C’est le Pape Pie VII qui institua une fête solennelle en l'honneur de la Vierge secourable sous le titre de "Notre-Dame Auxiliatrice",
qu'il fixa à perpétuité au 24 mai, jour anniversaire de son heureux retour dans la ville de Rome en 1814…
Le secours de la Mère de Dieu s'est souvent fait sentir au peuple chrétien d'une manière miraculeuse, lorsqu'il s'agit de repousser les ennemis de la religion. C'est ainsi que l'importante victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs dans le golfe de Lépante est due à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie (7 octobre). Pour cette raison, le Saint Pontife Pie V ordonna qu'en reconnaissance, on insérerait dans les litanies de Lorette l'invocation suivante : "Auxilium Christianorum, Secours des Chrétiens".Mais un des faits les plus mémorables de la protection de Marie est celui qui se rapporte au souverain pontife Pie VII. Violemment arraché du siège apostolique de Pierre par le conseil des impies secondés de la force armée, il fut détenu dans une étroite prison pendant plus de cinq ans, à Savone, puis à Fontainebleau. Toujours sous une garde sévère et réduit à l'impuissance de gouverner l'Eglise de Dieu, il ne pouvait avoir aucune communication avec l'extérieur. Après ce laps de temps, lorsqu'on y songeait le moins, le pape Pie VII se vit tout à coup rétabli sur le trône pontifical aux applaudissements universels. C'était la réponse de Marie Auxiliatrice aux prières du souverain pontife.Ce prodige se renouvela l'année suivante. Une nouvelle tempête avait contraint le pape de sortir de Rome et de se retirer à Gênes, en Ligurie, en compagnie du sacré collège des cardinaux. L'assistance bien visible de Dieu apaisa encore subitement cet orage et le Pontife put revenir à Rome au milieu des transports de joie de toute la chrétienté. Mais Pie VII n'avait pas voulu prendre le chemin du retour vers la ville éternelle sans réaliser auparavant un pieux désir que sa captivité l'avait empêché de satisfaire. Docile à seconder les inspirations de la grâce, le souverain pontife plaça de ses propres mains une couronne d'or sur la tête de l'insigne image de la Mère de Dieu honorée solennellement à Savone sous le nom de : "Mère de Miséricorde" !
*** Solennité pour l'Australie ; Mémoire obligatoire pour la Nouvelle-Zélande ; Mémoire facultative pour l'Argentine
« En considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps, le Pape François a décidé que, le lundi après la Pentecôte, la mémoire de "Marie Mère de l’Église" soit obligatoire pour toute l’Église de Rite Romain. Le lien entre la vitalité de l’Église de la Pentecôte et la sollicitude maternelle de Marie à son égard est évident. [...] Le vœu est que cette célébration, étendue à toute l’Église, rappelle à tous les disciples du Christ que, si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu, il faut planter notre vie sur trois grandes réalités : la Croix, l’Hostie et la Vierge : Crux, Hostia et Virgo. Ce sont trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer, féconder, sanctifier notre vie intérieure et nous conduire vers Jésus. Ce sont trois mystères à contempler dans le silence » (Cardinal Robert Sarah — Extrait du commentaire du décret instituant la Mémoire obligatoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église).Confiteor + Kyriale IX (cum iubilo)
Mater Ecclesiæ, Regina mundi,
da nobis pacem, da nobis pacem !
« Qu’elle soit louée, cette grande Mère, aux genoux de qui nous avons en effet tout appris, et nous continuons chaque jour à tout apprendre ! Mère chaste, elle nous infuse et nous conserve une foi toujours intègre, qu’aucune décadence humaine, aucun affaissement spirituel, si profond qu’il soit, jamais n’atteint. Mère féconde, elle ne cesse de nous donner de nouveaux frères. Mère universelle, elle a soin également de tous, des petits comme des grands, des ignorants et des savants, de l’humble peuple des paroisses comme du troupeau choisi des âmes consacrées. Mère vénérable, elle nous assure l’héritage des siècles et tire pour nous de son trésor les choses anciennes et les nouvelles. Mère patiente, elle recommence toujours, sans se lasser, son œuvre de lente éducation et reprend, un à un, les fils de l’unité que ses enfants déchirent toujours. Mère attentive, elle nous protège contre l’Ennemi, qui rôde autour de nous cherchant sa proie. Mère aimante, elle ne nous replie pas sur elle mais nous lance à la rencontre du Dieu qui est tout Amour. Mère ardente, elle met au cœur de ses meilleurs enfants un zèle toujours attentif et les envoie partout en messagers de Jésus-Christ. Mère sage, elle nous évite les excès sectaires, les enthousiasmes trompeurs suivis de revirements ; elle nous apprend à aimer tout ce qui est bon, tout ce qui est vrai, tout ce qui est juste, à ne rien rejeter qui n’ait été éprouvé. Mère douloureuse, au cœur percé du glaive, elle revit d’âge en âge la Passion de Son Epoux. Mère forte, elle nous exhorte à combattre et à témoigner pour le Christ…
…Mère sainte, mère unique, mère immaculée ! O grande mère ! Sainte Église, Eve véritable, seule vraie Mère des Vivants ! ».
50 jours après la grande Solennité de Pâques, la Liturgie de l'Église nous invite maintenant à célébrer avec joie - dès la Vigile d'hier soir - la venue de l'Esprit-Saint, que Jésus Lui-même nous avait promis (cf : Jean 16, 7). Par la Troisième Personne Divine de la Sainte et Adorable Trinité maintenant "incarnée" dans l'Histoire, la Sainte Église de Dieu agit désormais sans limites. Jusqu'à la fin des siècles, elle continuera à parler toutes les langues car elle ne sera pas confinée dans un seul pays mais habitera toutes les nations du monde. Partout on entendra exprimer une même Foi dans la langue de chaque peuple, et ainsi, le miracle de la Pentecôte, renouvelé et transformé, l'accompagnera toujours. De même que dans le corps de l'homme rien ne pourrait subsister sans l'âme qui s'y trouve, le Corps de l'Église ne pourrait subsister sans son âme (= l'Esprit de Vérité) qui y est historiquement "incarnée". Introït de la Messe :« Spíritus Dómini replévit orbem terrárum, allelúia : et hoc quod cóntinet ómnia, sciéntiam habet vocis, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci eius : et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie eius. Glória Patri… Spíritus Dómini… » (« L’esprit du Seigneur remplit l’univers, alléluia, et comme il contient tout, il connaît tout ce qui se dit, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dissipés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face. Gloire au Père… L’Esprit du Seigneur… »)Vidi aquam+ Kyriale VIII (De Angelis)+ Credo III
« C'est le Saint-Esprit qui chasse les brouillards
que le démon met devant nous pour nousfaire
perdre le chemin du Ciel » (Saint Curé d'Ars)
« C’est pour nous que l’Esprit-Saint est venu. L’assemblée du Cénacle représentait toute l’Église. L’Esprit ne vient que « pour demeurer à jamais avec elle » (Jean 14, 16). C’est la promesse même de Jésus : « Ut maneat vobiscum in æternum ». Quelle abondance de grâces et de charismes inonde l’Église au lendemain de la Pentecôte ! Nous lisons dans les Actes des Apôtres (…) que le Saint-Esprit descendait visiblement sur ceux qui étaient baptisés et les remplissait de grâces merveilleuses. A la Pentecôte, Il est descendu visiblement sur les Apôtres. A partir de ce jour, la Sainte Église s’est répandue sur toute la terre, elle est le Royaume de Jésus et c’est l’Esprit-Saint qui la gouverne, avec le Père et le Fils. Il achève dans les âmes l’œuvre de sainteté commencée par la Rédemption. Il est, dans l’Église, ce que l’âme est au corps. (…) L’Esprit-Saint demeure dans l’Église d’une façon permanente, indéfectible, y exerçant une action incessante de vie et de sanctification : « Apud vos manebit et in vobis erit » (Jean 14, 17). Il la rend infaillible dans la Vérité : « Quand l’Esprit de Vérité sera venu, disait Jésus, il vous guidera dans toute Vérité » (Jean 16, 13) et vous gardera de toute erreur. C’est lui qui fait éclater en elle une merveilleuse fécondité surnaturelle : il fait naître et s’épanouir dans les vierges, les martyrs, les confesseurs, ces vertus héroïques qui sont l’une des marques de sa sainteté. En un mot, il est l’Esprit qui travaille au fond des âmes, par ses inspirations, à rendre l’Église, que Jésus s’est acquise une fois pour toutes par son précieux sang, « pure, immaculée, sans ride » (Ephésiens 5, 27), digne d’être présentée par le Christ à son Père au jour du triomphe final ».
Bienheureux C. MarmionOSB, « Le Christ dans ses mystères », pp. 375-377
• TEXTES LITURGIQUES (DOMINICA PENTECOSTES - AD MISSAM IN DIE)
- Actes 2, 1-11 : La venue de l'Esprit Saint sur les disciples
- Psaume 104, 1 : Seigneur envoie Ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !
- 1 Corinthiens 12, 3-7 ; 12-13 : L'Esprit du Christ fait l'unité
vel ad libitum (B) - Galates 5, 16-25 : Laissons-nous conduire par l'Esprit
vel ad libitum (C) - Romains 8, 8-17 : L'Esprit fait de nous des fils
- Jean 20, 19-23 : Jésus ressuscité donne l'Esprit-Saint à Ses Apôtres
vel ad libitum (B) - Jean 15, 26-27 ; 16, 12-15 : L'Esprit de Vérité vous guidera
vel ad libitum (C) - Jean 14, 15-16 ; 23-26 : L'Esprit-Saint vous enseignera tout
Introït de la Messe : "Spiritus Domini"
(Bénédictins de Sao Paulo, Brésil)
Séquence de la Messe : "Veni sancte Spiritus"
(Grandes Orgues de la Cathédrale de Cologne, 2014)
Vers la fin du XIème siècle, une épidémie dénommée sous le terme de "feu infernal", à peu près semblable au charbon (maladie infectieuse) dévastait plusieurs provinces de France, ainsi qu'en Europe. Dans le nord de la France, où on la nommait le "mal des ardents", lorsqu'il s'y produisit un événement miraculeux par l'entremise de deux jongleurs rivaux…
« Notre Dame des Ardents, préservez-nous de la contagion de l’âme et du corps »
Dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 mai de l'année 1105, Itier de Tirlemont fut favorisé d'une vision merveilleuse : une femme toute vêtue de blanc lui apparut en songe et l’invite à se rendre à Arras, auprès du premier évêque Lambert. Il devra convaincre le religieux d’entrer en prière et de faire confiance à la Dame qui lui confiera un cierge, dans la nuit de la vigile de Pentecôte. L’eau purifiée par quelques gouttes de cire de ce cierge guérira les malades. La Belle Dame demande à Itier d’associer un autre ménestrel, Pierre Norman, du comté de Saint-Pol. Or une haine mortelle sépare les deux hommes. Au cours de tournois alors que la jalousie et la haine s'étaient un jour glissées entre eux, Norman avait tué le frère d'Itier ! Une inimitié profonde s'était donc établie entre ces deux ménestrels et faisait craindre une nouvelle effusion de sang, s'ils se retrouvaient jamais ensemble. La Belle Dame apparut aussi à Norman et lui demanda la même chose qu’à Itier. Le 28 mai 1105, Retrouvant les deux hommes dans l’église d’Arras, où se sont réfugiés 144 malades, l’évêque les incite à se réconcilier et à se dépouiller de la haine qui parasite leur cœur. Ils obéirent aussitôt et, s'étant réconciliés, passèrent en prières la nuit du 27 au 28 mai, en compagnie de l'évêque. Au matin, la Sainte Vierge leur apparut de nouveau et, leur ayant donné un cierge, leur enjoignit d'en distiller quelques gouttes dans une eau qu'ils feraient boire ensuite aux malades : quand ils eurent exécuté cet ordre, tous les hospitalisés de la Sainte-Sion se trouvèrent guéris, à l'exception d'un seul qui mourut pour avoir manqué de foi.
On ne tarda pas à appeler le cierge miraculeux de sainte chandelle ou « Joyel ». Quelques gouttes de sa cire, répandues dans l'eau, donnaient à celle-ci des vertus curatives merveilleuses qui arrêtèrent l'épidémie du “mal des ardents”. En 1105 en effet, la peste brûlante sème la terreur parmi les populations d’Europe. Les malades souffrent d’atroces douleurs et leurs membres ont un aspect carbonisé. On y voit là le feu de l’enfer. La chapelle Notre-Dame des Ardents est construite par la suite pour recevoir le reliquaire en argent niellé de la Sainte Chandelle, don de la Comtesse Mathilde d’Artois. Celui-ci est maintenant au Musée, parmi les « trésors de la Cathédrale ». A l’intérieur de la cathédrale, quatre des douze vitraux illustrant le passé d’Arras sont placés à l’endroit même où deux ménestrels reçurent un cierge miraculeux des mains de la Vierge.
En ce 7ème et dernier Dimanche de Pâques, la Liturgie de l’Église nous prépare à la grande Solennité de la Pentecôte. Avant de monter au Ciel, Jésus, à la dernière Cène, nous a promis qu’Il ne nous laisserait pas orphelins, mais qu’Il nous enverrait Son Esprit Consolateur afin qu’en toutes choses nous glorifiions Dieu par Jésus-Christ. Comme les Apôtres réunis dans le Cénacle autour de la Vierge Marie, il faut donc nous préparer avec ardeur, par la prière et la charité, au saint jour de la Pentecôte où Jésus qui est notre Avocat auprès du Père nous obtiendra de Lui l’Esprit-Saint.Introït de la Messe : « Exáudi, Dómine, vocem meam, qua clamávi ad te, allelúia : tibi dixit cor meum, quæsívi vultum tuum, vultum tuum, Dómine, requíram : ne avértas fáciem tuam a me, allelúia, allelúia. Ps. Dóminus illuminátio mea et salus mea : quem timébo ? Glória Patri... Exáudi, Dómine… » (« Exaucez, Seigneur, ma voix, qui a crié vers vous, alléluia ; mon cœur vous a dit : mes yeux vous ont cherché ; votre visage, Seigneur, je le rechercherai, ne détournez pas de moi votre face, alléluia, alléluia. Ps. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? Gloire au Père… Exaucez, Seigneur… »)Vidi aquam+Kyriale I (Lux et origo)+Credo III
• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA SEPTIMA PASCHÆ DOMINICA)
- Actes 1, 12-14 : Les disciples réunis dans la prière après l'Ascension
- Psaume 27, 1 : Oui, nous verrons la bonté de Dieu sur la terre des vivants
- 1 Pierre 4, 13-16 : Bienheureux les persécutés pour le Christ
- Jean 17, 1-11a : La grande prière de Jésus : "Père, glorifie ton Fils"
• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA SEPTIMA PASCHÆ DOMINICA)
- Actes 1, 15-17 ; 20-26 : Élection de Matthias en remplacement de Judas
- Psaume 103, 1 : Gloire à Toi, Seigneur, à la droite du Père !
- 1 Jean 4, 11-16 : Celui qui demeure dans l'Amour demeure en Dieu
- Jean 17, 11-19 : La prière de Jésus : "Consacre-les dans la Vérité"
• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA SEPTIMA PASCHÆ DOMINICA)
- Actes 7, 55-60 : Étienne, pendant son martyre, voit Jésus
- Psaume 97, 1 : Élevé dans la gloire, Christ est Seigneur !