2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 08:33

Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec toi. Il est en toi, Celui qui est partout, tout entier partout et tout entier en toi. Tu es bénie entre toutes les femmes, parce que, de plein gré, tu as contenu en toi Celui que rien ne peut contenir, parce que tu as accueilli Celui qui remplit toutes choses.

 

Réjouis-toi, paix et joie du genre humain.

Réjouis-toi, rempart des fidèles et port de ceux qui sont en péril.

Réjouis-toi, refuge des accablés,

Réjouis-toi, ô Mère du Christ.

Réjouis-toi, Mère revêtue de lumière,

Réjouis-toi source très claire et très vivifiante,

Réjouis-toi, Mère aimable et bonne.

Réjouis-toi, tourière des portes du Paradis,

Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations,

Réjouis-toi, source de l'immortelle joie,

Réjouis-toi, fontaine de l'intarissable joie,

Réjouis-toi, principe universel de salut,

Réjouis-toi, protectrice de la paix,

Réjouis-toi, Médiatrice de tout ce qui est sous le Ciel.

 

Accueille les supplications de ton peuple, Ô Vierge, Mère de Dieu, et intercède instamment auprès de ton Fils pour qu'il nous libère des périls et des difficultés, Ô toi notre espérance.

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 06:05

Les pères conciliaires avaient eu le souci de promouvoir une réforme sage et prudente de la sainte liturgie. Malheureusement, comme on sait, leur réforme a été détournée de ses objectifs et a conduit à une déformation quasi généralisée de la liturgie et à des célébrations au sujet desquelles le pape Benoît XVI a dit qu'elles étaient souvent à la limite de l'acceptable et à l'origine d'une grave crise de la foi. Il est donc devenu urgent et capital de s'engager dans un programme pastoral visant à corriger ce qui doit être corrigé en liturgie afin que partout les célébrations soient accomplies comme l'Eglise demande qu'elles soient réalisées. Pour aider à la mise en oeuvre d'un tel programme, les éditions Artège mettent à la disposition de tous - fidèles, mais surtout clercs - un ouvrage d'une importance capitale: le "Cérémonial de la sainte Messe à l'usage ordinaire des paroisses". Les précisions que donnent ce "Cérémonial", jusqu'à l'attention aux moindres détails, loin de sacrifier à aucun rubricisme, ont pour objet de mieux incarner dans la célébration le grand souffle du mouvement liturgique, c'est-à-dire l'esprit de la liturgie qui rejoint l'âme même de l'Eglise. En présentant une synthèse claire, complète et détaillée des gestes, paroles, mouvements, le "Cérémonial" aidera les ministres ordonnés et tous ceux qui veulent connaître la liturgie romaine de l'intérieur à s'imprégner de ce qui, au fil des siècles, a enrichi notre "lex orandi" pour en faire l'expression achevée de la foi reçue des Apôtres.

 

Le "Cérémonial", dont la visée est éducative, est une mine en même temps qu'un outil dont la consultation aisée ne manquera pas de captiver le lecteur et de faciliter la préparation et la célébration d'une liturgie digne de ce nom. Préfacé par Mgr Marc Aillet, Evêque de Bayonne, le "Cérémonial de la sainte messe à l'usage ordinaire des paroisses, suivant le missel romain de 2002 et la pratique léguée du rit romain", de Peter Freeman et André-Philippe M. Mutel (352 pages - 22 euros), est "LE" livre qu'il faut avoir sous la main et qu'il faut offrir sans la moindre hésitation aux prêtres ainsi qu'aux équipes liturgiques. Cliquer ici pour le commander.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 21:50

Extrait d’un entretien avec Alice von Hildebrand (professeur, philosophe et théologienne catholique). Elle était mariée avec le célèbre philosophe et théologien Dietrich von Hildebrand (1889-1977), très apprécié de Benoît XVI. Alice von Hildebrand vit actuellement aux Etats-Unis et a notamment écrit un livre sur « Le privilège d'être une femme » (2002). A ma connaissance, ce livre n'a pas encore été traduit en français. Si des blogueurs en savent plus que moi, qu’ils n’hésitent pas à me le faire savoir via les commentaires :

 



tereska.jpg« […] Le féminisme, au lieu d'aider les femmes à prendre davantage conscience de la beauté et de la dignité de leur rôle en tant que femmes et mères, et du pouvoir spirituel qu'elles peuvent exercer sur leurs maris, les a convaincues qu'elles devaient adopter une mentalité "sécularisée" ; qu’elles devaient entrer dans le monde du travail ; qu'elles devaient prouver à elles-mêmes qu'elles étaient "quelqu'un" en obtenant des diplômes, en entrant en compétition avec les hommes sur le marché du travail, en montrant qu'elles étaient égales à eux, et quand l'opportunité se présentait, qu'elles pouvaient être plus malines qu'eux. [Les femmes] se sont laissées convaincre que féminité signifiait faiblesse. Elles ont commencé à mépriser les vertus comme la patience, le désintéressement, le don de soi, la tendresse, et ont cherché à devenir comme les hommes en tout [...] Elles sont devenues aveugles au fait que les hommes et les femmes, bien qu'égaux en dignité ontologique, ont été créés différents par choix de Dieu : homme et femme il les créa. Différents et complémentaires. Chaque sexe a ses propres forces et ses propres faiblesses. Selon le plan admirable de Dieu, le mari doit aider sa femme à surmonter ses faiblesses afin que tous les trésors de sa féminité puissent s'épanouir pleinement, et vice versa. Combien d'hommes deviennent vraiment "eux-mêmes" grâce à l'amour de leurs femmes ? Combien de femmes sont transformées par la force et le courage de leurs maris ? […] Etant donné que du point de vue de la nature les hommes sont plus forts, non seulement parce qu'ils sont physiquement plus forts mais aussi parce qu'ils sont plus créatifs, plus inventifs et plus productifs, la plupart des grandes œuvres en théologie, en philosophie et dans les beaux arts ont été réalisées par des hommes. Ils sont les grands ingénieurs, les grands architectes. Mais le message chrétien dit que, sans nier la valeur de toutes ces inventions, elles ne sont que poussière et cendres comparé à tout acte vertueux. Puisqu'une femme de par sa nature, est maternelle - car toute femme mariée ou non, est appelée à la maternité biologique, psychologique ou spirituelle - elle sait de manière intuitive que donner, nourrir, prendre soin des autres, souffrir avec et pour eux - car la maternité implique la souffrance - a infiniment plus de valeur aux yeux de Dieu que de conquérir des nations ou d'aller sur la lune. […] Lorsqu'on lit la vie de Sainte Thérèse d'Avila ou de Sainte Thérèse de Lisieux, on est frappé par le fait qu'elles font continuellement référence à leur "faiblesse". La vie de ces femmes héroïques - et il y en a beaucoup - nous enseigne que la conscience et l'acceptation de sa propre faiblesse, associée à une confiance sans limite dans l'amour et la puissance de Dieu, donne à ces âmes privilégiées une force extraordinaire parce que surnaturelle. La force naturelle ne peut pas se mesurer à la force surnaturelle. C'est pourquoi Marie, la femme bénie, est "aussi forte qu'une armée prête pour le combat". Et pourtant elle est appelée "clemens, pia, dulcis Virgo Maria". La force surnaturelle explique, comme l'indique Dom Prosper Guéranger dans "l'Année Liturgique", que le diable craint cette humble vierge plus que Dieu car sa force surnaturelle, qui écrase sa tête, est plus humiliante pour lui que la force de Dieu. C'est pour cela que le Mauvais est aujourd'hui en train de lancer la pire des attaques qui aient été lancées contre la féminité au cours de l'histoire du monde. Se rapprochant de la fin des temps et sachant que sa défaite finale approche, il redouble d'efforts pour attaquer son grand ennemi : la femme. On lit dans la Genèse 3, 15 : "Je mettrai une hostilité entre toi et la femme". La victoire finale appartient à la femme, comme on le voit dans la femme couronnée de soleil. Le féminisme a commencé dans les pays protestants, pour la simple raison qu'ils avaient tourné le dos à la Mère du Christ, comme si le Sauveur du monde devait se sentir privé de l'honneur donné à sa Mère bien-aimée. Marie - que l'Apocalypse entoure de tant de gloire - est le modèle des femmes. C'est en se tournant vers elle, en la priant et en contemplant ses vertus, que les femmes retrouveront le chemin de la beauté et de la dignité de leur mission. Marie nous a enseigné deux voies conduisant à la sainteté. La première : "Je suis la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon ta parole". Ceci indique que la mission de la femme est de se laisser féconder par la grâce, la sainte réceptivité. La deuxième : "Faites tout ce qu'il vous dira". C'est le saint programme que l'Eglise nous offre. Il est évident que si les femmes comprenaient ce message, le mariage, la famille et l'Eglise surmonteraient la crise terrible que nous traversons. Comme le dit la liturgie, "Dieu a mis le salut entre les mains d'une femme" ».
 

 

 

 

Liens : Lettre de la CDF sur le rapport homme / femme + La femme, le voile et l'invisible

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 11:33

La marche de protestation organisée samedi par l’Eglise catholique contre la ratification par le gouvernement camerounais du « Protocole de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme », encore appelé le « Protocole de Maputo », a connu un grand succès populaire à Douala avec la participation de plus de dix personnes d’après les organisateurs. A l’appel de l’archevêque de Douala, le cardinal Christian Tumi, de nombreux fidèles catholiques, à qui se sont joints les Eglises protestantes, la Communauté musulmane, des associations de défense des droits de l’homme, ont organisé des « marches silencieuses » pour dénoncer ce protocole. Il s’agit en occurrence, de l’article 14 qui fait état des « droits reproductifs » et qui, selon les manifestants, « demandent implicitement aux Etats signataires de lever toutes les barrières juridiques et d’abolir les restrictions à la pratique de l’avortement, et promeut l’homosexualité, ce qui constitue un danger pour les bonnes mœurs et pour la préservation de la vie dans notre société ». Habillés pour la plupart en tee shirt noirs sur lesquels on pouvait lire, « non à l’avortement », « l’homosexualité est une abomination », « préservons la morale et la culture africaine », les manifestants ont convergé vers la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala pour une messe « d’actions de grâces ». Dans son homélie, l’archevêque de Douala a demandé au chef de l’Etat camerounais de ne pas engager le Cameroun dans « le chemin de la déperdition », non sans l’encourager à abroger cette ratification. « Nous osons à présent espérer, que vous ne prendrez pas les mesures d’application comme ce texte vous le demande, et même que vous ferez adopter une autre loi, l’abrogeant tout simplement. Tel est le cri des milliers de camerounais qui vous regardent ». Le protocole de Maputo adopté par l’Union africaine le 11 juillet 2003 a été ratifié il y a moins de deux mois par le Cameroun, d’où la levée de boucliers actuelle, l’Eglise catholique a d’ailleurs initié en juin dernier, une pétition visant à recueillir cinquante mille signature contre « les droits reproductifs ». Un nombre « largement dépassé », selon les organisateurs qui ont indiqué avoir recueilli « près du double ».

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 09:51

HippyCatholicism.jpg1. Faites en sorte que l’expression de votre foi soit quelque chose de visible... mais seulement s’il y a du monde autour de vous. Allez à la messe... mais uniquement le dimanche ; car en semaine, il n’y a pas assez de monde pour vous admirer si vous faites les Lectures, si vous dirigez le chant de l’assemblée ou - le nec plus ultra - si vous distribuez la communion. Montrez que vous êtes d’accord avec ce que dit et fait votre Curé, surtout s’il fait appel à vos services pour vous demander de faire ce qui ne correspond pas à ce qu’enseigne l’Eglise par la voix du Souverain Pontife. Et arrêtez-vous là : refusez de vous laisser remettre en place par un prêtre qui exerce son ministère comme l’Eglise lui demande de l’exercer et surtout refusez d’entrer en contact avec des fidèles qui pourraient vous interroger et éventuellement critiquer votre façon de vous montrer « visible » dans votre paroisse. Menez une double vie : « catho » le dimanche quand vous vous savez observé(e), dédaigneux (-se) le reste de la semaine, quand personne ne fait attention à vous.

 

2. Limitez votre prière aux moments où des gens peuvent vous voir. L’important n’est pas une relation personnelle avec Dieu (par exemple seul(e) devant le tabernacle), mais c’est de savoir vous montrer quand des gens vous regardent, par exemple à travers votre engagement dans l’ « animation liturgique ».

 

3. Donnez aux autres de bons conseils tout en cachant vos propres décalages. Par exemple, soyez impliqué(e) dans la catéchèse paroissiale, mais à condition que ce soit une occasion de vous occuper des enfants des autres et non de vos propres enfants qui refusent déjà d’aller à la messe et de faire leur première communion.

 

4. Témoignez combien votre paroisse est importante pour vous… quand vous n’avez rien d’autre à faire (quand vous êtes à la retraite ou que vos enfants ont quitté votre foyer). Engagez-vous dans l’ « équipe d’animation pastorale » ou l’ « équipe funérailles », mais en n’oubliant jamais que la fréquence de vos apparitions au sein de ces équipes est bien plus importante - au moins pour vous - que la qualité de votre investissement. Plus vous irez, plus on vous y verra, plus il se trouvera des gens pour croire que vous êtes la personne la plus dynamique qui soit, celle sans laquelle l’Eglise ne saurait rayonner.

 

5. Si une personne critique votre façon de vous engager au service de votre paroisse, ressortez-lui toujours les versets évangéliques où il est question de charité et d’amour du prochain. Avoir toujours le bon verset biblique à la bouche est une technique très utilisée... dans les sectes. Et si votre contradicteur ne se laisse pas démonter par vos arguments, s’il lui prend de vous rappeler que la charité ne va pas sans la vérité ou que l’amour du prochain n’oblige pas à adhérer à ses erreurs, alors employez-vous à parler de lui en le faisant passer pour quelqu’un de « borné », voir d’ « intégriste ».

 

 

Bref, sachez profiter de toutes les occasions - même de la crise que traverse l’Eglise dans votre diocèse - pour vous montrer dynamique, disponible, engagé, actif (-ve). C’est la recette parfaite pour faire fuir loin de l’église paroissiale les fidèles qui entravent votre liberté d'action : ceux qui ne supportent plus votre omniprésence étudiée et ceux qui se demandent à quoi bon aller à la messe si ce n’est que pour cautionner l’exhibition d’une poignée de comédien(ne)s. Ayant ainsi fait le vide autour de vous, vous aurez toute latitude pour créer une Eglise "rayonnante" à la mesure de vos seules ambitions.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 00:06

R. Tu es toute belle, Marie,

Tu es toute pure, Marie,

Et bénie plus que toutes les femmes.

 

 

1. Il fallait une coupe très pure,

Vase d’amour pour une telle Hostie.

Il fallait la tendresse infinie,

D’une âme vierge, d’une enfant très pure.

 

2. Il fallait la beauté d’un jardin clos,

Et tous les parfums de la pureté.

Il fallait une vigne bien gardée,

Pour déposer l’Agneau sans défaut.

 

3. Il fallait une âme ressemblante,

Un miroir d’angélique pureté.

Il fallait une humble majesté,

Mère du Verbe et son amante.

 

© Communauté du Lion de Juda et de l'Agneau Immolé (1987)
Partager cet article
Repost0
30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 22:59

C'est traditionnellement à la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, le 29 juin, que sont ordonnés les nouveaux prêtres.
En dépit de l'optimisme affiché de certains évêques qui ne cessent de nous dire depuis plusieurs années que la situation de l'Eglise en France n'est pas si catastrophique que cela, les paroisses sont désertées, les messes dominicales n'attirent pas, et le nombre des ordinations sacerdotales est en chute libre.
Les causes de cette chute des vocations en France sont nombreuses et variées. Mais la principale est que durant des années, dans les séminaires diocésains ou interdiocésains, il a été interdit aux candidats au sacerdoce d'appliquer les directives, autant bien au niveau liturgique que doctrinal - pensons une seconde à Humanae Vitae ! - venant de Rome et la formation s'est limité à des cours souvent inconsistants, à des expériences en paroisses, à des stages, à un vague survol de quelques textes conciliaires... Quant à l'étude approfondie de la théologie fondamentale, de la philosophie, de la patristique, de la liturgie, des langues anciennes : zéro ! Posons alors la question : quel jeune homme spirituellement, intellectuellement et humainement équilibré voudrait entrer dans un séminaire et consacrer sa vie à Dieu et à son Eglise si c'est pour faire des trucs comme ça ou comme ça, ou encore comme ça ?
Il y a une dizaine d'années, le Cardinal Ratzinger écrivait déjà qu'il faudra beaucoup de temps pour que la vraie foi catholique refleurisse en France...

 

Inspiré de Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 20:37

Il fut un temps où dire ouvertement que la liturgie qui se faisait dans votre paroisse - et les paroisses voisines - ne correspondait en aucune manière à ce que le Concile avait demandé vous faisait immédiatement passer pour un vilain "intégriste". C'était encore pire si, pour justifier votre propos, vous citiez le texte de la Constitution Sacrosanctum Concilium ou un ouvrage du Cardinal Ratzinger. Et c'était carrément la "fin des haricots" si le livre du Cardinal que vous citiez avait été publié aux éditions Téqui... A ce moment-là, vous étiez exclu de votre paroisse et si vous habitiez une petite commune où tout le monde se connaît, vous remarquiez bien vite que les gens vous regardaient curieusement: "C'est un lefebvriste", disait-on à votre sujet, derrière votre dos. Et comme tous les curés d'un secteur se connaissent, votre (mauvaise) réputation dépassait très rapidement les frontières de votre doyenné. Bien sûr, il y avait quelques prêtres qui partageaient vos idées - qui n'étaient d'ailleurs pas "vos" idées, mais celles de l'Eglise -. Mais comme ces prêtres étaient eux-mêmes mal vus du Vicaire épiscopal, ils n'osaient pas parler. Ou s'ils parlaient, ils passaient pour des dissidents, des "crypto-tradis", des opposés à la pastorale diocésaine laquelle, disait-on, préparait l'Eglise de demain. Et les hautes instances diocésaines s'empressaient de les marginaliser. On a ainsi connu des prêtres auxquels "on" avait interdit de célébrer l'Eucharistie ailleurs que dans leur salle-à-manger, seuls... Il leur était simplement reproché de trop respecter le missel romain "de Paul VI". Autrement dit, de ne pas participer à la pagaille liturgique généralisée.

 

Que faire quand vous étiez dans cette situation d'exclusion ? Ecrire à Rome ? Informer le Cardinal Ratzinger, bête noire de l'épiscopat français ? C'est ce qui fut fait. Et à ceux qui disaient que la liturgie était dans un état de décomposition avancée dans bien des paroisses, le Cardinal ne manquait jamais de répondre et de confirmer que la situation devenait pour le moins inquiétante. Une fois même, le Cardinal Ratzinger répondit : « Le Saint Père Jean-Paul II est au courant ». Une autre fois, à un fidèle qui se battait pour que fut respectée la liturgie voulue par le Concile et qui, de ce fait, était devenu le sujet de la vindicte du clergé local - et même de l'évêque -, la Cardinal adressa un mot pour lui dire qu'il ne fallait pas se décourager; et quelques jours plus tard, il lui envoya son livre sur "L'esprit de la liturgie" dans lequel figurait une dédicace manuscrite : « Dans l'amour commun pour la Sainte Liturgie ». Le Cardinal est devenu Pape; il continue à travailler pour la restauration de la liturgie sans rien ignorer des difficultés qu'il lui faut surmonter. Nous aussi, continuons à travailler pour cette liturgie, pour ce joyau que nous recevons de Mère Eglise. Marchons volontairement à la suite de Benoît XVI en mettant nos pas dans le sillon qu'il nous trace. Et n'écoutons plus ceux qui, dans nos paroisses, gromellent sans arrêt en s'obstinant à marcher à côté du sillon.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 19:39

Après le mois du Sacré-Coeur, le mois de Juillet est traditionnellement consacré au Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Par cette fête, l'Eglise nous rappelle que c'est exclusivement par Lui, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons été rachetés. A chaque Saint-Sacrifice de la Messe, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre Son Précieux Sang purificateur sur le monde, criant non vengeance, mais Miséricorde...

 
 
     
Incomparable Victime préparée par l'Éternel, l'Enfant-Dieu commence Sa Mission de Rédempteur au jour de la Circoncision. Ensuite, au Jardin des Oliviers, la terre est arrosée de la sueur de Son Sang adorable. Au prétoire, ce ne sont plus des gouttes, mais des ruisseaux de Sang qui coulent de tout Son Corps, sous les coups redoublés de la flagellation. Sa Sainte Face et Sa Tête ne sont pas épargnées, les épines qui y sont enfoncées l'inondent et l'empourprent de Son Précieux Sang. Dans les sentiers du Calvaire, tous les pas du Rédempteur sont marqués par des traces de Sang. Ce Précieux Sang jaillit encore avec effusion au moment où les soldats Lui arrachent violemment Ses habits collés à Ses Saintes Plaies. Lorsque Ses pieds et Ses mains sont percés par de gros clous qui fixent Son Saint Corps à la Croix, quatre fleuves de Sang fécondent la terre desséchée et maudite par le péché. Avec le coup de lance, une nouvelle plaie s'ouvre encore et laisse sortir la dernière goutte de Sang des veines de notre Très Doux Sauveur.
 
Rachetés à un si haut prix, ne nous rendons donc plus esclaves des créatures. Nous portons sur nos fronts la Croix du Christ, nous sommes teints de Son Sang. N'effaçons pas les marques d'une si glorieuse servitude. Puisqu'Il a racheté notre vie si chèrement, consacrons-la toute entière au service de ce Dieu d'Amour et ne rompons pas un marché qui nous est si avantageux. Lorsque le Prêtre offre ce Très Précieux Sang sur l'Autel, entourons-le de nos plus respectueux hommages et adorations.
 

*** Dans certains lieux (le 1er Dimanche de Juillet) et calendriers particuliers
 
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 11:57

C’était il y a 50 ans. Le concile Vatican II n’était pas encore achevé qu’on entendait nos évêques de France annoncer que nous allions assister à un grand réveil de la foi grâce à une liturgie renouvelée (Cf. Lettre pastorale de l’épiscopat français, 14 janvier 1964). Une dizaine d’années plus tard, la liturgie commençait à se fissurer sous les coups de boutoirs de « spécialistes de la pastorale » et la foi ne se réveillait pas. Des bonimenteurs sont alors remontés sur les estrades pour redire au bon peuple des paroisses qu’il devait absolument faire confiance à ceux qui avaient été chargés l’élaborer une pastorale permettant la mise en œuvre de la Constitution « Sacrosanctum Concilium ». Durant les années conciliaires, ils avaient chanté et fait chanter « Vers toi, Terre promise » ; près d’un demi-siècle plus tard, ils faisaient encore chanter « Peuple qui marchait dans la longue nuit » et aussi « Peuple de Dieu, marche joyeux »... Tout un programme ! Ne fallait-il pas persuader le « peuple » de « marcher joyeux » dans la « longue nuit » ?

 

 

 

 

modernismeCinquante ans après Vatican II, on continue à nous annoncer un renouveau de l’Eglise en France grâce à la mise en œuvre de liturgies festives qui ne sauraient manquer de soulever l’enthousiasme des fidèles. C’est toujours la même chanson. Ce que nos pasteurs ne voient pas et ne veulent pas comprendre c’est que ces liturgies qu’ils prétendent « conciliaires » - alors qu’elles ne le sont pas - ne suscitent l’enthousiasme que de leurs courtisans désormais groupés dans des « équipes », cependant que les fidèles, oubliés de leurs pasteurs, continuent à patauger dans les marécages de célébrations dominicales généralement plus bourbeuses les unes que les autres. Nostalgie ? Rancœur de la part de ceux qui désertent les églises ? Inquiétude, plutôt. Inquiétude lorsqu’ils constatent que le renouveau liturgique voulu par le Concile a été partout transformé en un grand saccage qui ne permet plus la célébration de la foi reçue des Apôtres. Alors il devient légitime de poser cette question : quand donc nos pasteurs comprendront-ils qu’ils n’aiguillonneront la foi des fidèles qu’en leur communiquant la vérité dont la liturgie héritée de l’Eglise est porteuse, et non en lui exposant des mirages ?

 

 

En France, l’Eglise, par la faute du clergé post-conciliaire, est ankylosée par une crise profonde dont les symptômes les plus marquants sont la chute des vocations, le regroupement des « paroisses en secteurs paroissiaux », la baisse de la pratique dominicale, la création d’ « équipes d’animation pastorale » réunissant des laïcs choisis en raison de leur défaut de sens ecclésial, la question du mouvement lefebvriste. Il n’est donc pas interdit de penser, en voyant cette situation, que des diocèses entiers, des paroisses entières seront de plus en plus confrontés à des tensions difficiles à apaiser, à des situations dont il deviendra impossible de s’extraire sans dommages. Dans un tel contexte, nos évêques ne pourront plus se contenter de diriger les diocèses en flattant des groupes où se retrouvent des baptisés donnant d’avantage de crédit aux opinions de tel leader - qu’il soit plutôt « progressiste » ou plutôt « traditionaliste » - qu’aux enseignements de l’Eglise. Les membres de notre épiscopat en ont-ils conscience ? Sont-ils préparés intellectuellement et spirituellement à reprendre le contrôle de la situation ? Ils le disent ; ils le prétendent. Mais quand on voit les décisions qu’ils prennent et les discours qu’ils tiennent, on en vient rapidement à douter de leurs capacités à changer les choses. Car pour maîtriser la situation, les belles déclarations, les bons mots, les sourires charmeurs, les célébrations dites « festives » et les « synodes diocésains » ne suffisent plus : celui qui accepte d’être à la tête d’un diocèse doit maintenant passer aux actes.

 

 

Depuis Vatican II, les fidèles ont ouvert les yeux : ils ont compris que les promesses à elles seules n’ont jamais réglé quoi que ce soit ; ils ont compris que les jeux de rôles et les simulacres consistant à célébrer correctement la forme « extraordinaire » de la liturgie et à massacrer la forme « ordinaire », à être en costume-cravate dans son diocèse et en soutane devant le Pape, ne tiennent plus. Les fidèles l’ont d’ailleurs fait comprendre : alors qu’ils n’assistent plus aux messes paroissiales se voulant racoleuses, ils étaient venus en nombre à la messe priante et silencieuse célébrée par Benoît XVI à Paris. Les vrais fidèles, ceux à propos desquels certains évêques osent dire qu’ils pratiquent une religion passéiste, sont désormais partagés entre scepticisme et espoir. Mais leur espoir diminue à mesure qu’ils voient que rien ne change dans leurs paroisses, dans leurs diocèses. Certes, un évêque nouvellement nommé peut corriger le tir et renouveler les bases de la pastorale. Mais à la condition qu’il ne se contente pas de jouer sur le registre de la séduction ; à la condition aussi qu’il se mette rapidement au travail et obtienne des résultats.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 11:38

Le Gloria est une hymne dont les premières paroles reprennent le chant des saints anges à Bethléem (Luc 2, 14). Actuellement, le Gloria se dit aux messes pour les solennités et les fêtes (même pendant l'Avent et le Carême), ainsi qu'aux dimanches en dehors de l'Avent et du Carême. On peut aussi le chanter pour "solenniser" une célébration. Le Gloria exprime les quatre fins de la Messe : adoration de Dieu (adoremus Te), l'action de grâce (gratias agimus tibi propter magna gloriam tuam), le pardon des péchés et la remise des peines (qui tollis peccata mundi, miserere nobis) ainsi que la demande de nouvelles grâces (suscipe deprecationem nostram). Traditionnellement, il faut faire une inclinaison lorsque les mots sont en lettres majuscules.

 

 

 

Glória in excélsis Deo
et in terra pax homínibus bonae voluntátis.
Laudámus te,
benedícimus te,
ADORAMUS TE,
glorificámus te,
GRATIAS AGIMUS TIBI propter magnam glóriam tuam,

Dómine Deus, Rex cæléstis, Deus Pater omnípotens.
Dómine Fili Unigénite, IESU CHRISTE,
Dómine Deus, Agnus Dei, Fílius Patris,
qui tollis peccáta mundi, miserére nobis;
qui tollis peccáta mundi, SUSCIPE DEPRECATIONEM NOSTRAM.
Qui sedes ad déxteram Patris, miserére nobis.
Quóniam tu solus Sanctus, 
tu solus Dóminus, 

tu solus Altíssimus, IESU CHRISTE, 
cum Sancto + Spíritu : in glória Dei Patris. Amen.


Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Nous Vous louons, nous Vous bénissons, nous Vous adorons, nous Vous glorifions, nous Vous rendons grâces pour Votre immense gloire. Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père Tout-Puissant. Seigneur Fils Unique, Jésus-Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père. Vous qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous. Vous qui enlevez les péchés du monde, recevez notre prière. Vous qui êtes assis à la droite du Père, ayez pitié de nous. Car Vous seul êtes Saint, Vous seul êtes Seigneur, Vous seul êtes le Très-Haut, Jésus-Christ, Avec le Saint-Esprit + dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi-soit-il.

 

 

(Gloria XI - Orbis factor)

(Gloria de Dumont)

(Gloria VIII - De Angelis)

(Gloria XII - Pater cuncta)

(Gloria XI - Orbis factor)
   
Partager cet article
Repost0
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 14:19

L'hymne du Salutáris Hóstia est tirée du Verbum Supernum Prodiens écrite par

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274) à la demande du Pape Urbain IV (1261-1264)

quand ce dernier a institué la fête du Corpus Christi (Fête-Dieu) en 1264. C'est

la prière qui est généralement utilisée à la Bénédiction du Très St-Sacrement :

 

 

 

 

O Salutáris Hóstia quæ cœli pandis óstium.

O Victime Salutaire qui ouvrez la porte du ciel.

Bella premunt hostília da robur, fer auxílium.

L'ennemi nous pousse au combat : donnez-nous la force, apportez nous le secours.

Uni trinóque Dómino sit sempitérna glória.

Au Seigneur un et trois soit la gloire éternelle,

Qui vitam sine término nobis donet in pátria.

Qu'il nous donne la vie sans fin dans notre éternelle patrie.

Amen.

Ainsi soit-il.

 

   grego3.gif

 

   grego3.gif

(Enregistré à Paris, Paroisse St-Eugène-Ste-Cécile,

avec couplet pour la France, Fête-Dieu 2016)

   

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 12:51

Les évêques camerounais ont dénoncé la possibilité de recourir à « l'avortement médicalisé », du protocole de Maputo, un texte sur les droits des femmes ratifié en mai par le Cameroun, dans une déclaration reçue lundi par l'AFP à Yaoundé. « L'avortement est un crime », affirme la Conférence épiscopale nationale du Cameroun dans cette déclaration datée de samedi. Les évêques dénoncent l'article 14 du protocole de Maputo qui autorise le recours à « l'avortement médicalisé en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Les prélats estiment que cet article « porte (...) atteinte à la vie humaine en donnant des droits reproductifs abusifs à la femme » et « est une porte ouverte à la légalisation de l'avortement », autorisé au Cameroun seulement en cas de viol ou lorsque la vie de la femme est en danger. Tout en « approuvant » l'esprit du protocole qui vise à « protéger la femme des injustices sociales et des abus de toutes sortes », les évêques appellent à « défendre la vie » et à « éradiquer l'avortement, les moyens contraceptifs artificiels et tous les abus portant atteintes à la dignité de la personne humaine ». Selon le cardinal Christian Tumi, archevêque de Douala (sud), « une pétition contre l'avortement » circule par ailleurs dans les paroisses. « Cette pétition qui a déjà recueilli plus de 7.000 signatures sera (transmise) au président de la République », a-t-il affirmé à l'AFP.

 

 

Lien : L’Eglise et l’IVG "thérapeutique", par Pierre-Olivier Arduin

Partager cet article
Repost0