6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 00:16

« Ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est un sentiment d'inquiétude. Le peuple chrétien se sent menacé dans des éléments fondamentaux de sa foi et de sa vie, et il ne peut plus se taire. (...) Il serait hypocrite de minimiser le sérieux de la crise. C'est dans la mesure où nous minimiserions ce sérieux que nous ne serions plus disposés à nous battre pour la combattre. (...) En face de cette crise, nous sentons qu'il faut que nous parlions. Nous avons le devoir de parler... ». Ces mots sont ceux du Cardinal Daniélou au Colloque des Intellectuels qui s'est tenu à Strasbourg en 1971 (Groupe "Fidélité et Ouverture"). Nous aussi, il nous faut encore parler aujourd'hui car il est devenu inutile de se voiler la face et de faire comme s'il n'y avait pas de problèmes liturgiques en France : tout le monde le sait, tout le monde le constate, il y en a et ils sont très nombreux. Ces "abus" - reconnus par Jean-Paul II puis par Benoît XVI - ne seraient pas graves en eux-mêmes s'ils n'étaient pas, en vertu de la règle "lex orandi, lex credendi", les signes d'une perte de la foi - pour ne pas dire un signe d'apostasie dans certains cas - et le témoignage de ce que dans les paroisses ou même dans les diocèses, beaucoup ont perdu le "sensus Ecclesiae" et sont bien décidés à ne plus tenir compte de ce qu'enseigne l'Eglise, de ce que dit le Pape. Voilà pourquoi nous pensons que le temps est venu de dénoncer ces abus haut et fort. Nous disons bien "dénoncer des abus". Il ne sera donc pas question de polémiquer ou d'exacerber les esprits, encore moins d'attaquer des personnes, mais simplement de montrer qu'en France, le droit des fidèles à bénéficier de la liturgie de l'Eglise, telle qu'elle est définie dans le Missel romain, n'est plus respecté. Concrètement, que pouvons nous faire ? Nous allons donc demander trois choses à toutes les personnes souffrants de ne pas trouver une liturgie véritablement catholique, à savoir :

 

 

 

·         De réaliser tout d'abord un effort personnel de connaissance de la liturgie en relisant bien attentivement la Constitution Sacrosanctum Concilium et la "Présentation Générale du Missel Romain".

 

·         De nous signaler les abus constatés (via par e-mail) en nous donnant des témoignages précis, des faits concrets avérés (se contenter de généralités n'aurait aucune portée). Parmi les abus les plus courants :

- La suppression ou la modification de certains rites prévus par le Missel romain;

- L'indigence (sur le plan verbal et musical) des chants introduits dans les célébrations;

- L'introduction de pratiques non-liturgiques (rondes, applaudissements, collages de papiers... etc.);

- L'omission du port des vêtements liturgiques (chasuble) ou le port de vêtements qui enlaidissent le culte (aubes-sacs);

- La mise en place d'un mobilier (autels, chaises, ambon, micros... etc.) qui enlaidissent et/ou encombrent le chœur des églises;

- La présence de fidèles laïcs dans les chœurs des églises ou même à proximité des autels;

- L'interdiction faite à des prêtres de célébrer des messes de funérailles;

- L'interdiction faite de chanter du grégorien;

- L'interdiction faite de célébrer en latin la forme ordinaire du rite romain;

- L'incitation faite au cours de sessions de formation liturgique ou au cours de réunions de prêtres à ne pas tenir compte des directives magistérielles;

- Le renvoi ou la réduction au silence de prêtres, de maîtres de chœurs, d'organistes refusant d'appliquer les directives d'équipes liturgiques qui contredisent le Missel romain;

- Etc.

 

·         De diffuser aussi largement que possible le présent appel.

 

Un dossier pourra ainsi être constitué, et opposé à ceux qui nient ces abus bien réels ou cherchent un peu trop facilement à éconduire les fidèles qui, individuellement, s'en plaignent. Un tel dossier pourra être transmis à qui de droit avec la garantie du respect de l'anonymat de toutes les personnes impliquées.

 

Pro Liturgia

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