4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 23:51

Depuis la fin du pontificat de Jean-Paul II et jusqu'aujourd'hui, les déclarations n'ont pas manqué pour dénoncer les abus liturgiques, pour signaler que le Concile n'a pas été correctement appliqué, pour rappeler la nécessité impérieuse de s'en tenir au missel romain, pour insister sur la dignité qui doit entourer les célébrations... Tour à tour, les fidèles ont reçu l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia (avril 2003), l'Instruction Redemptionis Sacramentum (mars 2004), la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine (octobre 2004), le Discours du Cardinal Arinze à l'Institut catholique de Paris (octobre 2006), la Conférence du Cardinal Arinze à Gateway (novembre 2006), l'Exhortation Sacramentum Caritatis (février 2007), le Motu proprio Summorum pontificum et la Lettre aux Evêques (juillet 2007). Documents magistériels et discours auxquels s'ajoutent les nombreuses déclarations (+) (+) de Mgr Ranjith qui vont exactement dans le même sens.

 

C'est en vain que les fidèles de France attendent une déclaration officielle de leurs évêques montrant les erreurs faites en liturgie et donnant des directives précises visant à corriger ce qui doit l'être. C'est en vain que les candidats au sacerdoce attendent une formation liturgique solide. C'est vain que les prêtres qui respectent la liturgie attendent un réel soutien de la part de leurs pasteurs diocésains. C'est en vain parce que, comme le faisaient remarquer certains évêques à la suite de la parution de l'Encyclique Redemptionis Sacramentum, « il n'y a pas de grands problèmes liturgiques dans les paroisses et les orientations de Vatican II sont de façon générale correctement appliquées ». Cécité ou méthode Coué ?

 

Petite rectification : nos évêques parlent. Avec un extraordinaire courage, ils rappellent aux fidèles "lefebvristes" qu'ils doivent accepter Vatican II sans la moindre réserve. Cela sous-entend-il que les autres, ceux qui n'ont jamais été "lefebvristes", peuvent tranquillement continuer à rejeter des pans entiers du Concile ? On n'en sait rien. Mais c'est en tous les cas ce qui se fait depuis très longtemps... Dans un tel contexte, doit-on encore espérer une déclaration des évêques qui soit dans la droite ligne des documents magistériels cités plus haut ? L'écrivain italien Cesare Pavese faisait remarquer qu' « attendre est encore une occupation. C'est ne rien attendre qui est terrible ».

 

Pro Liturgia

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