3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 07:32

La réponse ne fait aucun doute : c’est le clergé. Et - précision importante - c’est le clergé formé « avant » le Concile, celui dont personne n’imaginait, en le voyant célébrer la liturgie, qu’il allait s’employer du jour au lendemain à rejeter avec une rare violence tout ce qu’il avait respecté jusqu’alors. Le Concile, lui, n’a strictement rien « saboté » : comme l’a très bien dit Benoît XVI, il a simplement nettoyé la « fresque liturgique ». Et tout porte à croire que si l’on en était sagement resté à ce « nettoyage » dont tout le monde s’accordait qu’il était nécessaire, il n’y aurait eu aucun mouvement de mécontentement dans les rangs des fidèles. Malheureusement, les choses ne se sont pas faites ainsi : sous couvert du Concile, beaucoup de clercs se sont engagés dans une véritable dévastation de la liturgie qui se poursuit aujourd’hui avec une facilité d’autant plus grande que les fidèles sont désormais habitués à ces messes fluctuantes que l’on prétend conformes aux enseignements conciliaires alors qu’elles sont porteuses d’une doctrine incertaine et d’une ecclésiologie dramatiquement ruineuse.

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2 avril 2006 7 02 /04 /avril /2006 21:20

« Contrairement à ce que dit Luther, Tout ne se produit pas "par la seule grâce de Dieu et la seule opération du Saint-Esprit, sans aucune oeuvre humaine". Le dessein divin était d'associer la créature à l'oeuvre de son salut. Reconnaître, contrairement à la Réforme, un rôle à Marie (et à l'Eglise) ce n'est pas opérer une usurpation sacrilège... Ce double mystère est, au contraire, garantie de sérieux de l'Incarnation. En Marie, la part de l'activité humaine est subordonnée, mais réelle et capitale. "L'Eglise où l'on rend un culte à Marie... est nécessairement l'Eglise de l'homme qui, en vertu de la grâce, coopère à la grâce". La foi catholique à la Sainte Vierge résume symboliquement, dans son cas privilégié, la doctrine de la coopération humaine à la Rédemption, offrant ainsi comme la synthèse ou l'idée mère du dogme de l'Eglise. La maternité de la Vierge est en tout cas l'image de la maternité de l'Eglise. "Celui que la Vierge Marie enfanta, l'Eglise l'enfante encore tous les jours". La maternité de Marie à l'égard du Christ entraîne chez elle une maternité spirituelle à l'égard de tout chrétien. A l'heure où Marie paraît avoir complètement achevé sa vie de mère du Christ, elle devient en réalité la mère commune des chrétiens.

 

Sans doute Jésus-Christ demeure le seul chef de son Eglise et le rôle de Marie n'est en aucune manière d'en prendre la direction. Elle fait partie avec nous tous de la grande famille des rachetés, et toutes ses grandeurs lui viennent, comme à tout homme, de la "rédemption qui est en Jésus-Christ". Il n'y a pas en elle "un moindre besoin du salut et de la grâce qu'en nous tous". "Ce qui arrive à l'Eglise en général arrive au chrétien en particulier" ».

 

Cardinal de Lubac, Méditations sur l’Eglise, L'Eglise et la Vierge Marie

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2 avril 2006 7 02 /04 /avril /2006 18:20

 

© Communauté du Lion de Juda et de l'Agneau Immolé (1985)
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2 avril 2006 7 02 /04 /avril /2006 07:56

De profundis clamavi ad te Domine : 
Domine exaudi vocem meam. 


http://img.over-blog.com/505x361/0/21/41/34/20060610202420-crw-4388.jpgFiant aures tuae intendentes 
in vocem deprecationis meae.

Si iniquitates observaveris Domine : 
Domine, quis sustinebit ? 


Quia apud te propitiatio est : 
et propter legem tuam sustinui te Domine.


Sustinuit anima mea in verbo ejus : 
speravit anima mea in Domino.

A custodia matutina usque ad noctem, 
speret Israel in Domino. 


Qui apud Dominum misericordia : 
et copiosa apud eum redemptio. 


Et ipse redimet Israel 
ex omnibus iniquitatibus ejus.

Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. 


Sicut erat in principio, et nunc et semper, 
et in saecula saeculorum. Amen.

Des profondeurs de l'abîme j'ai crié vers toi Seigneur : 
O Seigneur, écoute ma voix.

Que tes oreilles prêtent attention
à la voix de ma prière.

Si tu gardais le souvenir des iniquités, Seigneur : 
Seigneur, qui pourra subsister ?

Mais le pardon se trouve en toi : 
et à cause de ta loi, Seigneur, j'ai confiance en toi.

Mon âme s'est confiée dans sa promesse : 
mon âme a mis son espoir dans le Seigneur.

Depuis la veille du matin jusqu'à la nuit,
 qu'Israël mette son espoir en le Seigneur.

Car la miséricorde est auprès du Seigneur : 
et chez lui la rédemption surabondera.

Et lui-même rachètera Israël
de toutes ses iniquités.

Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit.

Comme il était au commencement, maintenant
et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

 

 

(Enregistré le 12/11/1970 à N-D de Paris)
(les 2 dernières strophes reprennent
l'antienne du Requiem et non le Gloria)

 

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 14:53

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 14:47

Petrus beátus catenárum láqueos, 
Pierre a brisé par une force merveilleuse, 
Christo jubénte, rupit mirabíliter : 
Au nom du Christ, les nœuds de ses chaînes de fer; 
Custos ovílis et Doctor Ecclésiæ, 
De ce bercail gardien et docteur de l’Église, 
Pastórque gregis, conservátor óvium, 
De ce troupeau berger, protecteur des brebis, 
Arcet lupórum truculéntam rábiem. 
Il chasse au loin des loups la rage menaçante. 

Glória Patri per imménsa sǽcula, 
Gloire au Père, à travers les siècles immenses; 
Sit tibi, Nate, decus et impérium, 
A Vous, le Fils, toute gloire et commandement ; 
Honor, potéstas, Sanctóque Spirítui : 
Honneur, puissance soit de même au Saint-Esprit ; 
Sit Trinitáti salus indivídua 
Aux Trois, un seul hommage dans leur Unité, 
Per infiníta sæculórum sǽcula. Amen. 
En traversant l’infinité de tous les siècles. Amen. 

 

Hymne attribuée à Paulin II d’Aquilée [†804]

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 14:46

Jam, bone Pastor, Petre, clemens áccipe 
Pierre, daignez accueillir notre supplication: 
Vota precántum, et peccáti víncula 
Bon pasteur du troupeau, votre parole a pouvoir 
Resólve, tibi potestáte trádita, 
De fermer ou d’ouvrir à tout homme le ciel. 
Qua cunctis cælum verbo claudis, áperis. 
Dans votre bonté, défaites les liens de nos péchés. 

Sit Trinitáti sempitérna glória, 
Rendons puissance, honneur, gloire et jubilation 
Honor, potéstas atque jubilátio, 
A la Trinité sainte, à l’unité divine! 
In unitáte, cui manet impérium 
C’est elle qui détient le pouvoir souverain 
Ex tunc et modo per ætérna sǽcula. Amen. 
Depuis toujours, et maintenant, et pour les siècles. Amen. 

Hymne attribuée à tort à Elpis, épouse de Boèce Remonte aux VIII°-IX° s. 

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 14:45

Quodcúmque vinclis super terram strínxeris, 
Tous les péchés que vous lierez sur cette terre 
Erit in astris religátum fórtiter : 
Seront liés, Pierre, dans la Cité d’en haut; 
Et quod resólvis in terris arbítrio, 
Tous les péchés que vous voudrez sur terre absoudre, 
Erit solútum super cæli rádium: 
Dans les sommets du ciel seront de même absous; 
In fine mundi judex eris sǽculi. 
Au dernier jour, vous serez le juge du monde. 

Glória Patri per imménsa sǽcula, 
Gloire au Père, à travers les siècles immenses; 
Sit tibi, Nate, decus et impérium, 
A vous, le Fils, toute gloire et commandement ; 
Honor, potéstas, Sanctóque Spirítui: 
Honneur, puissance soit de même au Saint-Esprit ; 
Sit Trinitáti salus indivídua 
Aux Trois, un seul hommage dans leur Unité, 
Per infiníta sæculórum sæcula. Amen. 
En traversant l’infinité de tous les siècles. Amen. 

 

Hymne attribuée à Paulin II d’Aquilée [†804]

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 08:20

vacancesA quoi reconnaît-on un scout ?


- à la fin de la semaine, il ne dit pas "Je suis en week-end" mais "Je pars en week-end"

- il passe son temps à tripatouiller des bouts de ficelle pour faire des nœuds servant juste à faire joli

- passant devant un arbre, il ne le regarde pas en se disant "Oh qu'il est beau !" mais "Tiens il serait bien celui-là pour une table..."

- te présente ses bons voeux dès octobre avec un calendrier

- fait plus de bêtises l'été que pendant l'année

- a toujours quelque chose à faire le week-end

- choisit pour les vacances d'été Rome, Vézelay ou le Mont St Michel, sans oublier Lourdes

- va dire bonjour au p'tit nouveau de la classe même si c'est un "blaireau", même si il est "coincé"

- arrive en pleine forme le lundi matin après avoir passé un week-end sous la pluie, alors que les autres se sont enrhumés devant la télé...

- quand il prend le train, donne un coup de main aux gens avec des valises plus grosse qu'eux, parce qu'il sait ce que c'est de se balader avec des tentes et des malles dans le TGV, et surtout depuis qu'il est rentré de Lourdes dans le train de nuit.

 

 

Ce peut être un scout... 

 

- si quand il pleut, il reste sous la pluie au lieu de courir s'abriter (ou alors c'est un Breton)

- s'il se pointe un lundi matin d'hiver au lycée en t-shirt et ouvre les fenêtres en arrivant : "Ça crève de chaud et ça sent le renfermé ici !" (forcément il vient de camper deux jours dehors)

- si à la place des photos de stars, de photos comiques, ce sont les photos de ses camps ou des cartes scouts qui recouvrent son agenda

- s'il préfère dormir par terre plutôt que sur un mauvais lit...

- s'il emballe ses vêtements dans des sacs plastiques quand il part en voyage.

- si dans le métro il prend les escaliers, et non pas les escalators.

- si vous ne comprenez rien à ce que deux personnes se disent et si elles emploient des termes bizarres (kraal, froissartage, boname, etc.)

 

 

scouteurope.jpgUn scout est quelqu'un...

 

- qui dort sous la tente et qui n'a pas peur des petites bêtes...

- qui est toujours poli.

- qui ne peut pas s'empêcher de dire ce qu'il pense pour faire bouger les choses.

- qui accorde une grande importance à un insigne à 2 euros.

- qui connaît plein de jeux.

- capable de ne pas se laver pendant une journée (et même beaucoup plus).

- qui n'hésite pas à tremper ses mains dans l'eau sale pour faire la vaisselle

- qui dort dans une tente qui prend la flotte et avec un CP qui ronfle toute la nuit et qui est super heureux quand même !

- qui, même très jeune, gère un agenda de ministre (à plus forte raison quand il est CP).

- qui a toujours des trucs à raconter sur ce qu'il fait.

- qui trouve ça "trop bien" les toilettes dans le train (ou les toilettes en dure en général)

- qui adore rester discutailler et chanter pendant des heures autour du feu... et qui est passé maître en l'art de griller un chamallow (avec les risques du métier, comme par exemple se raser la moustache en remplacant la cire par la surface du chamallow... trop grillé).

- qui chante jovialement et avec assurance mais qui ne sort pas de la Star'Ac'.

 

 

C'est aussi bien souvent quelqu'un... 

 

- qui entame des chants pour faire passer le temps.

- qui ne voit pas où est la difficulté de parler en public.

- qui revient bronzé de week-end dès mars.

- qui ne résiste pas au défi quand on lui dit "Que d'la gueule !"

- qui a le sens de l'humour (attention : il y a des exceptions !)

- qui a le don de partir dans des gros, gros délires (on demande pas l'avis, on demande la mort !) et impossibles à comprendre pour les non-initiés.

- qui n'hésite pas à montrer aux autres comment faire.

- qui est volontaire même pour faire des trucs ingrats car il sait que cela doit être fait.

- qui ne met pas deux heures à trouver un nœud pour attacher le filet de volley en EPS.

- qui se dit pendant la sortie en SVT que ça serait un pur lieu pour camper alors que les autres se concentrent pour ne pas salir leurs nouvelles baskets.

- qui revient régulièrement de week-end égratigné ou avec des griffures au visage ou au bras ("Quelle idée de courir les bois, alors !")

- quand il part en voyage, a une valise 10 fois plus petite que celle des autres car il n'a prévu que le strict nécessaire de survie.

- qui ne se paume pas en pleine campagne (là aussi il y a des exceptions !) en règle générale parce qu'il a toujours une boussole sur lui.

 

 

Enfin un scout c'est...

 

- quelqu'un qui sait mieux que personne ce que veulent dire solidarité et esprit d'équipe.

- quelqu'un qui appartient à une grande famille.

- un être pas comme un autre qui aime agir sans penser à ce qu'on pensera de lui.

- quelqu'un qui ne connaît pas le mot impossible.

- quelqu'un qui est persuadé que le monde pourrait aller bien mieux si chacun y mettait du sien et qui ne se prive pas de montrer l'exemple

- un type bizarre qui, étrangement, réfléchit avant d'agir.

- quelqu'un qui préfère se sacrifier pour rendre quelqu'un heureux que de vouloir tout prendre pour soi.

- toujours celui qui est un peu à coté du troupeau pour mieux profiter de la vue et de la vie.

- quelqu'un fidèle à Dieu et à son prochain.

 

En fait, c'est quelqu'un de... toujours prêt !

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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 19:35

mgr-de-segur.jpgJésus-Christ et l’Église forment un tout indivisible. Le sort de l’un, c’est le sort de l’autre ; et de même que là où est la tête, là également doit se trouver le corps, de même les mystères qui se sont accomplis en Jésus-Christ durant Sa vie terrestre et mortelle doivent se parachever en Son Église durant sa vie militante d’ici-bas. Jésus-Christ a eu Sa Passion et Son crucifiement : l’Église doit avoir, elle aussi, et sa Passion, et son crucifiement final. Jésus-Christ est ressuscité et a triomphé miraculeusement de la mort : l’Église ressuscitera, elle aussi, et triomphera de Satan et du monde, par le plus grand et le plus prodigieux de tous les miracles : celui de la résurrection instantanée de tous les élus, au moment même où Notre-Seigneur Jésus-Christ, entrouvrant les cieux, en redescendra plein de gloire avec Sa sainte Mère et tous Ses Anges. Enfin, Jésus-Christ, Chef de l’Église, est monté corporellement au ciel le jour de l’Ascension : à son tour, l’Église ressuscitée et triomphante montera au ciel avec Jésus, pour jouir avec Lui, dans le sein de Dieu, de la béatitude éternelle. Nous ne connaissons d’une manière certaine « ni le jour ni l’heure » (Matth. XXV, 13) où se passeront ces grandes choses. Ce que nous savons, d’une manière générale mais infaillible, parce que cela est révélé de Dieu, c’est que « la consommation viendra lorsque l’Évangile aura été prêché dans le monde entier, à la face de tous les peuples » (Ibid. XXIV, 14). Ce que nous savons, c’est qu’avant ces suprêmes et épouvantables secousses qui constitueront la Passion de l’Église et le règne de l’Antéchrist, il y aura, dit saint Paul, l’apostasie (2 Thess. II, 3), l’apostasie générale ou quasi-générale de la foi de la sainte Église Romaine (Cornelius a Lapide). Enfin, ce que nous savons, c’est qu’à cette redoutable époque le caractère général de la maladie des âmes sera « l’affaiblissement universel de la foi et le refroidissement de l’amour divin, par suite de la surabondance des iniquités » (Matth. XXIV, 12).

 

Les Apôtres ayant demandé un jour à Notre-Seigneur à quels signes les fidèles pourraient reconnaître l’approche des derniers temps, Il leur répondit : d’abord qu’il y aurait de grandes séductions, et que beaucoup de faux docteurs, beaucoup de semeurs de fausses doctrines rempliraient le monde d’erreurs et en séduiraient un grand nombre (Matth. XXIV, 10-11) ; puis, qu’il y aurait de grandes guerres et qu’on n’entendrait parler que de combats ; que les peuples se jetteraient les uns sur les autres, et que les royaumes s’élèveraient contre les royaumes (Ibid. 6-7) ; qu’il y aurait de tous côtés des fléaux extraordinaires, des maladies contagieuses, des pestes, des famines, et de grandes tremblements de terre (Ibid. 7). « Et tout cela, ajouta le Sauveur, ce ne sera encore que le commencement des douleurs » (Ibid. 8). Satan et tous les démons en seront la cause. Sachant qu’il ne leur reste plus que peu de temps, ils redoubleront de fureur contre la sainte Église ; ils feront un dernier effort pour l’anéantir, pour détruire la foi et toute l’œuvre de Dieu. La rage de leur chute ébranlera la nature (Apoc. XII, 9-12), dont les éléments, comme nous l’avons dit, resteront jusqu’à la fin sous les influences malfaisantes des mauvais esprits. Alors commencera la plus terrible persécution que l’Église ait jamais connue ; digne pendant des atroces souffrances que son divin Chef eut à souffrir en Son corps très-sacré, à partir de la trahison de Judas. Dans l’Église aussi il y aura des trahisons scandaleuses, de lamentables et immenses défections ; devant l’astuce des persécuteurs et l’horreur des supplices, beaucoup tomberont, même des prêtres, même des évêques ; « les étoiles des cieux tomberont », dit l’Évangile. Et les catholiques fidèles seront haïs de tous, à cause de cette fidélité même (Matth. XXIV, 5-9).

 

Alors celui que Saint Paul appelle « l’homme du péché et le fils de perdition » (2 Thess. II, 3), l’Antéchrist, commencera son règne satanique et dominera tout l’univers. Il sera investi de la puissance et de la malice de Satan (Apoc. XIII, 2). Il se fera passer pour le Christ, pour le Fils de Dieu ; il se fera adorer comme Dieu, et sa religion, qui ne sera autre chose que le culte de Satan et des sens, s’élèvera sur les ruines de l’Église et sur les débris de toutes les fausses religions qui couvriront alors la terre (2 Thess. II, 4). L’Antéchrist sera une sorte de César universel, qui étendra son empire sur tous les rois, sur tous les peuples de la terre ; ce sera une infâme parodie du royaume universel de Jésus-Christ. Satan lui suscitera un grand-prêtre, parodie sacrilège du Pape ; et ce grand-prêtre fera prêcher et adorer l’Antéchrist par toute la terre. Par la vertu de Satan, il fera de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel en présence des hommes ; et, au moyen de ces prestiges, il séduira l’univers. Il fera adorer, sous peine de mort, l’image de l’Antéchrist ; et cette image paraîtra vivre et parler ; également sous peine de mort, il commandera que tous, sans exception, portent au front ou sur la main droite le signe de la bête, c’est-à-dire le caractère de l’Antéchrist. Quiconque ne portera point ce signe, ne pourra ni vendre ni acheter quoique ce soit (Apoc. XIII, 11-17). Autour des images de l’Antéchrist, les prestiges de Satan seront tels, que presque tout le monde les prendra pour de vrais miracles ; et les élus eux-mêmes auraient pu être séduits à la longue ; mais, à cause d’eux, le Seigneur abrégera ces jours (Matth. XXIV, 22-24).

 

« L’abomination de la désolation régnera dans le lieu saint » (Ibid. 15) pendant « trois ans et demi, pendant quarante-deux mois » (Apoc. XIII, 5), correspondant aux quarante-deux heures qui se sont écoulées, comme nous l’avons dit déjà, depuis le commencement des ténèbres du crucifiement de Jésus, le Vendredi-Saint, jusqu’à l’heure de la résurrection, le dimanche de Pâques, au lever du soleil. Quoique toujours visible et composée de ses éléments essentiels, l’Église sera pendant tout ce temps-là comme crucifiée, comme morte et ensevelie. Il sera donné à l’Antéchrist de vaincre les serviteurs de Dieu, et de faire plier sous son joug tous les peuples, et toutes les nations de la terre ; et, sauf un petit nombre d’élus, tous les habitants de la terre l’adoreront, en même temps qu’ils adoreront Satan, auteur de sa puissance (Ibid. 7, 8, 4). Si jadis le féroce Dioclétien a pu croire un instant qu’il avait définitivement détruit le nom chrétien, que sera-ce en ces temps-là, dont ceux de Dioclétien de Néron n’ont été qu’un pâle symbole ? L’Antéchrist proclamera orgueilleusement la déchéance du christianisme, et Satan, maître du monde, se croira un instant vainqueur. Mais en ces temps-là, comme nous l’apprennent et l’Écriture et la Tradition, s’élèveront contre l’Antéchrist « les deux grands témoins » (Ibid. XI, 3) de Jésus-Christ, réservés pour ces derniers jours, à savoir le Patriarche Hénoch et le Prophète Élie, qui ne sont pas morts, comme l’enseigne expressément l’Écriture. Ils viendront prêcher les voies du Seigneur. Ils prêcheront Jésus-Christ et le règne de Dieu pendant douze cent soixante jours, c’est-à-dire pendant la durée presque entière du règne de l’Antéchrist. La vertu de Dieu les protégera et les gardera. Ils auront le pouvoir de fermer le ciel et d’arrêter la pluie pendant tout le temps de leur mission. Ils auront le pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies (Ibid. 3-6). Ils feront des miracles sans nombres, semblables à ceux de Moïse et d’Aaron, lorsque ceux-ci combattirent en Égypte l’impie Pharaon et préparèrent la délivrance du peuple de Dieu. Comme Moïse et Aaron, les deux témoins de Jésus-Christ ébranleront l’empire et le prestige du Maudit. Celui-ci néanmoins parviendra à s’emparer d’eux, et ils subiront le martyre, « là où leur Seigneur a été crucifié » (Apoc. XI, 8), c’est-à-dire à Jérusalem ; ou bien peut-être à Rome, où le dernier Pape aura été crucifié par l’Antéchrist, suivant une tradition immémoriale. Après trois jours et demi, les deux grands précurseurs du Roi de gloire ressusciteront à la face de tout le peuple ; et ils monteront au ciel, sur une nuée, pendant qu’un terrible tremblement de terre jettera partout l’épouvante (Ibid. 11-13).

 

Pour relever sa puissance, l’Antéchrist, singeant la triomphale ascension du Fils de Dieu et des deux grands Prophètes, tentera, lui aussi, de monter au ciel, en présence de l’élite de ses adeptes. Et c’est alors que Notre-Seigneur Jésus-Christ, « semblable à la foudre qui de l’orient à l’occident déchire le ciel, apparaîtra tout à coup sur les nuées, dans toute la majesté de Sa puissance » (Matth. XXIV, 27-30), frappant de Son souffle et l’Antéchrist (2 Thess. II, 8) et Satan et les pécheurs. Tout ceci est prédit en termes formels (1 Thess. IV, 15). Comme nous l’avons dit, l’Archange Michel, le Prince de la milice céleste, fera retentir toute la terre du cri de triomphe qui ressuscitera tous les élus (Matth. XXIV, 31). Ce sera le « Consummatum est » de l’Église militante, entrant pour toujours dans la joie du Seigneur. Cette « voix de l’Archange » sera accompagnée d’une combustion universelle, qui purifiera et renouvellera toutes les créatures profanées par Satan, par le monde et par les pécheurs. La foi nous apprend, en effet, qu’au dernier jour, Jésus-Christ doit venir juger le monde par le feu (Rituel Romain). Ce feu vengeur et sanctificateur renouvellera la face de la terre et fera « une nouvelle terre et des nouveaux cieux » (Ps. CIII, 30 & Apoc. XXI, 1). Comme au Sinaï, comme au Cénacle, l’Esprit-Saint se manifestera ainsi par le feu, en ce jour redoutable entre tous. Telle sera la fin terrible et glorieuse de l’Église militante ; telle sera, autant du moins que la lumière toujours un peu voilée des prophéties nous permet de l’entrevoir, telle sera la Passion de l’Église ; telle sera sa résurrection suivie de son triomphe. Corps mystique du Fils de Dieu, elle aura suivi son divin Chef jusqu’au Calvaire, jusqu’au sépulcre, et par cette fidélité elle aura mérité de partager sa gloire à tout jamais.

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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 07:21

http://img.over-blog.com/300x171/0/21/41/34/2010/dimanchebonpasteur.jpg

 

« Le Christ a donné à son Église la sécurité de sa doctrine, le courant de grâce des sacrements ; il a prévu qu’il y ait des personnes pour nous orienter, pour nous conduire, pour nous rappeler constamment le chemin. Nous disposons d’un trésor infini de science : la Parole de Dieu gardée dans l’Église ; la grâce du Christ, administrée dans les sacrements ; le témoignage et l’exemple de ceux qui vivent à côté de nous avec droiture, et qui ont su faire de leur vie un chemin de fidélité à Dieu. […] La sainteté de l’épouse du Christ s’est toujours manifestée — comme elle se manifeste encore aujourd’hui — par une abondance de bons pasteurs. Mais la foi chrétienne, qui nous apprend à être simples, ne fait pas de nous des naïfs. Il existe des mercenaires qui se taisent, et il existe des mercenaires qui prononcent des paroles qui ne viennent pas du Christ. C’est pourquoi, si le Seigneur permet que nous restions dans l’obscurité, même dans de petites choses ; si nous sentons que notre foi n’est pas ferme, ayons recours au bon Pasteur, à celui qui entre par la porte en exerçant son droit, à celui qui, en donnant sa vie pour autrui, veut être, dans sa parole et sa conduite, une âme éprise de Dieu : un pécheur aussi, peut-être; mais qui a toujours confiance dans le pardon et la miséricorde du Christ ».

 

Saint Josémaria Escriva, Fondateur de l’Opus Dei - Quand le Christ passe, 34

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 19:01

O Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, Cœur attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes, Cœur, victime de toutes les iniquités,

 

 

Je Vous aime de toute mon Ame et par-dessus toutes choses,

Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,

Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,

Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,

Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d'Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,

 

 

Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu'ils font ! 

Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom ! 

Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !

Cœur de Jésus, faites que la société s'inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix ! 

Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !

Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !

Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 17:42

* Ô très miséricordieux Jésus, qui brûlez d'un si ardent amour pour les âmes, je vous en conjure, par l'agonie de Votre Très Saint Cœur et par les douleurs de Votre Mère immaculée, purifiez dans Votre Sang tous les pécheurs de la terre qui sont maintenant à l'agonie et qui, aujourd'hui même, doivent mourir. Cœur agonisant de Jésus, ayez pitié des mourants !

 

* Ô Jésus, mon Sauveur. Fils du Dieu vivant, par la douleur amère dont Votre Âme sainte fut inondée sur la montagne des Oliviers, et par la crainte qui transperça alors jusqu'à Votre Chair sacrée, nous Vous en conjurons, qu'il Vous plaise, à notre dernière heure, lorsque notre âme et notre corps seront dans les suprêmes angoisses, de nous secourir et de nous fortifier dans notre agonie. Ne nous abandonnez pas en cette extrémité. Que la vertu de Vos Souffrances porte la force dans notre cœur; qu'elle nous soutienne en la maladie contre le chagrin, l'impatience et le murmure de telle sorte que nous répétions Votre sainte parole : « Mon Dieu, Votre volonté, et non la mienne ! ». (Vénérable Louis de Grenade).

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