La Séquence Liturgique du Lauda Sion est pour l’Église l’un des plus beaux chef-d’œuvre de la poésie dogmatique, où, tout en gardant l’exacte précision de la terminologie scolastique, Saint Thomas d’Aquin expose avec splendeur et enthousiasme le dogme eucharistique de la Très Sainte Transubstantiation. Composée en 1264 à la demande du Pape Urbain IV, il le fait en 24 strophes d’inégale étendue : 18 de 3 lignes, 4 de 4 lignes, et 2 de cinq lignes. C’est en quelque sorte le Credo du Saint-Sacrement. Cette Séquence Liturgique « mérite d’être méditée » (Pius Parsch). --> COMMENTAIRE THÉOLOGIQUE.
1. Lauda, Sion, Salvatorem * lauda ducem et pastorem, * in hymnis et canticis,
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.
2. Quantum potes, tantum aude, * quia major omni laude * nec laudare sufficis.
Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer.
3. Laudis thema specialis, * Panis vivus et vitalis * hodie proponitur.
Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui.
4. Quem in sacræ mensa cenæ * turbæ fratrum duodenæ * datum non ambigitur.
Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné.
5. Sit laus plena, sit sonora ; * Sit jucunda, sit decora * mentis jubilatio.
Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs.
6. Dies enim solemnis agitur * in qua mensæ prima recolitur * hujus institutio.
C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.
7. Inhac mensa novi Regis, * novum Pascha novæ legis, * phase vetus terminat.
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne.
Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut.
11. Dogma datur christianis, * quod in carnem transit panis * et vinum in sanguinem.
C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang.
12. Quod non capis, quod non vides * animosa firmat fides, * præter rerum ordinem.
Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses.
13. Sub diversis speciebus, * signis tantum et non rebus, * latent res eximiæ.
Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes.
14. Caro cibus, sanguis potus, * manet tamen Christus totus, * sub utraque specie.
Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce.
15. Asumente non concisus, * non confractus, non divisus, * integer accipitur.
Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier.
16. Sumit unus, sumunt mille, * quantum isti, tantum ille * nec sumptus consumitur.
Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire.
17. Sumunt boni, sumunt mali, * sorte tamen inæquali : * vitæ vel interitus.
Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort.
18. Mors est malis, vita bonis, * vide paris sumptionis * quam sit dispar exitus.
Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent.
19. Fracto demum sacramento, * ne vacilles, sed memento * tantum esse sub fragmento * quantum toto tegitur.
Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout.
20. Nulla rei fit scissura * signi tantum fit fractura ; * qua nec status, nec statura * signati minuitur.
La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué.
21. Ecce panis angelorum * factus cibus viatorum, * vere Panis filiorum * non mittendis canibus.
Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens.
22. Infiguris præsignatur, * cum Isaac immolatur, * Agnus paschæ deputatur * datur manna patribus.
D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal sacrifié, la manne donnée à nos pères.
23. Bone pastor, Panis vere, * Jesu, nostri miserere, * Tu nos pasce, nos tuere, * Tu nos bona fac videre * in terra viventium.
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous. nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants.
24. Tu qui cuncta scis et vales, * qui nos pascis hic mortales * tuos ibi commensales, * Coheredes et sodales * Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia.
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia.
De la Solennité de l'Ascension à celle de la Pentecôte, l'Eglise demeure en prière, avec la Vierge Marie et les Apôtres en invoquant l’Esprit-Saint…
1. Veni creátor Spíritus, mentes tuórum vísita : imple supérna grátia, quæ tu creásti péctora. Viens, Esprit créateur ; visite les âmes de ceux qui sont à toi : remplis de la grâce d'en-haut les cœurs que tu as créés.
2. Qui díceris Paráclitus, altíssimi donum Dei, fons vivus, ignis, cáritas, et spiritális únctio. Toi qui es appelé le Paraclet, don du Dieu très-haut, source vive, feu, amour et onction spirituelle.
3. Tu septifórmis múnere, dígitus patérnæ déxteræ, tu rite promíssum Patris, sermóne ditans gúttura.
Toi le don septuple, le doigt de la droite du Père, toi solennellement promis par le Père, qui fais vibrer notre voix par ta parole.
Mets la lumière dans nos esprits ; verse l'amour dans nos cœurs ; et l'infirmité de notre corps, soutiens-la par ta force.
5. Hostem repéllas lóngius, pacémque dones prótinus : ductóre sic te prævio, vitémus omne nóxium.
Repousse bien loin l'ennemi et donne-nous vite la paix : qu'ainsi, sous ta conduite, nous évitions tout mal.
6. Per te sciámus da Patrem, noscámus atque Fílium, teque utriúsque Spíritum credámus omni témpore.
Par toi, que nous connaissions le Père, que nous connaissions aussi le Fils, et qu'en toi, Esprit de l'un et de l'autre, nous croyions toujours.
7. Deo Patri sit glória, et Fílio, qui a mórtuis surréxit, ac Paráclito, in sæculórum sæcula. Amen. Qu'à Dieu le Père soit la gloire, ainsi qu'au Fils, qui est ressuscité des morts, et au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.Amen.
4. Nous Vous avouons les fautes commises ; d’un cœur contrit nous Vous dévoilons nos péchés ; Ô Rédempteur, que Votre clémence pardonne.
5. Innocens captus, nec repugnans ductus, testibus falsis pro impiis damnatus ; quos redemisti, tu conserva, Christe.
5. Arrêté innocent et emmené sans résistance, Vous avez été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; Ô Christ, conservez ceux que Vous avez rachetés.
V. Converte nos Deus salutaris noster.
R. Et averte iram tuam a nobi
V. Renouvelez-nous, Dieu, notre Sauveur
R. Et détournez de nous Votre colère.
Oremus : Deus qui culpa offenderis, paenitentia placaris, + preces populi tui supplicantis propitius respice *
et flagella tuae iracundiae quae pro peccatis nostris meremur averte. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Prions : Dieu que la faute offense, mais à qui la pénitence plaît, + regardez favorablement les prières de Votre peuple suppliant *,
et éloignez le fouet de Votre colère que nous avons mérité par suite de nos péchés. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, * secúndum verbum tuum in pace, Maintenant, Seigneur, tu peux laisser aller ton serviteur, * en paix selon ta parole,
quia vidérunt óculi mei * salutáre tuum, car mes yeux ont vu * ton salut,
quod parásti * ante fáciem ómnium populórum, que tu as préparé * devant la face de toutes les peuples,
lumen ad revelatiónem géntium * et glóriam plebis tuæ Israel. lumière que tu révèles aux nations * et gloire de ton peuple Israël
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto. Gloire au Père, au Fils * et au Saint Esprit.
Sicut erat in princípio, et nunc et semper * et in sǽcula sæculórum. Amen. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, * et dans les siècles des siècles. Amen.
Ant.Salva nos, Domine, vigilantes ; custodi nos dormientes,
Ant. Sauve-nous, Seigneur, durant la veille ; garde-nous durant le sommeil,
ut vigilemus cum Christo, et requiescamus in pace
afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix.
Oremus :Visita, quaesumus Domine, habitationem istam, et omnes insidias inimici ab ea longe repelle : Angeli tui sancti habitent in ea, qui nos in pace custodiant : et benedictio tua sit super nos semper. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.
Visitez, s'il vous plaît, Seigneur, cette maison, et éloignez-en toutes les embûches de l'ennemi; que vos saints Anges y habitent, qu'ils nous y gardent dans la paix, et que votre bénédiction demeure toujours sur nous. Par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.
Analogue au Stabat Mater speciosa, le Stabat Mater dolorosa a été composé au XIIIème siècle pour méditer les douleurs de la Vierge Marie qui voit mourir sur la Croix Son Divin Fils dans la plus grande des souffrances. Le vieillard Syméon avait prophétisé qu'une épée transpercerait l'âme de la Vierge Marie (Luc 2, 33-35). La douleur de la Vierge Marie envers Son Divin Fils s'étend aussi à toute l'Eglise, Corps Mystique et Epouse du Christ, crucifiée à son tour dans toutes les épreuves qu'elle traverse au cours des temps : à travers elle, c'est la Passion du Christ qui continue…
1. Stabat Mater dolórosa * Iuxta Crucem lacrymósa * dum pendébat Fílius.
Debout,la Mèredes douleurs, près de la croix était en larmes, quand Son Fils pendait au bois.
2. Cuius ánimam geméntem * contristátam et doléntem * pertransívit gládius.
Dans son âme qui gémissait, toute brisée et endolorie, le glaive la transperça.
3. O quam tristis et afflícta * fuit illa benedícta * Mater Unigéniti.
Qu'elle était triste et affligée, la Femme entre toutes bénie,la Mèredu Fils Unique !
4. Quæ mœrébat et dolébat * pia Mater cum vidébat * Nati pœnas ínclyti.
Dans le chagrin qui la poignait, cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux.
5. Quis est homo qui non fleret * Matrem Christi si vidéret * in tanto supplício ?
Quel est celui qui sans pleurer pourrait voirla Mèredu Christ dans un supplice pareil ?
6. Quis non posset contristári * Christi Matrem contemplári * doléntem cum Fílio ?
Qui pourrait sans souffrir comme Elle contemplerla Mèredu Christ douloureuse avec Son Fils ?
7. Pro peccátis suæ gentis * vidit Iesum in torméntis * et flagéllis súbditum.
Pour les péchés de tout son peuple, Elle le vit dans ses tourments, subissant les coups de fouet.
8. Vidit suum dulcem natum * moriéndo desolátum * dum emísit spíritum.
Elle vit Son Enfant très cher mourir dans la désolation alors qu'Il rendait l'esprit.
9. Eia, Mater, fons amóris * me sentíre vim dolóris * fac, ut tecum lúgeam.
Daigne, ô Mère, source d'amour, me faire éprouver Tes souffrances pour que je pleure avec Toi.
10. Fac ut árdeat cor meum * in amándo Christum Deum * ut sibi compláceam.
Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu pour mieux aimer le Christ mon Dieu et que je puisse Lui plaire.
La première strophe est un extrait d'un poème du prêtre Sedulius (vers 430, avant le Saint Concile d'Ephèse) La seconde strophe est le verset 2 du psaume 45 (Introït possible à la place du "Lux fulgébit" du 1er Janvier)
L'Antienne du Salve Regina aurait été composée au XIème siècle parHermann de Reichenau.
On chante cette antiennedu Dimanche de la Trinité jusqu'au 1er Dimanche de l'Avent.
La Liturgie reprendra ensuite l'antienne mariale del'Alma Redemptoris Mater.
Salve, Regína, mater misericórdiae
Salut, Reine, mère de miséricorde ; Vita, dulcédo et spes nostra, salve
Notre vie, notre douceur et notre espérance, salut. Ad te clamámus, éxules fílii Evae.
Vers vous nous crions, nous les enfants d'Eve exilés. Ad te suspirámus, geméntes et flentes
Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant In hac lacrymárum valle.
Dans cette vallée de larmes. Eia ergo, advocáta nostra,
Alors, vous qui êtes notre avocate, Illos tuos misericórdes óculos
Tournez vers nous Ad nos convérte.
Vos yeux pleins de miséricorde. Et Iesum, benedíctum fructum ventris tui,
Et après cet exil, montrez-nous Nobis post hoc exsílium osténde
Jésus, le fruit béni de vos entrailles, O clemens, o pia, o dulcis Virgo María.
Ôclémente, bienveillante et douce Vierge Marie.
V. Ora pro nobis, Sancta Dei Génetrix.
V. Priez pour nous Sainte Mère de Dieu,
R. Ut digni efficiámur promissionibus Christi.
R. Pour que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus Christ.
Oremus :Omnipotens sempiterne Deus, qui gloriosae Virginis Matris Mariae corpus et animam, ut dignum Filii tui habitaculum effici mereretur, Spiritu Sancto cooperante, praeparasti : da, ut cujus commemoratione laetamur ; ejus pia intercessione, ab instantibus malis, et a morte perpetua liberemur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.
Prions : Dieu tout-puissant et éternel, Vous qui, avec la coopération du Saint-Esprit, avez préparé le corps et l'âme de la glorieuse Vierge Mère Marie pour qu'elle mérite de devenir la digne demeure de votre Fils, donnez-nous, par la miséricordieuse intercession de celle dont la mémoire nous réjouit, d'être délivrés des maux qui nous pressent et de la mort éternelle. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.
St Ambroise de Milan est sûrement à l’origine de cette hymne (cela reste à prouver !)
La Liturgie Romaine de l’Eglise l’utilise toujours pour l’Office des Complies.
La version ci-dessous est celle qui a été révisée par la "Liturgia Horarum" (1974)
1. Te lucis ante terminum, * rerum creator, poscimus, * ut solita clementia * sis praesul ad custodiam. 2. Te corda nostra somnient, * te per soporem sentiant, * tuamque semper gloriam * vicina luce concinant. 3. Vitam salubrem tribue, * nostrum calorem refice, * taetram noctis caliginem * tua collustret claritas. 4. Praesta, Pater omnipotens, * per Iesum Christum Dominum, * qui tecum in perpetuum * regnat cum Sancto Spiritu. Amen.
L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le Juste, c'est-à-dire Dieu Lui-même, c'est le Saint-Esprit, et la terre qui s'ouvre sous cette influence céleste et fait germer le Sauveur, c'est bien évidemment le sein très pur de la Vierge Marie.
R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.
R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.
1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:
1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.
ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:
Voici, la cité sainte est devenue déserte,
Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:
Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,
domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri
la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.
2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,
2. Nous avons péché et sommes devenus impurs.
et cecídimus quasi fólium univérsi
Nous sommes tombés comme des feuilles mortes
et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :
et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.
abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.
Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.
3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui
3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,
et mitte quem missúrus es :
et envoie celui que tu dois envoyer :
emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :
envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,