Suite à la nouvelle vomissure législative qui vient de s'abattre sur la France (loi Taubira), il est important de relire mais surtout d'étudier et de faire connaître la fondamentale « lettre aux familles » du Bienheureux Pape Jean-Paul II. La « contre-civilisation » que pointait très justement ce grand Pape en 1994 est aujourd’hui devenue une triste réalité dans la plupart des pays occidentaux : contraception, avortement, eugénisme d'Etat par diagnostic prénatal (DPN), fécondation in vitro (FIV), manipulation des embryons dans les laboratoires (sélection entre embryons "supérieurs" et embryons "inférieurs" = Josef Mengele en serait émerveillé pour pouvoir continuer "in utero" l'idéologie de la pureté aryenne et ainsi éradiquer les embryons "Untermensch"), PACS, pseudo "mariage" homosexuel avec adoption… et pour demain, l’extension de la PMA, de la GPA (mères-porteuses) mais aussi du suicide et/ou de l’euthanasie active des malades sous-prétexte diabolique de "dignité" (exactement comme sous le IIIème Reich). Face à toutes ces nouvelles formes de barbarie contre la vie, contre l’amour et donc, en conséquence, contre Dieu en Personne, il n’y a qu’une seule solution pour ne pas sombrer dans ces cultures de la mort : vivre au quotidien la "culture de la vie" en rejettant le péché :
La paternité et la maternité responsables (§12)
Dans le développement de la présente Lettre aux Familles, le moment est venu d'évoquer deux questions qui sont liées. L'une, plus générale, concerne la civilisation de l'amour ; l'autre, plus spécifique, porte sur la paternité et la maternité responsables. (…) Ce n'est pas sans raison que la Constitution pastorale Gaudium et spes parle de « mettre en valeur la dignité du mariage et de la famille ». (…) « La paternité et la maternité responsables » se rapportent directement au moment où l'homme et la femme, s'unissant « en une seule chair », peuvent devenir parents. C'est un moment riche et spécialement significatif pour leurs relations interpersonnelles comme pour le service qu'ils rendent à la vie : ils peuvent devenir parents — père et mère — en communiquant la vie à un nouvel être humain. Les deux dimensions de l'union conjugale, l'union et la procréation, ne peuvent être séparées artificiellement sans altérer la vérité intime de l'acte conjugal même (CF : DOSSIER « THEOLOGIE DU CORPS »). Tel est l'enseignement constant de l'Eglise ; et les « signes des temps » dont nous sommes témoins aujourd'hui nous donnent de nouvelles raisons de le répéter avec une particulière insistance. Saint Paul, si attentif aux nécessités pastorales de son époque, demandait clairement et fermement d' « insister à temps et à contretemps » (cf. 2 Tm 4, 2), sans se laisser effrayer par le fait que « l'on ne supporte plus la saine doctrine » (cf. 2 Tm 4, 3). Ses paroles sont familières à ceux qui, comprenant en profondeur ce qui se produit à notre époque, attendent de l'Eglise non seulement qu'elle n'abandonne pas « la saine doctrine », mais qu'elle l'annonce avec une énergie renouvelée, recherchant dans les « signes des temps » actuels les raisons providentielles de l'approfondir davantage. Beaucoup de ces raisons se retrouvent dans les domaines des sciences mêmes qui, à partir de l'ancien tronc commun de l'anthropologie, se sont développées en différentes spécialités, telles que la biologie, la psychologie, la sociologie et leurs ramifications ultérieures. Toutes tournent d'une certaine manière autour de la médecine, en même temps science et art (ars medica), au service de la vie et de la santé de l'homme. Mais les raisons ici évoquées découlent surtout de l'expérience humaine qui est multiple et qui, en un sens, précède et suit la science elle-même. Les époux apprennent par leur propre expérience ce que signifient la paternité et la maternité responsables ; ils l'apprennent également grâce à l'expérience d'autres couples qui vivent dans des conditions analogues, et ils sont ainsi plus ouverts aux données des sciences. On pourrait dire que les « savants » reçoivent en quelque sorte un enseignement de la part des « époux », pour être à leur tour en mesure de les instruire de façon plus compétente sur le sens de la procréation responsable et sur les manières de la pratiquer.
Ce thème a été amplement traité dans les documents conciliaires, dans l'Encyclique « Humanae vitae », (…) dans l'Exhortation apostolique « Familiaris consortio », et dans des interventions du même ordre, jusqu'à l'Instruction « Donum vitae » de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. L'Eglise enseigne la vérité morale sur la paternité et la maternité responsables, en la défendant face aux conceptions et aux tendances erronées répandues aujourd'hui. Pourquoi l'Eglise le fait-elle ? Serait-ce qu'elle ne saisit pas le point de vue de ceux qui, dans ce domaine, conseillent des accommodements et qui cherchent à la convaincre même par des pressions indues, si ce n'est même par des menaces ? En effet, on reproche souvent au Magistère de l'Eglise d'être maintenant dépassé et fermé aux requêtes de l'esprit des temps modernes, de mener une action nocive pour l'humanité et, plus encore, pour l'Eglise elle-même. En s'obstinant à rester sur ses positions — dit-on —, l'Eglise finira par perdre de sa popularité et les croyants s'éloigneront d'elle. Mais comment soutenir que l'Eglise, et spécialement l'épiscopat en communion avec le Pape, est insensible à des problèmes si graves et si actuels ? Paul VI y percevait précisément des questions si vitales qu'elles le poussèrent à publier l'Encyclique Humanae vitae (CF : DOSSIER « HUMANAE VITAE »). Le fondement sur lequel repose la doctrine de l'Eglise concernant la paternité et la maternité responsables est on ne peut plus ample et solide. Le Concile le montre avant tout dans son enseignement sur l'homme, lorsqu'il affirme que celui-ci est la « seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même » et qu'il « ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même » ; et cela parce qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et racheté par le Fils unique du Père fait homme pour nous et pour notre salut.
Le Concile Vatican II, particulièrement attentif au problème de l'homme et de sa vocation, déclare que l'union conjugale, « una caro », « une seule chair » selon l'expression biblique, ne peut être totalement comprise et expliquée qu'en recourant aux valeurs de la « personne » et du « don ». Tout homme et toute femme se réalisent pleinement par le don désintéressé d'eux-mêmes et, pour les époux, le moment de l'union conjugale en constitue une expérience tout à fait spécifique. C'est alors que l'homme et la femme, dans la « vérité » de leur masculinité et de leur féminité, deviennent un don réciproque. Toute la vie dans le mariage est un don ; mais cela devient particulièrement évident lorsque les époux, s'offrant mutuellement dans l'amour, réalisent cette rencontre qui fait des deux « une seule chair » (Gn 2, 24). Ils vivent alors un moment de responsabilité spéciale, notamment du fait de la faculté procréatrice de l'acte conjugal. Les époux peuvent, à ce moment, devenir père et mère, engageant le processus d'une nouvelle existence humaine qui, ensuite, se développera dans le sein de la femme. Si c'est la femme qui se rend compte la première qu'elle est devenue mère, l'homme avec qui elle s'est unie en « une seule chair » prend conscience à son tour, sur sa parole, qu'il est devenu père. Tous deux ont la responsabilité de la paternité et de la maternité potentielles, et ensuite effective. L'homme ne peut pas ne pas reconnaître, ou ne pas accepter, le résultat d'une décision qui a été aussi la sienne. Il ne peut pas se réfugier dans des paroles comme : « je ne sais pas », « je ne voulais pas », « c'est toi qui l'as voulu ». Dans tous les cas, l'union conjugale implique la responsabilité de l'homme et de la femme, responsabilité potentielle qui devient effective lorsque les circonstances l'imposent. Cela vaut surtout pour l'homme qui, tout en étant lui aussi agent de l'engagement du processus de génération, en reste biologiquement à l'écart, puisque c'est dans la femme qu'il se développe. Comment l'homme pourrait-il n'en faire aucun cas ? Il faut que tous deux, l'homme et la femme, prennent en charge ensemble, vis-à-vis d'eux- mêmes et vis-à-vis des autres, la responsabilité de la vie nouvelle qu'ils ont suscitée. C'est là une conclusion qui est adoptée par les sciences humaines elles-mêmes. Il convient cependant d'aller plus à fond et d'analyser le sens de l'acte conjugal à la lumière des valeurs déjà mentionnées de la « personne » et du « don ». L'Eglise le fait par son enseignement constant, en particulier celui du Concile Vatican II.
Au moment de l'acte conjugal, l'homme et la femme sont appelés à confirmer de manière responsable le don mutuel qu'ils ont fait d'eux-mêmes dans l'alliance du mariage. Or la logique du don total de soi à l'autre comporte l'ouverture potentielle à la procréation : le mariage est ainsi appelé à se réaliser encore plus pleinement dans la famille. Certes, le don réciproque de l'homme et de la femme n'a pas pour seule fin la naissance des enfants, car il est en lui-même communion d'amour et de vie. Il faut que soit toujours préservée la vérité intime de ce don. « Intime » n'est pas ici synonyme de « subjective ». Cela signifie plutôt l'harmonie fondamentale avec la vérité objective de celui et de celle qui se donnent. La personne ne peut jamais être considérée comme un moyen d'atteindre une fin, et surtout jamais comme une source de « jouissance ». C'est la personne qui est et doit être la fin de tout acte. C'est ainsi seulement que l'action répond à la véritable dignité de la personne. En concluant notre réflexion sur ce sujet si important et si délicat, je voudrais vous adresser un encouragement particulier, à vous d'abord, chers époux, et à tous ceux qui vous aident à comprendre et à mettre en pratique l'enseignement de l'Eglise sur le mariage, sur la maternité et la paternité responsables. Je pense en particulier aux pasteurs, aux nombreux savants, théologiens, philosophes, écrivains et publicistes qui ne se soumettent pas au conformisme culturel dominant et qui sont courageusement prêts à « aller à contre-courant ». Cet encouragement s'adresse en outre à un groupe toujours plus nombreux d'experts, de médecins et d'éducateurs, vrais apôtres laïcs, qui ont fait de la mise en valeur de la dignité du mariage et de la famille une tâche importante de leur vie. Au nom de l'Eglise, je dis à tous mes remerciements ! Sans eux, que pourraient faire les prêtres, les évêques et même le Successeur de Pierre ? Je m'en suis convaincu de plus en plus depuis les premières années de mon sacerdoce, à partir du moment où j'ai commencé à m'asseoir dans le confessionnal pour partager les préoccupations, les craintes et les espoirs de nombreux époux : j'ai rencontré des cas difficiles de rébellion et de refus, mais en même temps tant de personnes responsables et généreuses de manière impressionnante ! Tandis que j'écris cette Lettre, tous ces époux me sont présents, ils ont mon affection et je les porte dans ma prière.
Les deux civilisations (§13)
Chères familles, la question de la paternité et de la maternité responsables s'inscrit dans l'ensemble de la question de la « civilisation de l'amour » dont je désire vous parler maintenant. De ce qui a été dit jusqu'ici, il résulte clairement que la famille se trouve à la base de ce que Paul VI a appelé la « civilisation de l'amour », expression entrée depuis dans l'enseignement de l'Eglise et devenue désormais familière. Il est difficile aujourd'hui d'évoquer une intervention de l'Eglise, ou sur l'Eglise, qui ne comporte la mention de la civilisation de l'amour. L'expression se rattache à la tradition de « l'Eglise domestique » dans le christianisme des origines, mais elle se rapporte aussi précisément à l'époque actuelle. Etymologiquement, le terme « civilisation » vient de « civis », « citoyen », et il souligne la dimension politique de l'existence de tout individu. Le sens le plus profond du mot « civilisation » n'est cependant pas seulement politique : il est plutôt proprement « humaniste ». La civilisation appartient à l'histoire de l'homme, parce qu'elle correspond à ses besoins spirituels et moraux : créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, il a reçu le monde des mains du Créateur avec la mission de le modeler à sa propre image et ressemblance. C'est de l'accomplissement de cette tâche que naît la civilisation qui n'est rien d'autre, en définitive, que l' « humanisation du monde ». La civilisation a donc, d'une certaine manière, le même sens que la « culture ». Par conséquent, on pourrait dire aussi « culture de l'amour », bien qu'il soit préférable de s'en tenir à l'expression devenue désormais familière. La civilisation de l'amour, au sens actuel du terme, s'inspire d'un passage de la Constitution conciliaire Gaudium et Spes : « Le Christ se manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation ». On peut donc dire que la civilisation de l'amour prend son essor à partir de la révélation de Dieu qui « est Amour », comme le dit Jean (Jn 4, 8. 16), et qu'elle est décrite avec justesse par Paul dans l'hymne à la charité de la première Lettre aux Corinthiens (13, 1-13). Cette civilisation est intimement liée à l'amour « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 5) et elle se développe grâce à la culture constante dont parle, de manière si suggestive, l'allégorie évangélique de la vigne et des sarments : « Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l'enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, pour qu'il porte encore plus de fruit » (Jn 15, 1-2). A la lumière de ces textes du Nouveau Testament et d'autres encore, il est possible de comprendre ce qu'on entend par « civilisation de l'amour », et aussi pourquoi la famille est organiquement intégrée dans cette civilisation. Si la première « route de l'Eglise » est la famille, il faut ajouter que la civilisation de l'amour est, elle aussi, la « route de l'Eglise » qui avance dans le monde et appelle les familles et les autres institutions sociales, nationales et internationales, à prendre cette route, précisément pour les familles et par les familles. La famille dépend en effet, pour bien des raisons, de la civilisation de l'amour dans laquelle elle trouve les raisons d'être de son existence comme famille. En même temps, la famille est le centre et le cœur de la civilisation de l'amour.
Il n'y a pas de véritable amour, toutefois, sans conscience que « Dieu est amour » et que l'homme est la seule créature sur la terre appelée par Dieu à l'existence « pour elle-même ». L'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ne peut « se trouver » pleinement que par le don désintéressé de lui-même. Sans cette conception de l'homme, de la personne et de la « communion des personnes » dans la famille, la civilisation de l'amour ne peut exister ; réciproquement, sans la civilisation de l'amour, cette conception de la personne et de la communion des personnes est impossible. La famille constitue la « cellule » fondamentale de la société. Mais on a besoin du Christ — la « vigne » dont les « sarments » reçoivent la sève — pour que cette cellule ne soit pas menacée d'une sorte de déracinement culturel, qui peut provenir de l'intérieur comme de l'extérieur. En effet, s'il existe d'un côté la « civilisation de l'amour », d'un autre côté demeure la possibilité d'une « contre-civilisation » destructrice, comme le confirment aujourd'hui tant de tendances et de situations de fait. Qui pourrait nier que notre époque est une époque de grave crise qui se manifeste en premier lieu sous la forme d'une profonde « crise de la vérité » ? Crise de la vérité, cela veut dire d'abord crise des concepts. Les termes « amour », « liberté », « don désintéressé », et même ceux de « personne », de « droits de la personne », expriment-ils vraiment ce que par nature ils signifient ? Voilà pourquoi l'Encyclique sur la Splendeur de la Vérité ("Veritatis Splendor") s'est révélée si significative et si importante pour l'Eglise et pour le monde, surtout en Occident. C'est seulement si la vérité sur la liberté et la communion des personnes dans le mariage et dans la famille retrouve sa splendeur, qu'avancera réellement l'édification de la civilisation de l'amour et que l'on pourra parler de manière constructive — comme le fait le Concile — de « mise en valeur de la dignité du mariage et de la famille ». Pourquoi la « splendeur de la vérité » est-elle si importante ? Elle l'est d'abord par différence : le développement de la civilisation contemporaine est lié à un progrès scientifique et technologique réalisé de manière souvent unilatérale, présentant par conséquent des caractéristiques purement positivistes. Le positivisme, on le sait, produit comme fruits l'agnosticisme dans les domaines théoriques et l'utilitarisme dans les domaines éthiques et pratiques. A notre époque, l'histoire se répète, en un sens. L'utilitarisme est une civilisation de la production et de la jouissance, une civilisation des « choses » et non des « personnes », une civilisation dans laquelle les personnes sont utilisées comme on utilise des choses. Dans le cadre de la civilisation de la jouissance, la femme peut devenir pour l'homme un objet, les enfants, une gêne pour les parents, la famille, une institution encombrante pour la liberté des membres qui la composent. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner certains programmes d'éducation sexuelle, introduits dans les écoles souvent malgré l'avis contraire et même les protestations de nombreux parents ; ou bien les tendances à favoriser l'avortement qui cherchent en vain à se dissimuler sous le soi-disant « droit de choisir » (« pro choice ») de la part des deux époux, et particulièrement de la part de la femme. Ce ne sont là que deux exemples parmi tous ceux que l'on pourrait évoquer. Dans une telle situation culturelle, il est évident que la famille ne peut que se sentir menacée, car elle est attaquée dans ses fondements mêmes. Tout ce qui est contraire à la civilisation de l'amour est contraire à la vérité intégrale sur l'homme et devient pour lui une menace : cela ne lui permet pas de se trouver lui-même et de se sentir en sécurité comme époux, comme parent, comme enfant. Le soi-disant « sexe en sécurité », propagé par la « civilisation technique », en réalité, du point de vue de tout ce qui est essentiel pour la personne, n'est radicalement pas en sécurité, et il est même gravement dangereux. En effet, la personne s'y trouve en danger, de même que, à son tour, la famille est en danger. Quel est le danger ? C'est de perdre la vérité sur la famille elle-même, à quoi s'ajoute le danger de perdre la liberté et, par conséquent, de perdre l'amour même. « Vous connaîtrez la vérité — dit Jésus — et la vérité vous libérera » (Jn 8, 32) : la vérité, et seule la vérité, vous préparera à un amour dont on puisse dire qu'il est « beau ».
La famille contemporaine, comme celle de toujours, est à la recherche du « bel amour ». Un amour qui n'est pas « beau », c'est-à-dire réduit à la seule satisfaction de la concupiscence (cf. 1 Jn 2, 16), ou à un « usage » mutuel de l'homme et de la femme, rend les personnes esclaves de leurs faiblesses. A notre époque, certains « programmes culturels » ne mènent-ils pas à un tel esclavage ? Ce sont des programmes qui « jouent » sur les faiblesses de l'homme, le rendant ainsi toujours plus faible et sans défense. La civilisation de l'amour appelle à la joie : entre autres, la joie qu'un homme soit venu au monde (cf. Jn 16, 21) et donc, pour les époux, la joie d'être devenus parents. La civilisation de l'amour signifie « mettre sa joie dans la vérité » (cf. 1 Co 13, 6). Mais une civilisation inspirée par une mentalité de consommation et anti-nataliste n'est pas et ne peut jamais être une civilisation de l'amour. Si la famille est si importante pour la civilisation de l'amour, c'est parce qu'en elle s'instaurent des liens étroits et intenses entre les personnes et les générations. Elle reste cependant vulnérable et peut aisément être atteinte par tout ce qui risque d'affaiblir ou même de détruire son unité et sa stabilité. A cause de ces écueils, les familles cessent de rendre témoignage à la civilisation de l'amour et peuvent même en devenir la négation, une sorte de contre-témoignage. Une famille disloquée peut, à son tour, renforcer une forme particulière d'« anti-civilisation », en détruisant l'amour dans les différents domaines où il s'exprime, avec des répercussions inévitables sur l'ensemble de la vie sociale.
Ci-dessus, extrait du paragraphe 12 et intégralité du paragraphe 13
Cette Lettre aux Familles est à lire intégralement sur le site du Saint-Siège
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