25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 06:44

ACTE I

 

 

Scène 1

 

Les textes issus de Vatican II sont approuvés par le Souverain Pontife et publiés. 

 

Scène 2

 

Les textes sont traduits et diffusés. Lorsqu’ils arrivent en France, ils sont correctement expliqués par les évêques d’alors (= exemple pour Sacrosanctum Concilium + Lumen Gentium)

 

Scène 3

 

De très nombreux prêtres, dans tous les diocèses de France sans exception, se lancent dans des expériences liturgiques qui n’ont plus le moindre rapport avec ce qu’enseigne le Concile et ce que disent les évêques. Et en l’espace de deux ou trois mois, dans toutes les paroisses, comme si tout avait été préparé d’avance, les messes sont chamboulées : les autels anciens sont abandonnés ou même démolis et l’on célébre l’Eucharistie « face au peuple » sur ce dont on dispose (tables, caisses, planches posées sur des tréteaux...) et qu’on place très en avant du chœur, le plus près possible des assemblées ; les scholae grégoriennes sont dissoutes et le chant grégorien est interdit ; les organistes qui tiennent à faire de la vraie musique sacrée sont démissionnés ; le latin est banni ; tout ce qui contribue à donner du relief aux célébrations (cierges, encens, vêtements liturgiques, processions... ) est considéré comme « ringard » et « anti-conciliaire »... La réforme liturgique voulue par Vatican II se transforme en une dévastation pure et simple, en un tsunami. Les pires « leaders » d’un tel saccage sont les « bons prêtres » ensoutanés qui jusqu’ici ont toujours célébré consciencieusement la messe en latin et loué les beautés du chant grégorien. Du jour en lendemain, on les voit se promener en civil (dans des tenues qu’eux seuls osent porter sans se sentir ridicules) et cracher sur tout ce qu’ils avaient respecté jusqu’ici. Du moins en apparence.

 

Scène 4

 

Les évêques de France ne disent rien et ne font rien. Pire : voyant ce que font leurs prêtres, ils s’emploient comme eux à trahir le Concile. Désemparés, certains les fidèles s’adressent à leurs pasteurs... qui les reçoivent d’une façon fort peu chrétienne en les persuadant qu’ils n’ont rien compris au véritable « esprit du Concile » ; d’autres fidèles qui comprennent qu’il n’y a aucune possibilité de dialogue avec un clergé décidé à tout détruire, à tout abandonner - sauf un esprit plus clérical que jamais - partent sur la pointe des pieds pour ne pas risquer de perdre la foi catholique en assistant à des célébrations « new look » qui ne correspondent en rien aux orientations conciliaires.

 

Scène 5

 

Perdus, se sentant trahis, les fidèles qui refusent cette dévastation qui maintenant atteint les séminaires diocésains où ont été nommés les Supérieurs les plus « progressistes » et les plus « anti-romains » qui soient, écoutent la voix d’un des rares évêques - Mgr Lefebvre - qui ose dénoncer la grande pagaille liturgique et catéchétique que l’ensemble de l’épiscopat semble observer d’un œil complaisant. Le problème est que la critique légitime des abus introduits dans la liturgie au nom du Concile va rapidement se transformer en attaque contre le Concile lui-même et contre ceux qui - comme aujourd’hui Benoît XVI - défendent une application « traditionnelle » et incontestablement « catholique » du Concile.

 

Scène 6

 

La situation devient compliquée du fait qu’il y a grosso modo quatre « clans » en présence. Le « clan 1 » de ceux qui ont compris le Concile et souhaitent son application comme le demande l’Eglise : ceux-là, minoritaires, ne sont pas écoutés des évêques de France qui les soupçonnent même d’être des « crypto-lefebvristes » (pensons au Groupe « Fidélité et Ouverture » de Gérard Soulages ou bien encore aux « silencieux de l’Eglise » de Pierre Debray, NDLR). Le « clan 2 » de ceux qui veulent faire dire au Concile ce qu’il n’a jamais dit afin d’engager une transformation de la liturgie en spectacles qui seront le socle d’une nouvelle ecclésiologie imaginée à partir des seules expériences humaines : ceux-là, qui progressivement investissent toutes les paroisses, ont l’oreille des évêques, lesquels leur confient des charges nouvelles : animation liturgique, catéchèse, animation pastorale... etc. Le « clan 3 » de ceux qui refusent le Concile en l’accusant d’être la source de tous les maux. Le « clan 4 » - le plus important en nombre - de ceux qui, fatigués d’avoir affaire à un épiscopat « néo-gallican » qui ne prend pas ses responsabilités et n’applique rien de ce que dit le Souverain Pontife, ont décidé par lassitude et pour ne pas risquer une grave anémie spirituelle, de ne plus mettre les pieds dans une église.

 

Rideau

 

 

-------------------------------------------------------------

 

 

ACTE II

 

 

Scène unique

 

Le Pape Benoît XVI dit qu’il faut accepter le Concile et l’appliquer (+) (+)

Le « clan 1 » répond : « C’est ce qu’on ne cesse de demander à nos évêques. En vain. » 

Le « clan 2 » répond : « Mais on ne fait que ça depuis des années ! » 

Le « clan 3 répond » : « Saint-Père, nous vous obéirons... dès lors que vous nous autoriserez à refuser le Concile que vous demandez d'appliquer. » 

Le « clan 4 », enfin, répond : « La situation est telle que ce n’est plus possible. »

Puis, contre toute attente, les fidèles du « clan 1 » se reprennent et répètent un mot que le même Benoît XVI a dit aux cardinaux qui partageaient avec lui un repas de fête : « Avanti ! »

 

Rideau

 

 

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:03
Le Concile Vatican II a vivement souhaité (SC : N°85) que les fidèles puissent prier ensemble les Heures; le Concile a, entre autres, encouragé le chant des Vêpres dans les paroisses. Malheureusement, peu d'églises ont la chance d'avoir conservé les Vêpres... Pourtant il existe un ouvrage qui permet de chanter très facilement les Heures en suivant la forme ordinaire de la liturgie romaine : il s'agit des "Heures grégoriennes". Ce livre exceptionnel, en 3 volumes (2 pour le temporal, un pour le sanctoral) que doit posséder tout catholique amoureux de la liturgie et soucieux de s'associer à la prière de l'Eglise sa mère, est le fruit des efforts conjugués de la Communauté Saint-Martin de Candé s/ Beuvron, de l'atelier de paléographie de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes et de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny s/ Ozerain. L'Office est y très facile à suivre : nul besoin de jongler entre divers livres ou pages; les paroles latines avec la mélodie grégorienne sont sur la page de droite, alors que figure sur la page de gauche le français pour la compréhension. Les "Heures grégoriennes" bénéficient d'un décret d'application du Cardinal Arinze, ancien Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, et des très vifs encouragements de l'épiscopat français. Ajoutons que depuis peu, la Communauté Saint-Martin donne la version mp3 des antiennes, répons, hymnes de l'Office, ainsi qu'une proposition d'accompagnement à l'orgue de la psalmodie grégorienne. Bref, les "Heures grégoriennes" sont à connaître, à diffuser le plus largement... et surtout à utiliser sans modération pour donner une voix à la grande prière de l'Eglise. Rappelons que pour chanter l'Office, la présence d'un prêtre n'est pas nécessaire : cette prière officielle est à la libre disposition de tous les fidèles ou groupes de fidèles.
 
D'importants renseignements complémentaires se trouvent ici ou bien encore ICI

 

Partager cet article
Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 15:31

Seigneur, --> ayez pitié de nous

Christ --> ayez pitié de nous

Seigneur --> ayez pitié de nous

Jésus-Christ --> écoutez nous.

Jésus-Christ --> exaucez-nous.

 

Père céleste, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous

Saint-Esprit, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous

Sainte Trinité, Dieu unique, --> ayez pitié de nous

 

Sainte Marie, notre Mère, --> priez pour nous

St Dominique, Patriarche Glorieux, --> priez pour nous


Sainte Catherine de Sienne, 
--> priez pour nous

Sainte Catherine, bienveillante mère des pauvres, --> priez pour nous

Sainte Catherine, tendre mère de ceux qui souffrent, --> priez pour nous

Sainte Catherine, mère miséricordieuse des malades, --> priez pour nous

Sainte Catherine, refuge pour qui est affligé, --> priez pour nous

Sainte Catherine, qui intercédez pour les pécheurs, --> priez pour nous

Sainte Catherine, rose de patience, --> priez pour nous

Sainte Catherine, modèle d’humilité, --> priez pour nous

Sainte Catherine, lys de chasteté, --> priez pour nous

Sainte Catherine, porteuse de grâces, --> priez pour nous

Sainte Catherine, zélée promotrice de l’honneur de Dieu, --> priez pour nous

Sainte Catherine, assoiffée de sainteté, --> priez pour nous

Sainte Catherine, exemple de douceur, --> priez pour nous

Sainte Catherine, gloire de l’Ordre des Prêcheurs, --> priez pour nous

Sainte Catherine, féconde mère d’enfants spirituels, --> priez pour nous

Sainte Catherine, ambassadrice de paix,--> priez pour nous

Sainte Catherine, disciple de Jésus,--> priez pour nous

Sainte Catherine, servante du Seigneur, --> priez pour nous

Sainte Catherine, bénie des Saintes Blessures, --> priez pour nous

Sainte Catherine, qui avez reçu mille récompenses pour votre travail et vos mérites, --> priez pour nous

 

Agneau de Dieu, qui enlevez miséricordieusement les péchés du monde, --> épargnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlevez miséricordieusement les péchés du monde, --> écoutez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlevez miséricordieusement les péchés du monde, --> ayez pitié de nous.

 

V. Priez pour nous, sainte Catherine, vierge glorieuse,

R. Afin que nous soyons dignes de la promesse du Christ.

 

Prions : Seigneur, vous avez fait brûler dans le cœur de sainte Catherine le feu de l’amour divin quand elle a contemplé la passion de votre Fils et pourvu aux besoins de votre Église. Accordez-nous, grâce à son intercession, et saisis par le mystère du Christ, de nous réjouir toujours de la révélation de sa gloire. Nous vous en supplions par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Partager cet article
Repost0
24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 11:14

Bulletin33Mai12.jpeg

 

Extrait de son livre : « Un évêque français entre crise et renouveau de l’Eglise ». « Je pense que notre langage (celui des évêques de France - n.d.l.r. -) manque de vigueur et que le souffle prophétique est trop absent de nos textes savamment mesurés et dignes des résolutions votées en fin de « meeting radical-socialiste » ! (…) Nous n’aimons pas sortir d’un ton conciliant et recherchons avant tout le réconfort d’un consensus mou dans les domaines les plus sensibles (...). J’ai l’impression d’avoir vécu ces années comme une lente dérive, au gré des modes et des langages convenus dans notre univers clérical et de me retrouver, à l’heure de mon ultime étape, dans un douloureux désarroi, envahi par le sentiment d’avoir subi passivement les prises de position et les décisions de mes frères en épiscopat et suivi avec eux la pente des compromis plutôt que d’user du langage rugueux et prophétique des témoins et annonciateurs d’une Parole qui est « un glaive » (...) ».

Partager cet article
Repost0
23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 11:31

Ah, si seulement dès les lendemains de Vatican II des évêques solides sur le plan théologique et d'une incontestable fidélité à Rome s'étaient employés à appliquer et à faire appliquer les décisions conciliaires dans les diocèses et les paroisses !
Le "cas" Lefebvre n'aurait probablement été qu'un épiphénomène sans lendemain et l'on n'en serait peut-être pas à discuter aujourd'hui sur la validité de telles ordinations ou sur la chute dramatique des vocations sacerdotales en France. Bien mieux : le courant traditionaliste (on ne parlait pas encore d'intégrisme à l'époque) aurait eu toute sa place au sein de nos paroisses et aurait ainsi pu jouer un rôle non négligeable sur le plan, par exemple mais pas seulement, de la dignité des célébrations liturgiques (rôle que Benoît XVI souhaiterait pouvoir faire tenir à la forme extraordinaire de la liturgie si elle était dégagée de toute idéologie et de toute crispation).
Au lieu de cela, des pasteurs diocésains ont abusivement invoqué le Concile pour tout bazarder sans le moindre scrupule : la liturgie (avec l'art sacré et le mobilier liturgique qui allaient avec), la catéchèse, les séminaires, la confession, l'adoration eucharistique, le chapelet, les processions... Tout ! 
Et ceux qui, blessés par la désolation, disaient : « Ce n'est pas le Concile qui a voulu une telle dévastation » étaient soupçonnés d' "intégrisme" avant d'être réduits au silence et évincés des paroisses.
Ah, si seulement... Il n'est pourtant jamais trop tard pour tâcher de redresser la situation : Benoît XVI nous y invite. Encore faudrait-il que nos pasteurs l'écoutent et veuillent mettre en oeuvre le programme de restauration qu'il nous invite à suivre.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 07:30

Décidément, certaines idées ont la vie dure. Surtout quand elles sont fausses. Ainsi, des fidèles attachés de façon quasi exclusive à la forme extraordinaire de la liturgie s'emploient-ils à dire que lorsqu'ils assistent occasionnellement à des messes "actuelles" - entendez "conciliaires" - ils en ressortent outrés, dégoûtés. Et de conclure que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est une catastrophe. Sauf que... les messes actuelles auxquelles assistent ces fidèles, ces messes de nos paroisses, ne sont en rien conformes à la liturgie "conciliaires"; elles ne sont que des messes élaborées par des prêtres ou des équipes de laïcs qui n'y connaissent rien en la matière et qui, surtout, refusent de lire et d'appliquer les textes du concile Vatican II dont ils se réclament. Le Concile n'est donc strictement pour rien dans la grande pagaille liturgique actuelle. 

 

 

 

Ce qui est en cause, c'est l'inculture liturgique d'une grande partie du clergé (ce qui est normal puisque, dans les séminaires, on ne lui a jamais rien appris) conjugué avec un esprit de désobéissance qui court à tous les niveaux des diocèses. Voilà d'où vient la grande pagaille liturgique qui fait que la liturgie dite "conciliaire" est refusée aux fidèles et que ceux qui la critiquent le plus sont souvent ceux qui ne la connaissent pas. Ou qui n'en connaissent que la vague caricature qu'on leur impose dans les paroisses. Ce n'est pas Pro Liturgia qui affirme cela. C'est Jean-Paul II, c'est Benoît XVI, c'est le Cardinal Arinze, c'est Mgr Aillet, c'est Mgr Bux, c'est Mgr Marini... et tant d'autres avec eux. Ne faudrait-il pas que tous, aussi bien les opposés à Vatican II que ceux qui s'en réclament abusivement, relisent et méditent ce qu'ont dit les papes : - Le Bienheureux Jean-Paul II : « A côté de ces bienfaits de la réforme liturgique, il faut reconnaître et déplorer certaines déviations, plus ou moins graves, dans son application. On constate parfois des omissions ou des ajouts illicites, des rites inventés hors des normes établies, des attitudes ou des chants qui ne favorisent pas la foi ou le sens du sacré (...). Des initiatives de ce genre, loin d'être liées à la réforme liturgique elle-même, ou aux livres qui en sont issus, lui contreviennent directement, la défigurent et privent le peuple chrétien des richesses authentiques de la liturgie de l'Eglise » (Lettre Vicesimus quintus annus). - Benoît XVI : « le nouveau Missel a fini par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité; cette créativité a souvent porté à des déformations de la Liturgie à la limite du supportable. Je parle d'expérience, parce que j'ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j'ai constaté combien les déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l'Eglise. (...) La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions; c'est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel » (Lettre aux évêques accompagnant le Motu proprio Summorum pontificum.)

 

Ne faudrait-il pas une fois pour toutes cesser de prétendre que la grande pagaille liturgique qui persiste dans nos paroisse est un résultat du Concile : elle est uniquement le fruit pourri de la désobéissance des clercs. Une désobéissance qui s'est trop longtemps nourrie du silence d'un épiscopat qui a préféré autoriser ça et là quelques messes tridentines plutôt que de donner le bon exemple et "extirper les abus" (Cf. Jean Paul II, op. cit.) dont sont truffées - à des degrès divers - toutes les messes se réclamant de Vatican II. Ceux qui jettent le discrédit sur le concile Vatican II et la restauration liturgique qu'il a initiée, soit en prétendant que le Concile est la source de tous les maux dont souffre l'Eglise soit en déformant la forme ordinaire de la liturgie romaine, ne font en vérité que blesser l'Eglise, qu'entraver l'action de Benoît XVI, que dérouter davantage encore les fidèles. En ceci, ils portent donc une grave responsabilité dans la crise actuelle de l'Eglise.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 20:27

 

Partager cet article
Repost0
22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 10:03

Pour Benoît XVI, la liturgie reçue de l'Eglise et authentifiée par le Magistère constitue un acte essentiel duquel dépend la santé spirituelle de tous les baptisés qui forment le Corps mystique du Christ. Benoît XVI - il nous l'a dit lui-même - est un "amoureux" de la liturgie reçue de la tradition vivante: il s'emploie à la célébrer avec respect et dignité, à l'enseigner en donnant le bon exemple, à l'expliquer, à montrer comment sa mise en oeuvre permet la création d'un espace dans lequel l'homme peut aller à la rencontre de Dieu qui se donne à lui. La liturgie est si importante, si belle, si efficace dans sa capacité à exprimer la vie de foi de l'Eglise, que sa forme ne saurait en aucun cas être altérée en fonction de nos goûts, de nos caprices, de nos projets pastoraux: elle doit être reçue comme une perle précieuse, et notre unique rôle lorsque nous la mettons en oeuvre, est de donner à cette perle l'écrin qui la mettra en valeur. Benoît XVI, reprenant les enseignements de Vatican II, a toujours enseigné que dans la liturgie ne pouvaient se retrouver que deux mouvements : celui qui provoque la croissance et celui qui suscite le développement. Un troisième mouvement, celui de la "rupture", né dans l'esprit de clercs séditieux infiltrés dans l'Eglise après le Concile, est totalement étranger à ce qu'est fondamentalement la liturgie. C'est pourtant ce mouvement de rupture, encore très perceptible dans nombre de nos messes actuelles (surtout en France où les expériences liturgiques illégitimes ont été encouragées), que Benoît XVI essaie de ralentir avant de pouvoir le faire cesser totalement. Ce mouvement aura provoqué, autour des autels de nos paroisses, des dévastations que le pape souhaite corriger avec le soutien des fidèles - clercs et laïcs - décidés à le suivre. Donc, suivons-le !

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 06:27

Seigneur, ayez pitié de nous (bis)

Jésus-Christ, ayez pitié de nous (bis)

Seigneur, ayez pitié de nous (bis)

Jésus-Christ, écoutez-nous (bis)

Jésus-Christ, exaucez-nous (bis)

 

Père Céleste, qui êtes Dieu, --> prenez pitié de nous,

Fils, Rédempteur du monde, --> prenez pitié de nous,

Esprit-Saint, --> prenez pitié de nous,

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous.

 

Sainte Marie, --> priez pour nous

Sainte Mère de Dieu, --> priez pour nous

Sainte Vierge des vierges, --> priez pour nous

 

Mère du Christ, --> priez pour nous

Mère de la divine grâce, --> priez pour nous

Mère très pure, --> priez pour nous

Mère très chaste, --> priez pour nous

Mère sans tache, --> priez pour nous

Mère sans corruption, --> priez pour nous

Mère aimable, --> priez pour nous

Mère admirable, --> priez pour nous

Mère du bon conseil, --> priez pour nous

Mère du Créateur, --> priez pour nous

Mère du Sauveur, --> priez pour nous

 

Vierge très prudente, --> priez pour nous

Vierge vénérable, --> priez pour nous

Vierge digne de louanges, --> priez pour nous

Vierge puissante, --> priez pour nous

Vierge clémente, --> priez pour nous

Vierge fidèle, --> priez pour nous

 

Miroir de justice, --> priez pour nous

Siège de la Sagesse, --> priez pour nous

Cause de notre joie, --> priez pour nous

Vase spirituel, --> priez pour nous

Vase honorable, --> priez pour nous

Vase insigne de dévotion, --> priez pour nous

Rose mystique, --> priez pour nous

Tour de David, --> priez pour nous

Tour d'ivoire, --> priez pour nous

Maison d'or, --> priez pour nous

Arche d'alliance, --> priez pour nous

Porte du ciel, --> priez pour nous

Étoile du matin, --> priez pour nous

Salut des infirmes, --> priez pour nous

Refuge des pécheurs, --> priez pour nous

Consolatrice des affligés, --> priez pour nous

Secours des chrétiens, --> priez pour nous

 

Reine des Anges, --> priez pour nous

Reine des Patriarches, --> priez pour nous

Reine des Prophètes, --> priez pour nous

Reine des Apôtres, --> priez pour nous

Reine des Martyrs, --> priez pour nous

Reine des Confesseurs, --> priez pour nous

Reine des Vierges, --> priez pour nous

Reine de tous les Saints, --> priez pour nous

Reine conçue sans la tache originelle, --> priez pour nous

Reine élevée au ciel, --> priez pour nous

Reine du très saint Rosaire, --> priez pour nous

Reine de la paix, --> priez pour nous

 

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, --> pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, --> exaucez-nous Seigneur

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, --> prenez pitié de nous

 

V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,

R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Prions : Accordez-nous, nous Vous en prions, Seigneur notre Dieu, à nous Vos serviteurs, la grâce de jouir constamment de la santé de l'âme et du corps, et, par la glorieuse intercession de la Bienheureuse Marie, toujours vierge, d'être délivrés de la tristesse de la vie présente et de goûter l'éternelle félicité. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 20:22

« Seigneur Jésus, Tu as voulu donner à l’Eglise, à travers Saint Jean-Marie Vianney, une vivante image de toi-même, et une personnification de ta charité pastorale. Aide-nous, en sa compagnie et aidés par son exemple, à bien vivre cette année sacerdotale. Fais que nous puissions apprendre du Saint Curé d’Ars comment trouver notre joie à rester longuement devant le Saint-Sacrement; comme Ta Parole qui nous enseigne est simple et quotidienne ; avec quelle tendresse Ton Amour accueille les pécheurs repentis ; comme est consolant l’abandon confiant à Ta Très Sainte Mère Immaculée ; comme il est nécessaire de lutter avec vigilance contre le Malin. Fais, ô Seigneur Jésus, que nos jeunes puissent aussi apprendre de l’exemple du Saint Curé d’Ars, combien est nécessaire, humble et glorieux le ministère sacerdotal que Tu veux confier à ceux qui s’ouvrent à Ton appel. Fais que dans nos communautés également – comme à Ars en ce temps-là – se réalisent ces merveilles de grâce que Tu accomplis quand un prêtre sait « mettre de l’amour dans sa paroisse ». Fais que nos familles chrétiennes se sentent chez elles dans l’église – là où Tes ministres peuvent toujours être rencontrés – et sachent rendre leur maison belle comme une église. Fais que la charité de nos pasteurs enflamme et nourrisse la charité de tous les fidèles, de sorte que toutes les vocations et tous les charismes donnés par Ton Esprit Saint puissent être accueillis et valorisés. Mais surtout, ô Seigneur Jésus, accorde-nous l’ardeur et la vérité du cœur pour que nous puissions nous adresser à Ton Père Céleste, en faisant nôtres les mots mêmes que Saint Jean-Marie Vianney utilisait lorsqu’il s’adressait à lui : « Je vous aime ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j'aime mieux mourir en vous aimant, que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, Seigneur, et la seule grâce que je vous demande, c'est de vous aimer éternellement. Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je vous aime, je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Je vous aime, ô mon divin Sauveur, parce que vous avez été crucifié pour moi ; et parce que vous me tenez ici-bas crucifié pour vous. Mon Dieu, faites-moi la grâce de mourir en vous aimant et en sentant que je vous aime. » Amen. 

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:18

Ce serait une chose splendide si notre "moi" se trouvait immergé en Dieu et avançait vers Lui, comme à son Principe unique, à la Source de la Vie, spontanément, sans résistances, dans un élan de communion éternelle. Au début, avant la chute, il en était ainsi, et ensuite, il n’en fut plus jamais ainsi. A cause du péché, en effet, qui est entré dans le monde à cause de la rébellion du « moi » à Dieu, nous nous retrouvons tous, non pas déjà immergés en Lui, dans l’Eternel, mais prisonniers de nous-mêmes, d’un égoïsme qui, à partir d’Adam et Eve, depuis leur péché des origines, s’est fait un tyran de chaque homme sur la face de la terre. La tyrannie de « l’égocentrisme » est terrible, elle ne connaît pas de trêve, et elle trouve toujours de quoi s’alimenter : des rêves de grandeur, des illusions, des présomptions, des projets, des désirs, des initiatives… Une tel « moi », étant tout tendu non pas vers le Transcendant mais vers l’immanent, non pas vers le Définitif, mais au contraire vers le transitoire, veut prévaloir sur tout et sur tous, et même sur Dieu ! Se rendre compte de combien est terrible la dictature de l’égoïsme humain, est une des entreprises les plus difficiles, et plus difficile encore à vouloir en être libérés vraiment. Dieu seul peut venir à notre secours, parce que l’homme, chaque homme, est impuissant à se sauver de ses propres passions.

 

 

 

e3y6i7456t4eghyk.jpgOn pourrait appliquer à cette libération ardue les paroles inspirées du psalmiste : « Sans Yahvé qui était pour nous à Israël de le dire ; sans Yahvé qui était pour nous quand on sauta sur nous, alors ils nous avalaient tout vifs dans le feu de leur colère. Alors les eaux nous submergeaient, le torrent passait sur nous, alors il passait sur notre âme en eaux écumantes. Béni Yahvé qui n'a point fait de nous la proie de leurs dents ! Notre âme comme un oiseau s'est échappée du filet de l'oiseleur. Le filet s'est rompu et nous avons échappé; notre secours est dans le nom de Yahvé qui a fait le ciel et la terre ». (Psaume 124, 1-8). Sans la grâce salvifique de Jésus, accueillie avec foi, il n’y a pas de possibilité de « briser » les liens qui nous tiennent prisonniers, il serait vain de tenter d’échapper au contrôle que nos passions exercent sur nous, par le simple fait que chacun de nous est le geôlier de soi-même. « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Apocalypse 3, 20). Cette parole de Jésus, rapportée par l’Apocalypse, est la seule à pouvoir nous sauver : Jésus est en dehors de la prison, il est le seul et unique à avoir le pouvoir divin de nous libérer tous. Il suffit de le vouloir ! Il frappe, il demande notre collaboration pour nous libérer, pour nous faire sortir des labyrinthes que nous avons construits en élevant des barrières entre nous et Dieu, entre nous et les autres, entre nous et nous-mêmes. Seul cet « Exode » peut nous ramener à l’innocence originelle, c’est-à-dire à la vraie liberté des enfants de Dieu. La « Voie » qui rend possible cet exode de nous-mêmes a un seul nom : Jésus ! Dès le début, l’Eglise l’a annoncé : ce Jésus, « c'est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d'angle. Car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4, 11-12). L’Eglise croit que seul Jésus est la voie qui conduit l’homme au Paradis perdu. Tant qu’on ne s’y engage pas, on erre parmi les mille déserts de vie, sans pouvoir éviter de s’y perdre. Pour cela, Jésus est venu sur cette terre, et il a voulu y rester, avant tout par le Sacrement de son Amour, la Très Sainte Eucharistie qui nourrit la vie de l’Eglise et de chaque âme qui croit en Lui : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20). Le Seigneur est resté au milieu de nous, comme pain rompu et vin versé qui, à chaque Messe, devient son Corps et son Sang. Si nous voulons être ses disciples, nous devons alors, l’imiter. Nous aussi, nous devons devenir, chacun à sa petite place, du pain rompu. Il y a une expression qui exprime bien la générosité d’une personne : elle s’est coupée en quatre pour aider ! « Se couper en quatre » est seulement possible si l’on accepte la logique évangélique de « se rompre ». Si l’on veut rester « en un seul morceau », si l’on n’accepte pas la renonciation de soi, avec la mort de son propre « moi » qui en découle, on refuse alors la logique eucharistique, où le fait de « se transformer » présuppose le « fait de se rompre ». Si je veux me laisser transformer dans le Christ, je ne dois pas me fermer, mais me donner entièrement, afin que ma vie devienne une vie offerte, comme l’écrit Saint Paul : « Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre » (Romains, 12, 1). Si nous ne nous offrons pas nous-mêmes, si nous faisons en sorte que ce soit Jésus seul à « se rompre et à se répandre », si nous attendons que ce soit seulement et toujours les autres à se sacrifier pour nous et pour le prochain, notre participation à la Sainte Messe sera toujours incomplète, et pour nous aussi se réalisera la Parole du Seigneur : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi » (Mathieu 15, 8)

 

Le Pape Benoît XVI donnait l’enseignement suivant, dans l’homélie de la Messe de la Cène du Seigneur : « L’Eucharistie ne peut jamais être seulement une action liturgique. Elle est complète seulement si l’agape liturgique devient amour dans le quotidien. Dans le culte chrétien les deux choses deviennent une – le fait d’être comblés par le Seigneur dans l’acte cultuel et le culte de l’amour à l’égard du prochain » (Benoît XVI, homélie de la Messe « In Cena Domini »,9 avril 2009). Le cœur s’éloigne de Dieu dans la mesure où l’homme cède à son égoïsme. Plus on se ferme, plus on refuse de se donner, de « rompre son propre pain », plus la crevasse entre Dieu et l’homme s’élargit. Jamais Dieu ne s’éloigne de l’homme – comment le pourrait-il du moment que sa Fidélité est éternelle ! -, mais c’est l’homme qui, dominé par son propre « moi » et par ses désirs fous, s’enfuit loin de Dieu, comme un éclat devenu fou qui s’éloigne du Tout pour préférer le néant de soi et du monde ! Pour mettre fin à cette fuite folle, de l’homme prisonnier de ses sens et de ses passions, Jésus se présente, aujourd’hui encore, à la porte de notre cœur comme un Mendiant, comme un « pauvre Christ » chargé de la Croix, qui rompt son Pain pour nous. Devant cet « Homme » - « Ecce Homo » (Jean 19, 5) ! – il est suffisant de se fier à sa Parole, et la course folle vers le « néant », s’arrêtera parce que, en Lui, on retrouve « le Tout ». La goutte aura finalement rencontré l’Océan, et un seul geste suffira, pour changer de vie pour toujours : se jeter en Lui !

 

Fides

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 14:00

La Commission Permanente de la Conférence Épiscopale Espagnole (CEE) a célébré sa CCXIII réunion à Madrid, le 16 et 17 juin, en dédiant une grande partie des travaux à l’analyse du “projet de loi sur l’avortement”, que le Conseil des Ministres a rendu public le 4 mai dernier. Comme fruit de la réflexion ils ont publié la “Déclaration sur le projet de loi sur l’avortement : l’attentat à la vie de ceux qui vont naître, convertis en ‘droit’”. Selon les évêques, si le projet de loi en question devient loi, cela comporterait « un grave retour en arrière dans la protection de la vie d’où surgirait un abandon plus grand des femmes enceintes, et en définitive un dommage très sérieux pour le bien commun ».

 

 

L’aspect peut-être le plus obscur du projet « est le prétexte de qualifier l’avortement comme un droit qui devrait être protégé par l’État ». En effet, durant les 14 semaines du terme qu’établit la loi, « la volonté de la mère se transforme en arbitre absolu de la vie et de la mort de l’enfant qu’elle porte en elle ». Toutefois « le droit à la vie n’est pas une concession de l’État, c’est un droit qui précède l’État lui-même, et que celui-ci a toujours l’obligation de protéger ». On pose l’argument de la santé comme excuse pour éliminer ceux qui vont naître, ce qui est une grave erreur parce que « avorter n’a jamais été un soin, c’est toujours un meurtre ». Au contraire « une politique de santé authentique doit toujours tenir compte de la santé de la mère enceinte, mais aussi de la vie et de la santé de l’enfant qui va naître ». Par ailleurs « l’imposition de l’avortement donné dans un système sanitaire comme une prestation assistée pour la santé bio-psycho-sociale de la femme enceinte, à laquelle celle-ci aurait un droit supposé » laisse ouverte la possibilité qu’on ne respecte pas ceux qui refusent de réaliser un avortement pour « justifier des motifs de conscience » en la punissant même par des sanctions. Dans ce projet, « on nie et on dévalue l’être humain pour chercher à justifier son élimination », en soutenant « l’affirmation irrationnelle que pour un temps déterminé, l’être vivant produit par la fécondation humaine ne serait pas un être humain ». Les évêques dénoncent aussi le fait que « ce projet de loi ne manifeste pas d’intérêt réel pour le bien des femmes tentées par l’avortement, en particulier les plus jeunes. On se limite à leur ouvrir un chemin vers un abîme moral et vers le syndrome post-avortement ». « On commet une injustice d’imposer une éducation morale sexuelle déterminée qui en plus d’être favorable à l’avortement, ne sera pas non plus efficace ni comme une éducation vraie, ni comme une prévention de l’avortement ». La déclaration se termine en rappelant que chaque être humain « est un don sacré pour ses parents et pour toute la société », et par conséquent « sa vie ne peut pas être laissée à l’arbitraire de quelqu’un, encore moins celui de l’État dont le devoir premier est exactement celui de garantir le droit de tous à la vie, comme élément fondamental du bien commun ». « Nous parlons en faveur de ceux qui ont le droit de naître et d’être accueillis par leurs parents avec amour ; nous parlons en faveur des mères qui ont le droit de recevoir l’appui nécessaire de la société et de l’État pour éviter de se transformer en victimes de l’avortement ; nous parlons en faveur de la liberté des parents et des écoles qui collaborent avec eux pour donner à leurs enfants une formation affective et sexuelle en accord avec certaines convictions morales qui les préparent en réalité à être des parents et à accueillir le don de la vie ; nous parlons en faveur d’une société qui a le droit de compter sur des lois qui ne confondent pas l’injustice avec le droit » conclut le texte.

 

Fides

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 08:53

Dans son homélie de la « Fête-Dieu », Benoît XVI a parlé de l’adoration et de la sacralité de l’Eucharistie. Mais ce qui a attiré mon attention a été sa référence à la mauvaise interprétation qui avait été faite du concile Vatican II, avec de graves conséquences pour la foi des fidèles : « des visions incomplètes du Mystère lui-même, comme celles que l’on a pu constater dans un passé récent.… un malentendu sur le message authentique de la Sainte Ecriture », a-t-il déclaré. Il semblerait que le Souverain Pontife ait voulu profiter de l’anniversaire de Vatican II pour mettre en lumière de nombreuses ombres de l’après-Concile. Et l’on ne peut rappeler cet événement ecclésial le plus important du XXe siècle sans faire mémoire en même temps de la terrible crise qui s’est déchaînée ensuite. Une crise, précisons-le dès le début, dont le Concile n’est pas responsable, transparent dans ses approches, mais qui - et cela aussi il faut le dire clairement - se posait comme présupposé et fondement de toute « nouveauté » que l’on voulait implanter : tout se faisait « au nom du Concile ». La confusion doctrinale générée fut telle qu’en peu d’années beaucoup de prêtres et de religieux ne surent plus comment vivre leur vocation ; leur identité et leur rôle dans la société avaient été effacés à un point que beaucoup optèrent pour un changement de vie, abandonnant le ministère sacerdotal et la vie consacrée. Ils ne furent pas quelques uns : ils furent des milliers. Le 7 juin dernier, le Pape a souligné l’abandon de l’adoration eucharistique et la perte du sens du sacré, les erreurs doctrinales, les pratiques arbitraires en liturgie... La confusion semée dans l’esprit et le cœur des fidèles en général fut catastrophique, au point que le Paul VI s'exclama : « Il semble que la fumée de Satan est entrée dans le sein de l’Eglise ». D’une manière générale, la théologie enseignée dans les séminaires catholiques durant deux décennies n’était plus... catholique.

 

Il faut reconnaître avec amertume que la crise du catholicisme dans les sociétés européennes est en grande partie le fruit amer de la pastorale menée, au nom du Concile, par un clergé mal préparé à sa mission, sans idées claires, à qui l'on a appris que prier n’était pas l’essentiel, que la morale enseignée par l’Eglise était trop exigeante, qu’évangéliser c’était aliéner la liberté des personnes, que la messe est un repas et, pour les fidèles qui refusent d’évoluer avec leur temps, accessoirement un sacrifice... Nous payons aujourd'hui le prix fort de ce que le P. Louis Bouyer appelait « la trahison des clercs ».

 

(D’après la traduction d’un texte du P. Roberto Visier Cabezudo. Voir ici le document original.)

 

Partager cet article
Repost0