3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 12:08

Le Pape Clément de Rome, racontant la mort des Apôtres Pierre et Paul, observe que l’envie de certains dans la communauté chrétienne elle-même, la facilita. Deux mille ans plus tard, le péché est toujours présent chez les hommes. Il y a ceux qui se réjouissent du Magistère Pontifical, en raison aussi du fait qu’il a mis un frein à l’interprétation « discontinue » du Concile Vatican II, en expliquant que les conflits qui se sont répandus dans le domaine de la doctrine, de l’éducation et de la liturgie, étaient le résultat d’une mauvaise interprétation, et que le Concile avait été clair. Le Pape est « Pierre », le chef des Apôtres. Ses frères Evêques paissent légitimement le troupeau du Christ en union effective et affective avec la Chaire de Pierre. Autrement, on retourne à l’expérience du IV° siècle, quand presque tous les Evêques du monde se plièrent au vouloir d’un Empereur Romain qui était arien. Seul le Pape, et une poignée d’Evêques fidèles à lui, persévérèrent dans la foi catholique. Le Pape est là pour rappeler que l’Eglise n’est pas une structure humaine. C’est là aussi la raison pour laquelle de nombreuses cultures et de nombreux peuples trouvent en elle leur identité. Comme l’a rappelé (N°9) à plusieurs reprises le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, nous sommes au cœur d’une « apostasie silencieuse », qui devient toujours moins silencieuse et toujours plus évidente. Dans l’histoire de l’Eglise, il n’y a jamais eu un manque de foi aussi répandu. L’adversaire est subtil et plante des flèches au plus profond du cœur des hommes, tellement profondément qu’elles sont presque invisibles. Que l’on pense au Prophète Daniel, qui avertissait que l’adversaire aurait obtenu le pouvoir sur toutes les nations de manière pacifique, et par les illusions. Le Cardinal J.H. Newman supposait que l’apostasie du Peuple de Dieu, à différentes époques et en en différents endroits, avait toujours précédé la venue des « antéchrists », de tyrans comme Antiochus et Néron, Julien l’Apostat, les dirigeants de la Révolution Française, chacun étant un « type » ou un « présage de l’Antéchrist qui viendrait à la fin de l’histoire, quand le mystère d’iniquité manifesterait sa folie finale et terrible. L’incapacité des croyants de vivre leur propre foi, avertissait Newman, comme lors des époques précédentes, conduirait « au règne de l’homme du péché, qui nierait la Divinité du Christ, et s’élèverait à sa place » (M.D.O’Brien, Il Nemico, Cinisello Balsamo 2006, pp. 175-176).

Il y a cette tentative de réduire l’Eglise à une agence mondiale humanitaire, et l’utopie que l’unité des nations puisse être réalisée par les organismes internationaux, et non pas par le Christ
. Mais le Seigneur, même s’il dort dans la barque pendant la tempête, au moment final, se réveillera et apaisera les flots. Puis il reviendra à nous et nous demandera pourquoi nous avons eu si peu de foi. Dans l’intervalle, nous portons la Croix. Nous observons la trahison. Nous souffrons. Newman écrit encore : 
« Le but du Diable, quand il sème la révolution dans l’Eglise, c’est de la jeter dans la confusion, pour que son attention soit détournée, et que ses énergies soient dispersées. De cette manière, nous sommes affaiblis au moment de l’histoire où nous aurions besoin d’être plus forts ». « Pourquoi le Saint-Père n’agit-il pas ? Ne peut-il imposer l’obéissance à ces Prélats ? ». « Il l’a fait maintes fois et de la manière la plus chrétienne. Mais il ne commande pas une police, ou une armée. Récemment, il a été plus ferme avec les dissidents […]. Mais la solution n’est pas l’autoritarisme, parce qu’il jetterait seulement de l’huile sur le feu de la révolte. Le Saint-Père travaille tant qu’il y a la lumière. Il nous rappelle à tous Celui qui a porté la Croix et qui est mort sur elle. Dans ses mains, il porte seulement cela, une Croix. ; Il parle toujours du triomphe de la Croix. Ceux qui ne veulent pas écouter ne répondront pas à Dieu » (Ibidem, Pages 402-403).

 

Fides

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