Martyrs de la révolution française :
« L’histoire de ces 99 martyrs nous montre tout un peuple chrétien : les vocations sont diverses,
la foi solide et bien enracinée. Avec leurs prêtres, les laïcs tiennent une grande place,
et notamment les femmes, originaires de tous les milieux et professions.
Les personnes de l’aristocratie, de la bourgeoisie, du peuple, commerçants ou paysans,
sont allées ensemble au martyre. Le témoignage des bienheureux d’Angers nous interpelle
nous-mêmes dans ces pays de l’Occident où la persécution ne sévit pas,
mais où l’indifférence religieuse, le matérialisme, le doute, l’incroyance et le climat
de permissivité morale ébranlent les chrétiens. Nos martyrs nous appellent à un sursaut.
Ils nous montrent comment nous comporter dans ce monde » (Jean-Paul II).
Il n’y a pas de pire ennemi de l’homme que l’homme lui-même ! Cette maxime s’avère d’une triste vérité quand on étudie de près la période sanglante de la Révolution française — la Grande Révolution — comme disent certains historiens. Cette révolution qui, soi-disant, devait « abolir les privilèges », s’est transformée en une “révolution contre Dieu” et contre tout ce qui pouvait, ici-bas, le représenter. On ne voulait plus de Dieu, alors on commença par abolir les privilèges et à se débarrasser de tout ce qui gênait : le Roi (Louis XVI et Marie-Antoinette), les prêtres (dont l’Abbé Noël Pinot), les religieuses (dont les carmélites de Compiègne) ; puis l'on aborda la fabrication des dieux à “visage humain”, ceux qui règnent aujourd'hui dans notre société : l'argent, le sexe et le plaisir et le pouvoir. Aux aurores du christianisme, les martyrs avait le choix entre renier leur foi et sacrifier aux dieux romains ; pendant la révolution française le choix fut presque identique, à quelques exceptions près : les prêtres et religieux, ces "fanatiques" devaient se soumettre aux idées nouvelles, à la “Constitution civile du Clergé” pour les prêtres ; les religieux et les religieuses durent abandonner leurs couvents et redevenir de simples laïcs : d'où l'interdiction des vœux religieux. Au début de la mise en application de la Constitution civile du Clergé, on imposa un choix draconien : prêter serment ou s’exiler. Bientôt il n'y eut plus de choix : c’était la soumission ou la mort : s’écarter de Dieu ou mourir.
En cette période qui est certainement l’une des périodes les plus sombres et les plus tristes de l’histoire de notre pays, un nombre presque incalculable de français surtout en Vendée, a choisi la solution qui s’imposait à eux comme étant la plus logique et la plus conforme aux idéaux chrétiens : donner sa vie pour le Christ en préservant la foi que Lui-même nous avait inculquée. L’exemple des martyrs d’Angers (plus de 2000 personnes) et tout particulièrement d’Avrillé est criant, et prouve, s’il en était besoin, combien il est plus sensé d’obéir à Dieu qu’aux hommes. En effet, mieux vaut perdre à la vie en l’offrant au Seigneur notre Créateur et notre Dieu que de vivre dans la misère du péché et se retrouver ensuite dans les flammes éternelles de l’Enfer.