4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 07:01

La Séquence Liturgique du Lauda Sion est pour l’Église l’un des plus beaux chef-d’œuvre de la poésie dogmatique, où, tout en gardant l’exacte précision de la terminologie scolastique, Saint Thomas d’Aquin expose avec splendeur et enthousiasme le dogme eucharistique de la Très Sainte Transubstantiation. Composée en 1264 à la demande du Pape Urbain IV, il le fait en 24 strophes d’inégale étendue : 18 de 3 lignes, 4 de 4 lignes, et 2 de cinq lignes. C’est en quelque sorte le Credo du Saint-Sacrement. Cette Séquence Liturgique « mérite d’être méditée » (Pius Parsch). --> COMMENTAIRE THÉOLOGIQUE.

    
 
 
 
 
fetedieu1.jpg1. Lauda, Sion, Salvatorem * lauda ducem et pastorem, * in hymnis et canticis,
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.
 
2. Quantum potes, tantum aude, * quia major omni laude * nec laudare sufficis.
Autant que tu le peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges et tu ne pourras jamais trop Le louer.
 
3. Laudis thema specialis, * Panis vivus et vitalis * hodie proponitur.
Le sujet particulier de notre louange, le Pain vivant et vivifiant, c’est cela qui nous est proposé aujourd’hui.
 
4. Quem in sacræ mensa cenæ * turbæ fratrum duodenæ * datum non ambigitur.
Au repas sacré de la Cène, au groupe des douze frères, Il a été clairement donné.
 
5. Sit laus plena, sit sonora ; * Sit jucunda, sit decora * mentis jubilatio.
Que notre louange soit pleine, qu’elle soit sonore ; qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle la jubilation de nos cœurs.
 
6. Dies enim solemnis agitur * in qua mensæ prima recolitur * hujus institutio.
C’est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.
 
7. In hac mensa novi Regis, * novum Pascha novæ legis, * phase vetus terminat.
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque ancienne.
 
8. Vetustatem novitas, * umbram fugat veritas, * noctem lux eliminat.
L’ordre ancien cède la place au nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit.
 
9. Quod in cena Christus gessit, * faciendum hoc expressit, * in sui memoriam.
Ce que le Christ a fait à la Cène, Il a ordonné de le refaire en mémoire de Lui.
 
10. Docti sacris institutis, * panem, vinum in salutis * consecramus hostiam.
Instruits par ces commandements sacrés, nous consacrons le pain et le vin en victime de salut.
 
11. Dogma datur christianis, * quod in carnem transit panis * et vinum in sanguinem.
C’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps et le vin en son Sang.
 
12. Quod non capis, quod non vides * animosa firmat fides, * præter rerum ordinem.
Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, la foi vive l’affirme, hors de l’ordre naturel des choses.
 
13. Sub diversis speciebus, * signis tantum et non rebus, * latent res eximiæ.
Sous des espèces différentes, signes seulement et non réalités, se cachent des choses sublimes.
 
14. Caro cibus, sanguis potus, * manet tamen Christus totus, * sub utraque specie.
Sa chair est nourriture, son Sang est breuvage, pourtant le Christ tout entier demeure sous l’une ou l’autre espèce.
 
15. A sumente non concisus, * non confractus, non divisus, *  integer accipitur.
Par celui qui le reçoit, il n’est ni coupé ni brisé, ni divisé : Il est reçu tout entier.
 
16. Sumit unus, sumunt mille, * quantum isti, tantum ille * nec sumptus consumitur.
Qu’un seul le reçoive ou mille, celui-là reçoit autant que ceux-ci et l’on s’en nourrit sans le détruire.
 
17. Sumunt boni, sumunt mali, * sorte tamen inæquali : * vitæ vel interitus.
Les bons le reçoivent, les méchants aussi, mais pour un sort bien inégal : pour la vie ou pour la mort.
 
18. Mors est malis, vita bonis, * vide paris sumptionis * quam sit dispar exitus.
Mort pour les méchants, vie pour les bons, vois comme d’une même communion l’effet peut être différent.
 
19. Fracto demum sacramento, * ne vacilles, sed memento * tantum esse sub fragmento * quantum toto tegitur.
Quand le Sacrement est rompu ne te laisses pas ébranler, mais souviens-toi qu’il y a autant sous chaque fragment que dans le tout.
 
20. Nulla rei fit scissura * signi tantum fit fractura ; * qua nec status, nec statura * signati minuitur.
La réalité n’est pas divisée, le signe seulement est fractionné ; mais ni l’état ni la taille de ce qui est signifié n’est diminué.
 
21. Ecce panis angelorum * factus cibus viatorum, * vere Panis filiorum * non mittendis canibus.
Voici le pain des anges devenu l’aliment de ceux qui sont en chemin, vrai Pain des enfants à ne pas jeter aux chiens.
 
22. In figuris præsignatur, * cum Isaac immolatur, * Agnus paschæ deputatur * datur manna patribus.
D’avance il est annoncé en figures, lorsqu’Isaac est immolé, l’Agneau pascal sacrifié, la manne donnée à nos pères.
 
23. Bone pastor, Panis vere, * Jesu, nostri miserere, * Tu nos pasce, nos tuere, * Tu nos bona fac videre * in terra viventium.
Ô bon Pasteur, notre vrai Pain, Jésus, aie pitié de nous. nourris-nous, protège-nous, fais-nous voir le bonheur dans la terre des vivants.
 
24. Tu qui cuncta scis et vales, * qui nos pascis hic mortales * tuos ibi commensales, * Coheredes et sodales * Fac sanctorum civium. Amen. Alleluia.
Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, fais que, là-haut, invités à ta table, nous soyons les cohéritiers et les compagnons des saints de la cité céleste. Amen. Alléluia.
 

 

             grego3.gif

(Pour le Saint-Sacrifice de la Messe)
 
 (Pour la Procession du Saint-Sacrement)
Partager cet article
Repost0
12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 22:00

De la Solennité de l'Ascension à celle de la Pentecôte, l'Eglise demeure en prière, avec la Vierge Marie et les Apôtres en invoquant l’Esprit-Saint…

 

 

 

1. Veni creátor Spíritus, mentes tuórum vísita : imple supérna grátia, quæ tu creásti péctora.
Viens, Esprit créateur ; visite les âmes de ceux qui sont à toi : remplis de la grâce d'en-haut les cœurs que tu as créés.

 

2. Qui díceris Paráclitus, altíssimi donum Dei, fons vivus, ignis, cáritas, et spiritális únctio.
Toi qui es appelé le Paraclet, don du Dieu très-haut, source vive, feu, amour et onction spirituelle.

 

3. Tu septifórmis múnere, dígitus patérnæ déxteræ, tu rite promíssum Patris, sermóne ditans gúttura.

Toi le don septuple, le doigt de la droite du Père, toi solennellement promis par le Père, qui fais vibrer notre voix par ta parole.

 

4. Accénde lumen sénsibus, infúnde amórem córdibus, infírma nostri córporis virtúte firmans pérpeti.

Mets la lumière dans nos esprits ; verse l'amour dans nos cœurs ; et l'infirmité de notre corps, soutiens-la par ta force.

 

5. Hostem repéllas lóngius, pacémque dones prótinus : ductóre sic te prævio, vitémus omne nóxium.

Repousse bien loin l'ennemi et donne-nous vite la paix : qu'ainsi, sous ta conduite, nous évitions tout mal.

 

6. Per te sciámus da Patrem, noscámus atque Fílium, teque utriúsque Spíritum credámus omni témpore.

Par toi, que nous connaissions le Père, que nous connaissions aussi le Fils, et qu'en toi, Esprit de l'un et de l'autre, nous croyions toujours.

 

7. Deo Patri sit glória, et Fílio, qui a mórtuis surréxit, ac Paráclito, in sæculórum sæcula. Amen.
Qu'à Dieu le Père soit la gloire, ainsi qu'au Fils, qui est ressuscité des morts, et au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.

 

 
 

   grego3.gif

 

   grego3.gif

   grego3.gif

 Cathédrale de Bayonne (entonné par Mgr Aillet) Monastère de St Benoît (Sao Paulo)

 Notre-Dame de Paris (29/06/2013)

Entonné par le Cardinal Vingt-Trois

Partager cet article
Repost0
6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 18:42

Vidi aquam egrediéntem de templo a látere dextro***, allelúja ; et omnes ad quos pervénit aqua ista salvi facti sunt, et dicent : allelúja, allelúja.

Ps. 117, 1 : Confitémini Dómino, quóniam bonus : quóniam in sæculum misericórdiam Ejus.
 Glória Patri... Vidi aquam...

J'ai vu l'eau jaillir du côté droit*** du Temple, alleluia ; et tous ceux que l'eau a atteints sont sauvés et ils chantent : alleluia, alleluia.

Ps. 117, 1 : Louez le Seigneur car Il est bon : éternel est Son amour. Gloire au Père... J'ai vu l'eau... 

 

Pope-Benedict-Vidi-Aquam.jpegV. Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam. Allelúja

R. Et salutáre tuum da nobis. Allelúja

V. Montrez-nous, Seigneur, votre Miséricorde. Alléluia.

R. Et donnez-nous votre salut. Alléluia.

 

V. Dómine exáudi oratiónem meam.

R. Et clamor meus ad te véniat.

V. Seigneur, écoutez ma prière.

R. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

 

V. Dóminus vobíscum.

R. Et cum spíritu tuo.

V. Le Seigneur soit avec vous.

R. Et avec votre esprit.

 

Orémus : Exáudi nos, Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus :

et míttere dignéris sanctum Angelum tuum de cælis; qui custódiat,

fóveat, prótegat, vísitet, atque deféndat omnes habitántes in hoc habitáculo.

Per Christum Dóminum nostrum. R. Amen.

Prions : Exaucez-nous, Seigneur saint, Père tout-puissant Dieu éternel,

et daignez envoyer du ciel votre saint ange pour qu’il garde et soutienne,

qu’il protège, visite et défende tous ceux qui sont réunis en ce lieu.

Par le Christ… Ainsi soit-il.

 

 

  grego3

Enregistré dans la Basilique Notre-Dame
de Maastricht, pendant le Temps Pascal
(Pays-Bas, Province de Limbourg) - 2014

 

 
  grego3 grego3
Version chantée dans la Cathédrale
de Cologne, pendant le Temps Pascal
(GL N°125) (Allemagne, Rhénanie
du-Nord-Westphalie - 2013)
 

 

  grego3

Enregistré au Sanctuaire du Très St-Sacrement

(Shrine of the Most Blessed Sacrament)

 (Hanceville, Alabama, USA, 2009)

 

  grego3

                    
  grego3
                                         

  grego3

 

 

 
 

 

   

 

 

 
*** Les curieux se demanderont pourquoi le côté droit, alors que le Christ a été percé de la lance au côté gauche.
 Le grand liturgiste médiéval, l'Évêque français Durand de Mende (1230-1296), répond : « Il y a deux côtés du
Christ, le droit et le gauche. Le droit est Sa Divinité, le gauche Son Humanité. Donc l’eau est sortie du
côté droit, parce que de la nature divine du Christ l’eau invisible de l’Esprit-Saint s’est épanchée, et il
a donné à cette eau visible qui jaillit du côté gauche, c'est-à-dire de l’humanité du Christ percée 
d’un coup de lance, la vertu du salut » (Rationale divinorum officiorum, Tome IV, chapitre IV, §7)
 
 
 
Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 20:58

Séquence médiévale* du XIème siècle toujours utilisée dans la Liturgie de l'Église.

Elle est obligatoirement chantée à la Messe du Dimanche de Pâques et "ad libitum"

chaque jour de l'Octave de Pâques (donc jusqu'au Dimanche de Quasimodo inclu***).

 

 

 

victimae1. Victimæ paschali laudes immolent Christiani.

1. A la Victime pascale, chrétiens offrons nos louanges.

2. Agnus redemit oves, Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.

2. L’Agneau sauva les brebis, le Christ innocent réconcilia les pécheurs avec le Père.

3. Mors et vita duello conflixere mirando, dux vitæ mortuus regnat vivus.

3. La mort et la vie ont combattu en un duel prodigieux, le maître de la vie mourut, vivant Il règne.

4. Dic nobis Maria quid vidisti in via ?

4. Dis-nous Marie [Magdeleine] qu’as-tu vu en chemin ?

5. Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.

5. J’ai vu le sépulcre du Christ vivant et la gloire du Ressuscité.

6. Angelicos testes, sudarium et vestes.

6. J’ai vu les Anges témoins, le suaire et les vêtements.

7. Surrexit Christus spes mea : præcedet suos in Galilæam.

7. Le Christ, mon Espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.

8. Scimus Christus surrexisse a mortuis vere. Tu nobis victor Rex, miserere ! Amen ! Alleluia !

8. Nous savons le Christ vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends pitié de nous ! Ainsi soit-il ! Louez le Seigneur !

 

 

 

   grego3.gif

(Enregistré dans la Cathédrale

de Cologne, Pâques 2012)
   grego3.gif

(Enregistré dans la Basilique du

Saint-Sépulcre (Jérusalem, 25/05/14)
   grego3.gif

(Enregistré dans la Cathédrale

de Cologne, Pâques 2014)
   

 

 

* Probablement la plus ancienne des Séquences (Proses) de la Liturgie Romaine

(le manuscrit dit du "Graduel de St Vaast d'Arras" en fait mention vers 1040) 

*** Aujourd'hui, selon le Graduale Romanum (1974) : "Infra octavam,

quando cantatur Alleluia cum suo, addi potest Sequentia ut in Pascha"

Partager cet article
Repost0
11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 23:03

Laudáte Dóminum, quia benígnus est :

psállite Nómini ejus, quóniam suávis est :

ómnia quæcúmque vóluit, fecit in cælo et in terra.

Louez le Seigneur, parce qu'Il est bonté :

chantez à son Nom, car Il est douceur :

Il a fait tout ce qu'Il a voulu au ciel et sur la terre.
 

   grego3.gif

 

*** Son volontairement dégradé
Partager cet article
Repost0
16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 08:05

Hymne du 10ème siècle qui peut être chantée pendant ce Temps de Carême.
Nous sommes à genoux et nous demandons pardon de nos péchés.

 

 

 

prièrepardonR. Attende, Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

R. Écoutez-nous, Seigneur, et ayez pitié de nous, car nous avons péché contre Vous.

 

 

1. Ad te Rex summe, omnium redemptor,
oculos nostros sublevamus flentes ;
exaudi, Christe, supplicantum preces.

1. Vers Vous, souverain Roi, Rédempteur de tous les hommes,
nous élevons nos yeux pleins de larmes.
Écoutez, o Christ, nos prières suppliantes !

 

2. Dextera Patris, lapis angularis,
via salutis, ianua caelestis,
ablue nostri maculas delicti.

2. Droite du Père, pierre angulaire,
voie du salut, porte du ciel,
Lavez les souillures de notre péché.

 

3. Rogamus, Deus, tuam maiestatem ; 
auribus sacris gemitus exaudi ;
crimina nostra placidus indulge.

3. Nous prions, ô Dieu, Votre Majesté ;
que Vos oreilles saintes entendent nos gémissements ;
Dans Votre bonté, pardonnez-nous de nos crimes.

 

4. Tibi fatemur crimina admissa ;
contrito corde pandimus occulta ;
tua Redemptor, pietas ignoscat.

4. Nous Vous avouons les fautes commises ;
d’un cœur contrit nous Vous dévoilons nos péchés ;
Ô Rédempteur, que Votre clémence pardonne.

 

5. Innocens captus, nec repugnans ductus,
testibus falsis pro impiis damnatus ;
quos redemisti, tu conserva, Christe.

5. Arrêté innocent et emmené sans résistance,
Vous avez été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; 
Ô Christ, conservez ceux que Vous avez rachetés.

 

 

V. Converte nos Deus salutaris noster.

R. Et averte iram tuam a nobi

V. Renouvelez-nous, Dieu, notre Sauveur

R. Et détournez de nous Votre colère.

 

Oremus : Deus qui culpa offenderis, paenitentia placaris, + preces populi tui supplicantis propitius respice *

et flagella tuae iracundiae quae pro peccatis nostris meremur averte. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

Prions : Dieu que la faute offense, mais à qui la pénitence plaît, + regardez favorablement les prières de Votre peuple suppliant *,

et éloignez le fouet de Votre colère que nous avons mérité par suite de nos péchés. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

 

 

 

       grego3.gif (Liber Usualis, 1913)

 

Enregistré en la Basilique Notre-Dame de

Maastricht (Pays-Bas, Carême 2014)

 

    grego3.gif(Liber Usualis, 1913)

 

Enregistré le 23/03/2014 en la Chapelle de 

l'Institut Ste Marie d'Antony (Hauts-de-Seine)

 
Partager cet article
Repost0
1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 05:01

presentation.jpegNunc dimíttis servum tuum, Dómine, * secúndum verbum tuum in pace,
Maintenant, Seigneur, tu peux laisser aller ton serviteur, * en paix selon ta parole,

quia vidérunt óculi mei * salutáre tuum,
car mes yeux ont vu * ton salut,

quod parásti * ante fáciem ómnium populórum,
que tu as préparé * devant la face de toutes les peuples,

lumen ad revelatiónem géntium * et glóriam plebis tuæ Israel.
lumière que tu révèles aux nations * et gloire de ton peuple Israël

Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
Gloire au Père, au Fils * et au Saint Esprit.

Sicut erat in princípio, et nunc et semper * et in sǽcula sæculórum. Amen.
Comme il était au commencement, maintenant et toujours, * et dans les siècles des siècles. Amen.


Ant. Salva nos, Domine, vigilantes ; custodi nos dormientes,

Ant. Sauve-nous, Seigneur, durant la veille ; garde-nous durant le sommeil,
ut vigilemus cum Christo, et requiescamus in pace
afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix.

 
Oremus : Visita, quaesumus Domine, habitationem istam, et omnes insidias inimici ab ea longe repelle : Angeli tui sancti habitent in ea, qui nos in pace custodiant : et benedictio tua sit super nos semper. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.
Visitez, s'il vous plaît, Seigneur, cette maison, et éloignez-en toutes les embûches de l'ennemi; que vos saints Anges y habitent, qu'ils nous y gardent dans la paix, et que votre bénédiction demeure toujours sur nous. Par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 22:37

Analogue au Stabat Mater speciosa, le Stabat Mater dolorosa a été composé au XIIIème siècle pour méditer les douleurs de la Vierge Marie qui voit mourir sur la Croix Son Divin Fils dans la plus grande des souffrances. Le vieillard Syméon avait prophétisé qu'une épée transpercerait l'âme de la Vierge Marie (Luc 2, 33-35). La douleur de la Vierge Marie envers Son Divin Fils s'étend aussi à toute l'Eglise, Corps Mystique et Epouse du Christ, crucifiée à son tour dans toutes les épreuves qu'elle traverse au cours des temps : à travers elle, c'est la Passion du Christ qui continue…

 

 

 

 

1. Stabat Mater dolórosa * Iuxta Crucem lacrymósa * dum pendébat Fílius.

Debout, la Mère des douleurs, près de la croix était en larmes, quand Son Fils pendait au bois.

2. Cuius ánimam geméntem * contristátam et doléntem * pertransívit gládius.

Dans son âme qui gémissait, toute brisée et endolorie, le glaive la transperça.

3. O quam tristis et afflícta * fuit illa benedícta * Mater Unigéniti.

Qu'elle était triste et affligée, la Femme entre toutes bénie, la Mère du Fils Unique !

4. Quæ mœrébat et dolébat * pia Mater cum vidébat Nati pœnas ínclyti.

Dans le chagrin qui la poignait, cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux.

5. Quis est homo qui non fleret * Matrem Christi si vidéret in tanto supplício ?

Quel est celui qui sans pleurer pourrait voir la Mère du Christ dans un supplice pareil ?

 

 

6. Quis non posset contristári * Christi Matrem contemplári doléntem cum Fílio ?

Qui pourrait sans souffrir comme Elle contempler la Mère du Christ douloureuse avec Son Fils ?

7. Pro peccátis suæ gentis * vidit Iesum in torméntis * et flagéllis súbditum.

Pour les péchés de tout son peuple, Elle le vit dans ses tourments, subissant les coups de fouet.

8. Vidit suum dulcem natum moriéndo desolátum * dum emísit spíritum.

Elle vit Son Enfant très cher mourir dans la désolation alors qu'Il rendait l'esprit.

9. Eia, Mater, fons amóris * me sentíre vim dolóris * fac, ut tecum lúgeam.

Daigne, ô Mère, source d'amour, me faire éprouver Tes souffrances pour que je pleure avec Toi.

10. Fac ut árdeat cor meum * in amándo Christum Deum * ut sibi compláceam.

Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu pour mieux aimer le Christ mon Dieu et que je puisse Lui plaire.

 

 

11. Sancta Mater, istud agas * crucifíxi fige plagas * cordi meo válide.

0 Sainte Mère, daigne donc graver les plaies du Crucifié profondément dans mon cœur.

12. Tui nati vulneráti * tam dignáti pro me pati * pœnas mecum dívide.

Ton Enfant n'était que blessures, Lui qui daigna souffrir pour moi ; donne-moi part à Ses peines.

13. Fac me tecum pie flere * crucifíxo condolére * dónec ego víxero.

Qu'en bon fils je pleure avec Toi, qu'avec le Christ en croix je souffre, chacun des jours de ma vie !

14. Iuxta crucem tecum stare et me tibi sociáre * in planctu desídero.

Etre avec Toi près de la croix et ne faire qu'un avec Toi, c'est le vœu de ma douleur.

15. Virgo vírginum præclára * mihi iam non sis amára * fac me tecum plángere.

Vierge bénie entre les vierges, pour moi ne sois pas trop sévère et fais que je souffre avec Toi.

 

 

16. Fac ut portem Christi mortem * passiónis fac consórtem * et plagas recólere.

Que je porte la mort du Christ, qu'à Sa Passion je sois uni, que je médite Ses Plaies !

17. Fac me plagis vulnerári * fac me cruce inebriári * et cruóre Fílii.

Que de Ses Plaies je sois blessé, que je m'enivre de la croix et du Sang de Ton Enfant !

18. Flammis ne urar succénsus per te Virgo, sim defénsus * in die judícii

Pour ne pas brûler dans les flammes, prends ma défense, Vierge Marie, au grand jour du jugement.

19. Christe, cum sit hinc exíre * da per matrem me veníre * ad palmam victóriæ.

Ô Christ, à l'heure de partir, fais que j’obtienne de Ta Mère la palme de la victoire.

20. Quando corpus moriétur * fac ut ánimæ donétur * Paradísi glória. Amen.

À l'heure où mon corps va mourir, fais qu’à mon âme soit donnée la gloire du Paradis. Ainsi soit-il.

 

 

 

   grego3.gif

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 23:16

Asperges me, Dómine, hyssópo, et mundábor : lavábis me, et super nivem dealbábor.

Tu m'aspergeras, Seigneur, avec l'hysope, et je serai purifié; tu me laveras, et je serai plus blanc que la neige.

Ps. 50, 3 : Miserere mei, Deus, secundum magnam misericórdiam tuam. Glória Patri... Asperges me...

Ps. 50, 3 : Aie pitié de moi, mon Dieu, selon ta grande miséricorde; Gloire au Père... Tu m'aspergeras...

 

V. Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam.

R. Et salutáre tuum da nobis.

V. Montrez-nous, Seigneur, votre Miséricorde.

R. Et donnez-nous votre salut.

 

V. Dómine exáudi oratiónem meam.

R. Et clamor meus ad te véniat.

V. Seigneur, écoutez ma prière.

R. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

 

V. Dóminus vobíscum.

R. Et cum spíritu tuo.

V. Le Seigneur soit avec vous.

R. Et avec votre esprit.

 

Orémus : Exáudi nos, Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus :

et míttere dignéris sanctum Angelum tuum de cælis; qui custódiat,

fóveat, prótegat, vísitet, atque deféndat omnes habitántes in hoc habitáculo.

Per Christum Dóminum nostrum. R. Amen.

Prions : Exaucez-nous, Seigneur saint, Père tout-puissant Dieu éternel,

et daignez envoyer du ciel votre saint ange pour qu’il garde et soutienne,

qu’il protège, visite et défende tous ceux qui sont réunis en ce lieu.

Par le Christ… Ainsi soit-il.

 

 

Enregistré dans la Basilique Notre-Dame
 de Maastricht (Pays-Bas), le 8 février 2015 
 
  grego3

Enregistré à St-Eugène-Ste-Cécile
Paris, 9ème arrondissement (France)
 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 00:41

La première strophe est un extrait d'un poème du prêtre Sedulius (vers 430, avant le Saint Concile d'Ephèse)
La seconde strophe est le verset 2 du psaume 45 (Introït possible à la place du "Lux fulgébit" du 1er Janvier)

 

 

Salve sancta parens

Enixa puerpera Regem

Qui caelum terramque regit

In saecula saeculorum

Salut O Sainte Mère,

Toi qui a enfanté un Roi

Qui gouverne le ciel et la terre

Pour les siècles des siècles.

 

Eructavit cor meum

Verbum bonum

Dico ego opera mea Regi

Mon coeur frémit

De bonnes paroles.

Je dis mon oeuvre pour le Roi

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 12:34

L'Antienne du Salve Regina aurait été composée au XIème siècle par Hermann de Reichenau.

On chante cette antienne du Dimanche de la Trinité jusqu'au 1er Dimanche de l'Avent.

La Liturgie reprendra ensuite l'antienne mariale de l'Alma Redemptoris Mater.

 

 

 

 

Salve, Regína, mater misericórdiae

Salut, Reine, mère de miséricorde ;
Vita, dulcédo et spes nostra, salve

Notre vie, notre douceur et notre espérance, salut.
Ad te clamámus, éxules fílii Evae.

Vers vous nous crions, nous les enfants d'Eve exilés.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes

Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant
In hac lacrymárum valle.

Dans cette vallée de larmes.
Eia ergo, advocáta nostra,

Alors, vous qui êtes notre avocate,
Illos tuos misericórdes óculos

Tournez vers nous
Ad nos convérte.

Vos yeux pleins de miséricorde.
Et Iesum, benedíctum fructum ventris tui,

Et après cet exil, montrez-nous
Nobis post hoc exsílium osténde

Jésus, le fruit béni de vos entrailles,
O clemens, o pia, o dulcis Virgo María.

Ô clémente, bienveillante et douce Vierge Marie.

 

 

V. Ora pro nobis, Sancta Dei Génetrix.

V. Priez pour nous Sainte Mère de Dieu,

R. Ut digni efficiámur promissionibus Christi.

R. Pour que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus Christ.

 

 

Oremus : Omnipotens sempiterne Deus, qui gloriosae Virginis Matris Mariae corpus et animam, ut dignum Filii tui habitaculum effici mereretur, Spiritu Sancto cooperante, praeparasti : da, ut cujus commemoratione laetamur ; ejus pia intercessione, ab instantibus malis, et a morte perpetua liberemur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

Prions : Dieu tout-puissant et éternel, Vous qui, avec la coopération du Saint-Esprit, avez préparé le corps et l'âme de la glorieuse Vierge Mère Marie pour qu'elle mérite de devenir la digne demeure de votre Fils, donnez-nous, par la miséricordieuse intercession de celle dont la mémoire nous réjouit, d'être délivrés des maux qui nous pressent et de la mort éternelle. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

 

 

   grego3.gif

(Salve ton simple) - Enregistré à
Maastricht, Pays-Bas (2011)
 

 

   grego3.gif

(Salve ton simple) - Enregistré à
Cologne, Allemagne (2012)
 
  grego3.gif
 
(Salve ton simple) - Enregistré au
Puy-en-Velay, France (2014)

(Salve solennel)

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 19:09

St Ambroise de Milan est sûrement à l’origine de cette hymne (cela reste à prouver !)

La Liturgie Romaine de l’Eglise l’utilise toujours pour l’Office des Complies.

La version ci-dessous est celle qui a été révisée par la "Liturgia Horarum" (1974)

 

 

1. Te lucis ante terminum, * rerum creator, poscimus, * ut solita clementia * sis praesul ad custodiam.
2. Te corda nostra somnient, * te per soporem sentiant, * tuamque semper gloriam * vicina luce concinant.
3. Vitam salubrem tribue, * nostrum calorem refice, * taetram noctis caliginem * tua collustret claritas.
4. Praesta, Pater omnipotens, * per Iesum Christum Dominum, * qui tecum in perpetuum * regnat cum Sancto Spiritu. Amen.

 

 

(Enregistré à N-D de Paris, 26/11/12)

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 02:06

   L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le Juste, c'est-à-dire Dieu Lui-même, c'est le Saint-Esprit, et la terre qui s'ouvre sous cette influence céleste et fait germer le Sauveur, c'est bien évidemment le sein très pur de la Vierge Marie.

 

 

 

 

 

R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.

R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.

 

 

 

1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:

1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.

ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:

Voici, la cité sainte est devenue déserte,

Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:

Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,

domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri

la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.

 

 

2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,

2. Nous avons péché et sommes devenus impurs.

et cecídimus quasi fólium univérsi

Nous sommes tombés comme des feuilles mortes

et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :

et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.

abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.

Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

 

 

3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui

3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,

et mitte quem missúrus es :

et envoie celui que tu dois envoyer :

emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :

envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,

ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae

afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

 

 

4. Consolámini, consolámini, pópulevmeus, cito véniet salus tua.

4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut,

Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ?

Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?

Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,

Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,

Sanctus Israël Redémptor tuus.

Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

 

 

 

 

 grego3.gif Liber Usualis de 1913 (N°751)

 

grego3.gif Liber Usualis de 1913 (N°751)

 

 

Illustration = "Messe Rorate". Pendant le Temps de l'Avent, il est de tradition - surtout en Alémanie -

de célébrer tôt le matin (entre 6H00 et 7H00), à la seule lumière des cierges, une "messe rorate".

Partager cet article
Repost0