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Qui se souvient de cette joyeuse époque où l’on chantait dans les paroisses « pour inventer la liberté, brisons nos chaînes de solitude », où l’on apprenait dans les séminaires diocésains - car il y en avait encore ! - à composer des prières eucharistiques sauvages et à se gaver d’exégèse bultmanienne, où l’on disait aux jeunes prêtres qu’il fallait à tout prix dépoussiérer les paroisses en supprimant les processions, la dignité de la liturgie, le latin et le grégorien ? Qui se souvient de cette époque où l’on se réjouissait de voir les églises se vider en disant qu’à défaut d’avoir des fidèles en nombre, on aura des fidèles de qualité dont la motivation permettra de redynamiser l’Eglise, les paroisses, les communautés chrétiennes ? Qui se souvient de cette époque où l’on a imaginé des catéchèses vides qui, ajoutées à des liturgies creuses agrémentées de chants accompagnés à la guitare et à la batterie, devaient attirer les jeunes à la messe du dimanche ? Qui se souvient, en fin, de cette époque, où les candidats à la prêtrise qui ne voulaient pas cautionner cette auto-démolition de l’Eglise, ont quitté les séminaires en masse, pour la plus grande joie d’évêques qui ne voulaient surtout pas ordonner prêtres des jeunes trop classiques, trop « romains », trop demandeurs d’une formation solide à la prêtrise ?
Aujourd’hui, on paie le prix fort de ces égarements contre lesquels s’étaient pourtant élevées des voix autorisées. Et les évêques de France, récemment réunis à Lourdes, s’inquiètent de la situation dont ils sont les héritiers. Malheureusement, leurs inquiétudes ne les poussent pas à proposer des solutions énergiques. L’un d’eux, Mgr Jean-Claude Boulanger, Evêque de Bayeux-Lisieux, vient de constater que les candidats au sacerdoce « ont une grande attente à l’égard de la liturgie, car ils sentent que c’est là qu’ils vont se ressourcer. » Ah bon ? Voilà 50 ans que les fidèles - et pas seulement les candidats au sacerdoce - ont une « grande attente à l’égard de la liturgie ». Et qu’ont fait nos évêques pour répondre à cette attente ? Rien. Strictement rien. Ce qui est aujourd'hui encore encouragé dans les paroisses, ce n’est pas le respect de la liturgie de l’Eglise, mais les messes expérimentales. Comme au bon vieux temps où l’on croyait aux vertus d’une pastorale de l’enfouissement greffée sur l’ignorance des enseignements magistériels.
Autant dire que le redressement de l’Eglise, en France, n’est pas pour demain.
« Contrairement à une idée largement répandue, la langue latine reste la langue liturgique de l’Eglise. La concession est pour l’usage de la langue du pays. Dans le but de rendre plus intelligible certains moments de la messe et des autres sacrements, le Concile précise encore que l’usage de la langue vernaculaire pourra être « pour les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants ». Pour le reste, et notamment pour la prière eucharistique, le kyriale et bien sur le chant grégorien, la langue latine est d’usage. On observe à ce propos un paradoxe aujourd’hui dans la vie de l’Eglise : la langue latine a bien souvent disparu de nos liturgies, et pourtant les jeunes l’entendent de plus en plus dans les grands rassemblements de type JMJ mais aussi à Lourdes pour un public plus large. Cette question paraît anecdotique à beaucoup et pourtant, Benoît XVI, dans « Sacramentum Caritatis » n°62, fait un lien direct entre l’usage d’une langue commune (le latin) et le mystère de l’Eglise, cet usage devenant un moyen concret pour exprimer son unité et son universalité. Nous sommes loin d’une question idéologique. Il est certain que dans les paroisses nous devons réapprendre les principales prières et pièces latines : pensons en particulier au « Gloria », « Credo », « Pater » et « Ave Maria », facilement utilisables et n’altérant pas la compréhension de la liturgie pour les fidèles. D’autres pièces comme le « Veni Creator », le « Veni Sancte Spiritus » ou encore le « Pange lingua » ou « Tantum ergo » sont également à connaître et à réintroduire. La langue latine, loin d’être désuète, est un élément important de l’Eglise romaine. C’est un vrai patrimoine culturel et surtout spirituel. Au cours des siècles, cette langue s’est révélée particulièrement apte à exprimer le sacré, c’est-à-dire à nous mettre en présence de Dieu. » (Père Eric Pichard)
Rappelons ici que dans de nombreuses cathédrales ou églises de grandes villes hors de France, la liturgie latine selon la forme « ordinaire » est célébrée régulièrement : les fidèles y sont habitués et y participent d’autant mieux que le clergé local s’est employé à les instruire. C’est bien quand on voyage à l’étranger et qu’on participe à de telles messes véritablement « populaires » qu’on se rend compte que l’Eglise-qui-est-en-France demeure dans sa bulle et est à des années-lumière de ce qui se fait partout ailleurs. Sur cette question du latin, voir « La messe en latin et en grégorien » (éditions Téqui, Paris)
• TEXTES LITURGIQUES (S. IOSAPHAT, EPISCOPI ET MARTYRIS)
- Ephésiens 4, 1-6 : Avoir une conduite digne de notre vocation chrétienne
- Psaume 1, 1 : Heureux l'homme qui ne marche pas dans les conseils des impies
- Jean 11, 45-52 : Les chefs juifs décident la mort de Jésus-Christ
« Prions, mes frères bien-aimés, comme Dieu notre maître nous a appris à le faire. (…) Lorsque nous prions, que notre voix soit réglée par la décence et le respect. Souvenons-nous que nous sommes en présence de Dieu et que nous devons plaire à ses regards divins par l’attitude de notre corps et le calme de notre parole. L’insensé pousse de grands cris; l’homme respectueux prie avec modestie. Le Seigneur nous ordonne de prier en secret, dans des lieux solitaires et reculés, même dans nos chambres. C’est là ce qui convient le mieux à la foi. Nous savons, en effet, que Dieu est présent partout , qu’il voit et entend tous ses enfants, qu’il remplit de sa majesté les retraites les plus secrètes, selon cette parole : « Je suis avec vous, ne me cherchez pas au loin » (Jér., XXIII). « Quand l’homme se cacherait au centre de la terre, dit encore le Seigneur, est-ce que je ne le verrais pas ? Est-ce que je ne remplis pas et la terre et le ciel ? Et plus loin : Les yeux du Seigneur regardent partout les bons et les méchants » (Prov., XV.). Quand nous nous réunissons pour offrir avec le prêtre le divin sacrifice, prions avec recueillement. Gardons-nous bien de jeter à tous les vents des paroles sans suite et de formuler tumultueusement une demande dont la modestie doit faire tout le prix. Dieu n’écoute pas la voix, mais le cœur. Il n’est pas nécessaire de l’avertir par des cris, puisqu’il connaît les pensées des hommes. Nous en avons une preuve dans cette parole du Seigneur ! « Que pensez-vous de mauvais dans vos cœurs ? » (Luc, XV.). Et dans l’Apocalypse : « Toutes les Églises sauront que c’est moi qui sonde les cœurs et les reins » (Ap., II). Anne, dont nous trouvons l’histoire au premier livre des Rois, se soumit à cette règle, et en cela elle fut une figure de l’Eglise. Elle n’adressait pas au Seigneur des paroles bruyantes; mais, recueillie en elle-même, elle priait silencieusement et avec modestie. Sa prière était cachée, mais sa foi manifeste; elle parlait, non avec la voix, mais avec le cœur. Elle savait bien que Dieu entend des vœux ainsi formulés; aussi, grâce à la foi qui l’animait, elle obtint l’objet de sa demande. C’est ce que nous apprend l’Écriture : « Elle parlait dans son cœur et ses lèvres remuaient; mais sa voix n’était pas entendue; et le Seigneur l’exauça » (I Reg., I). Nous lisons de même dans les psaumes : « Priez du fond du cœur, priez sur votre couche et livrez, votre âme à la componction » (Ps., IV.). L’Esprit-Saint nous donne le même précepte par la bouche de Jérémie : « C’est par la pensée que vous devez adorer le Seigneur ». Lorsque vous remplissez le devoir de la prière, mes frères bien-aimés, n’oubliez pas la conduite du Pharisien et du Publicain dans le temple. Le Publicain n’élevait pas insolemment ses regards vers le ciel, il n’agitait pas ses mains hardies; mais frappant sa poitrine, et, par cet acte, se reconnaissant pécheur, il implorait le secours de la miséricorde divine. Le Pharisien, au contraire, s’applaudissait lui-même. Aussi le Publicain fut justifié et non pas l’autre. Il fut justifié à cause de sa prière, car il ne plaçait pas l’espoir de son salut dans une confiance aveugle en son innocence, attendu que personne n’est innocent; mais il confessait humblement ses péchés, et Dieu qui pardonne toujours aux humbles, entendit sa voix (...).
Nous venons de voir, mes frères bien-aimés, d’après les saints livres, quelle doit être notre attitude dans la prière. Voyons maintenant ce que nous devons demander. « Vous prierez ainsi, nous dit Jésus-Christ: Notre père qui êtes dans les cieux, que votre nom soit sanctifié. Que votre règne arrive. Que votre volonté soit faite sur la terre comme dans le ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonnez-nous nos, offenses comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ne souffrez pas que nous soyons induits en tentation; mais délivrez-nous du mal; ainsi soit-il » (Matth., VI). Avant toutes choses, le Dieu qui nous a si fortement recommandé la paix et l’unité n’a pas voulu que nos prières eussent un caractère personnel et égoïste; il n’a pas voulu, quand nous prions, que nous ne pensions qu’à nous-même. Nous ne disons pas : mon Père qui es dans les cieux, donne-moi aujourd’hui le pain dont j’ai besoin. Nous ne demandons pas seulement pour nous-mêmes le pardon de nos fautes, l’exemption de toute tentation et la délivrance du mal. Notre prière est publique et commune, et quand nous prions, nous ne pensons pas seulement à nous, mais à tout le peuple; car tout le peuple chrétien ne forme qu’un seul corps. Le Dieu qui nous a enseigné la paix la concorde et l’unité veut que notre prière embrasse tous nos frères, comme il nous a tous portés lui-même dans sou sein paternel. Ainsi prièrent les trois enfants dans la fournaise leurs voix étaient unies comme leurs cœurs. C’est ce que nous enseigne l’Écriture, en les proposant à notre imitation : « Les trois enfants, dit-elle, comme d’une seule bouche, chantaient un hymne au Seigneur et le bénissaient » (Dan., III). Et pourtant le Verbe fait homme ne leur avait pas appris à prier. Est-il donc étonnant qu’il ait exaucé leur demande, lui qui prête toujours l’oreille à la prière de l’homme simple et pacifique ? Nous voyons les apôtres et les disciples prier de la même manière, après l’ascension de Jésus-Christ. Tous, dit l’Écriture, unis par un même sentiment, persévéraient dans la prière avec les saintes femmes, avec Marie, mère de Jésus, et ses proches parents (Act., I). Nous voyons, par cette union, combien leur prière était sincère, persévérante et efficace. Dieu qui réunit dans la même maison les frères dont les sentiments sont unanimes, n’ouvre les portes de la demeure éternelle qu’à ceux dont les coeurs s’unissent dans la prière ».
De l’Oraison Dominicale, par Saint Cyprien de Carthage
Dirigée par une caste profondément immorale et impie, la France s’enfonce chaque jour un peu plus dans la barbarie et la haine de Dieu. Tel le nuage toxique de Tchernobyl, les perversités les plus abjectes viennent aujourd’hui polluer notre société "panem et circenses" (homosexualité, contraception, crime abortif, eugénisme prénatal par DPN, PMA, GPA, FIV, PACS). S’ajoute à cela l’impiété des Occidentaux qui devient effrayante ; le Bon Dieu y est méprisé et chassé à longueur de journée par des démons de plus en plus déchaînés. Face à cela, la RESISTANCE doit-elle se faire avec l’épée ? « Non » nous dira le Seigneur-Jésus (Jn 18, 11). Pour combattre les ennemis de Dieu, il faut vivre avec le Christ-crucifié le grand mystère de la Croix. A l’exemple de la Vierge Marie sur le Golgotha, seul le long et pénible MARTYRE des vertus-chrétiennes-appliquées écrasera nos adversaires. Cela peut paraître difficile, impossible et même ridicule aux yeux du monde. Comment peut-on aimer des gens qui – en toute bonne conscience, ne soyons pas naïfs – se font les ambassadeurs du démon ? La révolte de St Pierre (Jn 18, 10) est humainement compréhensible. Devant de telles attaques contre Dieu – et par conséquent contre l'Homme – il est tout à fait "normal" de vouloir trancher quelques oreilles de ce gouvernement de fantoche ...mais encore une fois, Jésus nous commande de vivre avec Lui l’héroïsme de la Croix en aimant et en priant pour nos ennemis. Sans la virile acceptation de la Croix, notre Foi risque de sombrer dans la faiblesse d'une compromission mondaine et peut-être même, pour certains, dans le fanatisme. « Pour être vraiment chrétien, il n'existe pas d'autre voie. Serait-il possible d'avoir un christianisme plus humain, c'est-à-dire sans Croix, sans dépouillement, sans Jésus ? Ce serait alors un christianisme de vitrine, douceureux, où les chrétiens seraient comme de jolis gâteaux en devanture » (Pape François, le 4/10/13).
I. Face au totalitarisme d’Etat, la virilité du martyre :
Alors que les « cultures de la mort » (Jean-Paul II) se font de plus en plus envahissantes au niveau européen, la France a de son côté fait un pas supplémentaire dans le précipice. Ces dernières semaines, en grande partie à cause du marxisme culturel et du rejet de Dieu, de nouvelles lois scélérates sont en effet venues polluer notre terre, pourtant fille aînée de l’Eglise. L’écœurante et illégitime "loi" Taubira illustre à merveille la décrépitude quasi-généralisée de notre France. Jusqu'où va-t-on descendre dans la décadence morale ? A quand la polygamie pour satisfaire les fanatiques d’Allah ? Attaqué par le cancer du relativisme, du matérialisme, de l'hédonisme et du féminisme, notre pays est en train de mourir à petit feu dans la folie d'un nihilisme-destructeur. Les âmes empuantées par le satanique vice homosexuel – véritable crime contre-nature « criant vengeance devant la face de Dieu » (Catéchisme de St Pie X) – peuvent maintenant venir profaner "légalement" le sacro-saint mariage instauré par Dieu Lui-même (Genèse 2, 24). Détruire la Création du Bon Dieu : voilà depuis le début le projet diabolique des anges révoltés. Nihil novi sub sole. La très importante « écologie humaine » du Pape Benoît XVI est aujourd'hui de plus en plus menacée par toutes sortes de déchets législatifs directement puisés dans les poubelles de l'Enfer (PMA, mères-porteuses, crime abortif, FIV, PACS, concubinage, contraception, euthanasie, eugénisme prénatal par DPN, etc). Comme le nuage pollué de Tchernobyl, la toxicité du "mariage" dénaturé se propage maintenant à vitesse grand V dans la plupart des pays occidentaux ; une intoxication qui atteint même l’esprit des enfants les plus innocents dans les écoles. Directement insufflés par le démon franc-maçon Peillon (+) (+), des idéologues-infâmes (cf : Planning Familial, SOS-homophobie, etc.) sont déjà en place dans les réseaux du Mammouth, prêt à endoctriner des classes entières à coup de "gender studies", d'avortement, de contraception et, bien évidemment, en faisant aussi la promotion d'autres péchés vomitifs que sont par exemple les actes purement sacrilèges d'homosexualité, eux-mêmes propagateurs par justice immanente du SIDA. Cela devrait nous faire pleurer. Abyssus abyssum invocat.
Le ministère de "l’Education" Nationale, outre son niveau de plus en plus ridicule, est devenu un véritable centre de rééducation pour laver le cerveau d’une jeunesse paumée d’idéal et de vérité. Avalant bêtement et sans aucun esprit critique la propagande pro-mort d'un régime ouvertement théophobe (essentiellement via les cours d’Histoire, de Philosophie, de Biologie et de "morale" laïque), de nombreux jeunes vont se retrouver complètement déstructurés par des professeurs eux-mêmes incultes et bien souvent païens comme des chiens. Il y a déjà quelques décennies, des idéologies diaboliques enseignaient l’inhumanité des juifs dans les écoles germaniques ; aujourd’hui, ces idéologies du Mal sont de nouveau enseignées en France par des cerveaux-malades niant la pleine humanité des embryons. Avec les dernières techniques contemporaines, il n’est pas exagéré de penser que le Docteur MENGELE lui-même aurait été le premier émerveillé du dépistage dit "prénatal" pour pouvoir éliminer les embryons qui étaient considérés à l'époque « d’Untermensch » (personnes handicapées, maladies diverses). Ce que HITLER a réussi à faire à taille humaine, la politicaille actuelle le refait aujourd'hui à taille microscopique (extermination de personnes humaines par avortement et RU-486, ce « pesticide anti-humain », eugénisme prénatal par DPN). Bref, la pureté embryonnaire a tout simplement remplacé la pureté aryenne. Et pour "couronner" le tout, la liberté de conscience des maires vient d’être interdite, sous peine de se voir exécuter socialement et financièrement. De nouvelles pressions commencent même à voir le jour contre les médecins-résistants ! Ce n’est que le début d’un nouveau totalitarisme d’Etat, tout cela, à cause du péché que certains hommes d'Eglise n'osent même plus dénoncer, par peur du politiquement correct. Rise-up catholics !
En 2010, Mgr Francis George (Cardinal de Chicago, Illinois, USA) avait prophétisé la suite logique de cette dictature relativiste infectant nos sociétés occidentales : « Je m’attends à mourir dans mon lit ; mon successeur mourra en prison et son successeur mourra martyr sur la place publique ». Dans un admirable discours, Mgr Charles Chaput, maintenant Archevêque de Philadelphie (USA), avait lui aussi pointé du doigt la "religion" dominante de l'Occident : le relativisme. Plus près de chez nous et pour combattre cette idéologie, Mgr Jacques Suaudeau, docteur en médecine et directeur scientifique de l’Académie Pontificale pour la Vie, a quant à lui rédigé un ouvrage pour nous rappeler l’importance de l’objection de conscience et du devoir de désobéir face à des lois iniques. S’appuyant sur les Saintes Ecritures, l’auteur écrit : « Le témoignage des Apôtres devant le Sanhédrin, et leur défense au nom de la loi divine qui prime sur la loi humaine, fournissent la structure de l’objection de conscience spécifique qui conduira certains au martyre. En choisissant d’obéir à Dieu plutôt qu’aux lois purement sataniques, les disciples du Christ, non seulement, 1. obéissent à leur conscience en manifestant leur liberté d’enfants de Dieu (base religieuse et personnelle de l’objection de conscience), mais encore transmettent la vérité précise sur Dieu (ils enseignent le nom de Jésus), devoir évangélique et impératif moral de proclamer la vérité contre les errances du paganisme. 2. Ils portent témoignage (marturein) devant les tribunaux, ce qui renforce la valeur de l’enseignement qu’ils ont pu donner avant d’être arrêtés (on ne croit que les témoins). 3. Sont un mode d’évangélisation actuel des païens qui assistent au procès et se trouvent édifiés par l’attitude cohérente des accusés. 4. Confortent dans leur foi les autres chrétiens qui auraient été décontenancés si les accusés avaient profité des offres compatissantes des juges qui leur permettaient de sauver leur vie sans renier formellement le Christ. Ce témoignage est rendu possible par la force et l’aide de l’Esprit Saint et le croyant ne peut se dérober à ce devoir de conscience, justement parce que le don de l’Esprit Saint lui est fait lorsqu’il comparaît devant ses juges, selon les promesses faite à ses disciples par le Seigneur lui-même, de son vivant terrestre ». Citons aussi les propos du Cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, prononcés lors de la béatification du Père Pierre-Adrien Toulorge : « le martyre est le signe le plus resplendissant de la sainteté d’un fidèle ».
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II. Le martyre chez les Pères et dans la Sainte Ecriture :
« Dans le monde, vous aurez à souffrir. Mais gardez courage, j'ai vaincu le monde ! » (Jean 16, 33). Le Bienheureux Pape Jean-Paul II le savait mieux que quiconque, lui qui a vécu dans sa chair le martyre du national-socialisme et du communisme. Dans son testament, il écrit : « les temps dans lesquels nous vivons sont indiciblement difficiles et tourmentés. Le chemin de l'Eglise est lui aussi devenu tendu et difficile, épreuve caractéristique de cette époque, tant pour les Fidèles que pour les Pasteurs. Dans certains pays, l'Eglise traverse une telle période de persécution qu'elle ne peut pas être jugée moindre que celle des premiers siècles, elle les dépasse même par son niveau de cruauté et de haine. Sanguis martyrum - Semen christianorum ». « Aujourd'hui, à la prison, aux camps d'internement ou de travail forcé, à l'expulsion de sa propre patrie, se sont ajoutées d'autres peines moins remarquées mais plus subtiles : non pas la mort sanglante, mais une sorte de mort civile » (Jean Paul II, Lourdes 1983). Un vrai chrétien doit assumer avec virilité les souffrances, les humiliations et les moqueries qu'il endurera par amour du Christ-Vérité. Une vie spirituelle sans la Croix n'est que mondanité, immaturité. « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa Croix chaque jour, et qu'il me suive » (Luc 9, 23) ; « Tenez-vous en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues » (Matthieu 10, 17) ; « Vous serez haïs de tous, à cause de mon Nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » (Matthieu 10, 22 ; Marc 13, 13) ; S’ils m’ont persécuté, vous aussi, ils vous persécuteront » (Jean 15, 20) ; « Ne vous conformez pas au siècle présent » (Romains 12, 2). « Entrez par la porte étroite; car large est la porte, et spacieuse la voie qui conduit à la perdition, et nombreux sont ceux qui y passent » (Matthieu 7, 13-14) ; « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups : soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » (Matthieu 10, 16-42). Etc.
Qu’il soit physique, moral ou "civil" (Jean-Paul II), les Pères de l’Eglise nous enseignent aussi qu'à la vue du sang des martyrs, « les anges se réjouissaient, les démons frissonnaient, et Satan lui-même tremblait. Car ce n'était pas simplement du sang qu'ils voyaient, mais un sang salutaire, un sang sacré, un sang digne des cieux, un sang qui arrose continuellement les belles plantes de l'Eglise. Satan vit donc ce sang, et il frissonna : c'est qu'il se rappelait un autre sang, celui du Maître : c'était pour ce sang-là que celui des martyrs coulait. (...) En effet, qui est-ce qui ne se préparerait avec une grande joie à des épreuves qui doivent nous donner part aux souffrances du Maître, et assimiler notre mort à celle de Jésus-Christ ? Oui, c'est là une rétribution suffisante ; un honneur bien au-dessus de nos peines, une récompense bien plus grande que nos luttes, même avant de recevoir la possession du Royaume céleste. N'ayons donc point de ces frissonnements, lorsque nous entendons dire qu'un tel a souffert le martyre; frissonnons, au contraire, lorsqu'on nous apprend qu'un tel autre a pu faiblir et tomber, en présence de rémunérations si glorieuses. (…) Personne n'a aimé Dieu comme l'ont fait les martyrs. (...) Les maux si cruels et si insupportables que souffrent ici-bas les martyrs, ne durent qu'un court instant; mais quand ils ont quitté cette vie, ils montent aux cieux, précédés par les anges, escortés par les archanges; car les anges et les archanges ne rougissent pas de les avoir pour compagnons dans le service de Dieu; ils sont prêts à tout faire pour eux, puisque ceux-ci ont été prêts à tout souffrir pour Jésus-Christ leur maître commun. (...) Quand les athlètes de la foi montent au ciel, les anges accourent, et toutes les puissances célestes affluent de tous côtés, pour considérer leurs blessures; alors les martyrs sont accueillis et salués avec joie comme des héros qui reviennent de la guerre et du champ de bataille à la suite de plusieurs victoires et chargés de trophées; ils sont, par un cortège nombreux, conduits au Roi des cieux, au pied de ce trône d'où déborde une gloire infinie, là où les chérubins et les séraphins ont leur demeure. Parvenus en ce lieu, ils adorent celui qui est assis sur le trône, alors ils trouvent auprès du Maître un accueil plus bienveillant encore qu'auprès de leurs compagnons dans le service de Dieu. (...) N'avez-vous pas eu jusqu'ici horreur du martyre ? Et maintenant, ne le désirez-vous pas ? (...) » (Extrait d’un sermon de St Jean Chrysostome sur les martyrs). « Les saints sont des personnes qui appartiennent pleinement à Dieu. Ils n'ont pas peur d'être raillés, incompris et marginalisés » (Tweet du pape François, le 7/11/13). « Ce sont les martyrs les grands vainqueurs : ce sont eux qui nous "boostent" dans le courage de notre vie quotidienne, ce sont eux qui nous arrachent à notre médiocrité, à notre lâcheté. Alors, demandons-nous : sommes-nous dignes de leur sang ? Est-ce que nous ne stérilisons pas leur sang par notre médiocrité et notre lâcheté, par notre peur de témoigner ? Peur de quoi ? D'être lynché par les médias ? Et alors ? Eux sont allé en prison, ils ont été torturés. Et nous, nous faisons profil bas, nous avons honte, nous avons peur ? (...) Nous devons être prêts à donner notre vie, à nous faire zigouiller pour Jésus plutôt que de le renier. Est-ce que nous voulons la gloire ? Est-ce que nous visons un avenir de gloire, ou pas ?! Si oui, alors on doit être prêts à en payer le prix : ça vaut le coup ! » (Père Daniel-Ange, 2009)
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III. les larmes de la Vierge Marie devant le péché :
A la vue d’un pays légalisant des péchés aussi infects, il est évident que la toute pure Vierge Marie est en larmes. Quelle mère ne pleurerait pas en voyant l’un de ses enfants marcher tout droit sur le chemin de la perdition ? Car sans repentance préalable, les homosexuels, de part leurs actes sacrilèges et vomitifs, ne peuvent que tomber en Enfer éternel, la fosse septique de tous les vices ; ce risque existe aussi pour les criminels-avorteurs ou bien encore pour les femmes et les hommes prenant plaisir à se souiller dans le péché mortel de contraception, acte hautement profanateur de l’amour véritable ; mais ce risque de damnation éternelle existe surtout pour les "purs", bien souvent infectés d’orgueil et d’hypocrisie (Mt 23, 28). Seul Dieu est Juge mais la pureté-pharisaïque de certains baptisés est sûrement encore beaucoup plus grave que les péchés contre-nature, fussent-ils abominables. Quel est le plus dramatique pour le salut éternel ? Un homosexuel qui a eu le courage de se "décrasser" au pied de Jésus-Miséricorde ou un "pur" étant incapable - du fait de son orgueil - de se reconnaître lui-même gravement pécheur ? (Luc 15, 7). N'ayons pas peur de le dire : un baptisé qui se croit "supérieur" aux autres est un démon incarné : pur comme un ange, peut-être, mais orgueilleux comme un démon. Bien qu'il faille savoir condamner avec vigueur, douceur et miséricorde le péché en appelant à la conversion des païens (car le salut éternel des personnes est en jeu !), il n'y a rien de pire qu'un baptisé-pharisien jugeant ou regardant "de haut" ses frères et soeurs en humanité, fussent-ils des pécheurs publics (Jn 8, 7). Sachons éliminer la poutre qui est bien souvent chez nous avant de vouloir éliminer la paille chez les autres (Matthieu 7, 3-5).
Autre péché qui est bien souvent passé sous silence aujourd’hui : l’impudeur vestimentaire. Notre-Dame de Fatima nous avait prévenu : « Il viendra certaines modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur. Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre ces modes » (N-D de Fatima à la petite Jacinthe). A l’évidence, cette prophétie s’est bien réalisée. A part les religieuses catholiques et les musulmanes voilées, l’indécence des femmes occidentales est devenue épouvantable. Il n’y en a quasiment plus une pour relever l’autre. L’indignité quasi-généralisée des femmes est sûrement une des plus grandes victoires de Satan ces dernières décennies. Satan a toujours eu de la haine envers la femme (Genèse 3, 15 ; Apocalypse 12, 17). Il n’est donc pas étonnant qu’il fasse tout son possible pour la désacraliser, la réduire en un objet de scandale voire en un objet sexuel. « Que les femmes aient une tenue décente, qu’elles se parent avec pudeur et modestie » (I Tim II, 9) nous rappelle Saint Paul. Imagine-t-on un seul instant la Vierge Marie, Celle qui a écrasé la tête du serpent infernal, se vêtir d’un pantalon ultra-moulé et d’un décolleté osé ? Bien sûr que non… Inviolée de tout péché, la Mère de Dieu n’est jamais tombée dans les scandales de "convoitise" (Genèse 3, 16), de "vanité" ou du "désir de plaire" ; elle n'est jamais tombée aussi dans le crime en tuant son enfant in utero. De toute évidence, une femme qui veut obtenir le Paradis doit suivre en tout point l’exemple parfait de la Vierge Marie, que ce soit au niveau de sa piété, de son humilité, de sa pureté, de sa sagesse et de sa tenue vestimentaire. La Miséricorde de Dieu est toujours là pour atteindre ce but (confession fréquente). Par ailleurs, s’il est juste qu’un homme regardant une femme pour la convoiter commet un adultère dans son cœur (Matthieu 5, 28), il est tout aussi juste de rappeler à certaines femmes la phrase suivante de Jésus : « Malheur à celui par qui le scandale arrive » (Luc 17, 1). « Si nous devons craindre de pécher nous-mêmes, nous devons aussi craindre de faire pécher les autres (St Curé d’Ars).
Cela concerne aussi les hommes qui sont peut-être encore pire que les femmes : plongés pour la plupart d'entre eux dans les péchés de vulgarité, d'impureté et de paresse, ces derniers, par manque de courage, de virilité et de persévérance dans le combat spirituel, grinceront sûrement des dents à l’heure de la mort (Matthieu 13, 50). Ne prenons pas à la légère les avertissements de Notre-Seigneur. La Miséricorde de Dieu existe… mais en même temps, « un arbre tombe toujours du côté duquel il penche » (St Curé d’Ars). C'est pour cela que le combat spirituel doit être fondamental dans la vie du chrétien. Il faut sans cesse se convertir chaque jour en n'hésitant pas à recourir au Sacrement de Réconciliation plusieurs fois par semaine s'il le faut. Ce n'est pas normal qu'un enfant de Dieu ne prenne pas sa vie de baptisé au sérieux. Le Concile Vatican II nous rappelle pourtant que la sainteté du Peuple de Dieu est possible. Avec l’aide de la grâce, il nous faut juste un peu de volonté personnelle. L’avons-nous vraiment cette volonté personnelle ? Voulons-nous vraiment tuer le péché qui infecte bien souvent notre pauvre vie ? Pour être toujours au meilleur de leur forme, les sportifs de haut-niveau ont une hygiène de vie très stricte ; certains font de nombreux sacrifices pour gagner une compétition sportive. Il doit en être de même pour nous si nous voulons gagner la compétition des compétitions : le Paradis. Sans sacrifice nécessaire pour éliminer le "surpoids" de nos péchés, notre classement final sera sûrement catastrophique à la fin du monde, n'en déplaise aux quiétistes (1 Corinthiens 9, 24-25).
Malheureusement, face au péché, l’obscurcissement des consciences est de plus en plus tragique en Occident. Noyées dans la boue du relativisme et de l’indifférentisme, de nombreuses personnes (et même des prêtres !) n’ont même plus conscience que le péché existe. La crainte de Dieu est totalement évincée du monde moderne. La faute à qui ? Essentiellement aux catholiques bien-pensants étant incapables – sous-prétexte d’une charité mal-comprise – de dénoncer la gravité du péché. Saint Jean-Baptiste a-t-il manqué de charité en pointant du doigt l’adultère d’Hérodiade (Marc 6, 17) ? Bien sûr que non. Dénoncer avec douceur et miséricorde le péché, sans toutefois juger la personne, a toujours été un acte hautement charitable car le salut des âmes doit être dans l'Église la loi suprême (CIC 1752). Face à la femme adultère, le Christ a su être infiniment miséricordieux tout en étant en même temps infiniment véritable : "ne péche plus". « Pas plus qu’un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n’a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. Or, notre pauvre monde ressemble au vieux père Job sur son fumier, plein de plaies et d’ulcères. Du sel sur une peau à vif, ça brûle. Mais ça empêche aussi de pourrir. Un vrai prêtre n’est jamais aimé, retiens ça. Et veux-tu que je te dise ? L’Église s’en moque que vous soyez aimés, mon garçon. Soyez d’abord respectés, obéis. L’Église a besoin d’ordre. Faites de l’ordre à longueur du jour. Faites de l’ordre en pensant que le désordre va l’emporter encore le lendemain parce qu’il est justement dans l’ordre, hélas ! que la nuit fiche en l’air votre travail de la veille... » (Bernanos, "Journal d’un curé de campagne"). Voilà l’exemple qu’il nous faut suivre : être en toute humilité le sel de la terre en prêchant avec l'ardeur de notre jeunesse la Vérité, rien que la Vérité, toute la Vérité, même si cela doit nous coûter la vie terrestre. Les catholiques-beatniks – toujours sous-prétexte d’une charité mal-comprise – qui relativisent la Vérité-Salvatrice pour ne surtout pas se faire des "ennemis" ne sont en réalité que des froussards, des lâches et des hypocrites. Car « il ne s'agit pas d'amour quand on laisse proliférer l'hérésie, la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous inventions la foi de façon autonome » (Benoît XVI). Et Romano Guardini d’ajouter : « Cela peut être difficile dans certaines circonstances, cela peut provoquer des ennuis, des dommages, des dangers ; mais la conscience nous rappelle que la Vérité oblige ; qu’elle a quelque chose d’inconditionnel, qui possède de la hauteur. On ne dit pas d’elle : tu peux la dire quand cela te plait ou quand tu dois arriver à un objectif, mais : Tu dois dire la Vérité quand tu parles ; tu ne dois pas la réduire ni l’altérer. Tu dois toujours la dire, simplement, même quand la situation te pousserait à rester silencieux, ou quand tu peux te soustraire avec désinvolture à une question ».
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Prière pour la France éternelle
Seigneur Jésus-Christ, Dieu tout puissant, créateur et rédempteur du genre humain, roi et souverain maître de tous les peuples, de toutes les nations, de tous les empires. Nous vous prions pour notre patrie la France, objet de vos prédilections, que vous avez donné à l’Eglise pour être sa fille aînée. Privée de la lumière de son baptême, elle est aujourd’hui en péril de mort. Quand l’âme ne respire plus, le corps est en danger d’asphyxie. Voyez, Seigneur, elle n’a pas même eu la force de répondre à la question que lui posait votre vicaire, notre Saint Père le pape Jean-Paul II, quand il lui demanda solennellement en 1980 : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Educatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme à l’alliance avec la sagesse éternelle ? ». Le silence de nos chefs religieux, l’opposition systématique des autorités temporelles prennent l’aspect d’une affreuse disgrâce : notre pays, dans son gouvernement, dans ses institutions et ses lois, se déclare contre votre royauté sur les âmes, sur les familles et sur les cités. Le projet maçonnique a fait que depuis deux cents ans nous vivons sous le joug gouvernemental d’une idéologie anti-chrétienne. Sous couleur de neutralité, la famille, l’école, l’université sont privée des lumières de la foi et même des vertus naturelles. Les moyens de communication audiovisuels distillent le poison du mensonge et de la débauche. Deux cents quarante mille enfants sont massacrés chaque année dans le sein de leur mère. Le crime abominable de l’avortement est protégé par l’Etat qui déclare que nulle loi ne peut se prétendre au-dessus de lui.
Seigneur Jésus-Christ, vous que nos anciens appelaient vrai roi de France, vous aviez inspiré à notre peuple les plus belles institutions de la Chrétienté : Le sacre des rois, la chevalerie militaire, l’érection des cathédrales, l’élan des croisades, les mérites accomplis comme des ministères, l’ordre monastique : Cluny et Cîteaux, des milliers de mains s’élevant jour et nuit vers le ciel, une prière qui montait de toutes les maisons et de toutes les campagnes, la pauvreté acceptée, les grandes mœurs, dans l’espérance du Ciel.
Et pour forger l’âme de ce peuple, Vous lui avez donné une pléiade de saints admirables. Ils brillent dans le Ciel comme des étoiles et ils éclairent notre route : Saint Martin qui évangélisa les campagnes de la gaule romaine, Sainte Geneviève, l’amie tutélaire de Clovis, qui pria pour sa conversion et défendit Lutèce contre les hordes d’Attila, Sainte Clotilde, épouse pieuse et patiente qui finit par obtenir la grâce du baptême pour son mari, Saint Rémi qui l’instruisit dans la foi et versa sur son front l’eau du baptême et Saint Avit, cet évêque de Vienne, sur les bords du Rhône, qui convertit le roi des Burgondes. Grand rassembleur d’hommes, il écrivit à Clovis une lettre prophétique dans laquelle il lui dit : « Votre foi est notre victoire ». C’est en se tournant vers Vous que notre pays a réalisé son unité temporelle, et c’est en retournant vers Vous qu’il la retrouvera.
Seigneur, nous Vous remercions pour les saints que Vous nous avez donnés. Ils furent des êtres merveilleux qui continuent d’enchanter le monde, ils sont nos grands amis : Saint Louis roi de France, modèle des souverains, Sainte Jeanne d’Arc, brûlée vive à dix-neuf ans, qui éclairent notre nuit jusqu’à la fin des temps. Saint Vincent de Paul, surnommé le Père de la patrie pour son dévouement inlassable envers les pauvres de son pays, Sainte Marguerite-Marie, confidente de votre Sacré-Cœur, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui enseigna au monde entier la voie d’enfance spirituelle. Mais au-dessus de tous ces grands saints du paradis, il y a bien sûr Votre Mère, la Très Sainte vierge Marie : quand on songe à tous ces lieux où elle est venue visiter son peuple, il semble que le ciel se penche de toute sa tendresse sur notre terre de France : La rue du Bac, la Salette, Pontmain, Pellevoisin... Comment alors ne pas rendre grâce ? A voir tant de sanctuaires, tant de lieux d’apparitions célestes, tant de calvaires, tant d’Eglises, une terre toute pétrie de prières et de sacrifices, de routes où passèrent des foules de pèlerins, comment nier que la France soit une terre d’élection ?
Et cependant, il y a deux cents ans eut lieu un événement tragique. Le meurtre du roi décapité signifiait beaucoup plus que la disparition d’un souverain ou qu’un changement de régime politique. Et cette maladie infectieuse s’est répandue dans toute l’Europe. En 1793, le Pape Pie VI, ayant appris la mort de Louis XVI, poussa, en plein consistoire, un cri de douleur : « Ah ! France, France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté. L’inébranlable rempart de la foi, que tu nous es contraire aujourd’hui ! ». Seigneur Jésus, Roi immortel et Sauveur des hommes, nous Vous supplions d’avoir pitié de ce pays tombé si bas et qui cherche à se relever. Veuillez rappeler à ce peuple, jadis le plus vif, le plus industrieux, le plus prompt à se dresser et à sauver quiconque l’appelle au secours : sa conviction chrétienne et missionnaire, sa vocation d’artisan, amoureux de la belle ouvrage, sa vocation de colon, de poète, de laboureur, sa vocation de soldat voué au don de soi et au sacrifice.
Très doux Seigneur Jésus, au soir de cette belle journée, c’est à votre Sacré-Cœur que nous désirons nous adresser, pour Vous demander trois grâces. D’abord, retrouver le goût de l’amitié française ; Faire taire nos querelles : chercher à faire, entre nous, l’union qui est un effort de l’homme, pour atteindre l’unité qui est un don de Dieu. Comment ? Par un amour patient qui gagne de proche en proche le pays tout entier, jusqu’aux nations sœurs, que nous aimons fraternellement. Ensuite faire entendre à nos frères de France qu’ils doivent sauver le destin temporel de notre Patrie. Ce n’est pas bien d’esquiver cet impérieux devoir sous couleur de spiritualité. La charité politique prend place parmi les plus hautes exigences de la loi morale. Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, nous vous demandons enfin et par-dessus tout la grâce de pouvoir toujours témoigner à la face du monde que Vous êtes, Vous seul, la Voie, la Vérité et la Vie.
• TEXTES LITURGIQUES (S. MARTINI TURONENSIS, EPISCOPI)
- Philippiens 1, 20-24 : Le Christ sera glorifié dans mon corps
- Psaume 89, 2 : D’age en age, ma parole annonce la Vérité
- Matthieu 25, 31-40 : Le Jugement dernier
*** Solennité pour le Diocèse de Tours ; Mémoire obligatoire pour l'Eglise universelle
« Contrairement à ce que pensent certains, le communisme est toujours un sujet d’actualité. La théorie marxiste-léniniste a une grande influence dans nos pays occidentaux, elle imprègne les médias et l’action politique. Elle détient le pouvoir dans un certain nombre de pays, dont le plus peuplé, la Chine. Le pape Pie XI, dans l’Encyclique Divini Redemptoris, avait déclaré le communisme « intrinsèquement pervers » et condamné toute possibilité de collaboration entre lui et l’Eglise catholique : cette décision demeure-t-elle aujourd’hui devant ce qu’on a appelé « l’évolution » du communisme qui, depuis quelques années, s’est si profondément transformé ? Le communisme change de visage, mais ses principes restent ; il faut donc le connaître, connaître la philosophie de Marx » (cf : Jean Daujat, philosophe néothomiste : "Connaître le communisme")
• TEXTES LITURGIQUES (S. LEONIS MAGNI, PAPAE ET ECCLESIAE DOCTORIS)
- Siracide, 39, 6-10 ou 1 Jean 5, 1-5 : Son nom reste illustre ou Victoire de la Foi
- Psaume 37, 3 : Mets ta confiance dans le Seigneur et fais le bien
- Matthieu 16, 13-19 : Profession de Foi et Primauté de Saint Pierre
Abby Johnson, 29 ans, travaillait depuis huit ans pour le Planned Parenthood
(Planning Familial) jusqu'au jour où, en septembre dernier, elle a pu voir l'image
par ultrason d'un foetus « se recroqueviller » en étant aspiré du ventre de sa mère.
« Le christianisme doit toujours se souvenir qu'il est la religion du Logos. C'est la foi en le Creator Spiritus - le Saint-Esprit - par qui procède tout ce qui existe. C'est aujourd'hui ce qui fait sa force philosophique en ce que, soit le monde provient de l'irrationnel, et la raison n'est alors qu'un "sous-produit" à l'occasion même douloureuse de son développement, soit le monde provient du rationnel et est alors en conséquence son critère et son but. La foi chrétienne penche pour cette seconde thèse, ayant ainsi d'un point de vue philosophique la haute main, en dépit du fait que beaucoup considèrent aujourd'hui que la première thèse est par excellence la seule option moderne et rationnelle. Cependant une raison qui prendrait sa source dans l'irrationnel, et ceci est tout compte fait irrationnel en soi, ne constitue pas la solution de nos problèmes. La raison créative seule, qui se manifeste dans le Dieu crucifié comme amour, peut nous montrer le chemin dans la réalité. Nous, chrétiens, devons être extrêmement attentifs, dans le dialogue si nécessaire entre les "gens du monde" et les catholiques, à demeurer fidèles à cette ligne fondamentale : vivre une foi qui vient du Logos, de la raison créative, et ceci parce qu'elle est ouverte à ceux qui sont rationnels en vérité ».
S. E le Cardinal Ratzinger, le 1er avril 2005 (Conférence pour le Prix Saint-Benoît)