C'est l'une des plus anciennes hymnes utilisées par l'Eglise latine. Elle a été écrite par Mgr Saint Venance Fortunat en l'année 609 ! Sublime, poétique et belle, cette hymne est considérée comme extrêmement précieuse par l'Eglise. Dans sa Liturgie, elle en fait toujours usage une fois par année, pendant la plus grande fête liturgique : la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ ! (traditionnellement, on la chante comme "hymne de procession" pour le Dimanche de Pâques (juste avant l'Introït de la messe).
R. Salve festa dies toto venerabilis aevo
Qua Deus infernum vicit et astra tenet
R. Salut jour de fête, objet de vénération pour tous les âges,
Où Dieu triomphe de l’enfer et prend possession des cieux ! Salut.
1. Ecce renascentis testatur gratia mundi
Omnia cum Domino dona redisse suo
1. Voici que la beauté du monde qui renaît
Atteste qu’avec son Seigneur elle recouvre tous ses biens.
2. Namque triumphanti post tristia tartara Christo
Undique fronde nemus gramina flore favent
2. Car au christ triomphant après le triste séjour aux enfers,
Tout sourit : les bois avec leurs feuillages, les prairies avec leurs floraisons.
3. Qui crucifixus erat Deus, ecce per omnia regnat
Dantque Creatori cuncta creata precem
3. Le Dieu qui avait été crucifié, voici qu’Il règne sur l’univers ;
La création entière prie son créateur.
4. Christe, salus rerum, bone Conditor atque Redemptor
Unica progenies ex Deitate Patris
4. Ô Christ, salut du monde, créateur et Rédempteur plein de bonté,
Fils unique né de la divinité du Père.
5. Qui genus humanum cernens mersisse profundo
Ut hominem eriperes es quoque factus homo
5. Voyant le genre humain sombrer dans l’abîme, pour délivrer l’homme,
Vous vous êtes fait homme vous-même.
6. Funeris exsequias pateris vitae auctor et orbis
Intras mortis iter dando salutis opem
6. Les tristes chaînes de la loi infernale ont cédé ;
Le chaos s’épouvante d’être terrassé par votre visage de lumière.
R. Salut, Mère de Miséricorde, Mère de Dieu et Mère du Pardon, Mère de l’Espérance et Mère de la Grâce, Mère comblée de la Sainte Joie, Ô Marie !
1. Salve, decus humani generis,
Salve, Virgo dignior ceteris,
Quae virgines omnes transgrederis,
Et altius sedes in superis,
O Maria !
1. Salut, beauté du genre humain, Salut, Vierge plus digne que les autres, Toi qui outrepasses toutes les vierges, Et sièges plus haut dans les hauteurs, Ô Marie !
2. Te creavit Deus mirabilem,
Te respexit ancillam humilem,
Te quaesivit sponsam amabilem,
Tibi numquam fecit consimilem,
O Maria !
2. Dieu t’a créée admirable, Il t’a regardée comme humble servante, Il t’a cherchée comme aimable épouse, Jamais il ne fit une autre semblable à toi, Ô Marie !
3. Te beatam laudare cupiunt
Omnes justi, sed non sufficiunt,
Multas laudes de te concipiunt,
Sed in illis prorsus deficiunt,
O Maria !
3. Ils désirent te louer comme bienheureuse, Tous les justes, mais sans y atteindre, Moultes louanges de toi ils conçoivent, Mais en elles ils défaillent complètement, Ô Marie !
4. Esto, Mater, nostrum solatium,
Nostrum esto, tu Virgo gaudium,
Et nos tandem post hoc exsilium,
Laetos junge choris caelestium,
O Maria !
4. Sois, Mère, notre repos, Sois, ô Vierge, notre joie, Et nous enfin, après cet exil, Réunis-nous heureux aux chœurs des Cieux, Ô Marie !