30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 16:24

« Certains ont voulu transformer l'Eglise et pour cela changer la foi. Des équipes dans l'Eglise et hors de l'Eglise, ont travaillé méthodiquement à déstructurer le catholicisme : déstructuration du dogme, déstructuration de la morale, déstructuration de la discipline, du Droit canon et de la liturgie... En psychiatrie, on sait fort bien à quoi aboutit une déstructuration méthodique : d'abord à un retour à l'adolescence, puis à des névroses, parfois à de graves psychoses. telle est bien la situation actuelle d'une partie de l'univers catholique : un retour à l'adolescence et aux rêves, avec des névroses individuelles et collectives, parfois même avec des psychoses très réelles. Trop de prêtres ne sont plus adultes. Certes, ils sont généreux, mais ils ne mesurent plus les conséquences de leur choix. Ils sont sincères, mais inconscients des catastrophes qu'ils préparent et du mal qu'ils font aux chrétiens (...). Il serait certainement difficile d'énumérer toutes les causes de cette crise. [L'une d'elles est] une mauvaise interprétation de Vatican II. Vatican II est un concile pastoral qui veut rajeunir l'Eglise en l'adaptant plus exactement au monde moderne. Il y avait deux manières de l'interpréter :

 

1. On pouvait situer Vatican II dans la série des Conciles passés et à venir... donc l'éclairer par la foi globale de l'Eglise, dans une dialectique vivante : Vatican II apportant des lumières et la tradition chrétienne découvrant au Concile toute sa signification grâce à l'Ecriture, grâce aux Pères et aux diverses théologies, grâce aux définitions dogmatiques, grâce à la vie même de l'Esprit visiblement présent dans l'Eglise chez les saints. (...) C'était la voie qu'il fallait suivre.

 

2. On pouvait aussi faire de Vatican II un point de rupture, le signe d'une mutation absolue et l'interpréter en fonction d'un Vatican III mythique ou d'un futur Concile de Jérusalem. C'est, hélas, ce qu'ont fait certains, n'hésitant pas à rejeter vingt siècles de christianisme et à proposer une nouvelle forme de vie chrétienne, toute différente de l'ancienne. Cela est inacceptable: en rendant incohérente la logique intérieure de la foi, c'est la foi elle-même qu'on détruit ».

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