7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 20:01

Certains fidèles traditionalistes - pas tous ! - attachés de façon exclusive à la liturgie d'avant le Concile (forme "extraordinaire") ont parfois des attitudes déconcertantes et qui blessent le Successeur de Pierre. Réduisant plus ou moins l'Eglise à leur "clan" :
- ils se disent attachés au pape Benoît XVI mais refusent de lui obéir dès qu'il leur demande d'accepter Vatican II... et la forme "ordinaire" de la liturgie qui en est issue. En cela, ces "traditionalistes" se comportent comme un grand nombre d'évêques français (qu'on pourrait qualifier de "traditionalistes inversés") qui, eux aussi, refusent la forme "ordinaire" de la liturgie romaine. Ou ne l'acceptent que lorsqu'ils peuvent y introduires leurs fantaisies pour la trahir.
- ils se disent attachés à ce qu'ils appellent "la messe de toujours"... mais évitent soigneusement d'étudier les témoignages de l'Histoire de la liturgie qui leur permettraient de constater que la messe qu'il revendiquent n'a ni "toujours" ni partout été célébrée comme ils imaginent.
- utilisant la méthode Coué, ils répètent que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est "défectueuse", ce qui leur évite d'avoir à reconnaître que n'importe quelle liturgie peut devenir "defectueuse" à partir du moment où elle est mise en oeuvre par un clergé... défectueux. Pourquoi ne reconnaissent-ils jamais que les pires saboteurs de la liturgie actuelle ont été, au moment-même où se déroulait le Concile, les prêtres formés à l'ancienne liturgie ? Ne faudra-t-il pas qu'on nous explique un jour ce qui était enseigné dans les séminaires d'avant le Concile et ce qui s'est passé dans la tête des clercs de cette époque qui furent les premiers à obliger de ne plus respecter le missel romain ? 
- ils s'emploient à faire un subtil distingo entre "Magistère" et "Tradition", ce qui leur permet de pouvoir décréter, lorsqu'ils ne veulent pas suivre les enseignements de l'Eglise sur tel ou tel point, que ce qu'enseigne le Magistère trahit la Tradition. Mais se rendent-ils compte qu'affirmer comme ils le font que la Tradition devrait être considérée comme une valeur indépendante planant au-dessus du Magistère, c'est rejoindre les réformateurs des XVè et XVIè siècles qui pensaient pouvoir libérer la Parole de Dieu contenue dans la Bible en la détachant de l'autorité magistérielle ?

 

On voit l'erreur !
- ils s'emploient à ne donner des bons points à Benoît XVI que lorsqu'il nomme des nouveaux évêques favorables à l'ancienne liturgie. Ce qui revient, une fois encore, à faire comme chez les Réformés où ce sont les fidèles membres de la communauté locale qui acceptent ou refusent le pasteur qu'on leur propose.
On trouve donc, chez certains fidèles "traditionalistes", un certain nombre d'attitudes ou de prises de position peu réfléchies qui, en s'ajoutant à la désobéissance endémique de trop de clercs, portent gravement préjudice à l'action que veut mener Benoît XVI pour faire davantage rayonner l'Eglise. On n'aide pas le Successeur de Pierre lorsqu'on s'emploie à lui faire la leçon ou à le critiquer; on ne l'aide pas lorsqu'on s'emploie à attirer les loups dans le troupeau en bêlant plus fort que les autres agneaux.

 

Pro Liturgia

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 12:58

Si l'on en croit certains fidèles attachés à la Liturgie dite de Saint Pie V qu'ils considèrent comme "traditionnelle" à l'exclusion de tout autre Liturgie, le missel romain actuel autoriserait toutes les fantaisies que l'on voit faire dans les messes paroissiales. Affirmer de telles choses peut relever d'une certaine ignorance. Afin d'éviter de faire dire tout et n'importe quoi au Concile dont on se réclame, nous donnons ci-dessous le déroulement de la messe auquel tout célébrant devrait se conformer puisqu'il n'est permis à personne, même prêtre, d'ajouter, de modifier ou de supprimer quoi que ce soit dans la liturgie (cf. Constitution Sacrosanctum Concilium). Le descriptif qui suit est intégralement repris de l'Introduction générale du Missel romain, IIIème édition approuvée en 2000 par le pape Jean-Paul II.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour que la messe puisse être dignement célébrée, il est nécessaire de mettre en place préalablement ce qui servira à la liturgie.

 

- L'autel, qui sera de préférence fixe et disposé de façon à ce qu'on puisse facilement y accomplir tous les rites liturgiques, sera couvert d'au moins une nappe de couleur blanche. Dessus ou à proximité, on placera des chandeliers avec des cierges allumés. Ils seront au nombre de deux au minimum pour toute célébration, de quatre, ou même de six s'il s'agit de la messe dominicale. On mettra sept cierges si c'est l'évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi directement sur l'autel ou à proximité, une croix avec l'effigie du Christ crucifié. Les chandeliers et la croix avec l'effigie du Christ crucifié pourront être portés au cours de la procession d'entrée qui ouvre la célébration. Sur l'autel même, on pourra placer - à moins qu'on ne le porte au cours de la procession d'entrée - l'Evangéliaire, qui sera distinct du livre des autres Lectures.

 

- Près du siège du prêtre, on préparera le missel et, si on le juge bon, le livre des chants.

 

- A l'ambon on préparera le lectionnaire.

 

- Sur la crédence, on préparera : le calice couvert d'un voile qui sera soit de la couleur liturgique du jour, soit blanc, le corporal, le purificatoire (éventuellement la pale), la patène et, en cas de nécessité, des ciboires, les hosties destinées à la communion du célébrant, des ministres et du peuple, les burettes avec le vin et l´eau (sauf si ces éléments sont présentés en procession par les fidèles au début de l'offertoire), un vase contenant l'eau à bénir si l'on fait l'aspersion pour le rite pénitentiel, le plateau pour la communion des fidèles, et enfin, ce qu'il faut pour le lavement des mains du célébrant. Dans la sacristie, selon les diverses formes de célébration, on préparera les vêtements liturgiques du prêtre et des autres ministres :

 

- pour le prêtre : l'aube, l'étole et la chasuble;

 

- pour les autres ministres : des aubes ou les autres vêtements liturgiques approuvés tels que la soutane et le surplis. Ceux qui revêtent l'aube utiliseront l'amict pour dissimuler le col de chemise et le cordon pour éviter le flottement de l'habit, à moins que la coupe de l'aube ne l'exige pas. Si l'entrée se fait en procession, on préparera aussi l'Evangéliaire, l'encensoir et la navette d'encens (si l'encensement est prévu), la croix de procession, les chandeliers munis de cierges allumés.

 

 

 

Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre et les ministres, portant les vêtements liturgiques, s'avancent vers l'autel selon l'ordre suivant :

- le thuriféraire avec l'encensoir fumant, si l'on emploie l'encens;

- les ministres qui portent les cierges et, au milieu d'eux, un autre ministre portant la croix;

- les acolytes et les autres ministres;

- le lecteur, qui peut porter l'Evangéliaire en l'élevant un peu;

- le prêtre qui va célébrer la messe et qui avance mains jointes.

 

 

 

Pendant la procession vers l'autel, la schola, ou un soliste, ou le peuple exécute le chant d'entrée avec le texte du jour. Lorsqu'ils sont parvenus à l'autel, le prêtre et les ministres font une inclination profonde. Si elle a été portée en procession, la croix avec l'effigie du Christ crucifié est dressée de manière à ce qu'elle devienne l'unique croix de l'autel visible. S'il y a déjà une croix sur ou près de l'autel, la croix de procession est placée dans un autre endroit convenable. Les chandeliers sont placés sur ou près de l'autel et l'Evangéliaire est dignement déposé sur l'autel. Le prêtre monte à l'autel et le vénère par un baiser. Ensuite, si cela est prévu, il encense la croix, puis l'autel en en faisant le tour. Cela étant fait, le prêtre gagne son siège pendant qu'on achève le chant d'entrée. Puis tous, prêtre et fidèles se tenant debout, font le signe de la croix. Le prêtre chante : In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, et le peuple répond : Amen. Se tournant vers le peuple et étendant les mains, le prêtre salue les fidèles avec une des formules proposées dans le missel. Puis, lui-même ou un autre ministre "peut" introduire les fidèles à la messe du jour par quelques mots très brefs. Vient ensuite la préparation pénitentielle (Confiteor ou autre formule donnée dans le missel). Quand la célébration pénitentielle est achevée, on chante le Kyrie. Quand c'est prescrit, on chante ensuite le Gloria. Le prêtre, gardant les mains jointes, se tourne vers les fidèles et les invite à s'unir à la prière de l'Eglise en chantant l’Oremus. Tous prient avec célébrant en silence pendant un instant. Puis, les mains étendues, le prêtre chante la prière d'ouverture (collecte) en se tournant de préférence vers la croix. A la fin de celle-ci, le peuple répond Amen. La collecte étant proclamée, tous s'assoient. Le lecteur se rend à l'ambon et, à partir du lectionnaire déjà mis en place avant la messe, il proclame la première lecture que tous écoutent. A la fin, il chante l'acclamation Verbum Domini. L'assemblée répond Deo gratias. Si on le juge bon, on peut alors observer un bref moment de silence pour permettre une méditation de ce qui vient d'être entendu. Ensuite, le psalmiste, ou le lecteur lui-même dit le psaume, auquel le peuple peut répondre par un refrain. Si l'on préfère, la schola peut chanter le "graduel" du jour ou la pièce spécifique prévue pour le temps liturgique.

 

 

 

Pour la seconde Lecture, on procède selon ce qui a été indiqué ci-dessus. Ensuite on chante l´Alleluia, ou le second chant prévu (Trait), selon les exigences du temps liturgique. Pendant la reprise de l'Alleluia, l'assemblée se lève. Pendant qu'on chante l'Alleluia ou le second chant prévu, le prêtre, assis à son siège, impose l'encens qui lui est présenté par deux acolytes - si on l'emploie - et le bénit. Puis, les mains jointes, et profondément incliné devant l'autel, il dit à voix basse la prière Munda cor meum.

 

 

 

Après quoi, si l'Evangéliaire est sur l'autel, le prêtre le prend et, précédé par les acolytes en aube (ou en soutane et surplis) qui peuvent porter l'encens et les cierges, il se rend à l'ambon en portant l'Evangéliaire un peu élevé. Tous se tiennent debout, tournés vers l'ambon, manifestant ainsi le respect particulier dû à l'Evangile du Christ. Le prêtre ouvre alors le livre et, les mains jointes, dit Dominus vobiscum. Le peuple répond Et cum spiritu tuo. Le prêtre annonce ensuite Lectio santi Evangelii secundum N. en faisant le signe de la croix avec le pouce sur le livre, puis sur lui-même au front, à la bouche et à la poitrine. Les fidèles présents se signent de la même manière et acclament Gloria tibi Domine. Si l'on emploie l'encens, le prêtre encense le livre, puis il proclame l'Evangile. A la fin, il dit Verbum Domini. Le peuple répond Laus tibi Christe. Le prêtre embrasse alors le livre en disant à voix basse la formule Per Evangelica dicta... (Que cet Évangile efface nos péchés...).
Le prêtre, debout à son siège ou à l'ambon, fait l'homélie à la fin de laquelle on peut faire un moment de silence.

 

 

 

Le Symbole est chanté par le prêtre avec le peuple debout. Aux mots Et incarnatus est... etc. les fidèles s'inclinent. Aux solennités de l'Annonciation et de Noël, on se met à genoux au lieu de faire une inclinaison. Après le Credo, le prêtre, debout à son siège et les mains jointes, invite par quelques mots brefs les fidèles à la prière universelle. Puis un acolyte, ou un lecteur, ou encore quelqu'un d'autre, tourné vers le peuple, dit les intentions depuis l'ambon. Le peuple participe à la supplication par sa réponse. Enfin, le prêtre, les mains étendues, dit l'oraison de conclusion.

 

 

 

Dès que la prière universelle est achevée, tout le monde s'assied. On peut alors commencer le chant d'offertoire. Pendant ce temps, un acolyte déplie le corporal sur l'autel et dispose le purificatoire, le calice, la pâle et le missel. Il est bien que la participation des fidèles se manifeste par une brève procession d'offrande des hosties et du vin pour la célébration de l'Eucharistie. Le pain et le vin sont reçus par le prêtre, avec l'aide d'un acolyte. A l'autel, le prêtre prend la patène avec le pain; il la tient des deux mains, l'élève un peu au-dessus de l'autel et fait en silence la prière Benedictus es…

 

 

 

Il dépose ensuite la patène avec les hosties sur le corporal. Puis il va sur le côté de l'autel. Là, il verse dans le calice le vin et un peu d'eau qu'un acolyte lui présente dans les burettes. En accomplissant ce rite, il dit à voix basse Per huius aquae...

 

 

 

Revenu au milieu de l'autel, il élève un peu le calice qu'il tient des deux mains et fait en silence la prière Benedictus es... Puis il dépose le calice sur l'autel et le couvre avec la pale pour éviter les poussières. S'il n'y a pas de chant d'offertoire ni d'orgue, le prêtre peut dire à haute voix les formules de bénédiction qui accompagnent la présentation du pain et du vin. A chaque fois le peuple acclame en disant Benedictus Deus in saecula...

 

 

 

Quand il a déposé le calice sur l'autel, le prêtre s'incline profondément pour dire à voix basse In spiritu humilitatis... Après quoi, si l'on a prévu l'encensement, le prêtre impose l'encens dans l'encensoir, puis le bénit sans rien dire et encense les dons placés sur l'autel, la croix et l'autel. C'est ensuite un acolyte qui encense le prêtre en se tenant au côté de l'autel, puis va en avant du choeur pour encenser le peuple après l'avoir salué.

 

 

 

Après la prière In spiritu humilitatis..., ou après le rite d'encensement, le prêtre, debout au côté de l'autel, se lave les mains en disant à voix basse Lava me, Domine... Un acolyte verse de l'eau sur les doigts du célébrant. Revenu ensuite au centre de l'autel, le prêtre, en se tournant vers le peuple et en étendant puis en joignant les mains, invite les fidèles à la prière en disant Orate, fratres... Le peuple se lève et répond Suscipiat Dominus...  Puis, étendant les mains, le prêtre chante la prière sur les offrandes. A la fin, le peuple acclame Amen.

 

 

 

Le prêtre commence alors la Prière eucharistique. Il choisit, selon les rubriques, une de celles qui se trouvent dans le Missel romain ou qui ont été approuvés par le Saint-Siège. La prière eucharistique exige, de sa nature, qu'elle soit dite par le prêtre seul, en vertu de son ordination. Le peuple s'associe au prêtre par un acte de foi silencieux, ainsi que par les acclamations prévues et qui sont:

- les réponses au dialogue de la préface,

- le Sanctus,

- l'acclamation après la consécration,

- l'acclamation Amen après la doxologie finale.

 

 

 

Il convient que le prêtre chante les parties de la Prière eucharistique mises en musique. Le prêtre commence la prière eucharistique en étendant les mains et en chantant Dominus vobiscum. Le peuple répond et cum spiritu tuo. Le prêtre poursuit avec le Sursum corda en élevant les mains. Le peuple répond Habemus ad Dominum. Puis le prêtre ajoute, en gardant les mains étendues Gratias agamus Domino Deo nostro. Le peuple répond Dignum et iustum est. Alors le prêtre, les mains toujours étendues, poursuit la préface. Lorsqu'elle est achevée, il joint les mains et avec toute l'assistance, il chante le Sanctus).

 

 

 

Le prêtre poursuit la Prière eucharistique selon les indications données dans le missel pour chacune de ces prières. Un peu avant la consécration, un servant, selon l'opportunité, avertit les fidèles avec une clochette. Il sonne également à chaque élévation, conformément aux usages de chaque lieu. Si l'on emploie l'encens à la messe, un acolyte les encense l'hostie et le calice quand le prêtre les élève après la consécration.

 

 

 

Après la consécration, le prêtre chante le Mysterium fidei. Le peuple poursuit par une acclamation, selon l'une des formules prescrites. A la fin de la Prière eucharistique, le prêtre prend la patène contenant l'hostie (ou l'hostie directement sans la patène), ainsi que le calice. Il les élève, en chantant seul la doxologie du Per ipsum... Le peuple acclame Amen. Ensuite, le prêtre dépose la patène (ou l'hostie) et le calice sur le corporal.

 

 

 

Lorsque la prière eucharistique est achevée, le prêtre, les mains jointes, chante la monition qui précède l'oraison dominicale. Les mains étendues, il chante ensuite l'oraison dominicale avec le peuple. Lorsque l'oraison dominicale est finie, gardant les mains étendues, le prêtre dit seul l'embolisme Libera nos... A la fin, le peuple acclame Quia tuum est regnum... Alors, le prêtre, gardant toujours les mains étendues, chante la prière Domine Iesu Christe qui dixisti... Quand elle est finie, il se tourne vers le peuple, étend puis joint les mains en disant Pax Domini sit semper vobiscum. Les fidèles répondent Et cum spiritu tuo.  S'il le juge utile, le prêtre ajoute Offerte vobis pacem. Le prêtre peut donner la paix aux ministres qui sont à côté de lui. Il veillera cependant à demeurer dans le sanctuaire (i.e. le choeur) et à ne pas descendre aller la nef pour ne pas troubler le déroulement et le caractère sacré de la célébration. Tous les fidèles se manifestent la paix, la communion et la charité mutuelle, selon une manière discrète qui devra être précisée par la Conférence des évêques. En donnant la paix, on peut dire Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, à quoi on répond Amen.

 

 

 

Ensuite, le prêtre prend l'hostie, la rompt au-dessus de la patène, et en met un fragment dans le calice en disant à voix basse la prière Haec commixtio... Pendant ce temps, le choeur et le peuple chantent l'Agnus Dei. Puis le prêtre récite à voix basse, en gardant les mains jointes, la prière pour sa communion Domine Iesus Christe, Fili Dei vivi... ou bien Perceptio Corporis et Sanguinis... Cette prière étant achevée, le prêtre fait une génuflexion, prend l'hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, il se tourne vers l'assistance, il dit Ecce Agnus Dei... Aussitôt après, il dit une seule fois avec le peuple la prière Domine, non sum dignum...

 

 

 

Ensuite, en se tournant à nouveau vers l'autel, le prêtre dit à voix basse Corpus Christi custodiat me in vitam aeternam puis il consomme avec respect le Corps du Christ. Puis il prend le calice et dit à voix basse Sanguis Christi custodiat me in vitam aeternam et il boit avec respect le Sang du Christ. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, la schola commence le chant de communion. Le prêtre prend alors la patène ou le ciboire, et se dirige vers les fidèles qui désirent communier. Ceux-ci s'approchent ordinairement en procession. Il n'est jamais permis aux fidèles de prendre eux-mêmes le pain consacré ou le calice, ni de se le transmettre de main en main. Les fidèles peuvent communier soit à genoux soit debout, selon ce qu'aura décidé la Conférence des Evêques. S'ils communient debout, il leur est recommandé qu'avant de recevoir le Sacrement, ils fassent un geste de respect qui lui est dû et que la Conférence épiscopale aura précisé.

 

 

 

Si la communion est donnée seulement sous l'espèce du pain, le prêtre présente à que fidèle l'hostie en l'élevant légèrement et en disant Corpus Christi. Le communiant répond Amen. Il reçoit le Sacrement dans la bouche ou, là où là où c'est autorisé, dans la main, selon son choix. Celui qui reçoit la sainte Hostie pour communier la consomme aussitôt et intégralement sur place. Pour distribuer la communion, le prêtre peut se faire aider par d'autres prêtres qui seraient là. S'il n'y en a pas et que le nombre des communiants est vraiment élevé, le prêtre peut faire appel pour l'aider à des ministres extraordinaires, c'est-à-dire à un acolyte institué ou même à d'autres fidèles qui auront reçu une députation pour accomplir ce rite. En cas de nécessité, le prêtre peut, uniquement pour l'occasion, députer des fidèles compétents. Ces ministres ne doivent pas avancer vers l'autel avant que le prêtre ait lui-même communié, et avant d'avoir reçu de sa main le vase contenant les espèces eucharistiques à distribuer aux fidèles.

 

 

 

Dès que la distribution de la communion est achevée, le prêtre consomme lui-même, à l'autel, le vin consacré qui reste. Quant aux hosties consacrées qui restent, soit il les consomme également à l'autel, soit il les porte au tabernacle destiné à la conservation de l'Eucharistie. Revenu à l'autel, le prêtre recueille les fragments d'hostie, s´il y en a. Puis, se tenant à l'autel, ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice. Enfin, il purifie le calice et l'essuie avec le purificatoire en disant à voix basse Quod ore sumpsimus... Si les vases une fois purifiés sont sur l'autel, un servant les porte à la crédence. Après cela, le prêtre peut revenir au siège et l'on peut faire, pendant quelques instants, un silence de recueillement. On peut aussi chanter soit un psaume, soit un cantique de louange, soit une hymne. Ensuite, le prêtre, debout à l'autel ou au siège, se tourne vers le peuple et dit, les mains jointes Oremus. Les mains étendues, il chante la prière après la communion, qui peut être précédée par un bref moment de silence, à moins qu'on n´ait déjà gardé le silence aussitôt après la communion. A la fin de l'oraison, le peuple acclame Amen.

 

 

 

Une fois achevée la prière après la communion, on pourra faire, si c´est utile, de brèves annonces au peuple. Après quoi, le prêtre, étendant les mains, salue le peuple en chantant Dominus vobiscum. Le peuple répond Et cum spiritu tuo. Après avoir de nouveau joint les mains, le prêtre place aussitôt sa main gauche sur la poitrine et, élevant sa main droite, il ajoute Benedicat vos omnipotens Deus. Alors, il trace le signe de croix sur le peuple en poursuivant Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus. Tous répondent Amen. Certains jours ou à certaines occasions, cette bénédiction, selon les rubriques, comprend une "prière sur le peuple" ou une formule plus solennelle. Aussitôt après la bénédiction, le prêtre, joignant les mains, ajoute Ite missa est. Les fidèles répondent Deo gratias. Alors le prêtre vénère l´autel par un baiser et, après l´avoir salué par une inclination profonde qu'il fait avec les ministres laïcs, il se retire avec eux.

 

 

 

La liturgie romaine ne prévoit jamais de "cantique final" puisqu'elle s'achève logiquement avec l'Ite missa est.

 

 

 

 

 

 



 

 

 

REMARQUES :
1. Telle est la seule forme de la messe romaine dite "conciliaire", celle que l'on devrait trouver dans toutes les paroisses, célébrée soit en latin soit en langues courantes, au choix de fidèles et selon les possibilités locales. Telle est la messe que, depuis plus de 40 ans, les fidèles tentent de trouver; telle est la messe que les pasteurs diocésains semblent ignorer ou, en tous cas, encore refuser aux fidèles.
2. Celui qui veut bien comparer cette liturgie "conciliaire" avec celle décrite dans l'Ordo Romanus primus (du VIIIème siècle) ne peut être que frappé par les incontestables similitudes rituelles. Rappelons que l'Ordo Romanus primus nous donne la plus ancienne description connue du rite romain, un rite qui se caractérise par sa dignité et sa sobriété.

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 10:53

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 08:35

 

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 06:33

 

Le cardinal Juan Luis Cipriani, archevêque de Lima, primat du Pérou, multiplie ces jours-ci les déclarations fortes contre l'avortement (une entreprise "terroriste" qui tue un enfant dans le ventre de sa mère), qui est en passe d'être légalisé au Pérou, et contre la "pilule du lendemain" gratuitement distribuée dans ce pays, et contre laquelle l'ONG de Lutte anti-corruption vient d'introduire un recours au motif qu'elle est abortive. Le cardinal s'est notamment exprimé en pleine cérémonie religieuse en l'honneur de Notre Seigneur des Miracles, à l'église "Las Nazarenas", devant des milliers de fidèles, fin octobre, en accusant les promoteurs de l'anticonceptionnel oral d'urgence (pilule du lendemain) d'être des menteurs et des assassins : « Qu'ils ne viennent jamais nous dire ces mensonges, cette médecine qui se dit science et qui tue seulement. Que ce soit un jour avant, un jour après... Menteurs ! Assassins ! On ne touche pas à la vie, la vie est sacrée. » Ce cardinal avait déjà déclaré au cours de la messe en l'honneur du Christ de Pacacamilla, le 18 octobre : « L'avortement rode comme un chien enragé, cherchant à mordre. Ne laissons jamais, pour aucun motif, que la créature vivant au sein de sa mère soit touchée par des étrangers. Toute la société doit la protéger ! »
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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 16:50

R. Que voulez-vous, ô pauvres âmes,

Vous qui souffrez bien loin de nous,

En proie à la fureur des flammes ?

Pauvres âmes, que voulez-vous ?

- Ah ! Nous voulons une prière

Amis, ayez pitié de nous

Délivrez-nous par le rosaire,

Et dans le Ciel nous prierons Dieu pour vous.

 

 

 

 

1. C’est ton enfant, ô pauvre mère, qui vient gémir et soupirer !

Il suffirait d’un seul rosaire pour aussitôt le délivrer.

 

2. N'entends-tu pas, malheureux frère, ta sœur, hélas ! Dans les tourments :

« De grâce ! Viens par le rosaire éteindre tous ces feux ardents. »

 

3. Entendez-vous ? Ce sont vos mères, c’est un époux dans les douleurs

Criant : « Donnez-nous vos rosaires pour enchaîner ces feux vengeurs. »

 

4. Entendez-vous la voix d’un frère, craint : « J’ai soif, j’ai soif du Ciel »

Offrez-lui donc le saint rosaire, ruisseau de lait, rayon de miel.

 

5. Entendez-vous la voix d’un père délaissé par ses fils ingrats :

« Vous m’oubliez au saint rosaire, mes enfants, vous ne m’aimez donc pas ? »

 

6. C’est d’une épouse la prière : « Oh ! Que je souffre dans ce lieu !

Pour me sauver, dis le rosaire, reviens, reviens toi-même à Dieu ! »

 

7. Dans cet abîme ou l’on soupire bien loin du séjour éternel,

Ce saint rosaire est une lyre, c’est un écho des chants du Ciel.

 

8. Pour nos défunts, âmes en peine au fond de ces gouffres de feu,

Le saint rosaire est une chaîne qui les arrache de ce lieu.

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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 12:12

 

L'AUTEL ET L'AMÉNAGEMENT DE L'ESPACE LITURGIQUE

 

« Il apparaît clairement (...) que la célébration de la messe face au peuple n'est pas (...) requise. Il peut en effet se présenter des cas où la disposition matérielle du choeur et l'architecture la déconseillent expressément. Comme le dit Mgr Jenny, Evêque auxiliaire de Cambrai : « Si l'on est amené, en certaines circonstances, et surtout pour une longue période, à célébrer la messe sur un autel dit "provisoire", que celui-ci soit digne de la célébration. Ce que l'on gagne par une proximité plus grande du peuple, on peut le perdre dans une dégradation du climat sacré. On peut d'ailleurs, respectueusement, dire la même chose du prêtre lui-même, si sa manière de célébrer choque ou distrait les fidèles ». (...) Des transformations mal préparées peuvent nuire gravement, en rompant avec les usages, au sentiment de la présence de Dieu que l'Eucharistie soutient si efficacement ». (Cf. Mgr Garrone, Archevêque de Toulouse, février 1965)

 

 

 

LES INNOVATIONS ARBITRAIRES

 

« La Constitution conciliaire sur la liturgie a vu ses limites largement franchies en bien des domaines. Beaucoup d'éléments ont été introduits, avec ou sans autorisation, qui débordent le schéma sur la liturgie. (...) Nous espérons que, désormais, (...) cette maladie de l'expérimentation va prendre fin ». (Cf. Cardinal Benno Gut, Préfet de la congrégation pour le Culte divin, juillet 1969)

 

« Il y a lieu (...) de nous mettre en garde contre certaines anomalies plus ou moins regrettables qui s'insinuent subrepticement dans la pratique [liturgique]. Elles n'ont pas toutes la même importance, ni la même gravité, mais, dans leur ensemble, elles pourraient porter préjudice à la dignité du culte dû au Seigneur et à son efficacité pastorale. Voici quelques-unes de ces anomalies :

- (...) La liturgie est, dans l'ordre des signes, la manifestation la plus haute de l'unité de l'Eglise et, de nos jours, il est de plus en plus nécessaire que cette unité s'affirme au plan mondial. (...) Il serait pour le moins contre-indiqué que la liturgie soit le théâtre d'un individualisme qui pourrait déconcerter les fidèles.

- La liturgie est la proclamation de la grandeur de Dieu et le témoignage de la puissance salvatrice de la grâce du Christ. Rien n'est plus opposé à l'esprit de la liturgie que la tendance à tout minimiser dans les expressions du culte, qu'il s'agisse des prières, des vêtements liturgiques, des rites, des lectures de la Bible. La "noble simplicité" des rites liturgiques n'a rien à voir avec la négligence et la vulgarité.

- Le chant sacré a été institué pour donner aux actes du culte plus de solennité (...) Pour atteindre ce but, il doit comporter une qualité propre et ne saurait s'accommoder d'une expression qui, loin de favoriser la contemplation, serait un obstacle à celle-ci.

- Avant le Concile, on pouvait observer, ici ou là, un certain exclusivisme en faveur du chant grégorien; il ne faut pas passer à l'extrême opposé en se laissant gagner par un complexe antigrégorien.

- (...) Ce serait dénaturer la liturgie que de remplacer les textes de la Bible par des passages, si excellents soient-ils, de livres non canoniques.

- (...) L'Eglise confie volontiers des ministères à des laïcs, mais cela doit se faire dans l'ordre; on ne comprend pas bien que des laïcs distribuent la sainte Eucharistie lorsque des prêtres sont présents et inoccupés ». (Cf. Cardinal Duval, Archevêque d'Alger, mars 1975)

 

 

 

LE CHANT GRÉGORIEN ET LE LATIN

 

« L'art grégorien a porté à un tel point de perfection le chant liturgique que ce serait, dans l'ordre de la culture chrétienne, une véritable catastrophe s'il disparaissait. (...) Or, le chant grégorien est lié au latin. Sur ce point, d'ailleurs, le Concile est formel, et les Ordonnances de l'épiscopat français ne le sont pas moins, si l'on veut bien les lire jusqu'au bout. Il y aura donc, pour nos messes dominicales, un équilibre à trouver. D'une part, faire une plus large place au français, d'autre part, garder une bonne place au latin. (...) Le maintien partiel du latin assurera le lien avec le monde catholique et garantira souvent la qualité du chant. (...) L'idéal de la messe dominicale, c'est la messe chantée ». (Cf. Mgr Rigaud, Evêque de Pamiers, février 1965)

 

« Nous souhaitons que le latin soit conservé à la messe dans la mesure du possible, pour les cercles restreints aussi bien que pour les messes paroissiales. Il y a une instruction qui prévoit que, dans les grandes villes, deux ou trois églises célébreront la messe en latin chaque dimanche ». (Cf. Cardinal Benno Gut, Préfet de la congrégation pour le Culte divin, juillet 1969)

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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 09:03

- Les offices confiés à des fidèles laïcs ne doivent pas être perçus ou vécus comme « une aspiration indue au ministère ordonné, ou comme une érosion progressive de sa spécificité. »

- « Il n'est pas licite de faire prendre à des fidèles non-ordonnés la dénomination de « pasteur », d’« aumônier », de « chapelain », de « coordinateur », de « modérateur » ou autres dénominations... »

- « Durant la célébration de l’Eucharistie, l’homélie doit être réservée au ministre sacré, prêtre ou diacre. Les fidèles non-ordonnés en sont exclus, même s'ils remplissent le rôle d'« assistants pastoraux » ou de catéchistes, auprès de n'importe quel type de communauté ou de groupe. (...) On ne peut donc admettre l’usage, pratiqué en quelques circonstances, de confier la prédication de l'homélie à des séminaristes, étudiants en théologie non encore ordonnés. L’homélie en effet ne peut être considérée comme un entraînement en vue du ministère futur. »

- « Les fidèles non-ordonnés peuvent remplir des tâches de collaboration effective au ministère pastoral des clercs, (...) restant ferme qu’il s'agit de participatio in exercitio curae pastoralis, et non pas de diriger, coordonner, modérer, gouverner la paroisse ; chose qui (...) ne revient qu'à un prêtre. »

- « C’est le propre du curé que de présider les conseils paroissiaux. Par conséquent les décisions élaborées par un conseil paroissial réuni hors de la présidence du curé, voire contre lui, sont invalides, et donc nulles. »

- Dans la célébration eucharistique, il n’est pas permis aux diacres et aux fidèles non-ordonnés de proférer les oraisons ni toute autre partie réservée au prêtre célébrant - surtout la prière eucharistique avec sa doxologie conclusive -, ni d’exécuter des actions et des gestes (par exemple lever les mains pour dire le « Notre Père ») qui sont propres au célébrant. C’est aussi un grave abus que de permettre à un fidèle non-ordonné d’exercer de fait une quasi « présidence » de l’Eucharistie, en ne laissant au prêtre que le minimum nécessaire pour en garantir la validité.

- « On doit chercher à éviter soigneusement jusqu’à l'apparence de confusion qui peut ressortir des comportements liturgiquement hors-normes. De même qu'on rappelle aux ministres ordonnés l'obligation d'endosser tous les ornements sacrés qui sont prescrits, de même les fidèles non-ordonnés ne peuvent revêtir ce qui ne leur appartient pas en propre. »

- « La discipline sur le ministre extraordinaire de la sainte Communion doit être correctement appliquée pour ne pas provoquer de confusion. Un fidèle non-ordonné, si des motifs de vraie nécessité y invitent, peut être député en qualité de ministre extraordinaire par l’Evêque diocésain, en utilisant la formule de bénédiction liturgique appropriée. (...) Dans des cas exceptionnels et imprévisibles, l’autorisation peut être concédée ad actum par le prêtre qui préside la célébration eucharistique. (...) Une telle charge est supplétive et extraordinaire, et elle doit être exercée selon les normes du droit. Dans ce but il est opportun que l’Evêque diocésain édicte des normes particulières qui, en étroite harmonie avec la législation universelle de l’Eglise, règlent l'exercice de cette charge. » 

- Pour ne pas provoquer de confusions, il faut éviter et faire disparaître plusieurs pratiques, qui se sont répandues depuis quelque temps dans certaines Eglises particulières, comme par exemple : le fait de se communier soi-même comme si l'on était concélébrant ; l’usage habituel de ministres extraordinaires au cours des Messes, en étendant arbitrairement le concept de « nombreuse participation ».

- Les fidèles non-ordonnés ne peuvent guider les funérailles ecclésiastiques que dans le cas d’un vrai manque de ministre ordonné. (...) On ne peut admettre à l’exercice de ces tâches les catholiques qui ne mènent pas une vie digne, qui ne jouissent pas d'une bonne réputation, ou qui se trouvent dans des situations de famille contredisant l'enseignement moral de l'Église. De plus, ils doivent posséder la formation requise pour accomplir convenablement la fonction qui leur sera confiée. (...) Ils devront perfectionner leurs connaissances (...) en prenant grand soin de ce que la doctrine enseignée soit absolument conforme au magistère ecclésial et de ce que le climat en soit vraiment spirituel. »

 

(Source : « Instruction sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres » - août 1997 -.)

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 18:12

Le P. Michel Quesnel, Recteur émérite de l'Université catholique de Lyon, publie « Rêver l'Église catholique » chez Desclée de Brouwer. Une prose qui fleure bon les années 1970. Qu’on en juge plutôt : « Je trouve l'Église catholique trop immobile, trop crispée sur ses traditions, insuffisamment ouverte à l'évolution et au mouvement. » Le P. Quesnel semble totalement ignorer que c’est au moment où les prêtres soixante-huitards ont bazardé les traditions que les églises et les séminaires se sont vidés. Mais voyons ce que souhaite l’Auteur. Une Église unie dans la diversité et davantage ouverte aux cultures locales ; une Eglise prête a abandonner des règles non essentielles comme, par exemple, le célibat des prêtres. Rien d’original sous la plume du P. Quesnel : ça sent même plutôt le rance. Une Église osant réviser sa pensée et capable de désavouer des formulations qui n'ont plus cours comme par exemple celle qui concerne la croyance au péché originel. Une Église accompagnant les mutations du monde, notamment dans le domaine de la morale sexuelle et conjugale. Le P. Quesnel voit enfin que les documents pontificaux sont complètement inadaptés au monde contemporain et provoque des effets désastreux. Invité de RCF, ce dernier, affirmant "qu'il n'a plus rien à craindre" du fait de son âge, n'hésite pas à dire des idioties du style : "Adam et Eve n'ont jamais existé" ; "l'Église devrait faire repentance sur des formulations dogmatiques" ; "l'Église est crispée sur un certain nombre de règles morales et familiales". Puis d'attaquer l'Encyclique infaillible "Humanae Vitae" en disant que la "nature est une notion philosophiquement dépassée". 

 

Bref, le P. Quesnel, qui dit "aimer l'Église comme une mère" tout en l'attaquant, tel un fils rebelle à coup de couteau, est un de ces théologiens de salons qui évite de regarder la réalité en face. Dommage, car il constaterait que partout où ont été appliqués les principes qu’il préconise, les églises sont vides et les rares prêtres encore présents sont en mal d’identité. Au passage, on remarquera que tous les théologiens qui ont « rêvé d’une Église » se sont un jour ou l’autre éloignés de l’Église fondée par le Christ et qui, du fait qu’elle existe, n’est pas à réinventer. Martin Luther fut de ceux-là. Mais au moins avait-il le courage, lui, de ne plus se dire catholique.

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 17:12
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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 16:51

« Toujours prêts à justifier l’espérance qui est en vous devant ceux qui vous en demandent raison ». Tel est le vœu que je vous adresse, à vous les jeunes, depuis le début de cette année. (…) L’Eglise accorde une importance particulière à la période de la jeunesse : elle est une étape clé dans la vie de tout homme. Vous, les jeunes, vous incarnez précisément cette jeunesse : vous êtes la jeunesse des nations et des sociétés, la jeunesse de toute famille et celle de l’humanité entière; vous êtes aussi la jeunesse de l’Eglise. Tous, nous portons notre regard sur vous, car tous, grâce à vous, nous redevenons sans cesse, pour ainsi dire, jeunes avec vous. C’est pourquoi votre jeunesse n’est pas seulement votre propriété, propriété personnelle ou celle d’une génération : elle fait partie de l’ensemble de cette durée que tout homme parcourt au long de son itinéraire pendant sa vie, et, en même temps, elle est un bien propre à tous. Elle est le bien de l’humanité elle-même. L’espérance est en vous, parce que vous appartenez à l’avenir, comme l’avenir vous appartient. L’espérance, en effet, est toujours liée à l’avenir, elle est l’attente des « biens à venir ». En tant que vertu chrétienne, elle ne fait qu’un avec l’attente des biens éternels que Dieu a promis à l’homme en Jésus Christ. Et simultanément l’espérance, comme vertu à la fois chrétienne et humaine, est l’attente des biens que l’homme réalisera, en utilisant les talents que la Providence lui a donnés. C’est en ce sens que l’avenir vous appartient, à vous les jeunes, comme il a appartenu avant vous à la génération des adultes et est devenu l’actualité avec eux. De cette actualité, avec ses formes multiples et sa physionomie, ce sont les adultes qui sont les premiers responsables. A vous, revient la responsabilité de ce qui deviendra actuel avec vous un jour, et qui est encore à venir pour le moment. Quand nous disons que l’avenir vous appartient, nous pensons dans les termes des catégories transitoires propres à l’homme qui vit toujours un passage à l’avenir. Quand nous disons que l’avenir dépend de vous, nous pensons en termes de catégories éthiques, selon les exigences de la responsabilité morale qui nous impose d’attribuer à l’homme comme personne – et aux communautés ou sociétés qui sont composées de personnes – la valeur fondamentale des actes, des projets, des initiatives et des intentions humaines. Cette dimension est aussi la dimension caractéristique de l’espérance chrétienne et humaine. Et c’est selon cette dimension que l’Eglise vous adresse par ma bouche, à vous les jeunes, le premier vœu, le vœu le plus important en cette année consacrée à la jeunesse : soyez « toujours prêts à justifier l’espérance qui est en vous devant ceux qui vous en demandent raison ». Suite de la Lettre Apostolique "Dilecti Amici" (pour l'année internationale de Jeunesse)

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 15:58

Très douce Vierge Marie, nous voici dans le mois qui vous est plus particulièrement consacré, est nous venons vous demander la grâce de vous honorer, de vous aimer, de vous prier, de vous imiter de toute notre âme : c’est le moyen le plus sûr de plaire à notre Père céleste, d’appartenir à Notre-Seigneur Jésus-Christ, de demeurer dans la docilité au Saint-Esprit, de conserver une fidélité inébranlable à la Sainte Église catholique. Très douce Vierge Marie, vous êtes la mère de notre foi : c’est à vous que Dieu a confié cette lumière infiniment haute qui fait participer notre intelligence aux mystères que votre Fils nous a révélés. Très douce Vierge Marie, vous êtes la mère de la Sainte Espérance : chaque jour, dégagez notre esprit de l’attrait et de la fascination des choses d’ici-bas pour l’établir dans le désir et la quête des biens éternels. Chaque jour, délivrez-nous de la mortelle confiance en nous-mêmes, pour nous faire placer cette confiance dans la toute-puissance divine et dans votre bonté maternelle. Très douce Vierge Marie, vous êtes la mère du bel Amour, la mère de l’infinie charité de Dieu incarné : inspirez toutes nos pensées, toutes nos intentions, tous nos désirs, toutes nos paroles, toutes nos actions. Ainsi nous répondrons dignement à l’amour que la Trinité Sainte nous porte dans son éternité bienheureuse. Très douce Vierge Marie, après l’hiver du péché, soyez le printemps de notre vie. Ainsi soit-il.

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 09:48
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