3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 15:57

Il faut aujourd'hui reconnaître que certains de nos évêques, bien qu'ils s'en défendent, participent, par leurs silences, à la démolition de la liturgie de l'Eglise. Ainsi, dans le diocèse de Tulle, l'équipe liturgique du groupement interparoissial d'Argentat-Mercoeur-Saint-Privat organise une sortie le dimanche 6 juillet. Et le programme est le suivant : A 11h30, début de la célébration eucharistique en plein air si le temps le permet, sinon en l'église d'Auriac. A 13h00 : apéritif et pique-nique. A 15h30 : reprise de la célébration eucharistique.

 

 

On devine, en lisant un tel programme, que le niveau de compétence de l'équipe liturgique organisatrice est proche du zéro. Mais ce qui est plus dramatique, c'est le silence de l'Evêque. Celui-ci, en laissant faire, favorise la désobéissance des fidèles à ce qu'enseigne l'Eglise et leur fait perdre tout sens véritable du culte eucharistique. En laissant s'ancrer de mauvaises habitudes ou des pratiques liturgique illicite, on participe à l'instauration d'une qu'il sera par la suite impossible à redresser sans provoquer la rébellion de ceux qui s'engagent (souvent en toute bonne foi) dans les mascarades liturgiques. Rappelons ici ce qu'enseigne l'Instruction Redemptionis Sacramentum au n°60 : « Dans la célébration de la Messe, la liturgie de la Parole et la liturgie de l'Eucharistie sont étroitement liées entre elles, et elles forment un seul et même acte de culte. Il n'est donc pas licite de les séparer l'une de l'autre, ni de les célébrer en des temps et des lieux différents. De même, il n'est pas licite de célébrer les diverses parties de la sainte Messe à des moments différents, y compris durant la même journée ». La même Instruction dit encore au n°22 : « L'Evêque dirige l'Eglise particulière qui lui est confiée, et il lui appartient de régler, diriger, stimuler, parfois même de reprendre, en exerçant la charge sacrée qu'il a reçue par l'ordination épiscopale, pour édifier son troupeau dans la vérité et dans la sainteté. Il a le devoir d'expliquer le véritable sens des rites et des textes liturgiques, et c'est à lui que revient la charge de nourrir les prêtres, les diacres et les fidèles laïcs de l'esprit de la sainte Liturgie, pour qu'ils soient tous conduits à une célébration active et fructueuse de l'Eucharistie ».

 

Pro Liturgia

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commentaires

B
Je suis de votre avis quant à l'évocation de la charge pastorale de l'Ordinaire du lieu. Seulement je m'interroge sur l'identité de l'éventuel célébrant de la messe: est-ce vraiment un prêtre? Si oui, allait-il accepté de voir l'Eucharistie interrompue pour un pique-nique avant de la reprendre quelques heures plus tard? Franchement, il y aurait là un problème, lié à la foi du prêtre. Et, en pareil cas, l'Evêque aurait affaire, non pas d'abord aux fidèles mais prioritairement au prêtre, qui ne s'est pas montré à la hauteur de sa tâche. Merci.
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