6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 12:06
« Voyant [le diable, NDLR] les idoles abandonnées et ses temples désertés par la foule devenue croyante, il imagine un nouveau piège afin de tromper les impudents par l’apparence même du nom chrétien. Il invente les hérésies et les schismes pour troubler la foi, corrompre la vérité, scinder l’unité. Il séduit ceux qu’il ne peut retenir dans la voie des anciennes erreurs, et il les trompe en leur montrant de nouveaux chemins. Il ravit les fidèles à l’Eglise, et tout en leur persuadant qu’ils évitent la nuit du siècle et qu’ils approchent de la lumière, il les plonge, sans qu’ils s’en aperçoivent, dans de nouvelles ténèbres. Ainsi, déserteurs de l’Évangile et de la loi de Jésus-Christ, ils s’obstinent à se dire chrétiens; ils marchent dans les ténèbres, et ils croient jouir de la lumière. L’ennemi les flatte, il les trompe, cet ennemi qui, selon l’apôtre, se transfigure en ange de lumière, qui transforme ses ministres eux-mêmes en prédicateurs de la vérité, donnant la nuit au lieu du jour, la mort au lieu du salut, le désespoir à la place de l’espérance, la perfidie sous le voile de la foi, l’antéchrist sous le nom adorable du Christ. C’est ainsi qu’au moyen d’une vraisemblance menteuse, ils privent les âmes de la Vérité. 

Cela arrive, mes frères bien aimés, parce qu’on ne remonte pas à l’origine de la vérité; parce qu’on ne cherche pas le principe, parce qu’on ne conserve pas la doctrine du maître céleste. Si on se livrait à cet examen, on n’aurait besoin ni de longs traités, ni d’arguments. Rien de plus facile que d’établir sur ce point la foi véritable. Dieu parle à Pierre : « Je te dis que tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les puissances des enfers n’en triompheront jamais. Je te donnerai les clefs du royaume du Ciel, et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le Ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le Ciel » (Matt., XVI.). Après Sa Résurrection, il dit au même apôtre : « Pais mes brebis ». Sur lui seul, il bâtit son Église, à lui seul il confie la conduite de ses brebis. Quoique, après Sa Résurrection, il donne à tous ses apôtres un pouvoir égal, en leur disant : « Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie; recevez le Saint-Esprit les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez » (Joan., XX), cependant, afin de rendre l’unité évidente, il a établi une seule chaire et, de sa propre autorité, il a placé dans un seul homme le principe de cette même unité. Sans doute les autres apôtres étaient ce que fut Pierre; ils partageaient le même honneur, la même puissance, mais tout se réduit à l’unité. La primauté est donnée à Pierre, afin qu’il n’y ait qu’une seule Église du Christ et une seule chaire. Tous sont pasteurs; mais on ne voit qu’un troupeau dirigé par les apôtres avec un accord unanime. L’Esprit-Saint avait en vue cette Eglise une, quand il disait dans le Cantique des cantiques : « Elle est une ma colombe, elle est parfaite, elle est unique pour sa mère; elle est l’objet de toutes ses complaisances » (Cant., VI). Et celui qui ne tient pas à l’unité de l’Église croit avoir la foi ! Et celui qui résiste à l’Église, qui déserte la chaire de Pierre sur laquelle l’Église repose, se flatte d’être dans l’Église ! Ecoutez l’apôtre Saint Paul; il expose lui aussi le dogme de l’unité : « Un seul corps, un seul esprit, une seule espérance de votre vocation, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu » (Ephés., IV).

Nous devons tenir fortement à cette unité, nous devons la défendre, surtout nous évêques, qui occupons la première place dans l’Église, afin que le corps épiscopal soit un et indivisible. Que personne n’altère, par le mensonge, la fraternité qui nous unit; que personne, par des enseignements perfides, ne nuise à la sincérité de notre foi. L’épiscopat est un, chacun de nous possède cette dignité solidairement avec ses frères. L’Église aussi est une, quoique, par l’effet de sa fécondité, elle s’étende sur une immense superficie. Ainsi les rayons innombrables du soleil ne font qu’une seule lumière; l’arbre a des rameaux nombreux, mais un tronc unique solidement attaché au sol ; plusieurs ruisseaux coulent de la source et portent au loin leurs eaux abondantes, mais la source est unique. Cherchez à enlever au soleil un de ses rayons, l’unité de la lumière ne souffrira pas cette division; séparez un rameau de l’arbre, il se flétrira; écartez un ruisseau de la fontaine, il se desséchera. Il en est de même de l’Église de Dieu : répandue partout, elle éclaire l’univers de ses rayons; mais il n’y a qu’une seule lumière inséparable du corps qui la produit; arbre gigantesque, elle étend partout ses rameaux chargés de fruits; fontaine intarissable, elle porte au loin ses eaux abondantes et fécondes; mais il n’y a qu’un principe, un tronc, une source, une mère dont la fécondité remplit l’univers. Le sein de cette mère nous donne la naissance, son lait nous nourrit, son souffle nous anime. L’Epouse du Christ ne peut souffrir l’adultère ; elle est incorruptible; elle ne connaît qu’une seule maison, qu’un seul lit conjugal. C’est elle qui nous conserve pour Dieu, et qui, après nous avoir engendrés, nous conduit au Royaume céleste. Quiconque se sépare de l’Église véritable, pour se joindre à une secte adultère, renonce aux promesses de l’Église. Les promesses du Christ ne sont pas pour celui qui abandonne son Église. Cet homme est un étranger, un profane, un ennemi. Non, on ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’Église pour Mère. Au temps du déluge, pouvait-on se sauver hors de l’arche de Noé ? De même aujourd’hui, hors de l’Église, le naufrage est certain. C’est l’enseignement de Jésus-Christ : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe » (Matt., XII). Celui qui rompt les liens de la paix et de la concorde établis par le Christ agit contre le Christ; celui qui recueille hors de l’Église dissipe l’Église du Christ. Le Seigneur a dit encore : « Moi et mon Père ne sommes qu’un » (Joan., X.); et Jean, en parlant du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ajoute, « et ces trois ne sont qu’un ». Qui donc pourrait croire que cette unité, née de l’unité divine, cimentée par les sacrements célestes, peut être scindée selon le caprice des volontés rivales ? Perdre cette unité, c’est perdre la loi divine, la foi dans le Père et le Fils, la vie, le salut ».

 

Extrait du "De ecclesiae catholicae unitate", par Saint Cyprien de Carthage, Père de l’Eglise

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 09:50

« Nous sommes jeunes et nous voulons absolument le demeurer. Au surnaturel, tout nous intéresse et c’est avec un cœur jeune et des yeux jeunes que nous abordons le monde, les âmes et la vie. Notre allure, notre langage, notre esprit, nos méthodes, sont aujourd’hui et non d’hier, car notre christianisme est toujours neuf, et pour nous, chaque jour qui naît, l’Ordination c’était ce matin, la première messe, c’est celle de demain. Dieu aidant, nous ne nous habituerons jamais à notre sacerdoce, nous ne nous y installerons pas, et, jamais blasés, jamais désabusés, nous conserverons jusqu’au bout le même émerveillement devant les splendeurs de la nature et de la grâce, le même enthousiasme pour aller aux âmes, la même fraîcheur d’amour pour JESUS et pour MARIE. Mûrir, soit, comme le blé ou la grappe, pour le sacrifice ; mais vieillir n’est point propos de prêtre : on ne consacre pas de vieilles hosties ! »

 

(P. Sevin. Positions Sacerdotales, règle n° VII)

 

 

« Dieu est à nous, nous à Lui, pour l’éternité ; nous aimons JESUS et nous en sommes aimés, infiniment; L’Esprit-Saint demeure en nous avec sa Grâce ; nous consacrons l’Eucharistie, et nous avons une Mère qui s’appelle Marie ; la Croix nous attend et le bonheur de souffrir pour Dieu : comment pourrions-nous ne pas habiter la joie divine ? Personne sur terre ne peut-être plus heureux que nous. Non, il n’y a pas de vie plus belle, plus riche, plus épanouie que celle du prêtre, il n’y a pas d’allégresse comparable à celle que donne l’élan vers la perfection. Notre religion est la religion de la Joie, et cette joie, premier devoir de tout chrétien, cette joie profonde de toutes les minutes, nous voulons la rayonner et nous chantons avec enthousiasme pour donner à nos frères le goût de la partager, pour l’Honneur de notre Dieu, "le Dieu de ceux qui chantent", nous voulons être des Alléluias vivants ».

 

(P. Sevin. Positions Sacerdotales, règle n° VI)

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 22:06

• TEXTES LITURGIQUES (S. MARIÆ GORETTI, VIRGINIS ET MARTYRIS)


- 1 Corinthiens 6, 13-20 : Le corps n’est pas pour la fornication

- Psaume 31, 3 : Sois pour moi un roc de force

- Matthieu 10, 28-33 : Ne craignez rien de ce qui tuent le corps

 

*** Mémoire obligatoire propre à Malte ; Mémoire facultative pour l'Eglise universelle

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 15:30
Partager cet article
Repost0
5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 07:31

• TEXTES LITURGIQUES (S. ANTONII MARIÆ ZACCARIA, PRESBYTERI)

 

- 1 Timothée 4, 12-16 : Etre un modèle de zèle et de vertus

- Psaume 1, 1 : Heureux l'homme qui ne suit pas les impies

- Luc 9, 57-62 : Exigence de la vocation apostolique

 

*** Mémoire facultative le 7 juillet pour la Slovaquie

Le 5 juillet, mémoire facultative pour l'Eglise universelle

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 18:08

P. Dominus vobiscum.

R. Et cum spiritu tuo.

 

Sit nomen Domini benedictum.

R. Ex hoc nunc et usque in sæculum.

 

Adiutorium nostrum in nomine Domini.

R. Qui fecit cælum et terram.

 

Benedicat vos omnipotens Deus, 

Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus.

R. Amen.

 

(Bénédiction Apostolique de Mgr Aillet)
Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 10:52

 

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 08:40

Asperges me Kyriale XI (orbis factor) + Credo I

 

 

 

• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XIV "PER ANNUM")

 

- Zacharie 9, 9-10 : Le Messie qui vient est un roi humble

- Psaume 145, 1 : Béni sois-tu à jamais, Seigneur, Dieu de l'univers

- Romains 8, 9-13 : L'Esprit du Christ est en nous

- Matthieu 11, 25-30 : Je suis doux et humble de cœur

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XIV "PER ANNUM")

 

- Ezéchiel 2, 2-5 : Le prophète envoyé aux rebelles d'Israël

- Psaume 123, 1 : Nos yeux levés vers Toi, Seigneur, espèrent Ta pitié

- 2 Corinthiens 12, 7-10 : La force de l'Apôtre réside dans sa faiblesse

- Marc 6, 1-6 : Jésus n'est pas accepté dans son pays 

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA XIV "PER ANNUM")

 

- Isaïe 66, 10-14c : La joie de l'ère messianique

- Psaume 66, 1 : Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur

- Galates 6, 14-18 : La croix du Christ, orgueil du chrétien

- Luc 10, 1-12 ; 17-20 vel Luc 10,1-9 : Les soixante-douze en mission

 

 

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 08:38

On apprend que de plus en plus de jeunes prêtres tombent malades (souvent gravement), qu'ils sont épuisés au bout de seulement quelques années de ministère paroissial et obligés de prendre une année sabbatique pour se reposer. Que se passe-t-il ? Quand on les interroge, ils se disent surmenés, épuisés par la "réunionnite" stérile qui les oblige à aller d'un clocher à l'autre et leur interdit la prière, le calme, le silence, le ressourcement. Ils sont aussi démoralisés par le fait que dès qu'ils souhaitent appliquer les directives magistérielles, ils sont repris par un vicaire épiscopal qui donnera toujours raison aux laïcs venus se plaindre contre le prêtre qui ne fait qu'obéir au Successeur de Pierre. 



Ce découragement des jeunes prêtres, résultat d'une situation où plus rien n'est clair et logique, engendre par contrecoup le désarroi chez des fidèles attachés aux enseignements de l'Eglise. En conséquence, plus personne ne sait exactement ce qu'il faut faire, où il convient de se situer, et tout le monde finit par se méfier de tout le monde. Il en résulte une stagnation de l'état de l'Eglise en France qui se traduit par des églises désertées et une chute dramatique des ordinations sacerdotales. Il est bien certain que rien ne changera tant que les prêtres fatigués et désavoués ne se manifesteront pas d'avantage pour refuser fermement certaines orientations pastorales qui n'ont aucune raison d'être et qui, parfois même, n'ont aucune légitimité. Il ne s'agit pas de "ruer dans les brancards" de façon ouverte et maladroite, mais de faire savoir à qui de droit que certaines directives prises au niveau d'un diocèse ne sauraient être acceptées et mises en oeuvre. Un seul exemple : aucun Pasteur diocésain ne saurait reprocher à un prêtre de vouloir remettre en vigueur
le principe de la communion reçue à genoux (+). Le prêtre qui agit ainsi est parfaitement dans son droit et ne fait rien qui contredise l'enseignement de l'Eglise. N'est-il pas temps de sortir d'un état de docilité servile ? Dans la situation que nous connaissons actuellement, le principe du "nulla Ecclesia sine episcopo" ne tient plus en France (à quelques exceptions près), dans la mesure où ce principe procède d'un anti-discernement où d'un choix de ne surtout pas faire de vagues. Le "nulla sine episcopo" n'a de sens et ne tient que lorsqu'il s'accorde sans le moindre doute avec le "ubi Petrus, ibi Ecclesia, ibi Christus". Dans tous les autres cas, il y a risque de tomber dans la schizophrénie, c'est-à-dire dans un trouble grave divisant la personnalité : le jeune prêtre, écartelé entre son désir de suivre les enseignements du Saint-Père et son souci de garder de bonnes relations avec sa hiérarchie diocésaine, s'épuisera à vouloir gérer d'indéfendables compromis pastoraux et liturgiques à l'aide desquels il espérera plaire à tout le monde, depuis la chaisière de la paroisse jusqu'à l'évêque diocésain. Les interminables transactions visant à satisfaire artificiellement tout le monde auront vite raison de la santé physique, psychique et spirituelle du prêtre.

 

Pro Liturgia 

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 08:37

« Puis il monta dans la barque, suivi de ses disciples. Et voici qu'une grande agitation se fit dans la mer, au point que la barque était couverte par les vagues. Lui cependant dormait. S'étant approchés, ils le réveillèrent en disant : « Au secours, Seigneur, nous périssons ! ». Il leur dit : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? » Alors, s'étant levé, il menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Saisis d'étonnement, les hommes se dirent alors : « Quel est celui-ci, que même les vents et la mer lui obéissent ? » (Matthieu 8, 23-27). Dans l’Evangile, il y a le rappel continu de Jésus aux Apôtres et à ceux qui veulent le suivre, à avoir la foi en Lui, à ne pas céder à la tentation – la plus insidieuse pour tout croyant – de douter de sa Toute-Puissance. C’est par la foi en Dieu que nous sommes sauvés, justifiés (cf. Romains 3, 28) ; c’est pourquoi la foi est si importante et centrale dans l’enseignement de Jésus : « Tout ce que vous demanderez avec foi dans la prière, vous l’obtiendrez » (Matthieu 21, 22). Et l’on peut très bien comprendre la question du Seigneur : « Quand le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).





En théorie, nous pouvons dire, avec une certaine facilité, que nous avons la foi dans le Seigneur, que nous nous abandonnons au dessein de sa Divine Providence ; mais quand, dans la pratique, les choses ne vont pas comme nous les avions désirées, prévues ou programmées, alors, continuer à avoir la foi en Jésus est seulement possible si on Lui fait le don de toute notre propre être. C’est ce que nous rappelle le Saint-Père : « La foi ne doit pas rester une théorie : elle doit être vie » (Benoît XVI, homélie du 29 juin 2009). On pourrait dire que l’acte de foi, l’acte de foi le plus profond en Lui, est vraiment tel quand il apporte avec soi le don total de nous-mêmes : « en nous expropriant » de notre « moi », nous en faisons un don à Dieu, jusqu’à ce que les mille et une préoccupations de la vie ne se mettent plus comme obstacle entre nous et Lui. L’épisode des Apôtres, bouleversés par la tempête, dans la barque remplie d’eau et qui coule, est emblématique et toujours riche de significations actuelles pour notre vie de foi. Dans cette « barque » les Apôtres, expérimentent, dans la pratique, que leur existence est en jeu, suspendue entre la vie et la mort, entre le salut et la débâcle totale. Mais Jésus dort ! Au moment précisément du besoin le plus grand de son intervention, il se produit, de manière inexplicable, qu’il est en train de dormir. Devant cette situation, la foi des Apôtres et la nôtre sont mises à dure épreuve. L’épreuve de foi se manifeste quand quelque chose, à quoi nous tenons beaucoup, est perdu ; le « terrain » cède à l’improviste sous nos pieds ; les attentes sont déçues ; les événements jouent contre nous ; la maladie ou la mort se présentent… Tout cela , quand cela se produit, nous dit clairement que c’est le moment de l’épreuve, et que le Seigneur, donc, est en train de « passer » dans notre vie pour nous demander une foi plus profonde, en nous répétant à nous aussi : « Ne crains pas, continue seulement à avoir la foi » (Marc 5, 36). Même si, à nos yeux, il est en train de dormir, Il est là, au milieu de l’épreuve, dans notre barque elle-même en proie aux vagues. Ces vagues lui servent pour faire « sursauter » notre peu de foi, qui s’est probablement endormie, ou qui court le risque de s’endormir. Ce n’est pas Lui, alors, qui dort, c’est nous qui nous endormons s’Il ne nous tient pas éveillés ! Quand l’épreuve est intense, comme pour les Apôtres dans la barque, alors, avec l’occasion précieuse pour « vérifier » si notre foi est théorique ou pratique, est alors offert un défi pour une foi non conditionnée et tournée vers les résultats terrestres, mais toute centrée dans le Seigneur. Ce Jésus qui dort, c’est-à-dire qui n’intervient pas en notre faveur – c’est au moins comme cela que nous le ressentons au moment de l’épreuve – c’est comme s’il nous défiait, avec bienveillance, pour nous aider à parvenir à une foi qui se nourrisse seulement de confiance dans son Amour. Comme un Papa qui défie son propre enfant pour lui demander de se fier aveuglément en lui. En effet, c’est seulement dans la foi « aveugle », c’est-à-dire dans l’abandon total à Jésus, que se produisent dans la vie les plus grands miracles, qui ne sont pas ceux de nature matérielle mais spirituelle : ils provoquent dans l’âme une vraie conversion, un élan vers les choses éternelles, divines, en laissant le cœur dans une sainte indifférence pour tout le reste qui, en revanche, passe. Une telle foi a fait dire à Sainte Thérèse de Jésus : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Tout passe, Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit » (Poésie, 90). On ne peut affirmer que « Dieu seul suffit » que lorsque l’on est capable de traverser l’épreuve en attendant tout de Dieu, sans rien lui demander, sans le réprimander en aucune manière. Il faut le laisser libre d’agir comme quand il veut, s’il le veut, et avec ses temps qui ne sont pas les nôtres. Sainte Thérèse d’Avila qui connaissait bien les « temps » de cette action divine, a déclaré très justement que « la patience obtient tout ». Certes, nous ne faisons pas belle figure à réveiller brusquement Jésus, comme l’ont fait les Apôtres en proie à la peur qui venait du doute, ou à le réprimander comme l’a fait Marthe, toute prise par les préoccupations : « Seigneur, tu ne te soucies pas que ma sœur m’a laissée seule à te servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide » (Luc 10, 40). Marthe, comme nous arrive à nous aussi, reproche à Jésus le fait qu’il n’intervient pas en sa faveur, qu’il ne fait pas tout ce qu’elle croit être juste en ce moment précis.

 

Pendant l’Année Sacerdotale, où le Curé d’Ars est proclamé comme exemple pour nous tous, prêtres, la vie de foi du Ministre Sacré peut se renforcer sur le modèle des Saints, à partir du modèle incomparable de la Vierge Marie. A cette école, on apprend à « laisser faire Dieu », à ne rien mettre avant Lui, en cherchant seulement sa Volonté qui est souvent mystérieuse, mais qui, infailliblement, se réalise pour tous ceux qui, avec une foi solide, ne veulent rien Lui refuser et lui donnent « carte blanche ». Sur une feuille blanche, toujours purifiée par les Sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie, par la vie de prière et de charité, le Seigneur peut écrire ce qu’Il veut, même si, comme on dit, Il écrit droit sur des lignes courbes ! Faisons en sorte de pouvoir toujours dire à Jésus, en toute honnêteté : « Sonde-moi, ô Dieu, connais mon cœur, scrute-moi, connais mon souci ; vois que mon chemin ne soit pas fatal ; conduis-moi sur une voie d’éternité » (Psaume 139 [138], 23-24).

 

Fides

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 07:25

• TEXTES LITURGIQUES (S. ELISABETH, LUSITANIÆ)

 

- 1 Pierre 3, 1-9 : Devoir des époux et des épouses

- Psaume 112, 1 : Heureux l'homme qui craint le Seigneur

- Jean 14, 23-29 : Le Consolateur vous enseignera toutes choses

 

*** Mémoire obligatoire pour le Portugal ; Mémoire facultative le 5 juillet

pour les Etats-Unis ; Mémoire facultative le 4 juillet pour l'Eglise universelle

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 12:08

Le Pape Clément de Rome, racontant la mort des Apôtres Pierre et Paul, observe que l’envie de certains dans la communauté chrétienne elle-même, la facilita. Deux mille ans plus tard, le péché est toujours présent chez les hommes. Il y a ceux qui se réjouissent du Magistère Pontifical, en raison aussi du fait qu’il a mis un frein à l’interprétation « discontinue » du Concile Vatican II, en expliquant que les conflits qui se sont répandus dans le domaine de la doctrine, de l’éducation et de la liturgie, étaient le résultat d’une mauvaise interprétation, et que le Concile avait été clair. Le Pape est « Pierre », le chef des Apôtres. Ses frères Evêques paissent légitimement le troupeau du Christ en union effective et affective avec la Chaire de Pierre. Autrement, on retourne à l’expérience du IV° siècle, quand presque tous les Evêques du monde se plièrent au vouloir d’un Empereur Romain qui était arien. Seul le Pape, et une poignée d’Evêques fidèles à lui, persévérèrent dans la foi catholique. Le Pape est là pour rappeler que l’Eglise n’est pas une structure humaine. C’est là aussi la raison pour laquelle de nombreuses cultures et de nombreux peuples trouvent en elle leur identité. Comme l’a rappelé (N°9) à plusieurs reprises le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, nous sommes au cœur d’une « apostasie silencieuse », qui devient toujours moins silencieuse et toujours plus évidente. Dans l’histoire de l’Eglise, il n’y a jamais eu un manque de foi aussi répandu. L’adversaire est subtil et plante des flèches au plus profond du cœur des hommes, tellement profondément qu’elles sont presque invisibles. Que l’on pense au Prophète Daniel, qui avertissait que l’adversaire aurait obtenu le pouvoir sur toutes les nations de manière pacifique, et par les illusions. Le Cardinal J.H. Newman supposait que l’apostasie du Peuple de Dieu, à différentes époques et en en différents endroits, avait toujours précédé la venue des « antéchrists », de tyrans comme Antiochus et Néron, Julien l’Apostat, les dirigeants de la Révolution Française, chacun étant un « type » ou un « présage de l’Antéchrist qui viendrait à la fin de l’histoire, quand le mystère d’iniquité manifesterait sa folie finale et terrible. L’incapacité des croyants de vivre leur propre foi, avertissait Newman, comme lors des époques précédentes, conduirait « au règne de l’homme du péché, qui nierait la Divinité du Christ, et s’élèverait à sa place » (M.D.O’Brien, Il Nemico, Cinisello Balsamo 2006, pp. 175-176).

Il y a cette tentative de réduire l’Eglise à une agence mondiale humanitaire, et l’utopie que l’unité des nations puisse être réalisée par les organismes internationaux, et non pas par le Christ
. Mais le Seigneur, même s’il dort dans la barque pendant la tempête, au moment final, se réveillera et apaisera les flots. Puis il reviendra à nous et nous demandera pourquoi nous avons eu si peu de foi. Dans l’intervalle, nous portons la Croix. Nous observons la trahison. Nous souffrons. Newman écrit encore : 
« Le but du Diable, quand il sème la révolution dans l’Eglise, c’est de la jeter dans la confusion, pour que son attention soit détournée, et que ses énergies soient dispersées. De cette manière, nous sommes affaiblis au moment de l’histoire où nous aurions besoin d’être plus forts ». « Pourquoi le Saint-Père n’agit-il pas ? Ne peut-il imposer l’obéissance à ces Prélats ? ». « Il l’a fait maintes fois et de la manière la plus chrétienne. Mais il ne commande pas une police, ou une armée. Récemment, il a été plus ferme avec les dissidents […]. Mais la solution n’est pas l’autoritarisme, parce qu’il jetterait seulement de l’huile sur le feu de la révolte. Le Saint-Père travaille tant qu’il y a la lumière. Il nous rappelle à tous Celui qui a porté la Croix et qui est mort sur elle. Dans ses mains, il porte seulement cela, une Croix. ; Il parle toujours du triomphe de la Croix. Ceux qui ne veulent pas écouter ne répondront pas à Dieu » (Ibidem, Pages 402-403).

 

Fides

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 00:25

Confiteor + Kyriale IV (cunctipotens genitor Deus)

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (S. THOMÆ, APOSTOLI)

 

- Ephésiens 2, 19-22 : La construction que vous êtes a pour fondation les Apôtres

- Psaume 117, 1 : Appel à la louange de tous les peuples

- Jean 20, 24-29 : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru »

 

 

Introït de la Messe : "Mihi autem"


    grego3.gif

 

 

Lien : Propre de la Messe (forme ordinaire)

Partager cet article
Repost0