7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 16:40

Le T.R. Père Gregor Henckel Donnermarck, Abbé d'Heiligenkreuz (AU), explique le succès du chant grégorien : « Notre couvent d'Heiligenkreuz, dans la forêt viennoise, en Autriche, est sans conteste un de ces lieux où le ciel touche la terre. Notre vénérable abbaye cistercienne se maintient depuis 1133 sans interruption. Mais la plus grande richesse de notre abbaye tient certainement à ses nombreuses et magnifiques vocations; et la plupart de nos moines sont jeunes! Comment cela se fait-il? C'est peut-être parce que, nous autres, moines cisterciens, nous faisons tout simplement ce que nous avons à faire: nous vivons au rythme du "Ora et Labora" de S. Benoît et nous louons Dieu du matin jusqu'au soir, tous les jours à partir de 5h15. C'est une très belle chose que de vivre dans une communauté qui, en toute simplicité, garde les yeux fixés sur un horizon très élevé; et j'espère que c'est bien cela que nous donnons à voir. Nous sommes persuadés aussi que cela s'entend! Nous aimons le chant grégorien: ce n'est pas de la musique pour la musique; notre chant est de la prière chantée. Le chant grégorien est très ancien et précieux. Le pape Grégoire-le-Grand (mort en 604) dont le nom est resté attaché à ce chant, l'appelait "le chant des Anges". Les mélodies sont simples et touchantes, elles relient le ciel et la terre. Et les textes latins utilisés sont tirés de la Bible: c'est la Parole de Dieu. Nous, les moines, nous renvoyons à Dieu, en les chantant, les mots qu'Il nous a lui-même donnés. Lorsque les moines chantent, les coeurs s'ouvrent. Ce chant est destiné à favoriser la mise au clair de bien des choses dans les âmes, à rendre la vie simple, pure, lumineuse, forte et calme. Là où se trouve le chaos, que l'ordre advienne. Que le vide cède la place à la plénitude, la tristesse à la joie. Si le chant grégorien possède tant de beautés, c'est qu'il est ordonné à un but très élevé ».

 

Pro Liturgia

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