel et de désorganisation de la liturgie ne sont pas isolés : ils sont même devenus une règle que chaque célébrant, chaque paroisse s’emploie à appliquer de façon changeante et capricieuse. Alors que la liturgie devrait procéder de la mise en œuvre du seul Missel romain approuvé par l’Eglise, il n’y a plus deux messes qui se ressemblent : en fonction des paroisses, des célébrants, des assemblées, des heures… elles se présentent sous des formes qui varient à l’infini et qui pousseront le Cardinal Ratzinger à se demander si le rite romain proprement dit n’a pas fini par purement et simplement disparaitre.
La dernière étape conduisant à ancrer profondément la crise liturgique et ses conséquences advient lorsque les évêques de la génération que l’on pourrait qualifier de « pré-conciliaire » et qui avaient participé personnellement au Concile sont, en raison de leur âge, remplacés les uns après les autres par des évêques choisis parmi les prêtres ayant passé par les séminaires diocésains défaillants dont il a été question plus haut. Ces prêtres qui vont être sacrés évêques n’ont bénéficié d’aucune formation solide et souffrent tous, à quelques rares exceptions près, de ce « complexe anti-romain » dénoncé de longue date par le théologien suisse Hans Urs von Balthasar. Ce qui fait que toutes les instructions magistérielles demeurent, chez eux, lettre morte : ils ne les diffusent pas et les rares fois où, ne pouvant faire autrement, ils les portent à la connaissance des fidèles, c’est généralement en les commentant d’une façon qui leur fait perdre leur portée ou même qui leur fait dire le contraire de ce qu’ils signifient. Cette « stratégie » qui semble propre à la partie la plus influente de l’épiscopat français n’est pas nouvelle : en avril 1974 déjà, le livret « Iubilate Deo » que Paul VI avait demandé de diffuser largement pour faire en sorte qu’un minimum du répertoire grégorien soit connu des fidèles et maintenu dans toutes les paroisses sera passé sous silence par l’ensemble des évêques de France, tout comme sera passé sous silence le remarquable « Directoire pour le ministère et la vie des prêtres » publié le 31 janvier 1994 par la Congrégation pour le Clergé à la demande du Bx Jean-Paul II. Tributaires des erreurs enseignées dans les séminaires diocésains et désormais diffusées dans les paroisses, les pasteurs diocésains de France s’emploient à célébrer eux-mêmes des liturgies qui ne respectent ni le Missel romain, ni le « Cérémonial des évêques », donnant ainsi le parfait mauvais exemple de ce qui ne devrait jamais se faire et qui, de leur propres aveux, provoque des plaintes que les fidèles adressent en toute légitimité au Siège apostolique.
De telles liturgies proprement illégitimes du point de vue du Concile, de la doctrine et du Droit canonique, sont surtout célébrées en de grandes occasions (synodes diocésains, sacres épiscopaux, installations d’évêques dans un nouveau diocèse, confirmations…) comme s’il s’agissait de montrer à des fidèles qui ont perdu eux aussi tout repère que ce qui ne doit pas se faire doit devenir sinon une norme au moins une possibilité légitime. Quelques exemples illustreront cette quasi opposition de l’épiscopat français à ce qui vient de Rome en général et à la liturgie romaine restaurée à la suite de Vatican II en particulier. En mai 2000, le Secrétaire de la Conférence des évêques reconnaît qu’il existe tout de même en France « quelques paroisses » où la liturgie est respectée ; mais à la demande qui lui est faite de remettre à l’honneur - là où c’est possible - des célébrations latines et grégoriennes sur la base du Missel restauré à la suite du Concile, il répond au nom de l’épiscopat que « ce n’est ni possible ni même souhaitable », montrant par là une intention de laisser tomber des pans entiers de la Constitution « Sacrosanctum Concilium ». En 2005 un fidèle s’adresse à son Archevêque, alors membre de la Commission doctrinale des Evêques de France, pour lui demander qu’à l’occasion des funérailles d’un proche, la liturgie soit célébrée selon le Missel romain célébrée. Il reçoit alors cette réponse révélatrice : « Vouloir que la liturgie soit célébrée selon le Missel serait contraire à ce qui se fait ordinairement dans nos paroisses. » En octobre 2006, à l’occasion du jubilée d’or de l’Institut supérieur de liturgie de l’Institut catholique de Paris, le Cardinal Francis Arinze, alors Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, fait une remarquable conférence dans laquelle sont critiquées sans langue de bois les erreurs ayant engendré la crise liturgique post-conciliaire. Cette conférence sera passée sous silence par la Conférence des évêques de France. En février 2007, Benoît XVI promulgue l’Exhortation post-synodale « Sacramentum caritatis » qui traite en détail de la liturgie : ce document, passé sous silence par l’épiscopat, ne trouvera pas le moindre début d’application dans les paroisses de France dont les plus importantes sont désormais dirigées par des prêtres qui partagent les convictions de leurs évêques. Et quand en juillet de la même année Benoît XVI promulgue le Motu proprio « Summorum pontificum » autorisant que, parallèlement à ce qui doit constituer la norme, la liturgie puisse être célébrée en employant les livres qui étaient ordinairement en usage avant Vatican II, l’Archevêque de Bordeaux, alors Président de la Conférence des évêques de France, engage ses prêtres à ne rien changer dans leurs façons de célébrer la messe. Pourtant, le Pape précise que « dans la célébration de la Messe selon le missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. [Car] la meilleure garantie pour que le missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions ; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel. » Enfin, il faut signaler que plus de 50 ans après le Concile, l’épiscopat français, à l’opposé de presque tous les autres épiscopats, n’a toujours pas publié de version française corrigée du Missel romain ; il s’ensuit que les prêtres qui utilisent le Missel actuel disposent d’un ouvrage entaché de formulations approximatives et lacunaires dont on a pu dire qu’elles trahissaient parfois les prières originales lesquelles sont le reflet et le moyen de vulgarisation d’une doctrine irréprochable.
Pourtant, dans certains de ses documents officiels - tout comme sur son site internet - la Conférence des évêques de France rappelle des principes qui sont totalement en harmonie avec les enseignements de l’Eglise. Comment interpréter alors ce fossé séparant ce qui est dit d’un côté de ce qui se fait presque partout ? Comment expliquer cette différence entre le discours officiel et les pratiques sinon par le fait que les sites internet des Conférences épiscopales étant régulièrement consultés par des responsables de la Curie romaine, les évêques doivent veiller à ce qui s’y trouve ? Enfin, le dernier épisode du processus de renversement de la liturgie est constitué par le fait que des messes dites « festives » sont à présent célébrées à l’occasion de la création d’ « unités paroissiales » regroupant plusieurs clochers ou de la nomination au sein d’ « E.A.P. » (Equipes d’Animation Pastorale) de laïcs n’ayant généralement pas d’autre formation que celle dispensée au cours de « sessions » par le clergé le plus avant-gardiste que comptent les diocèses. Or, si l’on réalise que la création des « unités paroissiales » et des « E.A.P. » a été rendue nécessaire par la chute vertigineuse des vocations sacerdotales et conduira inévitablement à la raréfaction des célébrations eucharistiques et, parallèlement, au détachement progressif des fidèles de la vie sacramentelle, on voit que la liturgie est aujourd’hui utilisée pour fêter la réduction drastique du nombre de messes et de prêtres. Ce qui est proprement incohérent du point de vue théologique et ecclésiologique et témoigne d’une certaine façon de ce que les évêques de France ne sont aucunement décidés à remettre en cause la pastorale post-conciliaire destructrice dont ils ont hérité et qu’ils poursuivent avec une ardeur pour le moins déconcertante.
Pro Liturgia
Inspirée de la prière de Charles de Foucauld…
Mon Père, mon Père, je m'abandonne à Toi,
Fais de moi ce qu'il Te plaira.
Quoi que Tu fasses, je Te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Car Tu es mon Père, je m’abandonne à Toi.
Car Tu es mon Père, je me confie en Toi.
Mon Père, mon Père en Toi je me confie.
En Tes mains je mets mon esprit.
Je Te le donne le cœur plein d’amour.
Je n’ai qu’un désir, T’appartenir.
Car Tu es mon Père, je m’abandonne à Toi.
Car Tu es mon Père, je me confie en Toi.
Notre Père qui es aux cieux
Père, Aide nous Européens, à réaliser et Te reconnaître comme étant notre Père aimant, notre Créateur, notre Refuge, notre Destination. Laisse nous devenir des pères et des mères qui suivent Ton exemple pour le bien être de nos enfants !
Que Ton Nom soit sanctifié
Père, aujourd’hui en Europe nous sommes matérialistes et individualistes. Nous demandons seulement : quel est mon gain personnel ? Sorts nous de nous-même afin de vivre et Te servir ainsi que les gens que Tu as remis sous notre confiance.
Que Ton Règne arrive
Père, Tu es le Roi de mon Cœur ! Vis dans mon cœur, je Te l’offre ! Conquiers les cœurs des Européens qui se sont détournés de Toi. Utilise moi en tant que Ton messager en fonction de Ta sage décision. C’est mon plus grand honneur de pouvoir contribuer à la venue de Ton Royaume.
Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Aide nous Père, à accepter Ta Volonté Divine, aide nous à voir Ton Ecriture dans nos vies, rendre nos coeurs plus doux, à faire confiance et aimer tes chemins. En Europe, on demande : Qu’est-ce que je veux vraiment ? Donne-nous la grâce de chercher ce que Tu veux.
Donne-nous aujourd'hui le pain de ce jour
Père, Tes enfants en Europe sont en besoin ! Il y a une pauvreté matérielle dont peu sont conscients. Eduque les gens qui peuvent offrir le soulagement ! Je prie aussi pour ceux qui souffrent de pauvreté spirituelle. Tellement de Tes enfants en Europe, Père, ne voient pas le sens de leur vie. Ils ne se sentent pas nécessaires ou soutenus et ils sont seuls. Remplie nos cœurs avec Ton Amour, que nous Te découvrons comme étant notre Père et que nous aimons nos voisins avec Ton Amour.
Pardonne-nous nos offenses
Père nous avons commis des péchés contre Toi. Tu nous as dis clairement ce qui est important pour Toi et nous n’avons pas écouté. En tant qu’Européens, nous Te demandons Ton Pardon et spécifiquement pour les attaques contre l’être humain. Tellement de bébés pas encore nés sont morts par les avortements et de plus en plus de personnes malades demandent à être tués. Maintenant nous posons nos mains violentes sur des embryons humains. Toi seul est Dieu de la vie et de la mort. Pardonne nous Père !
Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Père, soulage nos coeurs envers ceux qui ont péché contre nous. Aide nous à pardonner même si l’autre ne s’est pas excusé. Ce n’est pas à nous de juger. Aide nous à être généreux comme Tu l’es avec nous.
Et ne nous laisse pas succomber à la tentation
Père, nos cultures européennes et notre société sont pleins de tentations. Donne nous un esprit clair de faire la différence entre le bien et le mal. Renforce notre volonté pour Te servir. Nous prions pour tous Tes enfants Père, dont l’âme est blessée par une sexualité désintégrée. Libère les et restaure leur pureté !
Mais délivre-nous du mal
Père, le mal essaye de nous faire souffrir en nous donnant de mauvaises idées. Différentes philosophies et idéologies nous ont induits en erreur. Donne nous la grâce de voir Ta Lumière. Eduque de nouveaux penseurs qui nous aident à mieux voir.
Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire aux siècles des siècles.
Père, oui, nous désirons que Ton Règne vienne ! Et nous voulons Te donner la gloire qui n’appartient qu’à Toi ! N’abandonne pas l’Europe, sauve nous et verse Ton Esprit afin de renouveler notre continent. Amen.
A l'époque où la France était encore une « bonne terre chrétienne », quand sonnait l'Angélus au clocher du village, trois fois par jour, à 6 heures, 12 heures et 18 heures, chacun cessait son activité, se tournait vers l'église ou le calvaire le plus proche, et récitait la prière qui retrace brièvement la vie de Notre-Seigneur parmi les hommes, entrecoupée d'Ave Maria pour remercier la Vierge d'avoir enfanté le Sauveur. Aujourd'hui encore, dans certaines contrées demeurées catholiques, trois fois par jour, tous se signent et récitent l'Angélus.
Angelus Dómini nuntiávit Maríae,
Et concépit de Spíritu Sancto.
L'Ange du Seigneur annonça à Marie,
Et elle conçut du Saint-Esprit.
Ave María, grátia plena, Dóminus tecum ; benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui, Iesus.
* Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatóribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
Ecce ancílla Dómini.
Fiat mihi secúndum verbum tuum.
Voici la servante du Seigneur.
Qu'il me soit fait selon votre parole.
Ave María, grátia plena, Dóminus tecum ; benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui, Iesus.
* Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatóribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
Et Verbum caro factum est,
Et habitávit in nobis.
Et le Verbe s'est fait chair,
Et il a habité parmi nous.
Ave María, grátia plena, Dóminus tecum ; benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui, Iesus.
* Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatóribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
Ora pro nobis, sancta Dei Génitrix.
Ut digni efficiámur promissiónibus Christi.
Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Oremus : Grátiam tuam, quaesumus, Dómine, mentibus nostris infúnde ; ut qui, ángelo nuntiánte, Christi Fílii tui incarnatiónem cognóvimus, per passiónem ejus et crucem, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per eúmdem Christum Dóminum nostrum. Amen.
Prions : Répandez, Seigneur, votre grâce en nos âmes, afin qu'ayant connu, par la voix de l'Ange, l'incarnation du Christ Votre Fils, nous parvenions par Sa passion et par Sa croix jusqu'à la gloire de Sa résurrection. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
© Communauté de l’Emmanuel
A l'Institut catholique de Liturgie de Paris, Mgr Vingt-Trois aurait dit : « Sous couvert de la mobilisation pour la défense d'une forme liturgique, c'est bien à une critique radicale du concile Vatican II que l'on a assisté, voire au rejet pur et simple de certaines de ses déclarations. Le refus des livres liturgiques régulièrement promulgués fut suivi de l'injure publique envers les papes et couronné par des faits de violence comme la prise de force d'une église paroissiale à Paris et une seconde tentative avortée de la part des mêmes auteurs ». Sauf le respect que nous devons à Mgr l'Archevêque de Paris, nous devons dire que sa vision de l'histoire est quelque peu erronée ou incomplète. Rappelons que :
- depuis le Concile, des centaines de lettres ont été adressées aux évêques de France et des dizaines de livres ont été publiés pour attirer leur attention sur le fait que la liturgie voulue par le Concile était trahie dans la majorité des paroisses. Il n'y a jamais eu la moindre réponse...
- en 1985, l'historien François-Georges Dreyfus - qu'on ne peut guère accuser d'être "traditionalistes" puisqu'il est Luthérien - publiait chez Grasset "Des évêques contre le pape", ouvrage qui dénonçait une fronde anti-romaine larvée d'une partie de l'épiscopat français;
- qu'en mai 2000, Mgr Lagoutte, alors Secrétaire de la Conférence des Evêques, reconnaissait qu'il était difficile de trouver, en France, la liturgie célébrée selon les livres liturgiques en vigueur (affirmation confirmée par l'ancien Nonce apostolique, Mgr Felici);
- que l'usage du latin et du chant grégorien, tout comme l'usage du missel romain actuel, ont été interdits par des Supérieurs de séminaires et des Curés de paroisses sans qu'aucun évêque n'intervienne pour stopper de tels abus de pouvoir (l'ancien Archevêque de Strasbourg, Mgr Doré, reconnaissait même qu'en matière de liturgies paroissiales, les choix concernant les façon de célébrer étaient du ressort des équipes liturgiques locales);
- qu'il suffit d'ouvrir les placards de sacristie ou de fouiller dans les tribunes d'orgues pour découvrir les tonnes de feuilles polycopiées qui ont été utilisées ou sont encore utilisées à la place du missel romain actuel...
Alors, d'où vient le "refus des livres liturgiques régulièrement promulgués" ? Des "traditionalistes", oui, incontestablement. Mais aussi de ceux qui, durant des années, se sont réclamés de Vatican II - ou plutôt de son "esprit" - et qui aujourd'hui ouvrent de grands yeux étonnés quand on leur fait découvrir que les liturgies dont ils ont gavé les fidèles ne sont pas conformes à la liturgie définie à la suite du Concile. Cerise sur le gâteau : ayant été à la messe dans la collégiale d'une importante ville, j'ai constaté que là comme ailleurs, la liturgie était truffée d'éléments sortis de la tête du célébrant mais ne figurant pas dans le missel. J'ai donc écrit au Curé-doyen de la paroisse qui m'a très aimablement répondu que « suivre fidèlement la liturgie de l'Eglise relevait du plus pur pharisaïsme ».
Pro Liturgia