23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 04:12
 
« La jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme ! »

http://img.over-blog.com/385x466/0/21/41/34/r-pertoire-2/hyvernat.JPGLe virus qui est en train de toucher ces catholiques, c’est le TPF, "Tout Pour la Frime", ou encore le QDLG, "Que De La Gueule". Soyons sérieux : il est infiniment triste de voir des jeunes, et quand je dis jeunes, nous pouvons tous nous sentir plus ou moins concernés, qui sont pourtant des gars biens au départ, des gars qui ont souvent pas mal reçu (famille, milieu, scoutisme...), mais qui se gâchent par manque d’idéal solide, par manque de profondeur spirituelle. Derrière leur belle apparence de "catho-tradi-mytho-pêchu", il n’y a hélas plus ou pas grand chose. Oh, si on les croise dans la rue, on se dit "ça, c’est un type bien !" : le chèche, la coupe de cheveux, l’autocollant "Espoir et Salut de la France" derrière la tradimobile... tout y est ! Ouf ! On est rassuré me direz-vous ! Avec un peu de chance, il va même à la messe tradie. Oui... oui mais NON ! Tout ça est excellent mais ne vaut RIEN si derrière, il n’y a pas un désir brûlant d’aimer Notre Seigneur, de le servir, de lui plaire, de mettre en pratique son Evangile... Tout ça ne vaut RIEN, si on ne désir pas être un saint ! Et c’est là dessus que nous devons nous examiner chaque jour : oui ou non, ai-je le désir d’être un saint ? Est-ce que j’en prends réellement les moyens ? On doit vouloir être un saint ! « Doucement, doucement, direz-vous, on a 16, 18, 20 ans, on a le temps ! Laissez nous nous amuser un peu... ». Non ! Pas de temps à perdre ! « La jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, elle est faite pour l’héroïsme ! » (Paul Claudel). Et il en faut de l’héroïsme pour vouloir être un saint dans notre pauvre monde... « Mais on est jeune... ». Justement ! C’est avec tout l’enthousiasme fougueux de notre jeunesse qu’il faut nous lancer, corps et âmes, dès maintenant, dans l’aventure de la sainteté. Cette aventure dure, exigeante, mais si belle et si exaltante, qui nous conduit vers les sommets ! Ne soyons pas des "petits bourgeois" de la sainteté ! Notre Seigneur veut tout, nous veut entièrement à Lui, corps et âmes. Il est mort pour cela. Soyons généreux ! Donnons-nous à Lui, à fond, là où Il nous veut.

 
 
 
 
 
http://idata.over-blog.com/0/21/41/34/2008/tradi.jpg« Doucement, holà ! Ce sont de belles paroles, mais concrètement ? »

Concrètement ? C’est tout simple ! Prenons la résolution de ne jamais être un contre-témoignage pour notre prochain. Nous avons l’étiquette "catho" sur le front ? Très bien ! Ça nous oblige à être des saints, sous peine de décevoir les autres. Ainsi, le catho qui triche en classe, c’est un contre-témoignage ! Le catho qui se tient mal en soirée : c’est un contre-témoignage ! Le catho qui arrive à passer une journée sans prier : c’est un contre-témoignage ! Le catho qui flirt au bahut : c’est un contre-témoignage ! Le catho qui n’ose pas témoigner de l’exigence de la pureté par peur des moqueries : c’est un contre-témoignage ! Le catho qui n’ose pas réagir quand son professeur sort des propos scandaleux ou erronés sur le Christ, l'Église ou le Pape : c'est un contre-témoignage ! Le catho qui se sent obligé de rire grassement aux histoires crades, sous peine de passer pour un type coincé : c’est un contre-témoignage ! Pas besoin de continuer la liste, examinons-nous plutôt sur le témoignage que nous osons donner autour de nous... Ne soyons pas des cathos anonymes ! Ne renions pas le Christ !

 
 
 
 
 
http://idata.over-blog.com/0/21/41/34/183.gif« Houlà, c’est un peu trop dur pour nous, tout cela...c’est beau, OK, mais trop difficile, c’est pas pour nous... »

Oui, mais désolé, à 16, 18, 20 ans, il est grand temps de faire un choix. Sois j’écoute ma nature paresseuse. Je choisis alors de rester un mouton parmi la masse anonyme des moutons, je choisis d’en rester à un idéal au ras des pâquerettes, au "que de la gueule", au juste nécessaire pour paraître "catho-tradi-mytho-pêchu" en soirée ou à la sortie de la messe, je choisis de ne pas renoncer aux petits plaisirs faciles. Je choisis aussi de mener ma petite vie spirituelle pépère. Jésus, je lui en demande pas trop (sauf avant les examens...), en échange, Il ne doit pas trop m’en demander non plus... 
 
Sois je vise un peu plus haut, je suis un peu plus viril... Je me donne un grand coup de pied au c..., et je me jette dans l’aventure, corps et âme. Je refuse de me contenter d’être médiocre, ni même d’être moyen... je veux être un saint ! Je sais ce que cela va me valoir : sourire moqueurs de la part des plus gentils, insultes, mépris, haine pour les autres. Tant mieux : ce sera toujours ça de plus à offrir pour le Christ ! Et puis je ne suis pas seul : j’ai peut-être des amis qui partagent ce même idéal pour m’aider, j’ai en tout cas les Anges, les Saints, Notre-Dame, et puis... Notre Seigneur : « je ne vous laisse pas seuls ! » a t-Il dit à ses disciples. C’est vrai, je suis faible, pécheur, mais si je tombe, Jésus est là pour me relever, quelle que soit la gravité de ma faute. Pour m’aider, j’aurai recours à un directeur spirituel ("le père spi") auquel je me confesserai régulièrement et qui pourra m’aider à faire les grands choix de ma vie (discernement de ma vocation - études...).
 
Je ne sais pas jusqu’où j’arriverai, jusqu’où tout cela va me mener, mais je fais de mon mieux, et je m’abandonne : je renonce à moi-même, j’accepte de me donner avec tout l’enthousiasme et la générosité de ma jeunesse, là où je suis maintenant et, au moment venu (ça arrive très vite...), là où le Seigneur m’appelle : père de famille, prêtre ou religieux. Au bon Dieu de décider, moi, une seule chose m’importe : servir en faisant Sa Volonté. Avec une grande confiance, je me confie à Marie, ma Mère et ma Reine : c’est Elle qui doit tenir la barre, et me mener jusqu’à Son Fils. Ce choix, il ne faut pas le repousser, le remettre indéfiniment à plus tard. Demain, dans trois jours, dans deux semaines, il sera peut-être trop tard... Et une fois que ce choix est fait, il nous faut le redire chaque jour de notre vie : « Seigneur, je suis bien peu de chose, mais pour Vous, je ne veux pas me contenter de peu. Vous me voulez Saint, rien de moins... D’accord ! J’accepte cette mission et avec l’aide de votre grâce, plaise à Dieu que je la remplisse, même et surtout si cela doit me coûter cher : mon confort, ma tranquillité, mes petits plaisirs, et peut-être un jour, mon sang ! ».
 
 
 
 
 
  « Que tous les jeunes, et parmi eux tous nos scouts et guides, 
soient assoiffés d’absolu, de pureté, de transparence, de joie et de sainteté ! »
 
 
 
 
Seule la citation ci-dessus est de l’Abbé Hyvernatprêtre, scout, ancien vicaire à Poissy,
et mort accidentellement en camp de jeunes scouts à l'âge de 34 ans dans les Alpes.
Certaines sources attribuent l'intégralité du texte à M. l'Abbé P.-H. Grosjean ???
D'après le Salon Beige, le texte serait en fait l'oeuvre d'un séminariste écrit en 1997 ?

 

 

 

 

Lien : Splendide article sur l'Abbé Hyvernat pour ses 20 ans de vie céleste, par le père Daniel-Ange

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commentaires

T
Je dirais aussi que s'afficher catholique dans un monde où les Chrétiens sont les plus persécutés, je considère que c'est un témoignage.<br /> Tout n'est pas négatif dans le TPF..
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T
Le style reflète quand même l'idéal de la personne, même si celle-ci n'est pas à la hauteur. <br /> Elle est sur la bonne voie, même si elle n'a pas encore atteint son but.<br /> Aidons là plutôt à aller au bout de son idéal.
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T
<br /> <br /> Même si le style est assez proche de celui de l'abbé Grosjean, ce n'est effectivement pas lui qui en est l'auteur.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce texte est vieux comme le monde, mais hélas, toujours d'actualité, plus encore à la fin de ces JMJ où l'on pape nous a exhorté, spécialement nous francais, à ne pas avoir peur d'être des<br /> chrétiens "authentiques et crédibles". Mieux vaut être un vrai disciple du Christ en survêt' baskets qu'un "catho" au sens le plus cliché du terme, en chèche polo.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Que celui qui a des oreilles...<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Bien d'accord avec vous... mais le "survêt' basket" à la messe, ça le fait pas trop quand même. :-)<br /> <br /> <br /> L'extrait de Benoît XVI à la jeunesse catholique de Madrid est disponible à cette adresse.<br /> <br /> <br /> <br />
L
très beau, et  dans tout cela ne pas oublier la charité. C'est aussi celle-là la vertu héroique de nos jours.  Des hommes de la trempe de dom Delatte, pleins de charité à l'égard de tous. C'est la vertu qui manque dans nos milieux.  A la base de toute éducation, il y a l'affection. S'il n'y a pas d'affection tout l'édifice est en branle. Le drame de la jeunesse d'aujourd'hui, meme péchue est qu'elle est comme amputée de cette affection... Si nous remettions la charité à sa place, oui nous  ferions des sacrés pas dans la sainteté....
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A
d'où viennent les 4 mots suivants "tradi-mytho-mili-pêche"?
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A
<br /> <br /> du milieu des écoles militaires... et aussi du scoutisme.<br /> <br /> <br /> <br />
A
bravo pour ce message
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