10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 12:10

L’amour conjugal révèle sa vraie nature et sa vraie noblesse quand on le considère dans sa source suprême, Dieu qui est Amour, le père de qui toute paternité tire son nom au ciel et sur la terre. Le mariage est donc une sage institution du Créateur pour réaliser dans l’humanité son dessein d’Amour. Par le moyen de la donation personnelle réciproque, qui leur est propre et exclusive, les époux tendent à la communion de leurs êtres en vue d’un mutuel perfectionnement personnel pour collaborer avec Dieu à la génération et à l’éducation de nouvelles vies. De plus, pour les baptisés, le mariage revêt la dignité de signe sacramentel de la grâce, en tant qu’il représente l’union du Christ et de l’Eglise. De là découlent les exigences de l’amour conjugal, à savoir que c’est un amour pleinement humain, à la fois sensible et spirituel ; c’est aussi un amour total dans le don de soi ; c’est un amour fidèle et exclusif jusqu’à la mort ; c’est enfin un amour fécond demandant à se prolonger à travers de nouvelles vies…

 

 

 

 

Voici les différents aspects de la maternité et de la paternité responsable :

- Connaissance et respect des lois biologiques de la transmission de la vie.

- Maîtrise par la raison et la volonté des tendances de l’instinct.

- Décision réfléchie de donner la vie ou de différer une nouvelle naissance.

- Reconnaissance par les conjoints de leur dépendance à l’égard de l’ordre moral objectif établi par Dieu.

 

C’est sur cette base que l’Encyclique Humanae Vitae affirme que, dans la transmission de la vie, les époux ne sont « pas libres de procéder à leur guise, comme s’ils pouvaient déterminer de façon entièrement autonomes les voies honnêtes à suivre, mais ils doivent conformer leur conduite à l’intention créatrice de Dieu, exprimée dans la nature même du mariage et de ses actes, et manifestée par l’enseignement constant de l’Eglise ». Tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie. Paul VI, dans la suite d’Humanae Vitae déclarait « constante cette doctrine » fondée sur le lien indissoluble que Dieu a voulu et que l’homme ne peut rompre de sa propre initiative entre les deux significations de l’acte conjugal : union et procréation. L’acte conjugal signifie pour les époux tout à la fois leur union et le don de la vie auquel ils sont invités à travers leur don mutuel. D’après le critère de cette vérité, qui doit s’exprimer dans le seul langage du corps, l’acte conjugal « signifie » non seulement l’amour, mais aussi la fécondité potentielle ; il ne peut donc pas être privé de son sens plénier et juste par des interventions artificielles. Dans l’acte conjugal, il n’est pas licite de séparer artificiellement deux significations, l’union et la procréation, car l’une et l’autre révèle la vérité de l’acte conjugal. Elles se réalisent ensemble et d’une certaine manière l’une par l’autre. Par conséquent, dans ces conditions, l’acte conjugal qui serait privé de sa vérité parce que privé artificiellement de sa capacité de procréation cesserait aussi d’être un acte d’amour. Reste que sont reconnues comme licites les méthodes naturelles de régulation des naissances fondées sur l’observation des rythmes de la fertilité qui permettent de recourir aux périodes infécondes lorsque les époux estiment en conscience et dans une démarche de paternité/maternité responsable, ne pas devoir accueillir une nouvelle vie. Encore faut-il préciser qu’il ne suffit pas de recourir aux méthodes naturelles de régulation des naissances et de s’abstenir de l’usage de contraceptifs pour se situer en conformité avec la norme éthique. Encore faut-il y avoir recours sans en faire une « technique » mais dans une attitude éthique, c’est à dire en y discernent une exigence de la vérité du langage des corps. Si l’on sépare la méthode naturelle de sa dimension éthique, on cesse de percevoir la différence qui existe entre elle et les autres méthodes (moyens artificiels) et on arrive à en parler comme s’il s’agissait simplement d’une autre forme de contraception. Cette forme de contraception naturelle sans dimension éthique exposerait la femme à devenir un simple instrument de jouissance égoïste pour l’homme.

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commentaires

C
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dieu dans son infinie bonté à créé le génie humain et l'arbre à latex. L'homme grâce à son génie naturel a su extraire le latex et l'utiliser à son avantage. Le latex, produit naturel, libère<br /> l'homme et la femme et les protège du mal qu'est la bactérie, le virus, ou encore le champignon. Faire l'amour à sa femme sans avoir peur de la mettre enceinte, c'est ça qui est beau. Se faire un<br /> petit plaisir solitaire de temps en temps, mon Dieu que c'est bon...en plus ca ne coûte rien. Dieu a créé l'orgasme, pourquoi s'en passer. Avoir un orgasme c'est ainsi célébrer la beauté de Dieu<br /> dans ce qu'elle a de plus intense. Merci mon Dieu d'avoir créé des neurones à plaisir! Je vais te pas te célébrer!!!!!<br />
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A
<br /> <br /> Ben voyons... encore un "obsédé de la capote" qui vient polluer ce blog ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le jour où vous aurez compris que l'Amour est bien au-dessus de la ceinture, vous aurez fait un grand pas en avant. Il n'est jamais trop tard pour évoluer.<br /> <br /> <br /> Le Bon Dieu a créé le plaisir sexuel dans le seul but de donner la vie. Un plaisir sexuel jouisseur, égoïste et volontairement stérile ne peut venir que du<br /> Diable.<br /> <br /> <br /> <br />
M
Salut Yves,Aux yeux de l'Eglise catholique, les méthodes naturelles (avec la dimension éthique dont tu parles) sont-elles véritablement pleinement licites ou constituent-elles simplement un moindre mal ?J'ai du mal à voir en tout cas en quoi elles diffèrent fondamentalement des méthodes artificielles ou pourquoi ces dernières ne pourraient pas être accompagnées d'une dimension éthique.Cordialement,Miky
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A
<br /> <br /> Les méthodes naturelles avec dimension éthique sont pleinement licites. C’est bien là la grande différence avec les méthodes<br /> artificielles. L’amour n’est pas artificiel Miky. Il doit être pleinement humain, sensible et spirituel. Un acte conjugal artificiel est privé de sa vérité.<br /> <br /> <br /> <br />