A la suite du Concile, on s’est appliqué à créer des « équipes » auxquelles on a demandé de préparer les célébrations eucharistiques paroissiales. Il s’agissait de montrer que la Messe dominicale était l’affaire de tous, que tous devaient « participer » à son l’élaboration. Beaucoup ont justifié cette façon de faire en reprenant l’expression « participation active » qu’ils disaient être contenue dans le texte de la Constitution conciliaire sur la liturgie, alors qu’en réalité elle ne s’y trouve pas. Le texte latin de référence de la Constitution sur la liturgie parle, en effet, de « participatio actuosa », jamais de « participatio activa ». Cette façon très largement généralisée de préparer les célébrations « en équipes » a peu à peu introduit chez les fidèles l’idée que la liturgie tient son efficacité non d’elle-même mais de l’opinion qu’on s’en fait et qu’on partage au sein d’un groupe où règne un minimum d’entente. De là est née une pastorale selon laquelle se réunir pour élaborer le schéma d’une célébration suffit largement à pénétrer la réalité du Mystère que célèbre l’Eglise. Ce qui, bien sûr, est totalement faux et stérile sur le plan de la foi. La « crise de la liturgie » provient donc, en grande partie, de cette volonté de faire prévaloir l’activisme de quelques fidèles constitués en « équipes » sur le renoncement à soi-même qui est la voie d’accès au véritable sens de la liturgie.
1. Virgo vírginum præclára, mihi iam non sis amára; fac me tecum plángere.
Vierge des vierges, toute pure, ne sois pas envers moi trop dure; fais que je pleure avec toi.
2. Fac ut portem Christi mortem, passiónis fac me sortem et plagas recólere.
Du Christ fais-moi porter la mort, revivre le douloureux sort et les plaies au fond de moi.
3. Fac me plagis vulnerári, cruce hac inebriári et cruóre Fílii.
Fais que ses propres plaies me blessent, que la croix me donne l'ivresse du sang versé par ton Fils.
4. Flammis urar ne succénsus, per te, Virgo, sim defénsus in die iudícii.
Je crains les flammes éternelles; Vierge, assure ma tutelle à l'heure de la justice.
5. Fac me cruce custodíri, morte Christi præmuníri, confovéri grátia.
Que la mort du Christ me soutienne, et que sa croix soit ma gardienne, sa grâce, mon sûr abri.
6. Quando corpus moriétur, fac ut ánimæ donétur paradísi glória. Amen.
A l'heure où mon corps va mourir, fais obtenir à mon âme la gloire du paradis.
1. Eia, mater, fons amóris, me sentíre vim dolóris fac, ut tecum lúgeam.
O mère, source de tendresse, fais-moi sentir grande tristesse, pour que je pleure avec toi.
2. Fac ut árdeat cor meum in amándo Christum Deum, ut sibi compláceam.
Fais que mon âme soit de feu, dans l'amour du Seigneur mon Dieu : que je lui plaise avec toi.
3. Sancta mater, istud agas, Crucifíxi fige plagas cordi meo válide.
Mère sainte, daigne imprimer les plaies de Jésus crucifié en mon cœur très fortement.
4. Tui Nati vulneráti, tam dignáti pro me pati poenas mecum dívide.
Pour moi, ton Fils voulut mourir; aussi donne-moi de souffrir une part de ses tourments.
5. Fac me vere tecum flere, Crucifíxo condolére, donec ego víxero.
Pleurer en toute vérité, comme toi près du crucifié, au long de mon existence.
6. Iuxta crucem tecum stare ac me tibi sociáre in planctu desídero.
Je désire auprès de la croix me tenir debout avec toi, dans ta plainte et ta souffrance.
7. Quando corpus moriétur, fac ut ánimæ donétur paradísi glória. Amen.
A l'heure où mon corps va mourir, fais obtenir à mon âme la gloire du paradis.
Le 28 février 2013 à 20H00, le Siège de Pierre sera vacant. En toute liberté, Benoît XVI a décidé – fait rarissime – de renoncer à sa charge pour se consacrer pleinement à la prière. Ce n’est pas à nous de juger cet acte qui ne regarde que Dieu et son fidèle Serviteur. Comme demandé dans son message, nous devons maintenant implorer la Reine de l'Eglise « afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux » lors du prochain Conclave. Il serait bon par exemple de chanter l’hymne du Veni creátor, de prier plus assidûment le chapelet ou bien encore de donner des Messes à l’intention de l’Eglise pérégrinante. N’oublions pas aussi de remercier Dieu pour ce Pontificat exceptionnel qui restera dans l’Histoire. Le service que Benoît XVI a volontairement assumé a été un sacrifice digne du martyre moral. Avec humilité et confiance, il a accepté la Volonté Divine. Nous ne pouvons pas mesurer le poids de son martyre qu’il a courageusement affronté par le « fiat » du 19 avril 2005. Commentant son élection dans le livre "Lumière du Monde", il affirme que cela a été comme une montée à l’échafaud : « me voir soudain confronté à cette énorme tâche a été pour moi un choc (…) Oui, la pensée de la guillotine m’est venue ; maintenant, le couperet tombe ». Merci Benoît XVI ! Merci pour ce sacrifice réalisé avec autant de splendeur et de courage. Comme le Christ Lui-même, vous avez accepté la torture morale, la flagellation médiatique et la trahison de vos propres disciples. Nous savons aussi que de nombreux "catholiques" vous ont même publiquement renié ; ils ont eu peur ; ils ont eu honte de votre personne. Au moment où vous aviez été odieusement agressé par les "Grands-Prêtres" de ce monde démoniaque, beaucoup se sont enfuis comme des lâches au lieu de vous accompagner, de vous soutenir et de vous consoler ; votre Pontificat – véritable Chemin de Croix – a été douloureux bien qu’il y ait eu quelques personnes courageuses, décidées d’imiter l’exemple des saintes femmes. L’Eglise peut être fière de son fidèle Serviteur. Votre martyre moral n’a pas été moins respectable qu'un martyre sanglant. Larmes aux yeux, la jeunesse de France – et plus spécialement notre équipe de blogueurs – vous remercie pour votre sérieux, votre brillant et votre remarquable Magistère. Jusqu'à la dernière seconde, vous avez eu le courage de dénoncer « le Concile des médias (...) et des journalistes (...), un Concile politique qui a créé beaucoup de calamités » dans l'Eglise. Selon vos propres mots, ce « Concile virtuel » ne doit pas être confondu avec « le Concile réel des Pères ». Comptez sur nous pour appliquer à la lettre vos paroles. "Cooperatores Veritatis", vous l'avez été jusqu'au bout. Que l'éternelle Trinité vous bénisse et vous garde +
Début 2006, le "philosophe" le plus lu en France est un athée militant. Son nom ? Onfray. Son livre ? "Le Traité d’Athéologie" ! Le plus drôle ? La réaction du mensuel "Le Monde 2" du 2 avril 2006. Extrait : « Les phrases s’envolent. Les mots bourdonnent. Grondent. Se bousculent. C’est du rap métaphysique. Du slam philosophique. Du funk phénoménologique. De la soul ontologique » . Matthieu Baumier nous le prouve !
En quelques années, le bigot de la religion athée - Michel Onfray - est devenu le principal promoteur d'un antichristianisme militant sans équivalent dans le paysage "intellectuel" français. Campant sur des positions équivoques définies arbitrairement comme un « nietzschéisme de gauche », l'auteur du traité d'athéologie fait de l'hédonisme le stade ultime d'une civilisation du plaisir et de la jouissance. Son opposition radicale violente aux trois monothéismes fondateurs de civilisations - le judaïsme, le christianisme et l'islam - constitue l'armature d'un mode de pensée dont les failles sont ici découvertes, mises à nu. Avec rigueur et minutie, Matthieu Baumier démonte le système Onfray point par point, thème par thème, argument par argument. L'aveuglement militant et les approximations d'Onfray - dont les méthodes et les références relèvent ici plus du sophisme que de la philosophie -, apparaissent alors avec une évidence qui ne peut laisser insensible. Sa popularité croissante prouve que la société dans laquelle nous vivons n’arrive plus à faire la part des choses. Elle confond en l’occurrence un intellectuel digne de ce nom et un imitateur de penseurs. C’est le même aveuglement qui met à l’honneur les jeunes produits de la télé-réalité. Sous certains aspects, Onfray est à la philosophie ce que Steevy est au journalisme. C’est un peu dommage...
Addendum : Le 16/03/06, Onfray s’est rendu compte que le fait d'écrire du « tout et n'importe quoi » pouvait être dangereux pour sa renommée. Il ne pensait sûrement pas que le « n’importe quoi » attirerait en masse les allumés et les crétins de la planète entière… Raël en tête ! Vous savez, c'est le monsieur coiffé d'un chignon et qui a rencontré Bouddha, Mahomet, Moïse ainsi que Jésus-Christ au Ciel par l'intermédiaire de ses amis les extra-terrestres ! Quel veinard ! Onfray s’est donc fait élire « prêtre honoraire » par ce dernier ! Ouh là ! Eh bien voilà une des conséquences d’écrire du « n’importe quoi ». On récolte ce que l’on sème M. Onfray !
Liens : Quand un sophiste graphomane manipule la philosophie nietzschéenne et hitlérienne... + Critique de Michel Onfray (Mp3) + Michel Onfray s’engage dans les zouaves pontificaux !
O sacrum convivium !
in quo Christus sumitur :
recolitur memoria passionis ejus :
mens impletur gratia :
et futurae gloriae nobis pignus datur.
Alleluia.
O banquet sacré
où l'on reçoit le Christ !
On célèbre le mémorial de sa passion,
l'âme est remplie de grâce et,
de la gloire future,
le gage nous est donné.
Alleluia
Conduis-moi, douce lumière,
dans les ténèbres qui m'entourent,
conduis-moi vers le haut !
La nuit est épaisse et je suis loin de chez moi :
conduis-moi vers le haut !
Dirige mes pas car je n'y vois rien ;
que je voie seulement à chaque pas.
Jadis j'étais loin de t'en prier.
Je voulais moi-même choisir mon chemin,
croyant pourvoir le déterminer
à ma propre lumière, malgré le précipice.
Avec fierté, j'élaborais mes buts.
Mais maintenant, oublions tout cela.
Tu me protèges depuis si longtemps,
que tu accepteras bien de me conduire encore :
au-delà des marécages,
des rivières et des écueils qui me guettent,
jusqu'à la fin de la nuit,
jusqu'à l'aurore où des anges me feront signe.
Ah ! je les aime depuis longtemps,
un peu de temps seulement je les ai oubliés.