11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 10:01

Les fidèles « traditionalistes » se lamentent. Selon eux, la « forme extraordinaire » du rite romain n’existe pas dans de nombreux diocèses. On leur répondra que la « forme ordinaire » n’existe pas davantage, contrairement à ce que cherchent à nous faire croire nos évêques. A la place de cette « forme », au sujet de laquelle Benoît XVI a déclaré qu’elle était celle à laquelle a droit tout fidèle, n’existent plus que des célébrations liturgiques truquées, malmenées, déformées de façon à pouvoir correspondre à des présupposés pastoraux dont on mesure année après année les insuccès patents. Même les « messes pour enfants » sont un cuisant échec : on ne voit plus des garçons « jouer à dire la messe » comme le faisaient - ou le font encore - ceux qui ont été familiarisés avec la liturgie dite « de S. Pie V » aujourd’hui appelée « forme extraordinaire ».

 

 

C’est bien là une preuve de plus que toutes les inventions liturgiques des mamans-catéchistes, des équipes liturgiques et des curés « dans le vent » pour rendre les messes « intéressantes » passent sur les enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard. Les enfants ne le disent pas - parce qu’ils sont bien élevés ou n’ont pas les mots pour le dire -, mais ils s’enquiquinent à cent sous de l’heure au cours de ces célébrations censées leur plaire. Les banderoles, rondes et autres « nunucheries » qu’on leur fait faire autour de l’autel pour soi-disant les faire participer les conduisent à penser qu’une messe est une activité imaginée par des « grandes personnes » qui refusent d’assumer leurs conditions de vrais adultes. C’est très déstabilisant aux yeux d’un jeune. Une maman a cru bien faire en conduisant sa fille à la « messe des enfants » de la paroisse. Au cours de cette messe, les enfants présents furent invités par le célébrant à découper des papiers de couleur qui devaient ensuite être déposés autour de l’autel, pendant l’offertoire, « pour faire joli pour le Seigneur. » De retour à la maison, la fillette dit à sa maman : « Tu sais, dimanche prochain, je n’irai plus à cette messe. » « Mais pourquoi ? » interroge la maman étonnée que cette célébration « adaptée » n’ait pas suscité l’enthousiasme espéré. Et la fillette de répondre : « Pour faire du découpage, je suis mieux sur la table de la cuisine qu’assise par terre dans l’église. » C’est fou ce que les enfants comprennent vite en comparaison de certains adultes. Adultes ?

 

Pro Liturgia

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