29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 09:50

La crise actuelle que traverse l’Eglise dans nos sociétés occidentales est le résultat d’une convergence de plusieurs courants nés au XVIIIe siècle mais surtout amplifiés à partir du XIXe siècle. Parmi ces courants, on peut distinguer :

 

 

 

L’ACTIVISME

 

Principales figures au XIXe siècle :

- L’Abbé Isaac Hecker (EU)

- Mgr Ireland (év. du Minnesota, EU)

- L’Abbé Félix Klein (EU)

 

Enseignements :

Il faut diriger l’Eglise comme un patron dirige une entreprise ; l’action doit passer avant la contemplation ; le social doit primer sur le religieux.

 

Résultats :

Recul de la spiritualité ; la vie intérieure et l’adoration sont tournées en dérision ; le catéchisme se limite à la récitation de quelques leçons superficielles incapables de nourrir une foi profonde.

 

 

 

 

LE MODERNISME

 

Principales figures au XIXe siècle et au début du XXe :

- Georges Tyrrell (GB)

- Joseph Müller (D)

- L’Abbé Loisy (F)

- L’Abbé Hébert (F)

- L’Abbé Turmel (F)

- L’Abbé Houtin (F)

 

Enseignements :

Il faut s’interroger sur la divinité du Christ ; ce sont les premières générations de chrétiens qui ont « inventé » la figure de Jésus qui nous a été transmise jusqu’ici ; Jésus n’a jamais voulu une Eglise qui soit institutionnelle.

 

Résultats :

Dieu est moins une personne qu’une idée partagée par les croyants ; les dogmes sont des débats de théologiens qui n’apportent rien à la foi des fidèles ; les sacrements - dont l’Eucharistie - n’ont qu’une dimension symbolique.

 

 

 

 

LE NEO-MODERNISME

 

Principales figures au XXe siècle :

- Rudolf Bultmann (D)

- Le Père Cardonnel o.p. (F)

- Le Fr. Raymond o.s.f. (F)

- L’Abbé Davezies (F)

- Dom Besret (F)

- Le Père Schillebeekx o.p. (B)

- L’Abbé Küng (D)

- L’Abbé Pohier (F)

 

Enseignements :

La divinité du Christ n’est pas prouvée par sa résurrection ; rejet du divin et du sacré ; réduction de l’Evangile à la proclamation d’une foi personnelle ; création d’une « nouvelle Eglise » sur la base de pratiques à inventer sans cesse ; dissociation de l’Eglise, du dogme et de la foi ; rejet d’un catéchisme établi.

Résultats :

Rationalisme puis dictature du relativisme ; activisme mis au premier plan ; chute verticale des vocations par suite de la remise en cause de l’identité et de la mission du prêtre ; dégradation de la liturgie ; contamination des commissions diocésaines de catéchèse et de liturgie ; cooptation d’évêques faibles ou gagnés aux idées nouvelles ; révolte des fidèles poussés par leurs pasteurs à se réfugier dans le « traditionalisme » ou l’ « intégrisme » ; terrorisme intellectuel exercé à tous les niveaux diocésains et paroissiaux par une intelligentsia prétentieuse et dévoyée.

 

 

 

LE PROGRESSISME

 

Mouvements aux contours flous où convergent les erreurs précédentes diffusées ou entretenues par :

- la presse : « Témoignage Chrétien », « La Vie »... etc.

- les mouvements : JOC, JEC, ACO, « Conférence des Baptisés de France »... etc.

- les publications : « Signes d’Aujourd’hui », « Feuillets liturgiques du diocèse de Saint-Brieuc », « Parcours catéchétiques », « Pierres Vivantes »... etc.

- les nouvelles structures : « Equipes d’Animation Liturgique », « Equipes d’Animation Pastorale », « Equipes funérailles »... etc.

- le recours à des projets pastoraux qui ne tiennent compte ni de la réalité, ni des aspirations des fidèles souhaitant demeurer dans la foi de l’Eglise, ni des enseignements magistériels.

 

Enseignements :

Plus de différence entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun de tous les baptisés ; célébrations eucharistiques transformées en repas festifs au cours desquels doit primer l’assemblée locale ; rejet ou relecture subjective des enseignements magistériels ; établissement d’un clergé sans formation solide.

 

Résultats :

Etablissement d’une religion « à la carte » établie sur la seule base des bons sentiments des fidèles ; émergence d’une Eglise de type congrégationiste au sein de laquelle l’évêque n’a plus qu’un rôle de fédérateur ; rejet de tout type d’autorité, à commencer par celle du Souverain Pontife comme gardien de la foi ; abandon de la vie sacramentelle ; construction d’une Eglise démocratique fondée sur des communautés locales en phase avec les modes ambiantes ; apostasie rampante.

 

 

 

SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE...

 

Chercher les remèdes auprès du Successeur de Pierre et dans la célébration de la foi selon les formes reçues de l’Eglise.

 

Pro Liturgia

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