18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 20:06

L'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux nous livre une très belle réflexion signée du T. R. Père Abbé, sur le Motu Proprio Summorum Pontificum. Le texte est daté du 14 septembre, jour de la mise en oeuvre du document magistériel. Extraits :

 
 
 
 
[…] On pourrait comparer - non sans quelques exagérations, bien sûr - l'action du Saint-Père à un grand exorcisme fait de prières et de gestes. Cet esprit mauvais qu'il faut chasser est celui de rupture. C'est la théorie selon laquelle il y a une discontinuité entre l'Eglise anté-conciliaire et l'Eglise post-conciliaire. Le bon esprit est celui de la continuité ou plutôt, pour reprendre les termes de Benoît XVI, celui de la réforme, c'est-à-dire de la fidélité à la Tradition dans le dynamisme dont le principe a été donné par Jean XXIII : « Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, soit approfondie et présentée d'une façon qui corresponde aux exigences de notre temps » (Discours d'ouverture du Concile, 11 octobre 1962). La Saint-Père s'attaque donc à cet esprit mauvais. D'abord par des discours qui sont comme des prières rituelles. Nous avons tous en mémoire celui qu'il prononça à la Curie romaine le 22 décembre 2005, et dans lequel il décrit la situation de l'Eglise, situation qui ressemble à celle d'un possédé. « Le cri rauque de ceux qui, en, raison de la discorde, se dressent les uns contre les autres, les bavardages incompréhensibles, le bruit confus des clameurs ininterrompues a désormais rempli presque toute l'Eglise en faussant, par excès ou par défaut, la juste doctrine de la foi » : cette description est celle que Saint Basile faisait de l'Eglise en 341, après le concile de Nicée. Rien de nouveau sous le soleil. Dans ce discours, Benoît XVI condamne sans appel l'esprit de rupture et lui écrase la tête en en dénonçant les principes et les principaux agents que sont les médias et les théologiens modernistes. […] Songeons enfin à un autre texte très vigoureux : la conférence du Cardinal Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements. Ce discours est un grave avertissement contre l'entreprise d'innovation perpétuelle et d'abus qui a pénétré le fonctionnement de cet Institut officiel de l'Eglise. Il est évident que l'esprit de rupture s'est introduit dans l'Eglise d'autant plus facilement que les bouleversements de la liturgie ont laissé croire que l'on changeait la foi. Ce qui, dans le culte, était sacro-saint et obligatoire, est devenu progressivement interdit. Et ce qui était interdit est devenu obligatoire. Après les discours vient le tour des gestes, comme dans un exorcisme. Le Motu proprio redonnant à tous les prêtres et aux groupes stables de fidèles l'usage de l'édition typique de 1962 du missel romain est la preuve qu'il n'y a pas de rupture dans l'histoire de l'Eglise.
 
 
 
 
 
--> Redisons-le une fois pour toute : le « chaos liturgique et doctrinal » que nous subissons depuis le dernier concile ne vient pas des textes conciliaires. Aujourd’hui, un catholique rejetant les textes du concile Vatican II ne fait que de rejeter la Vérité du Magistère de l’Eglise. Comme nous le rappelle Benoît XVI, les temps d’un post-concile sont toujours difficiles. Après le grand concile de Nicée, la situation de l’Eglise était chaotique. Pourquoi ? Car ce concile fixa le fondement de notre Foi en la Vérité Incarnée du Christ ! Nous nous retrouvons dans une situation quasiment à l’identique aujourd’hui. Comme le Christ sur la Croix, la Vérité du concile Vatican II doit passer par une souffrance ! Et c’est seulement dans cette souffrance que se réalise la croissance ! Les prophètes de malheurs sédévacantistes refusant les textes magistériels et autres ‘’progressistes’’ faisant n’importe quoi liturgiquement et doctrinalement ne font que de ‘’re-crucifier’’ le Christ à travers son Epouse Mystique. Que ceci soit bien clair. La Vérité ne se divise pas. Elle restera à jamais UNE à travers l’UNIQUE EGLISE DU CHRIST !
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