4 mars 2006 6 04 /03 /mars /2006 20:56

Hymne attribuée au Pape St Grégoire le Grand (540-604)



 

kramskoi-christ1. Audi, benígne Cónditor,

nostras preces cum flétibus,

sacráta in abstinéntia

fusas quadragenária.

1. Créateur plein de bonté,

Ecoutez nos prières et regardez nos larmes

Que nous répandons en ces jours

Du jeûne sacré de la Sainte Quarantaine.

 

2. Scrutátor alme córdium,

infírma tu scis vírium;

ad te revérsis éxhibe

remissiónis grátiam.

2. Vous qui scrutez le fond de nos cœurs

Vous connaissez notre faiblesse

Pardonnez à vos enfants qui reviennent vers Vous,

Donnez Votre pardon gratuitement.

 

3. Multum quidem peccávimus,

sed parce confiténtibus,

tuíque laude nóminis

confer medélam lánguidis.

3. Vraiment, nous avons beaucoup péché

Mais pardonnez-nous en considération de l'humble aveu

Pour la gloire de Votre Nom,

Guérissez nos âmes malades.

 

4. Sic corpus extra cónteri

dona per abstinéntiam,

ieiúnet ut mens sóbria

a labe prorsus críminum.

4. Donnez-nous de mortifier nos corps par l'abstinence,

Afin que le jeûne gagne aussi nos âmes

Ils cesseront ainsi de retomber

Dans les crimes du péché.

 

5. Præsta, beáta Trínitas,

concéde, simplex Unitas,

ut fructuósa sint tuis

hæc parcitátis múnera. Amen.

5. Concédez, O Bienheureuse Trinité,

Qui êtes un seul Dieu, que votre grâce

Soit profitable à vos enfants par l'offrande

Qu'ils vous font de leurs jeûnes. Amen.

 

 
Enregistré à Notre-Dame de Paris
(le 4 mars 2012 à Vêpres)

 

Enregistré à Notre-Dame de Paris
(le 16 mars 2012 à Vêpres)

 

Illustration : "Le Christ au désert" par Ivan Kramskoï (XIXème)
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4 mars 2006 6 04 /03 /mars /2006 09:40

On se souvient de cette publicité pour l'eau de Volvic: "Un volcan s'éteint, un être s'éveille". 
S'il fallait imaginer une publicité identique pour certains secteurs paroissiaux nouvellement créés, on pourrait dire: "Un curé s'éteint, des animatrices liturgiques s'éveillent."
En consultant les sites internet des diocèses, on ne peut que constater que de plus en plus de fonctions se rapportant plus ou moins directement à la liturgie sont désormais assurées par des dames. 
Ainsi, le dimanche, dans de nombreuses églises, il est devenu "normal" de voir arriver, juste avant la messe, des escadrons de dames qui s'affairent dans le choeur. Dans certaines paroisses, ces dames sont dirigés par une religieuse généralement sexagénaire et en civil, mais facilement reconnaissable à son impeccable brushing. 


 

 

 

Ces "super fidèles" font comme si, avant chaque célébration, tout était à réorganiser de A à Z : on les voit aller et venir pour vérifier un micro, déplacer une chaise, bouger un cierge, avancer un vase, mettre un livre sur l'ambon, poser le missel sur l'autel, ouvrir ostensiblement le tabernacle pour voir si le ciboire est toujours là (comme si le Bon Dieu avait eu l'idée de prendre la poudre d'escampette), donner une instruction à l'organiste, faire une bise - si possible au beau milieu du sanctuaire - à une autre dame du groupe qui vient juste d'arriver pour constater, désolée, que tout est déjà prêt... 
Et tout ce va-et-vient doit se faire de préférence à la dernière minute, quand il y a déjà du monde dans l'église. Normal: ces dames doivent se montrer occupées à mille tâches; elles doivent se montrer indispensables au bon déroulement de la liturgie.
Un sociologue devrait pouvoir expliquer d'où vient cette attirance actuelle d'une certaine gent féminine pour tout ce qui intéresse habituellement le sacerdoce ministériel et à trait à l'action liturgique : souci de servir ? Besoin de paraître ? Assouvissement de frustrations ? Recherche inconsciente de relations compensatrices d'un manque affectif ? 
La question qu'on est surtout en droit de se poser est celle de l'impact que pourra avoir sur les mentalités des fidèles le passage d'une Eglise où les structures étaient à dominance masculine à une Eglise où tout semble fait pour que puisse s'affirmer un féminisme militant pour lequel le prêtre qui assume correctement ses fonctions finit par devenir une gêne. 
Car en fait, le problème ne vient pas tant de ce que des dames veuillent se consacrer à certaines tâches; il est plutôt que ce ne sont plus que les dames d'un certain milieu social non représentatif de l'ensemble des fidèles de la paroisse qui accaparent la liturgie et ce qui s'y rapporte, comme pour en faire l'outil leur permettant d'affirmer une personnalité dont elle ne peuvent pas jouer dans la vie civile ou dans le cercle familial.
Il faut donc veiller à ne pas créer des situations dans lesquelles se retrouveront des dames tellement jalouses des pouvoirs qu'elles auront su se donner, que l'arrivée dans leur "terrain de jeu" d'un prêtre assumant pleinement son rôle deviendra inévitablement source de jalousies, de rivalités, de conflits. Qui n'a jamais entendu l'histoire de ces prêtres qui, de passage dans une paroisse, se voient interdire de célébrer une messe dominicale au motif que les dames de l' "équipe liturgique" ont prévu une ADAP ? 
Il y a quelques années, c'est même un vicaire épiscopal qui fut interdit de messe dans une paroisse sans prêtre: une dame est venue le trouver pour lui dire qu'il n'était pas le bienvenu et qu'il n'était pas question de faire autrement que ce que le groupe de dames avait prévu de faire après de nombreuses "réunions de concertations" qui s'étaient tenues au presbyère. Il n'y eut donc pas de messe. C'était un dimanche de Pâques...


 

Ailleurs, c'est une fidèle laïque, elle-même membre d'une "équipe", qui fait ce témoignage : "Chaque année, nous avons une rencontre entre nous (histoire être contents; l'auto-satisfaction étant ce qui marche le mieux). Le thème de cette année était: "Sacerdoce baptismal et ministériel". Sous-entendu : il faut abolir la différence entre les deux formes du sacerdoce. Et voilà: comme nous ne sommes quasiment que des femmes dans notre "équipe interparoissiale", nous marchons donc vers l'ordination...`
Dernièrement avait lieu un week-end de préparation à la confirmation pour des jeunes collégiens/lycéens. Nous n'avons pu célébrer la messe qu'après avoir bataillé contre les autres "animatrices" que ça ne chagrinaient pas plus que ça de ne pas avoir la messe du dimanche. Au moment de la communion, j'ai vu que les jeunes ne savaient pas communier. La responsable de ce W.E. alors déclaré que "l'important n'est pas dans ce qu'ils reçoivent, mais dans la démarche qu'ils font."..."

 

Pro Liturgia

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3 mars 2006 5 03 /03 /mars /2006 11:06

 

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3 mars 2006 5 03 /03 /mars /2006 09:51

 

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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 09:40

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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 06:57

Rex summe Regum, qui poténti númine, 
Quo sunt creáta regna, nutu dívidis, 
Dum thure fumant templa, voce pérsonant, 
Audi profúsas regis in laudem preces. 
Divin Roi des Rois, Toi qui dans ta puissance souveraine 
Crées les royaumes et les distribues selon ton gré, 
Tandis qu’en tes églises brûle l’encens et résonnent nos voix, 
Ecoute les prières que pour ta louange répand le Roi. 

Nascens in ipsa Ludovícus púrpura, 
Sceptris avítis parvus ádmovet manus; 
Piǽque ductu matris, ignárus mali, 
Servíre Christo discit ántequam ímperet. 
Dès le berceau la pourpre l’entoure, 
Sa main d’enfant reçoit le sceptre des aïeux; 
Sa sainte mère le conduit hors des sentiers du mal, 
Et Louis apprend à servir Dieu avant que de régner. 

Iusti sevérus cultor, urbes légibus, 
Amóre cives cóntinens, hostes metu; 
Pietáte cælum flectit, aras éxcitat; 
Déoque templa, tecta nudis érigit. 
Plein d’amour pour le bien, il gouverne les cités par ses lois, 
Se fait aimer du peuple et craindre de l’ennemi; 
Sa piété fléchit le ciel: il dresse des autels, 
Elève à Dieu des temples et aux pauvres un abri. 

Mox christiáni serus ultor sánguinis, 
Eménsus æquor, inque littus bárbarum 
Vexílla pandens, urget armis ímpios, 
Unóque vitam pro Deo pacíscitur. 
Mais bientôt vengeur du sang chrétien, 
Il franchit la mer. Sur les rives païennes, 
Claquent ses bannières; ses armes harcèlent les impies; 
Et pour le Dieu unique, Louis expose sa vie. 

Sit Trinitáti sempitérna glória, 
Honor, potéstas atque iubilátio, 
In unitáte, quæ gubérnans ómnia, 
Per cuncta regnat sæculórum sǽcula. Amen. 

Gloire éternelle à la Trinité Sainte, 
Honneur, puissance, louange 
Au Dieu unique qui gouverne l’univers 
Et règne pour les siècles des siècles. Amen. 

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 18:56

Les manifestations musulmanes de ces derniers jours ont été jugées trop excessives… Le meurtre de deux prêtres en Turquie et au Nigeria a suscité beaucoup d'indignation. Les attaques répétées contre des églises (en Turquie et aux Philippines notamment) et le tour dramatique qu'ont pris, au Nigeria, les émeutes entre chrétiens et musulmans (80 morts), ont fait monter la tension ces derniers jours…

 

 

 

 

 

 

« RECIPROCITE DU DROIT AU RESPECT DES CROYANCES »

 

 

 

Depuis le début de la crise, nombre de responsables chrétiens ne craignent plus de rappeler que la liberté de religion n'existe pas dans les pays musulmans, que le droit de conversion y est interdit, que les chrétiens arabes y sont souvent mal traités. Ils exigent, sur un ton de plus en plus impatient, la « réciprocité » du droit au respect des croyances.

Le pape lui-même a récemment repris ce thème de la réciprocité. Il a affirmé que « l'intolérance et la violence ne peuvent jamais se justifier comme des réponses aux offenses » et que la seule bonne réponse est le « respect des convictions et des pratiques religieuses d'autrui, afin que, de manière réciproque, soit assuré pour chacun l'exercice de la religion librement choisie ». Dans le même sens, son secrétaire d'Etat, le cardinal Angelo Sodano a déclaré : « Si nous disons aux nôtres (les chrétiens) qu'il n'y a pas de liberté d'offenser, nous devons dire aux autres qu'il n'y a pas de liberté de nous détruire. »

 

 

 

 

 

« NEUTRALITÉ MYOPE DE L’OCCIDENT »

 

 

 

Même ton indigné chez Mgr Rino Fisichella, recteur de l'Université pontificale du Latran. Il a dénoncé la « neutralité myope » de l'Occident devant les violences des derniers jours. « De même qu'en Europe, nous protégeons les minorités musulmanes, a-t-il déclaré, de même les pays à majorité musulmane ont le devoir de protéger les minorités chrétiennes. » Dans La Stampa du 22 février, c'est un autre proche du pape, Mgr Velasio de Paolis, secrétaire du Tribunal de la signature apostolique, qui a reproché à l'Occident ses peurs face à l'islam : « Si respecter l'autre signifie renoncer à être soi-même, cela n'a plus de sens de dialoguer. Le problème est que l'islam est fermé au point de ne pas admettre la réciprocité. En terre d'islam, dès que l'Eglise se présente dans son authenticité, elle est accusée de prosélytisme. »

 

 

Source : Le Monde

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 11:51

Une question mérite d'être posée. Car si quelqu'un pouvait - on ne sait jamais - y apporter ne serait-ce qu'un début de réponse, cela nous permettrait de comprendre beaucoup de choses dans le domaine de la liturgie.
"Osons" cette question : un Abbé bénédictin, versé en liturgie, écrit d'excellentes choses sur le sujet et veille à ce que, dans le monastère dont il a la charge, les célébrations soient très dignes, fidèles au missel romain, exemplaires, intégralement en latin et grégorien.
Cet Abbé est nommé évêque. On met beaucoup d'espoir en lui : expert en liturgie, il saura au moins donner l'exemple de ce qu'il faut faire et plaidera en faveur du chant grégorien auquel le Concile a voulu donner la première place.
Eh bien pas du tout ! A peine nommé évêque, cet ex-Abbé se met à célébrer la liturgie n'importe comment et à accepter n'importe quoi : de ce qu'il disait en tant que moine bénédictin, il ne reste plus rien... Au lieu d'être un guide, il se met au diapason des liturgies déviantes qu'on voit dans une majorité de paroisses.
Pourquoi ? A quoi est dû un tel revirement ? Serait-on contraint, lorsqu'on accepte de devenir évêque en France, de boire un philtre qui provoque un dédoublement de personnalité ?
Le fait qu'une personne puisse ainsi renier ce qui a constitué pendant des années l'essence de sa vie contemplative demeure largement incompréhensible pour le fidèle lambda et l'on aimerait trouver ne serait-ce qu'un début d'explication à ce syndrome de la volte-face qui semble atteindre de nombreux évêques.
Une volte-face qui d'ailleurs se fait parfois aussi en sens inverse pour des évêques qui prennent leur retraite et se mettent alors à dire des choses que jamais ils n'auraient osé dire tant qu'ils exerçaient leur charge épiscopale.
On remercie par avance toute personne qui pourra donner un éclairage sur ce phénomène des virages à 180° qui se produisent dès lors qu'on devient membre de l'épiscopat français.

 

Pro Liturgia

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 08:09

« Aujourd'hui, c'est l'abîme de la lumière inaccessible. Aujourd'hui, sur le mont Thabor, l'effusion infinie de l'éclat divin luit devant les apôtres. Aujourd'hui Jésus-Christ se manifeste comme maître de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance... Aujourd'hui sur le mont Thabor, Moïse, le législateur de Dieu, le chef de l'Ancienne Alliance, assiste comme un serviteur son maître, le Christ, lui le donateur de la Loi. Et il reconnaît son dessein auquel il avait été initié autrefois par des préfigurations ; c'est ce que signifie, à mon avis, « voir Dieu de dos » (Ex 33,23). Maintenant il voit clairement la gloire de la divinité, « abrité sous la fente du rocher » (Ex 33,22), mais « ce rocher était le Christ » (1Co 10,4), comme Paul l'a enseigné expressément : le Dieu incarné, Verbe et Seigneur... Aujourd'hui le chef de la Nouvelle Alliance, qui avait proclamé le Christ comme Fils de Dieu en disant : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16), voit le chef de l'Ancienne Alliance, qui se tient près du donateur de l'une et de l'autre, et qui lui dit : « Voici Celui qui est. Voici celui dont j'ai dit qu'il se lèverait un prophète comme moi (Ex 3,14; Dt 18,15; Ac 3,22) –- comme moi en tant qu'homme et en tant que chef du peuple nouveau, mais au-dessus de moi et de toute créature, lui qui dispose, pour moi et pour toi, les deux Alliances, l'Ancienne et la Nouvelle ».

 

Venez donc, obéissons à David le prophète ! Chantons notre Dieu, chantons notre roi, chantons ! « Il est roi de toute la terre » (Ps 46,7-8). Chantons avec sagesse ; chantons avec allégresse... Chantons aussi l'Esprit « qui sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1Co 2,10), en voyant, dans cette lumière du Père qu'est l'Esprit illuminant toutes choses, la lumière inaccessible, le Fils de Dieu. Aujourd'hui se manifeste ce que des yeux de chair ne peuvent pas voir : un corps terrestre rayonnant de splendeur divine, un corps mortel débordant de la gloire de la divinité... Les choses humaines deviennent celles de Dieu, et les divines celles de l'homme ».

 

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église 

Homélie sur la Transfiguration ; PG 96, 545 (trad. cf coll. Spi. Or. n°39, Bellefontaine 1985, p. 187)

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 07:00

Te sancte, rursus, Ludovíce, prǽlia 
Divína poscunt; tu crucis clavum tenens, 
Speíque sacras ánchora fundans rates, 
Moves tyránnis bella, Christo mílitas. 
De nouveau les combats de Dieu t’appellent, 
Tu prends en main le montant de la Croix, 
A l’Espérance, tu ancres tes navires, 
Soldat du Christ, tu attaques ses ennemis. 

Vincis cadéndo: mors tibi victóriam 
Aufert et addit: corpus hic palmæ tegunt 
Nondum sepúltum: pro triúmpho cǽlitum 
Sedes parántur, pro coróna sídera. 
Ta mort suit la victoire: elle te la ravit et te l’assure à la fois; 
Les palmes, ici-bas, parent ta dépouille avant sa sépulture; 
Au ciel, on te prépare un trône triomphal, des astres pour couronne. 

Tuus patérnæ rédditus terræ cinis 
Regnum tuétur, dum throno præsens Dei 
Ætérna regnans pascis inter lília, 
Favénsque blando nostra cernis lúmine. 
A la terre ancestrale, on rapporte tes cendres, qui gardent le royaume; 
Près du trône de Dieu-Roi, parmi les lis, tu règneras sans fin, 
Dans l’heureuse lumière, ta bonté voit nos besoins. 

Sit Trinitáti sempitérna glória, 
Honor, potéstas, atque iubilátio, 
In unitáte, quæ, gubérnans ómnia, 
Per cuncta regnat sæculórum sǽcula. Amen.

Gloire éternelle à la Trinité Sainte, 
Honneur, puissance, louange, 
Au Dieu unique qui gouverne l’univers, 
Et règne pour les siècles des siècles. Amen.

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 06:59

Thure nunc fument, resonéntque cantu 
Templa: deiécto Lodoícus hoste, 
Quærit ætérnas, tibi militándo, 
Christe, corónas. 

Maintenant tes églises où l’encens se consume,

résonnent de louanges, l’ennemi est vaincu 
et Louis désire d’immortelles couronnes, en combattant 
pour toi, ô Christ. 


Hic tuos ardet reparáre cultus; 
Hic gregem avúlsum male sacro ovíli 
Reddit: hic armis tua christiánis 
Sacra tuétur. 

Sa ferveur veut restaurer ton culte, 
à toi, Divin Pasteur, 
il ramène le troupeau que le mal t’a ravi; 
et ses armes chrétiennes protègent tes lieux saints. 

Béllicæ vixdum memor ille laudis, 
Cuncta qui subdis, tibi servit uni: 
Imperes unus, satis imperábit, 
Te duce, princeps. 
Oublieux de sa gloire militaire, 
il se livre tout à toi qui soumets toute chose; 
Règne, toi seul, 
et le roi sera ton légat. 

Stat tua fidens ope, fortiórque 
Sumit ex ípsis ánimos ruínis ; 
Iura dat victus, sedet inter ipsos 
Arbiter hostes. 

Confiant en ton secours, il se tient assuré,

d’une force singulière, il tire son courage du sein de ses revers.

Le vaincu dicte sa loi et s’asseoit

en arbitre au conseil des vainqueurs. 

Summa laus summo super astra Patri: 
Fílio compar hómini Deóque; 
Nec tibi dispar, utriúsque sacri 
Nexus amóris. Amen.

Louange éternelle dans les cieux, au Père tout-puissant. 
Louange éternelle au Fils, Dieu fait homme, 
Louange éternelle au Lien de leur commun amour. Amen. 
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26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 09:18

« Les hommes demandent à la nourriture et à la boisson l’apaisement de leur faim et de leur soif, mais rien ne peut le leur donner en vérité sinon cette nourriture et cette boisson qui rendent immortels et incorruptibles ceux qui les prennent. Ainsi ils réalisent cette société des saints où règnent pleines et parfaites la paix et l’unité. C’est pourquoi, comme l’ont pensé avant nous des hommes de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ a confié son corps et son sang à des espèces où la multiplicité se trouve réduite à l’unité. Dans la première, de nombreux grains forment une unité dans l’autre, de nombreux raisins mêlent leur jus dans l’unité. Le Seigneur explique ensuite comment s’accomplira ce dont il parle et ce que signifie manger son corps et boire son sang. « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6, 57). Manger cet aliment et boire cette boisson, c’est donc demeurer dans le Christ et l’avoir à demeure en soi. Par conséquent, celui qui ne demeure pas dans le Christ et en qui le Christ ne demeure pas sans doute aucun, ne mange pas sa chair d’une manière spirituelle, pas plus qu’il ne boit son sang. Il peut bien broyer de ses dents d’une manière charnelle et visible, le sacrement du corps et du sang du Christ, c’est plutôt pour sa propre condamnation, qu’il mange et boit le sacrement d’une si haute réalité. Impur, il a osé s’approcher des sacrements du Christ que nul, à moins d’être pur, ne peut recevoir dignement. De ceux-là, il est dit : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). « Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange, celui-là vivra par moi » (Jn 6, 58). C’est comme s’il disait : « Oui, je vis par le Père, en ce sens que je lui réfère ma vie, comme à quelqu’un de plus grand que moi, à cause de l’anéantissement en lequel il m’a mis. Ainsi celui qui me mange vivra par moi à cause de la participation qu’il obtient ainsi. Moi donc dans mon abaissement, je vis par le Père, lui, dans son élévation, il vit par moi ». Toutefois, s’il est dit : « Je vis par le Père » (Ibidem), car le Fils procède du Père et non l’inverse, c’est dit sans préjudice de leur égalité. Tandis qu’en disant : « Celui qui me mange, celui-là vivra par moi » (Ib.), il n’est plus question d’égalité entre lui et nous; ce qui est mis en lumière, c’est la grâce qui nous vient du Médiateur ».

 

Homélie de saint Augustin, évêque (Traité 26 sur l’évangile selon s. Jean,17-19: PL 35, 1614) 

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25 février 2006 6 25 /02 /février /2006 20:55

 

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