« J’ai découvert votre site il y a peu de temps et j’ai été très intéressé par ce que j’ai pu y lire. J’ai 26 ans, je me suis converti il y a 4 ans et j’ai beaucoup souffert des liturgies que j’ai pu voir dans beaucoup (la plupart ?) des paroisses. Des chants terriblement niais, infantilisant, le prêtre qui parle « djeuns » et dit des choses qui semblent parfois en contradiction avec ce qu’enseigne l’Eglise... etc. Un prêtre m’a dit un jour que Vatican II avait abrogé le fait de s’abstenir de communier si on avait conscience d’être en état de pêché.) Tout cela m’a beaucoup perturbé, au point que j’en suis venu à aller à la messe dans la forme « extraordinaire » (offerte par le diocèse). Ce n'est pas spécialement ce que j’aurais voulu, mais c’est le seul moyen pour moi de parvenir à vraiment me recueillir pendant la messe. J’ai cherché longtemps, et il n’y a aucune messe « ordinaire » en latin et au maître-autel dans les paroisses de mon diocèse. Il n’y a pas davantage de messes « ordinaires » en français puisque toutes offrent des particularismes locaux qui éloignent plus ou moins les célébrations des normes données par le missel de l’Eglise. J’ai lu la Constitution sur la liturgie et j’ai été surpris de voir qu’on m’avait bien souvent raconté n’importe quoi sur ce que le Concile avait demandé. J’en arrive à ma question. Existe-t-il un texte officiel qui a demandé à ce qu’on retourne les autels ? A ce que le latin soit purement et simplement banni (un ami prêtre m’a dit que son prédécesseur l’avait fait interdire) ? A ce que plus personne n’entende de grégorien alors qu’il était censé garder la première place ? Je n’ai jamais vu autant de jeunes à la messe que depuis que je vais dans cette paroisse traditionnelle. J’aimerais pouvoir assister à la même messe que celle que le Pape célèbre... mais ça m’est impossible, sans risquer de tout simplement ne plus aller à la messe. Je vous remercie d’avance pour les quelques informations que vous pourrez me donner sur ce sujet. »
Voici nos réponses qui se basent sur les enseignements du Concile, sur la Présentation générale du Missel romain et sur le Code de Droit canonique :
1. Concernant le latin, il demeure la langue privilégiée de la liturgie romaine et aucun prêtre n’a le droit de refuser qu’une messe soit célébrée dans cette langue ;
2. Concernant le chant grégorien, il doit avoir la première place dans les célébrations et aucun prêtre n’a le droit d’en interdire l’usage ou simplement de se dire défavorable à son emploi ;
3. Concernant le retournement des autels, il n’existe aucun texte obligeant à célébrer « face au peuple » ; le Missel romain actuel - dont la version française contient des erreurs de traduction - prévoit toujours que la liturgie eucharistique puisse être célébrée face à l’Orient ou face à l’abside symbolisant la Lumière venue d’Orient.
Pro Liturgia