« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

« Haïssons donc nos péchés, et aimons celui qui doit venir » (Saint Augustin)

« Alors tous les arbres des forêts bondiront de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre » (Psaume 95, 12). Le Seigneur est venu une première fois, et il viendra de nouveau. Il est venu une première fois « sur les nuées » (Matthieu 26, 64) dans son Église. Quelles sont les nuées qui l'ont porté ? Les apôtres, les prédicateurs ; il est venu une première fois porté par ses prédicateurs, et il a rempli toute la terre. Ne résistons pas à son premier avènement si nous ne voulons pas redouter le second. Que doit donc faire le chrétien ? User du monde, mais ne pas servir le monde. En quoi cela consiste-t-il ? « Posséder comme si on ne possédait pas. » C'est ce que dit Saint Paul : « Frères, le temps est court. Que désormais ceux qui achètent vivent comme s'ils ne possédaient pas; ceux qui usent de ce monde, comme s'il n'en usaient pas vraiment. Car elle passe la figure de ce monde. Je veux vous voir exempt de soucis » (1 Corinthiens 7, 29-32). Celui qui est libre de tout souci attend avec sécurité la venue de son Seigneur. Car est-ce qu'on aime le Seigneur, si on redoute sa venue ? Mes frères, n'en rougissons-nous pas ? Nous l'aimons, et nous redoutons sa venue ? L'aimons-nous vraiment ou est-ce que nous n'aimons pas davantage nos péchés ? Haïssons donc nos péchés, et aimons celui qui doit venir.

 

Saint Augustin (354-430) - Enarrationes Ps 95, §14

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