13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 11:14

flags of Croatia *** Fête propre à la Croatie (Vierge Noire de Bistrica)

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 07:58

• TEXTES LITURGIQUES (S. HENRICI)


- 1 Roi 3, 11-14 : Si tu marches dans mes voies, je prolongerai tes jours

- Psaume 37, 3  : Compte sur le Seigneur et agis bien

- Matthieu 22, 15-21 : Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu

 

*** Mémoire facultative le 14 juillet (avec Ste Camille de Lellis) pour le Chili ;

Mémoire facultative de Saint Henri ce 13 juillet pour l'Eglise universelle

Mémoire facultative pour l'Allemagne (mais avec Sainte Cunégonde)

Mémoire obligatoire pour le Luxembourg (avec Sainte Cunégonde)

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 18:41

Asperges me Kyriale XI (orbis factor) Credo I

 

 

 

• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XV "PER ANNUM")

 

- Isaïe 55, 10-11 : La parole de Dieu fait germer la terre

- Psaume 65, 10 : Tu visites la terre, Seigneur, tu bénis ses semences

- Romains 8, 18-23 : La création tout entière participe au salut

- Matthieu 13, 1-23 ou Matthieu 13, 1-9 : Le semeur

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XV "PER ANNUM")

 

- Amos 7, 12-15 : La mission divine du prophète

- Psaume 85, 9 : Fais-nous voir, Seigneur, Ton Amour, et donne-nous Ton Salut

- Ephésiens 1, 3-14 ou Ephésiens 1, 3-10 : Dieu nous a choisis depuis toujours

- Marc 6, 7-13 : Jésus envoie les Douze appeler les hommes à la conversion

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XV "PER ANNUM")

 

- Deutéronome 30, 10-14 : La loi de Dieu dans le coeur de l'homme

- Psaume 19, 8 : Ta parole, Seigneur, est vérité

- Colossiens 1, 15-20 : Primauté du Christ dans la création

- Luc 10, 25-37 : La loi d'amour : le bon Samaritain

 

 

 

Introït de la Messe : "Dum clamarem"
 

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 10:01

Les fidèles « traditionalistes » se lamentent. Selon eux, la « forme extraordinaire » du rite romain n’existe pas dans de nombreux diocèses. On leur répondra que la « forme ordinaire » n’existe pas davantage, contrairement à ce que cherchent à nous faire croire nos évêques. A la place de cette « forme », au sujet de laquelle Benoît XVI a déclaré qu’elle était celle à laquelle a droit tout fidèle, n’existent plus que des célébrations liturgiques truquées, malmenées, déformées de façon à pouvoir correspondre à des présupposés pastoraux dont on mesure année après année les insuccès patents. Même les « messes pour enfants » sont un cuisant échec : on ne voit plus des garçons « jouer à dire la messe » comme le faisaient - ou le font encore - ceux qui ont été familiarisés avec la liturgie dite « de S. Pie V » aujourd’hui appelée « forme extraordinaire ».

 

 

C’est bien là une preuve de plus que toutes les inventions liturgiques des mamans-catéchistes, des équipes liturgiques et des curés « dans le vent » pour rendre les messes « intéressantes » passent sur les enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard. Les enfants ne le disent pas - parce qu’ils sont bien élevés ou n’ont pas les mots pour le dire -, mais ils s’enquiquinent à cent sous de l’heure au cours de ces célébrations censées leur plaire. Les banderoles, rondes et autres « nunucheries » qu’on leur fait faire autour de l’autel pour soi-disant les faire participer les conduisent à penser qu’une messe est une activité imaginée par des « grandes personnes » qui refusent d’assumer leurs conditions de vrais adultes. C’est très déstabilisant aux yeux d’un jeune. Une maman a cru bien faire en conduisant sa fille à la « messe des enfants » de la paroisse. Au cours de cette messe, les enfants présents furent invités par le célébrant à découper des papiers de couleur qui devaient ensuite être déposés autour de l’autel, pendant l’offertoire, « pour faire joli pour le Seigneur. » De retour à la maison, la fillette dit à sa maman : « Tu sais, dimanche prochain, je n’irai plus à cette messe. » « Mais pourquoi ? » interroge la maman étonnée que cette célébration « adaptée » n’ait pas suscité l’enthousiasme espéré. Et la fillette de répondre : « Pour faire du découpage, je suis mieux sur la table de la cuisine qu’assise par terre dans l’église. » C’est fou ce que les enfants comprennent vite en comparaison de certains adultes. Adultes ?

 

Pro Liturgia

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 16:56

« Languentibus in Purgatorio » est une prose à la Vierge Marie pour les défunts, composée par Jean de Langoueznou,

abbé de Landevenec au XIVème siècle (plain-chant en usage dans le diocèse de Coutances) 

 

 

 

http://img.over-blog.com/401x599/0/21/41/34/2009/Purgatoroy__2.jpg1. Languéntibus in purgatório,

Qui purgántur ardóre nímio,

Et torquéntur gravi supplício,

Subvéniat tua compássio :

O María !

1. Qu’aux âmes qui languissent dans le

Purgatoire, qui sont purifiées par un feu

très ardent, et subissent les tourments

d’un grave supplice, vienne en aide votre

compassion : O Marie !

 

2. Fons es patens qui culpas ábluis,

Omnes juvas et nullum réspuis :

Manum tuam exténde mórtuis,

Qui sub pœnis languent contínuis :

O María !

2. Vous êtes la source toujours ouverte

pour laver nos fautes, vous secourez

toutes les âmes n’en repoussant aucune :

étendez votre main vers les morts qui

languissent dans des tourments continuels : O Marie !

 

3. Ad te pie suspírant mórtui,

Cupiéntes de pœnis érui,

Et adésse tuo conspéctui,

Æternísque gáudiis pérfrui :

O María !

3. Vers vous pieusement soupirent les

morts, désirant être arrachés à leurs

peines, se trouver en votre présence, et

jouir des joies éternelles : O Marie !

 

4. Et cum fiet stricta discússio,

In treméndo Dei judício,

Judicánti súpplica Fílio,

Ut cum Sanctis sit nobis pórtio :

O María !

4. Et lorsque se fera la stricte discussion,

au redoutable jugement de Dieu, suppliez votre Fils qui sera notre Juge, afin

que notre partage soit avec les Saints :

O Marie !

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 00:38

Confiteor + Kyriale XII (pater cuncta)

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (SANCTI BENEDICTI, ABBATIS)

 

- Proverbes 2, 1-9 : La Sagesse contre les mauvaises compagnies

- Psaume 34, 2 : Louange de la Justice Divine

- Matthieu 19, 27-29 : Récompense promise au détachement

 

 

Introït de la Messe : "Gaudeamus... Benedicti"
 

 

 

Lien : Propre de la Messe (forme ordinaire)

*** Solennité dans l’Ordre des Bénédictins ; Fête en Europe

(Co-Patron de l'Europe) ; Mémoire obligatoire pour l'Église universelle

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 07:52

• TEXTES LITURGIQUES (SS. AUGUSTINI ZHAO RONG, PRESBYTERI, ET SOCIORUM, MARTYRUM (MARTYRES IN SINIS)

 

*** Mémoire obligatoire le 10 juillet pour l'Argentine ;

Mémoire facultative ce 9 juillet pour l'Eglise universelle

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 21:12

Extrait de l’interview parue dans l' "Homme Nouveau" du 4 Juillet 2009 :


 

« Il faut que nous soyons très attentifs à la formation liturgique et qu'elle nous permette de nous approprier l'esprit de la liturgie. De ce fait les futurs prêtres doivent bénéficier d'une formation très attentive et qui inclut dans le cursus lui-même la liturgie comme une discipline prioritaire. Et cela pour la simple raison qu'elle doit être « la source et le sommet de la vie de l'Eglise ». Il s'agit de former à une vie liturgique qui soit donnée au sein même du séminaire. Cette formation ne doit pas passer seulement par une étude de la liturgie, mais d'abord par une spiritualité liturgique, un usage pratique des rites liturgiques. Il faut avoir conscience que la liturgie est d'abord une vie, plus qu'un objet d'étude. Or nous assistons trop souvent à une réduction de la liturgie à une espèce de discipline intellectuelle qui en effet étudie les étapes de la constitution de la liturgie, ce qu'il faut faire aussi d'ailleurs, mais sans réduire la liturgie à l'histoire des rites. Il n'a pas été fait assez de la liturgie le lieu d'une expérience de la foi. C'est une expérience concrète du Mystère de la foi. C'est ce vaste champ qui s'ouvre devant nous ».
Et à propos des deux formes du rite romain, Mgr Aillet déclare :
 « (...) pour moi, à long terme, le Motu proprio Summorum pontificum sera nécessairement un facteur d'unité parce qu'il normalisera pour les fidèles attachés à la forme extraordinaire de vivre leur foi sans avoir l'impression d'être marginalisés. A mon sens, plus l'application du Motu proprio se fera au sein même de nos communautés paroissiales, plus les passerelles entre les deux formes du rite romain se mettront en place. (...) Je crois qu'il faut éviter de "chapelliser" la forme extraordinaire. C'est-à-dire qu'elle reste dans une sorte de marginalisation, qu'elle réduise la vie ecclésiale de ceux qui ont recours à cette forme. Il y a deux manières de faire. Ou l'on fait appel à une communauté bien identifiée, ou l'on aménage un horaire pour la forme extraordinaire au sein d'une paroisse, de telle sorte que les paroissiens, qu'ils participent à l'une ou l'autre des formes du rite romain, boivent à la même source de la paroisse.
A mon sens, la réforme de la réforme consiste d'abord à redécouvrir l'esprit de la liturgie, aussi bien dans la forme extraordinaire que dans la forme ordinaire, perçue dans la grande tradition ininterrompue de la liturgie romaine. J'interprète donc le Motu proprio Summorum pontificum comme une première étape qui consiste à réaliser le réapprentissage de la forme extraordinaire pour réduire l'écart entre la manière de célébrer selon les deux formes et retrouver les mêmes principes théologiques qui président à l'une et l'autre formes liturgiques. Dans une seconde étape, cela conduira peut-être à une réforme du missel qui pourra s'insérer dans les intuitions du mouvement liturgique et qui réduira ainsi ce que la mise en oeuvre de la réforme liturgique a pu avoir de trop arbitraire ».

 

Merci Monseigneur !

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 18:54

Celui qui tient à ce que la liturgie de l'Eglise soit respectée est-il meilleur chrétien que celui qui se contente des liturgies, bricolées, approximatives, adaptées, telles qu'on les trouve habituellement dans 99% des paroisses ?
Les fidèles qui tiennent à la liturgie de l'Eglise sont-ils de meilleurs catholiques que ceux qui acceptent de bon coeur les fantaisies liturgiques qu'impose un célébrant ?
Répondre "oui" à ces deux questions serait faire preuve d'un orgueil bien peu en harmonie avec l'esprit évangélique : « Je suis meilleur que les autres simplement parce que je tiens aux rites, au grégorien, à un certain faste, à l'effacement du célébrant... à de l'encens et à des dentelles... ».
En réalité, la réponse qu'on peut donner à la question posée ici n'est pas à chercher du côté de la prétention à se vouloir meilleur que d'autres quand on respecte les rites : car on n'est pas "plus catholique" quand on aime que les règles de la célébration précisées dans le missel donné par l'Eglise soient correctement mises en oeuvre. Il n'est d'ailleurs aucun rite qui puisse, même quand il est bien accompli, communiquer automatiquement la foi. Et il arrive même qu'on puisse aimer les belles liturgies et le chant grégorien par pur esthétisme et, au fond, ne pas être un chrétien exemplaire. 



 

 

priest32.jpgMais alors ? Qu'apporte de plus un respect de la liturgie qui, aux yeux de certains, pourrait passer pour quasi obsessionnel ?
En réalité, les questions devraient être formulées autrement : qu'est-ce que n'apporte pas une liturgie qui ne respecte pas les règles de la célébrations ? Qu'est ce que ne trouve pas le fidèle qui participe à une célébration approximative ?
Si, pour le fidèle, l'Eucharistie dominicale n'est qu'une amicale réunion de fidèles autour d'un célébrant cool et d'une animatrice "sympa", alors oui, le rite n'a pas besoin d'être respecté. Il vaut même mieux qu'il ne soit pas respecté puisque le premier but de la célébration sera d'être "festive" et "conviviale".
Mais si la célébration de Eucharistie est autre chose que cela, autre chose qu'une célébration de "l'être ensemble", alors la liturgie doit être capable de focaliser le fidèle sur autre chose qu'un célébrant cool, sur autre chose qu'une animatrice "sympa", sur autre chose qu'une chorale voulant favoriser la "participation active" à l'aide d'un répertoire fait de refrains rudimentaires. Si la liturgie est autre chose qu'une réunion conviviale de paroissiens, alors elle doit clairement se distinguer du simple rassemblement dans ce qu'il risque d'avoir de plus désacralisé, de plus paganisé. La liturgie doit alors clairement apparaître comme un acte d'Eglise qui exprime non des pieux sentiments mais la foi de l'Eglise. Et ce qui permet d'exprimer la foi de l'Eglise ne saurait ressembler à un empilement hétéroclite de pratiques chaque dimanche réinventées et dont le seul objet serait de maintenir le fidèle dans la chaleur du groupe mais pouvoir l'introduire dans la vie intime de l'Eglise.
Il est donc capital de savoir ce qu'une célébration pourra procurer, de savoir si elle sera de type "nombriliste", favorisant une distraction collective qui évite de réfléchir, ou si elle sera de type "cosmique", c'est-à-dire capable d'ouvrir l'assemblée vers un au-delà d'elle-même.
Les liturgies favorisant des formes de "nombrilisme" sont celles que l'on rencontre le plus souvent dans nos paroisses : elles ne permettent pas au fidèle d'aller plus loin que le célébrant, plus loin que l'équipe liturgique, plus loin que la chorale, plus loin que l'assemblée elle-même... laquelle joue souvent le rôle d'un miroir dans lequel le célébrant regarde l'effet qu'il produit ou cherche à produire. Ces liturgies-là sont de type narcissique et se révèlent bien vite incapables de procurer davantage que ce que les acteurs de la célébration auront été capables d'y amener.
Les liturgies "cosmiques", ouvertes sur l'infini, sont celles où le célébrant se fait oublier pour devenir comme transparent à l'Objet de la célébration; ce sont celles où l'assemblée elle-même devient génératrice d'un climat propice à la contemplation; ce sont celles où l'équipe liturgique s'efface totalement et où ce que chante la chorale ne vient pas se superposer aux textes et aux rites de la célébration mais s'y intègre harmonieusement en sorte que du signe de croix initial à la bénédiction finale n'apparaisse aucune aspérité.
Pour qu'il en soit ainsi, le célébrant doit veiller à ce que sa façon d'être dans sa fonction ministérielle soit capable de créer un dépaysement chez le fidèle : sa façon d'être doit aider le fidèle à se conduire comme il n'a pas l'habitude de se conduire; l'aider à faire des gestes qu'il n'a pas l'habitude de faire; l'aider à chanter des mots qu'il ne dit pas ordinairement... Voici donc le fidèle dépouillé de ce qu'il est ordinairement : mais c'est ce "désencombrement" de soi qui permet de s'ouvrir à la présence du Seigneur. Comment pourrons-nous accueillir Celui qui veut se donner si nous refusons de nous "désencombrer", si nous refusons de nous défaire de tout ce qui prend trop de place en nous, parfois même toute la place ?
Si donc le célébrant a l'obligation de respecter les rites reçus de l'Eglise, c'est parce que c'est par ce moyen qu'il s'efface, qu'il se rend transparent à la présence de Dieu, qu'il se refuse à se mettre devant le Seigneur. Si, au contraire, il donne à la liturgie une forme arbitraire, alors il interdit aux fidèles l'accès à la dimension "transtemporelle" de la célébration de la foi de l'Eglise : il ampute la liturgie de sa capacité à faire vivre le fidèle à un rythme capable de l'élever au niveau de la communion des saints, au niveau de la vie en Dieu.


 

Dans le livre qu'il vient de publier sous le titre de "Lumière du monde", Benoît XVI explique pourquoi il est important de donner au fidèle qui demande à rencontrer le Seigneur cette liturgie - la liturgie de l'Eglise et non celle du célébrant - qui permette cette rencontre : « Il s'agit de ne pas célébrer la liturgie comme s'il s'agissait, pour la communauté, de se présenter elle-même, en veillant à ce que chacun apporte une part de soi-même, si bien qu'au bout du compte seul ce "moi-même" serait important. Il s'agit plutôt de nous fondre dans quelque chose de beaucoup plus grand; de nous sortir en quelque sorte de nous-mêmes et de pouvoir aller plus loin. C'est la raison pour laquelle il est tellement important que la liturgie ne soit pas "bricolée", si je puis m'exprimer ainsi ». (cf. p. 143)
Quand la liturgie n'est plus respectée, est célébrée à travers des ajouts ou des modifications ou des suppressions, alors progressivement et insidieusement les fidèles sont conduits hors de l'Eglise et de la Tradition : peu à peu apparaît une nouvelle conception de l'Eglise qui ne réside plus dans l'institution mais dans simplement dans la dynamique de la Parole qui rassemble les croyants pour en faire une communauté locale de type luthérien.
Finalement, ce qui sépare les fidèles qui tiennent à ce que la messe soit correctement célébrée selon le missel romain de ceux qui sont moins regardants sur la question des rites est qu'ils ont chacun une vision très différente de ce que l'on peut trouver dans la liturgie et aussi une vision différente de ce qu'est l'Eglise. Les premiers ne sont pas meilleurs chrétiens que les seconds; mais ils ont probablement davantage conscience que la liturgie ne nourrit la foi que si elle échappe au "moi" de ceux qui en sont les protagonistes, que si elle ne se limite pas à célébrer un "être ensemble" conduisant à penser abusivement que la communauté locale puisse porter le nom d'Eglise alors qu'elle n'est qu'une cellule qui, pour vivre, doit conserver un lien avec l'organisme global dont la vie, précisément, passe par la liturgie commune.

 

Pro Liturgia

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 18:08

*** Sanctuaire néerlandais qui contient une statue miraculeuse de la Vierge Marie (article complet sur Wikipedia NL)

(Basilique-Cathédrale de Saint Jean - Ville de 's Hertogenbosch (Den Bosch - Bois-le-Duc) - Diocèse de 's Hertogenbosch)


Hertogenbosch_15.jpeg

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 10:34



Encyclique "Caritas in Veritate"











SYNTHESE DE L’ENCYCLIQUE

"CARITAS IN VERITATE"

 

 

« L’Amour dans la Vérité, dont Jésus s’est fait le témoin », c’est « la force dynamique essentielle du vrai développement de chaque personne et de l’humanité tout entière » : Ainsi commence Caritas in Veritate, l’encyclique adressée au monde catholique et « à tous les hommes de bonne volonté ». Dans son Introduction, le Pape rappelle que « la charité est la voie maîtresse de la doctrine sociale de l’Eglise ». D’autre part, à cause du « risque de la comprendre de manière erronée, de l’exclure de la vie morale », elle est reliée à la Vérité. Avec cette mise en garde : « Un Christianisme de charité sans Vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments, utiles pour la coexistence sociale, mais n’ayant qu’une incidence marginale » (§ 1-4).
Le développement a besoin de la Vérité. Sans celle-ci, nous dit le Pape, « l’agir social devient la proie d’intérêts privés et de logiques du pouvoir, qui ont pour effets d’entraîner la désagrégation de la société » (§ 5). Benoît XVI s’appesantit sur deux « critères d’orientation de l’action morale » découlant du principe de « l’Amour en Vérité » : la justice et le bien commun. Tout chrétien est appelé à aimer à travers une « voie institutionnelle » influant sur la vie de la cité (pólis), du vivre ensemble (§ 6-7). L’Eglise, répète-t-il, « n’a pas de solutions techniques à offrir » ; toutefois, elle a « une mission de Vérité à remplir » en vue d’une « société à la mesure de l’homme, de sa dignité et de sa vocation » (§ 8-9).

 

Le premier chapitre du document est consacré au Message de Populorum Progressio de Paul VI : «  Sans la perspective d’une vie éternelle - avertit le Pape - le progrès humain demeure en ce monde privé de souffle ». Sans Dieu, le développement devient négatif, « déshumanisé » (§ 10-12). Paul VI, peut-on lire, a souligné « l’importance déterminante de l’Evangile pour l’édification d’une société de liberté et de justice » (§ 13). Dans Humanae Vitae, Paul VI « montre les liens forts qui existent entre éthique de la vie et éthique sociale » (§ 14-15). Le Pape explique le concept de vocation dans Populorum Progressio. « Le développement est vocation » puisqu’il naît d’un appel transcendant ». Il souligne le fait qu’un tel développement est « intégral », car il doit « promouvoir tout homme et tout l’homme ». Et il ajoute : « La foi chrétienne se préoccupe du développement sans s’appuyer sur des privilèges ou sur des positions de pouvoir », « mais uniquement sur le Christ » (§ 16-18). Paul VI met en évidence le fait que « les causes du sous-développement ne sont pas d’abord d’ordre matériel ». Elles résident avant tout dans la volonté, la pensée et d’avantage « dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples ». « La société toujours plus globalisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères ». Il faut donc se mobiliser, afin que les processus économiques évoluent « vers des formes pleinement humaines » (§ 19-20).

 

Au deuxième chapitre, le Pape traite du Développement humain aujourd’hui. La visée exclusive du profit, n’ayant pas « le bien commun pour but ultime, risque de détruire la richesse et d’engendrer la pauvreté ». Il en vient à citer des exemples de déviances du développement : activités financières « spéculatives », flux migratoires « souvent provoqués » et ensuite gérés de façon inappropriée, et « l’exploitation anarchique des ressources de la terre ». Devant de tels problèmes liés les uns aux autres, le Pape lance un appel à « une nouvelle synthèse humaniste ». Cette crise « nous oblige à reconsidérer notre itinéraire » (§ 21).
Le développement, nous dit le Pape, « est aujourd’hui multipolaire ». « La richesse mondiale croît en terme absolu, mais les inégalités augmentent », avec l’émergence de nouvelles formes de pauvreté. La corruption est présente dans tous les pays, riches ou pauvres ; trop souvent, les entreprises multinationales ne respectent pas les droits des travailleurs. D’ailleurs, « les aides internationales ont souvent été détournées de leur destination, en raison d’irresponsabilités », aussi bien des donateurs que des bénéficiaires. En même temps, dit le Pape, « il existe des formes excessives de protection des connaissances de la part des pays riches à travers l’utilisation trop stricte du droit à la propriété intellectuelle, particulièrement dans le domaine de la santé » (§ 22).
Depuis la fin des « blocs », Jean-Paul II avait demandé une « refonte globale du développement », mais cela  n’est « advenu que partiellement ». Il y a aujourd’hui une « évaluation nouvelle » du rôle des « pouvoirs publics de l’Etat », et on peut espérer un renforcement des « nouvelles formes de participation à la politique nationale et internationale ». Le Pape se tourne ensuite vers la recherche, de la part de pays riches, de lieux où délocaliser les productions à bas coût. « Ces processus ont entraîné l’affaiblissement des réseaux de protection sociale », avec « de graves menaces sur les droits des travailleurs ». A cela, on peut ajouter que « les coupes dans les dépenses sociales, souvent recommandées par les Institutions financières internationales, peuvent laisser les citoyens désarmés face aux risques nouveaux et anciens ». De toute manière, l’on peut constater que des « gouvernements, pour des raisons d’utilité économique, posent souvent des limites à la liberté syndicale ». Avec ce rappel aux gouvernants, à savoir que « l’homme, la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser » (§ 23-25).
 Sur un plan culturel, la possibilité d’interaction ouvre de nouvelles perspectives de dialogue, avec un double danger cependant. Le premier est celui de l’éclectisme culturel, où toutes les cultures sont considérées comme étant « substantiellement équivalentes ». Le danger opposé est celui du « nivellement culturel », de « l’uniformisation des comportements et des styles de vie » (§ 26). Le Pape se penche ensuite sur le scandale de la faim. Ce qui manque, c’est une « organisation des institutions économiques » en mesure de faire face à une telle urgence. Et de formuler le souhait de « nouvelles frontières » dans les techniques de production agricole et de réforme agraire dans les pays en voie de développement (§ 27). Benoît XVI en vient ensuite à souligner que le respect de la vie « ne peut en aucun cas être disjoint des questions relatives au développement des peuples. Il existe des endroits dans le monde où subsistent des pratiques de contrôle démographique allant « jusqu’à imposer l’avortement ». Dans des pays économiquement avancés, il y a « une mentalité antinataliste que l’on cherche souvent à transmettre à d’autres Etats comme si c’était là un progrès culturel ». En outre, l’on peut « soupçonner les aides au développement d’être parfois liées » à « certaines politiques sanitaires impliquant de fait l’obligation » d’un contrôle des naissances. Sont également préoccupantes les « législations qui admettent l’euthanasie ». « Quand une société s’oriente vers le refus et la suppression de la vie, elle finit par ne plus trouver les motivations et les énergies nécessaires pour œuvrer au service du vrai bien de l’homme » (§ 28). Il y a un autre aspect lié au développement : le droit à la liberté religieuse. Les violences « freinent le développement authentique », et cela « s’applique spécialement au terrorisme de nature fondamentaliste ». En même temps, la promotion de l’athéisme dans de nombreux Pays « s’oppose aux exigences du développement des peuples, en leur soustrayant l’accès aux ressources spirituelles et humaines » (§ 29). Le développement a besoin de l’interaction des divers niveaux de connaissance, mis en harmonie par l’amour (§ 30-31). Il est à espérer que les choix économiques continuent « à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail ou son maintien » pour tous. Benoît XVI nous met en garde contre l’économie « à court, voire très court terme », conduisant à « l’abaissement du niveau de protection des droits des travailleurs » pour donner « au pays une plus grande compétitivité internationale ». Pour cela, il nous exhorte à corriger les dysfonctionnements dans les modèles de développement, comme l’exige « l’état de santé écologique de la planète ». Il conclut avec la mondialisation : « Sans l’orientation de l’Amour dans la Vérité, cet élan planétaire risque de provoquer des dommages inconnus jusqu’alors ainsi que de nouvelles fractures ». Il est urgent de s’atteler à « une tâche inédite et créatrice » (§ 32-33).

 

Fraternité, Développement économique et Société civile, tel est le thème du 3ème chapitre de l’Encyclique, s’ouvrant avec une louange à l’expérience du don, souvent non reconnue « en raison d’une vision de l’existence purement productiviste et utilitariste ». La conviction de l’autonomie de l’économie des « influences de caractère moral » « a conduit l’homme à abuser de l’instrument économique y compris de façon destructrice ». Pour « être authentiquement humain », le développement doit inclure « le principe de gratuité » (§ 34). Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne le marché.
« Sans formes internes de solidarité et de confiance réciproque, le marché ne peut pleinement remplir sa fonction économique ». Le marché « ne peut pas compter seulement sur lui-même », il doit « puiser des énergies morales auprès d’autres sujets » et ne doit pas considérer les pauvres comme étant un « fardeau, mais comme une ressource ». Le marché ne doit pas devenir « le lieu de la domination du fort sur le faible ». La logique marchande doit « viser la recherche du bien commun, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge ». Le marché n’est pas négatif par nature. Aussi, c’est l’homme qui est interpellé, ainsi que sa « conscience morale et sa responsabilité ». La crise actuelle montre que « les principes traditionnels de l’éthique sociale, tels que la transparence, l’honnêteté et la responsabilité ne peuvent être négligées ou sous-évaluées ». En même temps, le Pape nous rappelle que l’économie n’élimine pas le rôle de l’Etat, et que l’on a besoin de « lois justes ». Reprenant Centesimus Annus, il dit la « nécessité d’un système impliquant trois sujets : le marché, l’Etat et la société civile », et lance un appel à la « civilisation de l’économie ». Nous avons besoin de « formes d’activité économique caractérisées par une part de gratuité et de communion ». Le marché et la politique a besoin de « personnes ouvertes au don réciproque » (§ 35-39).
La crise actuelle appelle de « profonds changements dans la façon de concevoir l’entreprise ». La gestion de l’entreprise « ne peut pas tenir compte des intérêts de ses seuls propriétaires », mais doit également se préoccuper de la communauté locale. Le Pape mentionne les managers qui, souvent, « ne répondent qu’aux indications des actionnaires », et nous invite à éviter un emploi « spéculatif » des ressources financières (§ 40-41). Le chapitre se termine avec une nouvelle évaluation du phénomène de la mondialisation, qui ne devrait pas se comprendre comme étant seulement un « processus socio-économique ». « Nous ne devons pas en être les victimes, mais les protagonistes, avançant avec bon sens, guidés par la charité et par la vérité ». La mondialisation devrait « favoriser une orientation culturelle personnaliste et communautaire, ouverte à la transcendance », capable d’en « corriger les dysfonctionnements ». Il y a « la possibilité d’une grande redistribution de la richesse au niveau planétaire », mais la diffusion du bien-être ne doit pas être freinée par des projets égoïstes, protectionnistes » (§ 42). 

 

Au 4ème chapitre, l’Encyclique traite du développement des peuples, droits et devoirs, environnement. On peut remarquer la « revendication du droit au superflu » dans les sociétés opulentes, alors que manquent la nourriture et l’eau potable dans certaines régions sous-développées. « Les droits individuels, détachés du cadre des devoirs qui leur confère un sens plénier, s’affolent ». Les droits et les devoirs sont en lien avec un contexte éthique. Cependant, si « les droits de l’homme ne trouvent leur fondement que dans les délibérations d’une assemblée de citoyens », ils peuvent alors « être modifiés à tout moment ». Les gouvernements et les institutions internationales ne doivent pas oublier « l’objectivité et l’ « indisponibilité » des droits » (§43). A ce sujet, l’on peut noter les « problématiques liées à la croissance démographique ». C’est une erreur de « considérer l’augmentation de la population comme la cause première du sous-développement ». Le Pape affirme que la sexualité ne saurait se « réduire à un pur fait hédoniste et ludique ». L’on ne peut réguler la sexualité par des « politiques de planification forcée des naissances ». Et d’ajouter que « l’ouverture moralement responsable à la vie est une richesse sociale et économique ». « Les Etats sont appelés à mettre en œuvre des politiques qui promeuvent le caractère central et l’intégrité de la famille » (§ 44).
« Pour fonctionner correctement, l’économie a besoin de l’éthique ; non pas d’une éthique quelconque, mais d’une éthique amie de la personne ». La même centralité de la personne humaine devrait être le principe moteur dans les « interventions en faveur du développement » de la coopération internationale, et dans lesquelles les bénéficiaires devraient toujours être impliqués. « Les Organismes internationaux devraient s’interroger sur l’efficacité réelle de leurs structures bureaucratiques », « souvent trop coûteuses ». Le Pape remarque que, trop souvent, « les pauvres servent de prétexte pour faire subsister des organisations bureaucratiques coûteuses ». D’où son appel à une « pleine transparence » concernant les fonds reçus (§ 45-47). Les derniers paragraphes de ce chapitre concernent l’environnement. Pour le croyant, la nature est un don de Dieu, à utiliser de manière responsable. C’est dans ce contexte qu’il faut penser le problème de l’énergie. « L’accaparement des ressources » par certains Etats et groupes de pouvoir constitue « un grave obstacle au développement des pays pauvres ». Il faut donc que la communauté internationale trouve « les voies institutionnelles pour réglementer l’exploitation des ressources non renouvelables ». « Les sociétés technologiquement avancées peuvent et doivent diminuer leur propre consommation énergétique », tout en cherchant à « faire progresser la recherche d’énergies alternatives ». Ce qui est requis est « un véritable changement de mentalité », nous amenant « à adopter de nouveaux styles de vie ». Un style qui, jusqu’à présent, dans le monde, « est porté à l’hédonisme et au consumérisme ». L’enjeu décisif est ainsi la « tenue morale de la société dans son ensemble ». Le Pape nous avertit : « Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté », « la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale » (§ 48-52).

 

La Collaboration de la famille humaine est au cœur du 5ème chapitre, dans lequel Benoît XVI montre que « le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille ». D’autre part, on peut lire que la religion chrétienne peut contribuer au développement « seulement si Dieu a aussi sa place dans la sphère publique ». Par « la négation du droit de professer publiquement sa religion », la politique devient « opprimante et agressive ». Le Pape nous avertit : « Dans le laïcisme et dans le fondamentalisme, la possibilité d’un dialogue fécond » entre la raison et la foi religieuse s’évanouit. Une rupture qui a « un prix très lourd au regard du développement de l’humanité » (§ 53-56). Le Pape en vient alors au principe de subsidiarité, qui offre une aide à la personne humaine « à travers l’autonomie des corps intermédiaires ». La subsidiarité « est l’antidote le plus efficace contre toute forme d’assistance paternaliste », particulièrement apte à gouverner la mondialisation et à l’orienter vers un véritable développement humain. Les aides internationales « peuvent parfois maintenir un peuple dans un état de dépendance » ; il faut donc que tous les sujets de la société civile y soient impliqués, et pas seulement les gouvernants. « Trop souvent, les aides n’ont servi qu’à créer des marchés marginaux pour les produits de ces pays » (§ 57-58). Le Pape en appelle aux nations économiquement plus avancées de consacrer « un pourcentage plus important » de leur PIB, en respectant les engagements pris. Il se fait l’avocat d’un meilleur accès à l’éducation, et de faire davantage en vue d’une « formation complète de la personne », car le relativisme appauvrit. Un exemple vient du phénomène pervers du tourisme dit sexuel. « Il est douloureux de constater que cela se produit souvent avec l’aval des gouvernements locaux, avec le silence de ceux d’où proviennent les touristes et avec la complicité de nombreux opérateurs de ce secteur » (§ 59-61). Le Pape se penche ensuite sur le phénomène des migrations, caractéristique de notre époque. « Aucun pays ne peut penser être en mesure de faire face seul aux problèmes migratoires de notre temps ». Tout migrant est « une personne humaine » qui « possède des droits fondamentaux inaliénables » et qui doivent « être respectés par tous et en toute circonstance ». Le Pape demande à ce que les travailleurs étrangers ne soient pas considérés comme une marchandise, et montre « le lien étroit existant entre pauvreté et chômage ». Il plaide en faveur d’un emploi décent pour tous, et invite les autorités autres que celles en politique à se mobiliser en faveur des travailleurs dans les pays où les droits sociaux sont violés (§ 62-64). La finance, « après le mauvais usage qui en a été fait et qui a eu des conséquences néfastes sur l’économie réelle », doit redevenir « un instrument visant à une meilleure production de richesses et au développement ». « Les opérateurs financiers doivent redécouvrir le fondement véritablement éthique de leur activité ». En outre, le Pape lance un appel en faveur d’une « réglementation de ce secteur » afin de « protéger les sujets les plus faibles » (§ 65-66). Le dernier paragraphe du chapitre concerne « l’urgence de la réforme de l’Onu comme celle de l’architecture économique et financière internationale ». Il est « urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale », qui cherche à « se conformer de manière cohérente aux principes de subsidiarité et de solidarité ». Une autorité jouissant d’un « pouvoir effectif ». Le Pape conclut avec un appel à instituer « un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale » pour la gouvernance de la mondialisation (§ 67).

 

Le 6ème et dernier chapitre est centré sur le développement des peuples et la technique. Le Pape nous met en garde contre la « prétention prométhéenne » qui voudrait nous faire croire que l’humanité a le pouvoir de « se recréer en s’appuyant sur les prodiges de la technologie ». La technologie ne saurait jouir d’une « liberté absolue ». « Le processus de mondialisation pourrait substituer la technologie aux idéologies » (§ 68-72). Liés au développement technologique sont les « moyens de communication sociale », appelés à promouvoir « la dignité des personnes et des peuples » (§ 73). Un domaine primordial et crucial de « l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de la bioéthique ». Le Pape ajoute : « La raison sans la foi est destinée à se perdre dans l’illusion de sa toute-puissance ». La question sociale est devenue une « question anthropologique ». La recherche sur les embryons, la possibilité du clonage « sont promues dans la culture contemporaine », qui « croit avoir dissipé tous les mystères ». Le Pape dit sa crainte devant « une planification eugénique systématique des naissances » (§ 74-75). Il ajoute : « Le développement doit comprendre une croissance spirituelle, et pas seulement matérielle ». Et de conclure, en nous exhortant à avoir un « cœur nouveau » afin de « dépasser la vision matérialiste des événements humains » (§ 76-77).

 

Dans sa conclusion, le Pape souligne que le développement « a besoin de chrétiens qui ont les mains tendues vers Dieu dans un geste de prière » ; il a besoin « d’amour et de pardon, de renoncement à soi-même, d’accueil du prochain, de justice et de paix » (§78-79).







Liens : Caritas in Veritate, dans la continuité, par l'Abbé Nicola Bux et l'Abbé Salvatore Vitiello« L’enseignement social de l’Eglise n’est pas une troisième voie », par Mgr Follo + Audience générale du 8 juillet 2009  : L´Amour dans la Vérité + La question sociale est une question anthropologique + Caritas in Veritate, une Encyclique durable, par Jean-Yves Naudet + Caritas in Veritate : primauté de la morale, par le Frère Edouard Divry, OP + Unis comme des frères dans la charité, par Jacques Bichot + Caritas in Veritate : le social, le global, et la doctrine, par Antonio GaspariLe cardinal Vingt-Trois présente l’encyclique « Caritas in Veritate » + Promouvoir une « approche éthique » du développement, par Mgr Tomasi + N°75 de l'Encyclique Caritas in VeritateLe cardinal Barbarin commente l’encyclique « Caritas in Veritate » + « Le pape mériterait un ’Nobel’ en économie », affirme un banquier italien + Caritas in veritate : Le secret du renouveau de l’homme et de la société + Caritas in Veritate : l’Eglise inspire mais ne fait pas de politique + Caritas in Veritate : Ni socialiste, ni capitaliste, mais fraternelle et chrétienne + Caritas in veritate, ou « du bon usage de la liberté » + Une encyclique « sur le développement humain intégral », clefs de lecture + Caritas in veritate : Le développement des peuples et la technique + Populorum progressio  : le progrès « a besoin de Dieu »  + « Le développement humain aujourd’hui » et l’impératif du bien commun + Encyclique : « Fraternité, développement économique et société civile » + « La collaboration de la famille humaine », et la responsabilité de chacun + Encyclique : Développement des peuples, droits et devoirs, environnement + Caritas in veritate : La Librairie éditrice du Vatican détient les droits d’auteur + « Caritas in Veritate et théorie du genre », par Mgr Tony Anatrella + « Caritas in Veritate et théorie du genre », par Mgr Anatrella (2) + « Caritas in Veritate et théorie du genre », par Mgr Anatrella (3) + Réflexion du card. Bertone sur l’encyclique « Caritas in veritate » + Réflexion du card. Bertone sur l’encyclique sociale « Caritas in veritate » (2) + Réflexion du card. Bertone sur l’encyclique sociale «Caritas in veritate» (3) + « Sur les causes lointaines de la crise financière », par le card. Bertone (4)

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 07:55

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 07:49

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