En ce Vendredi Saint, à cause de son importance doctrinale et pastorale, il est recommandé de ne pas oublier d’évoquer « la mémoire des douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie ». La piété populaire, en se référant au récit évangélique, a mis en valeur l’association de la Mère à la Passion Rédemptrice du Fils (cf. Jean 19, 25-27; Luc 2, 34 s), et elle a donc suscité différents pieux exercices, parmi lesquels il convient de citer :
I. Le Planctus MariÆ
Traduit d’une manière particulièrement intense la douleur ressentie par la Vierge Marie, qui pleure non seulement à cause de la mort de son Fils, innocent et saint, son bien le plus cher, mais aussi à cause de l’égarement de son peuple et du péché de l’humanité.
II. L’Heure de la "Desolata"
Heure durant laquelle les fidèles, avec des expressions de dévotion intense, "tiennent compagnie" à la Mère du Seigneur, demeurée seule, immergée dans une profonde douleur, après la mort de son Fils unique. En contemplant la Pietà, c’est-à-dire la Vierge serrant son Fils mort sur sa poitrine, ils comprennent qu’en la personne de Marie se concentre la douleur de l’univers due à la mort du Christ. De plus, Marie personnifie aussi toutes les mères qui, tout au long de l’histoire, ont pleuré la mort d’un fils. Ce pieux exercice ne devra pas se limiter à exprimer des sentiments humains face à la douleur d’une mère, mais, dans la foi en la résurrection, il aidera à mieux comprendre la grandeur de l’amour rédempteur du Christ, auquel sa Mère est associée.