5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 09:02

« (...) Quoi de plus noble que la Mère de Dieu ? Quoi de plus splendide que celle-là même qu'a choisie la splendeur ? Quoi de plus chaste que celle qui a engendré le corps sans souillure corporelle ? Et que dire de ses autres vertus ? Elle était vierge, non seulement de corps, mais d'esprit, elle dont jamais les ruses du péché n'ont altéré la pureté : humble de cœur, réfléchie dans ses propos, prudente, avare de paroles, avide de lecture ; elle mettait son espoir non dans l'incertitude de ses richesses, mais dans la prière des pauvres ; appliquée à l'ouvrage, réservée, elle prenait pour juge de son âme non l'homme, mais Dieu ; ne blessant jamais, bienveillante à tous, pleine de respect pour les vieillards, sans jalousie pour ceux de son âge, elle fuyait la jactance, suivait la raison, aimait la vertu. Quand donc offensa-t-elle ses parents, ne fût-ce que dans son attitude ? Quand la vit-on en désaccord avec ses proches ? Quand repoussa-t-elle l'humble avec dédain, se moqua-t-elle du faible, évita-t-elle le miséreux ? Elle ne fréquentait que les seules réunions d'hommes où, venue par charité, elle n'eût pas à rougir ni à souffrir dans sa modestie. Aucune dureté dans son regard, aucune licence dans ses paroles, aucune imprudence en ses actes ; rien de heurté dans le geste, de relâché dans la démarche, d'insolent dans la voix : son attitude extérieure était l'image même de son âme, le reflet de sa droiture. Une bonne maison doit se reconnaître à son vestibule, et bien montrer dès l'entrée qu'elle ne recèle pas de ténèbres ; ainsi notre âme doit-elle, sans être entravée par le corps, donner au dehors sa lumière, semblable à la lampe qui répand de l'intérieur sa clarté.

 

Bien que Mère du Seigneur, elle aspirait pourtant à apprendre les préceptes du Seigneur; elle qui avait enfanté Dieu, souhaitait pourtant de connaître Dieu. Elle est le modèle de la virginité. La vie de Marie doit être en effet à elle seule un exemple pour tous. Si donc nous aimons l'auteur, apprécions aussi l'œuvre ; et que toutes celles qui aspirent à ses privilèges imitent son exemple. Que de vertus éclatent en une seule vierge ! Asile de la pureté, étendard de la foi, modèle de la dévotion ; vierge dans la maison, auxiliaire pour le sacerdoce, mère dans le temple. Combien de vierges ira-t-elle chercher pour les prendre dans ses bras et les conduire au Seigneur, disant : Voici celle qui a gardé le lit de mon fils, celle qui a gardé la couche nuptiale dans une pureté immaculée. Et de même, le Seigneur les confiera au Père, redisant la parole qu'il aimait : « Père saint, voici celles que je t'ai gardées, sur lesquelles le Fils de l'homme inclinant la tête s'est reposé ; je demande que là où je suis, elles soient avec moi. Mais puisque n'ayant pas vécu pour elles seules, elles ne doivent pas se sauver seules, puissent-elles racheter, l'une ses parents, l'autre ses frères. Père juste, le monde ne m'a pas connu, mais elles m'ont connu, et elles n'ont pas voulu connaître le monde ».

 

Quel cortège, quels applaudissements d'allégresse parmi les anges ! Elle a mérité d'habiter le ciel, celle qui a vécu dans le siècle une vie céleste. Alors Marie, prenant le tambourin, conduira les chœurs des vierges chantant au Seigneur, et bénissant d'avoir traversé la mer du siècle sans sombrer dans ses remous. Alors, toutes exulteront, disant : « J'entrerai à l'autel de mon Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse. J'immole à Dieu un sacrifice de louange, et j'offre mes vœux au Très-Haut ». Et je ne doute pas que devant vous ne s'ouvrent tout grands les autels de Dieu, vous dont j'oserais dire que les âmes sont des autels où chaque jour, pour la rédemption du Corps mystique, le Christ est immolé. Car si le corps de la Vierge est le temple de Dieu, que dire de l'âme, qui, mise à nu par la main du Prêtre éternel, les cendres du corps pour ainsi dire écartées, exhale la chaleur du feu divin ? Bienheureuses vierges, embaumées du parfum immortel de la grâce, comme les jardins par les fleurs, les temples par le culte divin, les autels par le prêtre ».

 

Extrait du De Virginibus, dédié en 377 par Saint Ambroise à sa sœur Marcelline,

 religieuse à Rome P.L., 16, col. 209 et ss. (trad. de Mlle Mestivier)

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 08:58

« A la racine de la crise liturgique se trouve une autre crise bien plus profonde et sournoise : la crise du concept d'Eglise. C'est là l'origine de nombreuses erreurs qui, en s'étant progressivement infiltrées dans nos pratiques liturgiques, mettent aujourd'hui en péril la conscience commune d'appartenance à l'Eglise catholique. La réalité "Eglise" n'est pas vraiment rejetée : elle s'efface peu à peu, disparaît chaque jour un peu plus... pour être remplacée par une nouvelle notion d'Eglise librement construite à partir des seules expériences humaines. Certes, l'Eglise catholique est faite de l'expérience des hommes. Mais elle n'est pas faite que de cela : derrière ces expériences se trouve une structure fondamentale voulue par Dieu. Derrière la façade humaine se trouve le mystère d'une réalité surhumaine sur laquelle le théologien, le sociologue, le philosophe, l'historien... n'ont aucune autorité pour intervenir. Si, par contre, l'Eglise est perçue comme une construction humaine, comme une œuvre qui ne dépend que de nous, alors on conçoit que les données de la foi puissent finir par n'être qu'arbitraire : car la foi n'a alors plus d'instrument garanti à travers elle puisse s'exprimer. L'évêque devient alors un super-manager de structures diocésaines toujours plus nombreuses et lourdes, le prêtre fait du social et du convivial, les laïcs s'immiscent dans des questions qui ne sont pas de leur ressort, la liturgie qui veut cristalliser de telles orientations doit se reconstruire sans cesse à partir de l'addition des goûts et des préjugés de quelques fidèles. Sans une vision de l'Eglise qui soit surnaturelle et pas seulement sociologique, la foi perd sa référence au Divin : pour combler le vide, l'absence de référence au Divin, on multiplie les structures purement humaines (équipes liturgiques, équipes de funérailles, équipes responsables des communautés de paroisses, équipes de catéchèse... etc.) qui donnent l'impression que les choses vont bien, mais finissent par insinuer dans la mentalité des gens que l'Eglise ne peut et ne doit fonctionner qu'à l'aide de projets humains. On oublie alors très vite qu'on entre dans l'Eglise et qu'on est dans l'Eglise non pas par le biais d'appartenances sociologiques ou parce qu'on milite dans tel mouvement paroissial, mais uniquement parce qu'on a été baptisé et que l'on participe à l'Eucharistie.

 

L'Eglise, en effet, ne se réduit ni au "collectif" des croyants, ni à leur engagement au sein de tel groupe ou de telle équipe : étant le Corps du Christ, elle est bien plus que l'addition du savoir-faire de ses membres. Pour sortir d'une crise profonde - dont la crise liturgique ne représente que la partie visible - il est urgent de recréer un climat authentiquement catholique. C'est-à-dire qu'il faut restaurer en nous, fidèles, le sens de l'Eglise en tant qu'Eglise du Seigneur, en tant que lieu de la présence réelle de Dieu dans le monde. Cette Eglise-là n'est pas "notre" Eglise, mais l'Eglise du Seigneur; sa façon de célébrer sa foi à travers la liturgie n'est pas "notre" façon de célébrer la foi, mais la sienne, celle qu'elle a reçu en héritage. "Nous ne devons pas faire des prières à la messe, mais faire de la messe notre prière", disait le pape Pie X. C'est la vision actuellement faussée que nous avons de l'Eglise qui nous mène à accepter de participer à ces liturgies paroissiales fausses où ne se pratique plus qu'une sorte d'idolâtrie du subjectif, d'hypertrophie du "moi" accentuée par le face-à-face célébrant-assemblée.

Si l'Eglise se réduit à n'être plus que "notre" Eglise, si notre regard ne porte plus que sur les structures mises en place dans les diocèses et les paroisses et les réunions qui s'y font, alors c'est la notion de "hiérarchie" qui devient incompréhensible : cette hiérarchie au service des baptisés liée à la présence de ministres ordonnés finit par être rejetée. On en vient à rapidement nier le concept d'une autorité de service voulue par Dieu, et l'on multiplie les structures chargées de prendre des décisions à la majorité des voix et où prennent de plus en plus de place de présomptueux "laïcs en responsabilité". Dès lors, l'Eglise n'est plus perçue que comme une association, comme un club devant fonctionner sur le système démocratique : chacun s'autorise à donner son avis avec généralement une véhémence inversement proportionnelle à la compétence. Or dans l'Eglise, l'autorité n'est pas fondée sur le vote à la majorité, mais sur l'autorité du Christ lui-même qui a voulu la communiquer à des hommes choisis pour être ses propres représentants jusqu'à son retour. Ce n'est qu'en se référant à cette vision qu'on pourra redécouvrir la nécessité et la fécondité de l'obéissance à la hiérarchie légitime de l'Eglise. Une obéissance qui pourra nous faire enfin comprendre pourquoi la liturgie, par laquelle l'Eglise célèbre et manifeste sa foi, ne se construit pas, ne se discute pas, mais se reçoit de ceux qui ont été chargés de la transmettre sans l'altérer arbitrairement ». 

 

Source : Cardinal J. Ratzinger, Entretien sur la foi, éd. Fayard, (chap. 3)

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 12:28

• TEXTES LITURGIQUES (S. FRANCISCI ASSISIENSIS)

 

- Galates 6, 14-18 : Je porte sur mon corps les stigmates de Jésus-Christ

- Psaume 16, 1 : Garde-moi ô Dieu, car près de toi je me réfugie

- Matthieu 11, 25-30 : Vous avez caché ces hoses aus sages et aux prudents

 

 

*** Solennité dans l'Ordre franciscain, les Clarisses et les Soeurs de Sainte Elisabeth ; 

Fête dans l'Ordre dominicain ; Mémoire obligatoire adans l'Eglise universelle

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 09:56

 


Le "danseur-en-chef" en chasuble rouge n'est pas moins que le P. Etienne UBERALL,
Vicaire Episcopal du diocèse de Strasbourg, et, accrochez-vous bien chers lecteurs, 
"référent du Conseil Episcopal pour la musique et la liturgie" !!!!!

 

 

 

Hélas, cela fait plus de 40 ans que le diocèse de Strasbourg est à la pointe du modernisme soixante-huitard. Rien n'a changé depuis Mai 68. Ce sont toujours les mêmes qui sont aux commandes. Face aux désastres actuels, la charité nous oblige à dire la vérité de manière un peu radicale. En effet, ces imbéciles ne se rendent pas encore compte – 40 ans après – que nos églises se vident d'une manière drastique, que les jeunes qui pratiquent encore ont l’intelligence – pour garder la foi catholique – de partir le plus loin possible face à ces prêtres plus ou moins marxisés, face à ces prêtres (nous vous invitons à prier pour eux) complètement lavés par la génération Mai 68. A part la "paix", la "fraternité", "l'amour" et la "tolérance" (sauf envers le Magistère de l'Eglise qui est bien évidemment "intolérable"), ces prêtres ne connaissent plus rien à la liturgie et à la doctrine de l'Eglise. Conséquences de ce modernisme gaucho-soixante-huitard ? La culture religieuse est aujourd’hui au bord du néant par manque de transmission solide, les fameuses "EAP" détruisent des pans entiers de l’Eglise par une inculture généralisée de la Liturgie catholique, la pratique dominicale ne cesse de dégringoler d'année en année... Au niveau national, l'Eglise "de" France est aujourd'hui quasiment coupée en deux autant bien au niveau liturgique que doctrinal... et, comme d’habitude, nous « constatons » aussi que les évêques nous affirment – toujours depuis plus de 40 ans – que le Concile Vatican II est soi-disant « respecté » dans nos diocèses. L’hypocrisie est devenue aujourd’hui banale, même parmi certains évêques... Le jour où les jeunes seront pris au sérieux dans l'Eglise, ils reviendront, pas avant. Pendant que les vieux dansent, le Christ en sa jeunesse pleure...


En ce mois du Rosaire, je souffre Seigneur… Kyrie Eleison.



 




 

LETTRE DE L'ASSOCIATION "PRO LITURGIA" 
A L'ARCHEVECHE DE STRASBOURG

 

 

{C}

Monseigneur,

 

Lorsque le Saint-Père a fait paraître le Motu proprio Summorum Pontificum, vous avez signé, avec les autres Evêques de la région Est, un document dans lequel vous redoutiez "que la généralisation de l'usage du Missel romain de 1962 ne relativise les orientations du concile Vatican II" et vous affirmiez : "depuis de nombreuses années, d'importants efforts de formation liturgique ont été réalisés; les évêques s'en réjouissent et encouragent leurs diocésains à poursuivre le travail engagé." Lorsque je vous ai écrit pour vous informer qu'il était très difficile - pour ne pas dire impossible - de trouver dans notre diocèse la liturgie célébrée comme le demande l'Eglise, vous m'avez répondu par retour de courrier que, de façon générale, la liturgie est fidèlement respectée dans nos paroisses. Or la semaine passée, en faisant une recherche sur internet, je suis tombé par hasard sur un film montrant une messe célébrée à ND du Chêne à Plobsheim. (...) Il s'agit là d'une célébration que j'ose qualifier - et je ne suis pas le seul à le faire - de débile et de crétinisante qui, ce qui est gravissime, est en totale opposition avec ce que l'Eglise demande de faire. En laissant infliger aux jeunes de votre diocèse, par vos prêtres et par votre vicaire épiscopal, une telle célébration, vous portez préjudice à l'Eglise, à la foi catholique, et vous laissez entendre que vous ne souhaitez pas exercer votre ministère en union avec le Saint-Père.

 

Monseigneur, en ma qualité de baptisé et de théologien (diplôme de la Faculté d'Etat de Strasbourg reconnu canoniquement), j'en appelle, avec toute la gravité qui s'impose, à votre responsabilité d'évêque : ou bien vous cautionnez ce genre de célébrations (qui ne se font pas qu'à Plobsheim, hélas !) et dans ce cas vous vous décrédibilisez vous-même aux yeux des fidèles, ou bien vous désavouez de tels "diverstissements" concoctés par des prêtres et des éducateurs paraissant immatures et qui, c'est certain, n'ont plus aucun respect pour la liturgie. Mais dans le cas d'un désaveu de votre part, ce qui est grandement souhaitable et nécessaire, celui-ci doit être public et rapidement suivi des mesures qui s'imposent pour interdire à l'avenir ces mascarades que certains font passer à tort pour la liturgie de l'Eglise restaurée par le Concile.

 

Je terminerai en disant que si vous estimez devoir répondre à mon courrier, je souhaiterais vivement que ce soit par un message au contenu clair signé de votre main et non par une formule dilatoire signée d'un Secrétaire de l'Archevéché.

 

En vous priant d'agréer l'expression de ma respectueuse considération.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 08:14

*** Sanctuaire néerlandais qui contient une statue miraculeuse de la Vierge Marie

(Chapelle de N-D dans la paroisse de St Victor - Waddinxveen - Diocèse de Rotterdam)

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 22:02

L’Ave Maris Stella est une hymne datée du IXe siècle. Elle est toujours employée dans l'Office divin et le petit office de la Sainte Vierge, ainsi qu'aux vêpres et dans le bréviaire romain lors des fêtes à la Vierge Marie. Le chant demande en outre à Marie de se montrer notre Mère, de donner la lumière aux aveugles, de chasser nos maux, de nous établir dans la paix, de nous accorder une vie innocente, de nous rendre doux et chastes et d'accueillir nos prières. Il commence par une salutation et se termine par une louange à Dieu et à la Trinité. Il est conseillé de dire la première strophe en s'agenouillant. C'était l'hymne préférée de Sainte Brigitte de Suède…

 

 

 
      

 

http://img.over-blog.com/335x600/0/21/41/34/r-pertoire-2/stellamaris.jpg1. Ave Maris Stella, Dei Mater alma, 
Atque semper virgo, felix coeli porta.

Salut, étoile des mers, Auguste Mère de Dieu, salut, 
ô toujours Vierge, heureuse porte du Ciel.

 
        
2. Sumens illud Ave Gabrielis ore, 
Funda nos in pace, mutans Evae nomen.

Vous qui avez agréé le salut de Gabriel, 
daignez en changeant le nom d'Ève nous donner l'Ave de la paix.

      
 

3. Solve, vincla reis, profer lumen caecis, 
Mala nostra pelle, bona cuncta posce.

Délivrez les captifs, éclairez les aveugles, 
chassez loin tous nos maux, demandez pour nous tous les biens.

 

 

4. Monstra te esse matrem. Sumat per te preces. 
Qui pro nobis natus tulit esse tuus.

Montrez que vous êtes notre Mère, et que par vous reçoive nos prières 
Celui qui, né pour nous, a bien voulu être votre Fils.

 
 

5. Virgo singularis, inter omnes mitis, 
Nos culpis solutos, mites fac et castos.

O Vierge incomparable, douce entre toutes, obtenez-nous, 
avec le pardon de nos fautes, la douceur et la chasteté.

 
 

6. Vitam praesta puram iter para tutum, 
Ut videntes Iesum, semper collaetemur.

Obtenez-nous une vie pure. Écartez le danger de notre chemin, 
afin qu'admis à contempler Jésus, nous goûtions l'éternelle joie.

 

 

7. Sit laus Deo Patri, summo Christo decus. 
Spiritui Sancto, tribus honor unus. Amen.

Louange à Dieu le Père ! Gloire au Christ souverain ! 
Louange au Saint-Esprit ! Aux trois, un seul et même hommage. Amen.

 

 

 

 

 

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 22:00
A l'appel de l'Association Renaissance Catholique - forte du soutien de plusieurs évêques et du Président de l'Académie Pontificale pour la Vie - plusieurs centaines de personnes (dont de nombreux jeunes, il faut le souligner) ont défilé à Paris le 3 octobre 2009 pour la défense de la vie, ralliant la basilique Notre-Dame-des-Victoires au Sacré-Coeur de Montmartre (Compte-Rendu sur le Salon Beige).



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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 17:06

« La spiritualité chrétienne a pour caractéristique fondamentale l'engagement du disciple à "se conformer" toujours plus pleinement à son Maître (cf. Rm 8, 29; Ph 3, 10.21). Par l'effusion de l'Esprit reçu au Baptême, le croyant est greffé, comme un sarment, sur la vigne qu'est le Christ (cf. Jn 15, 5), il est constitué membre de son Corps mystique (cf. 1 Co 12, 12; Rm 12, 5). Mais à cette unité initiale doit correspondre un cheminement de ressemblance croissante avec lui qui oriente toujours plus le comportement du disciple dans le sens de la "logique" du Christ : « Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5). Selon les paroles de l'Apôtre, il faut « se revêtir du Seigneur Jésus Christ » (cf. Rm 13, 14; Ga 3, 27). Dans le parcours spirituel du Rosaire, fondé sur la contemplation incessante – en compagnie de Marie – du visage du Christ, on est appelé à poursuivre un tel idéal exigeant de se conformer à Lui grâce à une fréquentation que nous pourrions dire “amicale”. Elle nous fait entrer de manière naturelle dans la vie du Christ et pour ainsi dire “respirer” ses sentiments. Le bienheureux Bartolo Longo dit à ce propos: « De même que deux amis qui se retrouvent souvent ensemble finissent par se ressembler même dans la manière de vivre, de même, nous aussi, en parlant familièrement avec Jésus et avec la Vierge, par la méditation des Mystères du Rosaire, et en formant ensemble une même vie par la Communion, nous pouvons devenir, autant que notre bassesse le permet, semblables à eux et apprendre par leurs exemples sublimes à vivre de manière humble, pauvre, cachée, patiente et parfaite » (cf : Les quinze samedis du Saint Rosaire). Grâce à ce processus de configuration au Christ, par le Rosaire, nous nous confions tout particulièrement à l'action maternelle de la Vierge Sainte. Tout en faisant partie de l'Église comme membre qui « tient la place la plus élevée et en même temps la plus proche de nous » (LG), elle, qui est la Mère du Christ, est en même temps la "Mère de l'Église". Et comme telle, elle "engendre" continuellement des fils pour le Corps mystique de son Fils. Elle le fait par son intercession, en implorant pour eux l'effusion inépuisable de l'Esprit. Elle est l'icône parfaite de la maternité de l'Église. Mystiquement, le Rosaire nous transporte auprès de Marie, dans la maison de Nazareth, où elle est occupée à accompagner la croissance humaine du Christ. Par ce biais, elle peut nous éduquer et nous modeler avec la même sollicitude, jusqu'à ce que le Christ soit « formé » pleinement en nous (cf. Ga 4,19). Cette action de Marie, totalement enracinée dans celle du Christ et dans une radicale subordination à elle, « n'empêche en aucune manière l'union immédiate des croyants avec le Christ, au contraire elle la favorise » (LG). Tel est le lumineux principe exprimé par le Concile Vatican II, dont j'ai si fortement fait l'expérience dans ma vie, au point d'en faire le noyau de ma devise épiscopale "Totus tuus". Comme on le sait, il s'agit d'une devise inspirée par la doctrine de Saint Louis Marie Grignion de Montfort, qui expliquait ainsi le rôle de Marie pour chacun de nous dans le processus de configuration au Christ : « Toute notre perfection consistant à être conformes, unis et consacrés à Jésus Christ, la plus parfaite de toutes les dévotions est sans difficulté celle qui nous conforme, unit et consacre le plus parfaitement à Jésus Christ. Or, Marie étant de toutes les créatures la plus conforme à Jésus Christ, il s'ensuit que, de toutes les dévotions, celle qui consacre et conforme le plus une âme à Notre-Seigneur est la dévotion à la Très Sainte Vierge, sa sainte Mère, et que plus une âme sera consacrée à Marie, plus elle le sera à Jésus Christ ». Jamais comme dans le Rosaire, le chemin du Christ et celui de Marie n'apparaissent aussi étroitement unis. Marie ne vit que dans le Christ et en fonction du Christ ! »

 

N°15 de la Lettre Apostolique « Rosarium Virginis Mariae » de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 21:08
 
 

• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XXVII "PER ANNUM")

 

- Isaïe 5, 1-7 : Le Seigneur est déçu par sa vigne bien-aimée

- Psaume 80, 9 : Regarde ta vigne, Seigneur, viens sauver ton peuple

- Philippiens 4, 6-9 : Dieu donne sa paix à ceux qui sont fidèles

- Matthieu 21, 33-43 : Parabole des vignerons meurtriers

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XXVII "PER ANNUM")

 

- Genèse 2, 18-24 : Origine du mariage indissoluble entre un homme et une femme

- Psaume 128, 1 : Que le Seigneur nous bénisse tous les jours de notre vie !

- Hébreux 2, 9-11 : Jésus-Christ Notre Sauveur et notre frère

- Marc 10, 2-16 ou Marc 10, 2-12 : L'indissolubilité du mariage

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XXVII "PER ANNUM")

 

- Habaquq 1, 2-3 ; 2, 2-4 : "Le juste vivra par sa fidélité"

- Psaume 95, 1 : Aujourd'hui, ne fermons pas notre coeur

- 2 Timothée 1, 6-8 ; 13-14 : Le chef de communauté fidèle dans le service de l'Évangile

- Luc 17, 5-10 : L'humilité dans le service

 

 

 

Introït de la Messe : "In voluntáte tua, Dómine"

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 20:13

L’organisation pro-vie américaine des Citizens for a Pro-Life Society a produit "Requiem for the Disappeared" ("Requiem pour les disparus"), un film extraordinairement touchant et montrant à la fois les effets monstrueux de l’avortement et la compassion extraordinaire de l’Église catholique pour les enfants avortés (ainsi que pour toutes les femmes qui souffrent). Les images proviennent de cérémonies de funérailles d'enfants avortés aux Etats-Unis dans les paroisses catholiques.




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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 11:41

Le grand Docteur de l’Eglise, Saint Bernard Abbé, nous invite à aimer de manière affectueuse les Anges, à leur faire confiance, parce que ces Esprits Célestes nous ont été donnés par Dieu pour nous accompagner et pour nous protéger dans le chemin de notre vie. « Aimons de manière affectueuse les Anges de Dieu, comme étant ceux qui seront un jour nos cohéritiers, alors que, en attendant, ils sont nos guides et nos tuteurs, établis, destinés à nous par le Père. A présent, en effet, nous sommes enfants de Dieu. Nous le sommes, même si, actuellement, nous ne le comprenons pas clairement, parce que nous sommes encore des enfants sous des administrateurs et des tuteurs, et que, en conséquence, nous ne différons en rien des serviteurs. Du reste, même si nous sommes encore des enfants, et s’il nous reste un chemin très long et aussi très dangereux, que devons-nous craindre avec des protecteurs aussi grands ? Ils ne peuvent être ni vaincus ni séduits, et moins encore séduire, eux qui nous gardent dans toutes nos voies. Ils sont fidèles, ils sont prudents, ils sont puissants. Pourquoi être anxieux ? Suivons-les tout simplement, soyons proches d’eux, et alors nous restons sus la protection du Dieu du Ciel » (cf. Office des Lecture, Fête des Saints Anges Gardiens).

 

 

 

 

La fête des Saints Anges Gardiens, le 2 octobre, nous invite à renouveler notre dévotion à ces Compagnons Célestes que la Providence Divine à mis à nos côtés pour nous accompagner sur le sentier, parfois impraticable, de l’existence humaine. Dans les desseins salvifiques de Dieu pour l’humanité tout entière, les Anges n’ont pas un rôle marginal, et ils nous aident à atteindre le but : la béatitude éternelle. Ils y vivent déjà en plénitude, parce qu’ils sont plongés dans la Gloire Divine, et, comme le déclare Jésus, « ils contemplent le Visage de Dieu » (cf. Matthieu 18, 10), mais ils désirent au plus profond d’eux-mêmes que, nous aussi, un jour, avec eux, et avec les Saints du ciel, nous puissions magnifier le Seigneur, en vivant avec Lui dans un bonheur qui n’aura jamais de fin. Les Anges sont des messagers du bonheur, qui nous indiquent constamment la direction à suivre pour choisir le bien et pour éviter le mal, en vivant dans la liberté des enfants de Dieu. Au milieu de nos luttes, ils sont à nos côtés, pour nous défendre des esprits du mal, et pour nous soutenir dans la bataille la plus dure, celle contre notre égoïsme. Nous qui sommes à la recherche d’un « bien-être », d’une satisfaction intérieure complète et d’une réalisation, nous devrions nous allier avec les Anges, pour atteindre précisément, grâce aussi à leur guide, ce bonheur que nous cherchons sans cesse. Le bonheur de l’homme, a déclaré le Pape Benoît XVI, a un nom, un visage, c’est-à-dire une identité, que les Anges connaissent parfaitement, et que nous, croyants, nous connaissons nous aussi par une révélation divine : « Chers amis, Jésus est votre véritable ami et Seigneur, instaurez une relation de véritable amitié avec Lui! Il vous attend et ce n'est qu'en Lui que vous trouverez le bonheur. Comme il est facile de se contenter des plaisirs superflus que nous offre l'existence quotidienne; comme il est facile de ne vivre que pour soi, en profitant en apparence de la vie! Mais tôt ou tard, on se rend compte qu'il ne s'agit pas du véritable bonheur, car celui-ci se trouve bien plus en profondeur: nous ne le trouvons qu'en Jésus. Comme je l'ai dit à Cologne, ‘le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter, a un nom: Jésus de Nazareth’ (18 août 2005, Discours sur les rives du Rhin) ». En effet, la Parole de Dieu nous déclare, à propos seulement de Jésus : « De sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce sur grâce. Parce que la Loi fut donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1, 16-17). Et, aux Apôtres précisément, à ceux qui devinrent les premiers « consacrés » du Seigneur dans le Sacerdoce Ministériel, est révélée de manière explicite par le Seigneur lui-même, l’action des Anges : « En vérité, en vérité, je vous le dis : vous verrez le Ciel ouvert, et les Anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’Homme » (Jean 1, 50-51).

 

La grâce de cette Année Sacerdotale pourra nous faire redécouvrir, en premier à nous qui sommes prêtres, la coopération des Anges avec le ministère sacerdotal. Comptant aussi sur leur aide, nous pouvons approfondir notre identité pour annoncer au monde que le Christianisme est « la religion du, bonheur » : « Le prêtre, homme de la Parole divine et du sacré certes, doit aujourd’hui plus que jamais être un homme de la joie et de l’espérance. À des hommes qui ne peuvent plus concevoir que Dieu soit pur Amour, il affirmera toujours que la vie vaut la peine d’être vécue et que le Christ lui donne tout son sens parce qu’Il aime les hommes, tous les hommes. La religion du Curé d’Ars est une religion du bonheur, non une recherche morbide de la mortification, comme on l’a cru parfois : « Notre bonheur est trop grand ; non, non, jamais nous ne le comprendrons » [9 Nodet, p. 110] disait-il. ». (Benoît XVI, Message vidéo, aux participants à la Retraite Sacerdotale Internationale à Ars, 29 septembre 2009).

 

Fides

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 01:03

« Paul VI comprit clairement que la question sociale était devenue mondiale et il saisit l’interaction existant entre l’élan vers l’unification de l’humanité et l’idéal chrétien d’une unique famille des peuples, solidaire dans une commune fraternité » (Caritas in Veritate, N°13). Le monde aspire, en un certain sens, à l’unité et à la fraternité universelles, mais il perçoit, dans le même temps que ce n’est pas là le but « d’engagements personnels, mais qu’elles sont, en un certain sens… « données ». La conviction chrétienne, en effet, est que cette unité puisse venir seulement quand on se convertit au Christ. Toutefois, les efforts qui se font en de nombreux endroits, quand ils proposent de nouveau la présomption de la « Tour de Babel », c’est-à-dire de construire l’unité du monde en faisant abstraction de Dieu, pourraient se révéler tout à fait inefficaces, et porteurs d’une unité inachevée qui risquerait de s’écrouler sur elle-même.

 

 
 

Ces efforts humains, s’ils sont sincères, sont, en réalité, des signes de recherche de cette unité que l’Eglise annonce depuis deux mille ans, en sachant bien sur quel fondement elle doit s’appuyer pour être solide. A ce sujet, le Catéchisme de l’Eglise Catholique enseigne des vérités dont il faut se souvenir avec une considération attentive de manière unitaire. La première, c’est que l’unité du genre humain vient de la création. « En raison de son origine commune, le genre humain forme une unité », citant le Magistère du Pape Pie XII et le Concile Vatican II (360). La deuxième vérité concerne la Rédemption : « L’Eglise est dans le Christ comme Sacrement, c’est-à-dire signe et instrument de l’union intime avec Dieu, et de l’unité de tout le genre humain… Voilà la première fin de l’Eglise… L’Eglise est ‘signe et instrument’ » de la pleine réalisation de cette unité qui doit encore s’accomplir » (775). Jésus a fondé l’Eglise pour en faire le signe et les prémisses de l’unité du genre humain qu’il a racheté par son Sang : c’est là la pierre à ne pas écarter, pour que parvienne à son accomplissement l’œuvre du salut. La troisième vérité vient de l’eschatologie : l’unité dont l’Eglise est signe et germe en mystère, est celle du Royaume de Dieu où « Ceux qui seront unis au Christ formeront la communauté des rachetés […]. Elle ne sera plus blessée par le péché, par les impuretés, par l’amour propre, qui détruisent ou blessent la communauté terrestre des hommes. La vision béatifique […] sera une source éternelle de joie, de paix et de communion réciproque » (1045). Le chrétien sait qu’il est dans le monde mais pas du monde, qu’il est « le sel de la terre » qui, comme le disent les Pères, sert à maintenir le monde non corrompu. On peut donc dire que, sans l’Eglise du Christ, dont les chrétiens sont membres, le monde et « l’homme (est) constitutivement tendu vers ‘l’être davantage’ » (Caritas in Veritate, N°14), ne peuvent voir réalisé leur propre désir de l’unité. Parce qu’ils sont incapables de se transformer eux-mêmes. On comprend donc pourquoi « la réalisation d’une fraternité authentique (Caritas in Veritate, N°20) est l’urgence dictée par la charité dans la vérité. Si l’on faisait abstraction de cela, aucune autorité mondiale ne pourrait travailler de manière authentique à la réalisation du bien commun (cf. n° 67).
 

Fides

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 20:49

« […] Le bienheureux Paul demande aux femmes une grande pudeur, une grande réserve, non-seulement dans la tenue et les vêtements, mais jusque dans la voix. Qu'une femme, dit-il, n'élève pas la voix dans l'église; C'est ce qu'il exprime dans l'épître aux Corinthiens, quand il dit : « Il est honteux qu'une femme parle dans l'église » (I Cor. XIV, 35). […] Aujourd'hui au contraire, quel trouble, quelles clameurs, quelles conversations ! Nulle part on n'en entend de si bruyantes; on les voit causer comme elles ne le font pas sur une place publique, ni dans les bains; on dirait qu'elles viennent à l'église pour se récréer, tant elles s'y livrent toutes à des conversations inutiles. Aussi tout est-il bouleversé ; elles ne songent pas que, si elles ne gardent le silence, elles n'apprendront point ce qu'elles ont besoin de savoir. Si, en effet, le sermon vient au travers d'une conversation engagée et que personne n'écoute l'orateur, quel profit en peut-on tirer ? La femme doit si bien être silencieuse que, comme l'enseigne le texte, elle ne doit parler dans l'église ni des choses temporelles, ni même des choses spirituelles. Voilà sa gloire, voilà sa pudeur, voilà ce qui la parera mieux que ses vêtements; si elle se revêt de cette parure, elle pourra faire ses prières avec une parfaite décence […] ».


Extrait du commentaire sur la 1ère Epître à Timothée, par Saint Jean Chrysostome



--> Ayant eu connaissance des "équipes liturgiques", j'étais dans l'obligation de faire le lien !

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