EXCLUSIF : Une neuvaine du Père Alexandre Menningen à Joseph Engling. Ouvrons nos coeurs aux grâces qui nous attendent !
Prière préparatoire
Dieu bon et miséricordieux, Père de tous les hommes, tu nous as dit par la bouche de Ton Divin Fils : « Demandez et vous recevrez ». Docile à Ta sainte volonté, je viens à Toi dans la détresse de mon cœur et j’implore Ton puissant secours et Ta protection. Montre-moi Ta miséricorde et fais-moi ressentir que Tu es mon Père. Comme l’enseigne Ton Eglise, Tu révèles Ta puissance, avec une particulière prédilection, par tous ceux qui t’ont servi ici bas avec amour total. C’est pourquoi je dépose, plein de confiance, mon intention dans les mains de Ton serviteur Joseph Engling et j’attends de son intercession que Tu exauces mes prières. Mère aimée trois fois admirable, Mère de grâce de Schoenstatt, tu es venue déjà en aide à tant de personnes dans leurs multiples détresses. Jette les yeux avec bienveillance sur le grand souci qui accable mon âme. Je l’ai confié aux mains de Ton fidèle serviteur Joseph Engling. Par son amour si tendre, il Te fut toujours donné ici-bas ; maintenant qu’il est devenu Ton protégé de choix, Tu l’exauces volontiers. Par son intercession, que Dieu le Seigneur accueille favorablement ma prière et me donne la joie d’être exaucé grâce à lui. Amen.
Premier Jour : Autoéducation et formation de caractère
1. Lecture de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens (6,13-18)
2. Une interpellation : Sur le champ de bataille de son propre coeur.
Quand Joseph Engling arriva à l'école de formation de Schoenstatt, il se bâtit un idéal personnel de vie en ces termes : « Tout à tous et entièrement donné à la Sainte Vierge ». C'est ce but que visait tout le combat de sa vie. L'arme avec laquelle il mena le combat fut la résolution particulière. Celle-ci consistait à exercer la vertu que son idéal exigeait le plus dans les circonstances connues ou à combattre la faiblesse qui l'emêchait le plus de tendre vers son idéal. Arrivait-il parmi des camarades frustes, sa résolution particulière s'énonçait de telle façon : « Aimable et serviable dans les relations ». Rencontrait-il des supèrieurs désagréables, sa résolution était alors : « Considérez les ordres de l'autorité légitime comme donné par Dieu ». Les efforts et le service des armes devenaient-ils accablants, c'est alors qu'il disiat : « Par amour pour la Mère de Dieu, ne pas perdre ma bonne humeur ». Etait-il exposé à bien des excitations et des distractions, c'était l'occasion de veiller au recueillement durant la prière. Dès qu'apparaissait clairement l'objectif du combat, il s'y engageait avec sa résolution particulière. Et il la mettait en pratique jusqu'à ce qu'il ait surmonté les difficultés. A chaque confession, il rendait compte de la façon dont il avait tenu sa résoltion particulière. C'est ainsi qu'il venait à bout de deux faiblesses innées de caractère : la propension aux accès de colère et aux soudains changements d'humeur. Sa ténacité à mettre en pratique sa résolution particulière en toute situation, malgré les difficultés et les échecs, exigeait un rude combat pour son idéal de vie.
3. Une question : Comment vivre cela ?
As-tu déjà une fois examiné à fond tes dispositions de caractère ? Y as-tu décelé des faiblesses innées ? Peut-être as-tu un tempérament irritable qui se répand vite en paroles violentes. Peut-être es-tu porté à rechercher tes aises, à vivre dans l'insouciance et ainsi tu es négligeant dans ton travail professionnel. Ou bien tu es tout de suite blessé, de mauvaise humeur ou mal luné et tu fais peser cela sur ton entourage. Ou bien tu es jouisseur et prétentieux et tu exiges toujours pour toi ce qu'il y a de mieux. Réfléchis donc là-dessus. Quand tu auras trouvé ton plus gros défaut, formule à partir de là ta résolution particulière. Que la vigueur et la fidélité avec lesquelles tu la tiendras aujourd'hui soient, pour ce premier jour, ton cadeau à Notre-Dame de Schoenstatt.
4. Prière
Divin Sauveur, Maître et modèle de toute vertu, Tu m'as appelé à Te suivre. Tu veux que je tende vers une vraie sainteté et, pour cela, que je mène un sérieux combat contre mes faiblesses et mes tendances au mal. Voici que je suis prêt à suivre Ton appel. Eclaire mon intelligence pour que je me connaisse vraiment moi-même, fortifie ma faible volonté pour que je ne molisse jamais dans le combat. Tu me montres en Ton courageux lutteur, Joseph Engling, un modèle lumineux, qui m'instruit et me stimule. Confiant en l'aide de Ta grâce, je veux le suivre. Accorde-moi l'accomplissement de ce que Tu as commencé en moi. Amen.
5. Offrande du soir
Deuxième Jour : Priant Solitaire
1. Evangile de Saint Luc (21, 34-36)
2. Une interpellation : Sa prière au quotidien
La vie de prière de Joseph Engling atteignit son sommet au milieu des événements agités et stressants du front. Ses exercices spirituels, qu'il voulait assurer au long de la journée, il les inscrivait dans son Ordre du jour spirituel. Chaque soir, par écrit, il notait pour lui-même s'il s'en était acquitté et de quelle façon. Il commençait la journée avec la prière du matin, la bonne intention, la participation en pensée à la Sainte Messe, la communion spirituelle. Durant ce temps, il se transportait assez souvent dans la petite chapelle de grâce de Schoenstatt. Là, il adorait le Sauveur présent dans l'Eucharistie, il renouvelait la participation spirituelle au sacrifice de la Messe et passait l'heure, autant que faire se pouvait, dans le recueillement intérieur. En dehors de cela, au cours de la journée, il récitait le chapelet et faisait une courte lecture spirituelle. Presque chaque mois, il réalisait une journée de récollection et même, à l'occasion, une retraite pour lui seul. Il concluait la journée avec la prière du soir, examen de conscience et un acte de contrition parfaite. Vers la fin de sa vie, chaque heure, il se remettait en présence de Dieu et restait en oraison. Ces exercices spirituels, il les a assurés presque chaque jour de sa vie de soldat. Et pourtant il était fatigué jusqu?à l'épuisement par des marches pénibles, des travaux nocturnes de terassement et par la faim. En ces heures-là, il était parfois complètement absorbé par les péripéties stressantes de la bataille ou bien retourné intérieurement, criqpé par son entourage. Dans ces pénibles circonstances, il restait un priant solitaire.
3. Une question : Comment vivre cela ?
L'exhortation du Divin Sauveur à prier en tout temps est valable aussi pour toi, malgré ton travail quotidien qui disperse ton esprit, et tes occupations professionnelles usantes. Certes, tu ne dois pas exiger de toi ce dont Joseph Engling a été capable. Commence petitement. Mais aujourd'hui, sans doute, pourrais-tu faire un peu plus qu'hier. Peut-être réussirais-tu, pour une journée, à assurer quelques-uns des exercices de l'Ordre du jour spirituel de Joseph. Ou bien tu te fices pour la journée d?aujourd'hui quelques petites pauses de prière. Alors tu te retires un peu à l'écart et tu te recueilles un moment dans la prière. Ce peut être aussi des oraisons jaculatoires, d'instantes prières que tu répètes assez souvent au cours de la journée. Parmi ces suggestions, choisis celles qui te conviennent.
4. Prière
Seigneur Jésus-Christ, Tu nous as exhortés à prier en tout temps. Dans la prière, c'est Ta grâce qui nous visite et nous fortifie dans le combat pour le bien. Apprends-moi à prier comme autrefois Tu as appris à Tes disciples à le faire. Eveille en mon intérieur l'esprit de recueillement, pour que je ne me laisse pas absorber par les distractions de l'existence quotidienne. Eveille en moi le sens de Ta mystérieuse présence en mon âme, élève mon coeur vers Toi dans le silence du recueillement. Fais moi marcher à Ton côté au long de ce jour, comme Tu m'en as donné l'exemple dans Ton serviteur Joseph Engling.
5. Offrande du soir
Toisième Jour : Tout à tous
1. Evangile de Saint Jean (15, 9-10, 12-14, 17)
2. Une interpellation : Son amour du prochain sans réserve
Joseph Engling était naturellement porté au don de soi à son prochain. D'où aussi son grand idéal de vie : Tout à tous ! Déjà à Schoenstatt, il s'imposait cette exigence d'avoir l'oeil sur tout besoin de l'autre et d'aller au-devant de chacun dans une totale disponibilité. Ses condisciples savaient qu'on pouvait attendre de lui n'importe quel service. Il donna de son dévouement des manifestations inhabituelles, surtout quand il devint soldat. C'est là que parfois de mauvais camarades abusèrent de sa serviabilité. Bien qu'il leur ait témoigné beaucoup d'amabilité, quelques brutes ont tourné en ridicule sa piété, l'ont volé, grossiérement calomnié ou traité sans ménagements. Après un violent combat intérieur, il en venait pourtant à garder même avec eux des rapports de camaraderie. Un soldat de sa compagnie atteste que Joseph Engling donnait souvent son dernier morceau de pain à des camarades qui avaient faim, dût-il lui-même souffrir de la faim. Au milieu des explosions d'obus, en Flandre, il a souvent, au préril de sa vie et comme volontaire, ramené des blessés, enterré des morts et dégagé des ensevelis. Quand personne ne voulait aller chercher le ravitaillement à cause de la violence des tirs, Joseph se levait en silence et partait. A des hommes d'un certain âge, il faisait arrêter le dur travail de terrassement et l'accomplissait à leur place. Un jour, un père de famille fut détaché pour une patrouille dangereuse et broyait du noir à la pensée des siens au pays, alors bien vite, Joseph s'approcha de lui et dit : « Reste, camarade, j'y vais pour toi ! » Comme point final, l'offrande de sa vie que fit Joseph à la Mère de Dieu fut une expression de son amour du prochain et de son zèle pour le Salut des Âmes immortelles.
3. Une question : Comment vivre cela ?
Aujourd'hui doit être le jour d'un généreux amour du prochain. C'est maintenant que tu devrais accomplir un sacrifice spécial d'amour serviable. Réfléchis où il pourrait se situer. Peut-être vivent dans ton entourage des personnes qui te sont très antipathique. Sois donc patient et aimable dans les relations. Peut-être a-t-on répondu à ta bonne volonté par l'ingratitude, l'indifférence et les blessures. Sois pourtant avenant et prêt à rendre service. Ou bien tu pourrias chosir pour toi aujourd'hui ce qu'il y a de plus himble et de désagréable : tu peux faire cela où on recueille le moins de remerciement et de reconnaissance. Sois donc toute la journée l'aide aimable de ton entourage et cherche à susciter la joie par des services spontanés. Peut-être peux-tu aussi faire un cadeau à quelqu'un au prix d'un sacrifice personnel, faire plaisir discrètement à un pauvre homme, visiter un malade ou choisir quelque chose de ce genre là. Précise-toi maintenant, si possible, en quoi ton sacrifice va consister.
4. Prière
Seigneur et sauveur Jésus-Christ, Tu nous appelles Tes amis si nous nous aimons les uns les autres. Je voudrais être digne de Ton amitié et donc apprendre de Toi à aimer les autres comme je le dois. Par la vie de Joseph Engling, Tu m'as mis devant les yeux un exemple de la façon dont je puis être tout àtous dans le don total de moi-même. Mais dans mon coeur je trouve encore tant d'incitations à l'égoïsme et au désir de jouissance, qui me font obstacle. Dans Ta grâce, purifie donc mon amour pour que je me donne sans attendre en retour, remerciement ni reconnaissance. Par amour pour Toi, je veux, avec bonté de coeur, partager tout besoin et rester disponible à toute assistance. Accorde-moi la force de faire preuve d'amour même là où ma bonne volonté ne reçoit que l'ingratitude et le mépris. Amen.
5. Offrande du soir.
Quatrième jour : Porter la croix avec courage
1. Evangile de Saint Luc (9, 23-25)
2. Une interpellation : Son courage dans la souffrance
La vie n'a pas été pour Joseph Engling une école de facilité. Combien lui ont coûté ses déficiences physiques, son attitudes courbée, sa démarche lourde et son défaut de prononciation ! A la caserne surtout, il eut à souffrir beaucoup de la part d'un supérieur un peu « cinglé » et de quelques camarades. Durant la guerre, il affronta de multiples épreuves. Dans les dures conditions de service de leur contonnement, les nouvelles recrues souffrirent tellement de la faim que des camarades gardèrent de ce séjour, durant bien des années, un souvenir terrible. Un jour, il fut faussement accusé de vol par quelques camarades et dut patiemment supporter un pénible interrogatoire de la part de l'adjudant. La vie au front était souvent faite d'efforts surhumains, à crouprir en terre durant des mois dans de misérables trous, par tous les temps. A cela, il fallait ajouter le stress, l'épouvante d'une bataille moderne à grand renfort de matériel. Ses efforts pour engager d'autres personnes à Schoenstatt n'aboutissaient presque jamais. Même parmi les autres congréganistes schoenstattiens, il ne trouva pas toujours une juste compréhension, d'où bien souvent l'impression de solitude. A cela s'ajoutaient de fréquents accès de mélancolie, qui provoquaient chez lui un profond accablement. Toutes ces croix, il les a portées courageusement. Il ne renâcla pas devant son sort, ne devint pas aigri à cause des autres, il ne perdit pas courage. Un camarade rapporte que Joseph Engling n'a aucune parole de découragement en 1918 devant la situation générale catastrophique. La peine de ces dures années de guerres, il la déposa en esprit d'offrande dans les mains de la Mère de grâces de Schoenstatt.
3. Une question : Comment vivre cela ?
Toi aussi, tu as sûrement ta croix à porter. Peut-être est-ce une maladie qui te frappe, ou le dur combat pour la pain quotidien, ou encore un mal moral qui t'accble. Cela pourrait être aussi une peine dans la famille parce que vous devez affronter un coup du sort ou parce qu'un membre de la famille est en extrême danger moral. Ce jour présent doit te trouver fort pour porter la croix. Offre ta peine au Seigneur portant sa croix, uni à la Mère des Douleurs. Répète fréquemment avec Lui, durant ce jours, les paroles qu'Il a prononcées au Mont des Oliviers : « Père, s'il est possible, fais que cette coupe s'éloigne de moi. Pourtant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse mais la Tienne.
4. Prière
Seigneur Jésus-Christ crucifié, comme Toi, j'ai aussi une croix à porter et, comme Toi, je sens peser la charge. Mais ce qui me donne force, c'est que je ne suis pas seul sur le chemin de croix. Tu marches avec moi et partages avec moi le fardeau. Je ne veux donc pas renoncer mais poursuivre fidèlement à Ton côté tant que, selon le dessein insondable du Père Céleste, durera ce chemin de croix. Douloureuse Mère de Dieu, implore pour moi de Dieu la force de rester courageux, comme Tu le fus au pied de la croix. par Tes mains, j'offre tout avec les mêmes sentiments dans lesquels Ton fidèle serviteur Joseph Engling T'a offert les tribulations de sa vie. Amen.
5. Offrande du soir.
Cinquième jour : Apôtre pour le royaume de Dieu
1. Evangile de Saint Matthieu (28, 18-20)
2. Une interpellation : Le sens et le service apostoliques de Jospeh
Déjà lorsque Joseph Engling se décida à devenir prêtre, son unique désir était de se consacrer au Royaume de Dieu. Ce désir ne fit que croître quand, à Schoenstatt, il découvrit pour sa vie une haute mission. Ce qui lui en donna la force, ce fut avant tout une foi inébranlable en la mission de Schoenstatt voulue par Dieu pour un renouveau religieux et moral de cette époque dans le Christ. Il devint préfet de la congrégation de l'école et, à cette place de responsable, il déploya parmi les congréganistes un apostolat empressé. C'était un travail de contact, soutenu et sans bruit, de l'un à l'autre. C'est ainsi qu'il réussit à porter la congrégation à un haut niveau. Quand il fut aux armées, il organisa un vaste réseau de correspondance avec ses condisciples et chercha, de cette façon, à les maintenir dans l'amour idéal et la fidélité envers lui. Son apostolat s'exerçait aussi dans son entourage immédiat. Des camarades l'avaient surnommé « l'adjudant de l'aumônier de la division ». Son souci particulier concernait la célébration de la Messe. Même s'il y avait une longue route à parcourir, il cherchait à motiver les camarades pour qu'ils y participent et reçoivent les sacrements. Il faisait des sacrifices particuliers pour l'apostolat par l'écrit. Avec sa maigre solde il s'achetait de bon livres et revues et, dans son sac lourdement chargé, les traînait jusque dans la tranchée. Plus d'une fois, il se tourna vers Schoenstatt et demanda de la litérature missionnaire. L'apostolat de la parole, on le trouve dans son engagement en faveur des enseignements et des droits de l'Eglise. Dans les derniers mois, figurait dans son ordre du jour spirituel une prière pour l'association Saint Boniface et son travail en faveur des frères dans la foi dispersés dans la diaspora.
3. Une question : Comment vivre cela ?
Toi aussi, tu es appelé à l'apostolat. Mets en oeuvre spécialement aujourd'hui ton esprit apostolique. Rassemble dans ton esprit les occasions qui se prêtent bien au service de l'apostolat. Peut-être peux-tu t'intéresser au travail, aux services de la pastorale proissiale ou, d'une façon ou d'une autre, participer aux groupes d'Eglise. Peut-être peux-tu faire quelque chose dans le domaine caricatif, pour les missions, pour l'apostolat par la presse. Ou bien fais visite à un malade, fais un don pour une bonne cause. Cultive l'apostolat de la bonne parole et cherche à gagner des personnes en danger. Si une action extérieure t'es impossible, offre aujourd'hui un sacrifice particulier et prie pour l'Eglise de Dieu opprimée.
4. Prière
Divin Sauveur Jésus-Christ, par le Baptême Tu m'as appelé à l'apostolat, par la Confirmation Tu m'as sacré militant du royaume de Dieu. Remplis-moi du sentiment de responsabilité pour la mission qui m'est confiée et éveille en moi le sens missionnaire pour Ta Sainte cause. Donne-moi le courage du sacrifice, afin que je ne craigne aucune peine. Le courage de rester fort, afin que nul échec ne me paralyse. Mets dans mon coeur les sentiments qui conviennent sur mes lèvres la praole opportune. Oriente toutes mes actions, tous mes soucis et fais-les tourner à la gloire de Ton Saint Nom et à l'extension de Ton Royaume ici sur terre. Amen.
5. Offrande du soir
Sixième jour : Tout donné à la Sainte Vierge
1. Evangile selon Saint Jean (19, 25-27)
2. Une interpellation : Sa dévotion à Marie
La grande caractéristique de la vie intérieure de Joseph Engling fut l'amour authentique qui l'anima pour la Mère de Dieu. D'où cette deuxième face de son idéal de vie : « Tout donné à la Sainte Vierge. » Elle était la Reine à qui son coeur appartenait, à qui il confiait tout. Sa vie, son travail, sa prière et sa souffrance, il les comprenait comme une action continuelle au service de la Mère de grâce de Schoenstatt. Les points culminants de sa dévotion mariale étaient toujours les fêtes de Marie et le mois de Mai. C'est alors qu'il rassemblait ce qu'il appelait « les fleurs de mai ». Il entendait par là une grosse brassée de sacrifices vécus dans l'existence quotidienne et qu'il offrait à Marie comme cadeau de Mai. Pendant les durs combats de Flandre sa résolution particulière consista, durant des semaines, à se souvenir souvent, dans la journée, de la Mère de Dieu, à la saluer et à offrir par ses mains tout ce qu'il vivait. Chaque jour, en esprit, il pérégrinait jusqu'à Schoenstatt en son petit sanctuaire. C'était l'endroit même où il se sentait chez lui, où il avait ses racines. Ainsi peut-on lire maintes fois dans son journal intime que les durs efforts et renoncements de sa vie au front étaient devenus légers à la pensée de la Mère trois fois admirable. Le don de soi atteignit un sommet quand, au milieu de la bataille, il mit par écrit sa consécration à la Sainte Vierge. Par ces quelques lignes il offrit à Marie sa vie en sacrifice pour la mission et la cause de Schoenstatt. Jusqu'à dix fois par jour, durant ces semaines passées au danger, il a renouvelé de vive voix sa consécration. Quelques mois plus tard, sur le champ de bataille, celle-ci fut scellée par la mort.
3. Une question : Comment vivre cela ?
Comme ce fut le cas pour Joseph Engling, que ta vie aussi soit entièrement donnée à la Mère de Dieu. Elle est le chemin le plus sûr qui mène au Christ. Pour devenir un serviteur de Marie, il n'est besoin de rien d'autre qu'un amour simple et droit et d'une confiance sincère. Que l'excercice de l'un et l'autre constitue le meilleur de la journée présente. Tu peux mettre en pratique cette intention en accomplissant à la perfection tel devoir d'état par amour pour la Sainte Vierge. Tu peux lui faire plaisir en faisant plaisir aux autres. Tu peux lui témoigner ta vénération en décorant son image chez toi, en visitant une stèle ou une chapelle dédiées à Marie. Adresse-lui ta salutation par le chapelet ou quand sonne l'Angelus. En esprit, met-toi en route pour Schoenstatt auprès de la Mère de grâce et là, offre-lui une victoire sur toi-même accomplie avec coeur. L'amour te rendra inventif sur les façons d'offrir tes services à la Mère de Dieu.
4. Prière
Mère bien-aimée, trois fois admirable, combien ton serviteur Joseph Engling T'a aimée et avec quelle fidélité il Te fut dévoué, sa vie durant ! C'est bien cet amour pour Toi qui l'a fait vivre dans l'intimité de Dieu et lui a donné force d'âme. Moi aussi, je voudrais T'appartenir sans réserve et rester à Ton service. Accepte donc ma consécration, par laquelle je me lie à Toi pour toujours. Pour qu'advienne Ton régne, je veux à l'avenir engager toutes mes forces. De Ton côté, prends ma vie sous Ta protection et façonne-la sur le modèle de Ton divin Fils. En Toi, Mère bien-aimée de Dieu, j'ai mis ma confiance, conduis-moi tout au long de mon pèlerinage terrestre. Amen.
5. Offrande du soir