30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:08
En préparation aux XXIIIe Journées mondiales de la jeunesse, qui auront lieu à Sydney (Australie) du 15 au 20 juillet 2008 sur le thème : “Vous aurez la force de l’Esprit Saint qui descendra sur vous et vous serez mes témoins” (Actes 1, 8), le Saint-Père Benoît XVI a envoyé un Message aux jeunes du monde, dans lequel il rappelle que « le fil conducteur de la préparation spirituelle au rendez-vous de Sydney est l’Esprit Saint et la mission »…
 
 
 
 
Articulé en huit paragraphes, signé à Lorenzago le 20 juillet 2007, le Message évoque avant tout le chemin de préparation vers Sydney, appelant les jeunes à réfléchir cette année « sur l’Esprit de force et de témoignage, qui nous donne le courage de vivre l’Evangile et l’audace de le proclamer ». Benoît XVI exhorte les jeunes par ces mots : « N’oubliez jamais que l’Eglise, et même l’humanité, celle qui est autour de vous et qui vous attend dans votre avenir, attend beaucoup de vous jeunes, parce que vous avez en vous le don suprême du Père, l’Esprit de Jésus ». Puis le pape résume les points saillants de la « promesse de l’Esprit Saint dans la Bible » : « L’effusion de l’Esprit Saint sur l’Eglise naissante fut l’accomplissement d’une promesse de Dieu beaucoup plus ancienne, annoncée et préparée dans tout l’Ancien Testament ». La Pentecôte représente le « point de départ de la mission de l’Eglise » : elle renouvela intérieurement les Apôtres, et « de pêcheurs effrayés » ils devinrent des « hérauts courageux de l’Evangile ». « Rien ne pouvait les arrêter... Ainsi naquit l’Eglise, qui depuis le jour de la Pentecôte n’a pas cessé d’irradier la Bonne Nouvelle ‘jusqu’aux extrémités de la terre’.
 
Pour comprendre la mission de l’Eglise, le Saint-Père invite à revenir au Cénacle, où les disciples étaient persévérants dans la prière avec Marie, la « Mère », en attente de l’Esprit promis. « Toute communauté chrétienne doit constamment s’inspirer de cette image de l’Eglise naissante - recommande Benoît XVI. La fécondité apostolique et missionnaire n’est pas principalement le résultat de programmes et de méthodes pastorales sagement élaborées et ‘efficaces’, mais est le fruit de l’incessante prière communautaire. L’efficacité de la mission présuppose, en outre, que les communautés soient unies, c'est-à-dire qu’elles aient ‘un seul cœur et une seule âme’, et qu’elles soient disposées à témoigner de l’amour et de la joie que l’Esprit Saint répand dans les cœurs des fidèles ». Enfin le pape souligne « que l’Esprit Saint est le don le plus haut de Dieu à l’homme, donc le témoignage suprême de son amour pour nous, un amour qui s’exprime concrètement comme « oui à la vie » que Dieu a voulu pour sa créature. Ce « oui à la vie » a sa forme pleine en Jésus de Nazareth et dans sa victoire sur le mal par la rédemption ». L’Evangile de Jésus, précisément dans la force de l’Esprit, « ne se réduit pas à une pure constatation, mais veut devenir ‘belle nouvelle pour les pauvres, libération pour les prisonniers, vue pour les aveugles… C’est ce qui se manifesta avec vigueur le jour de la Pentecôte, et devînt grâce et devoir de l’Eglise envers le monde, sa mission prioritaire ». Enfin le pape affirme : « Nous portons à l’intérieur de nous ce sceau de l’amour du Père en Jésus-Christ qu’est l’Esprit Saint. Ne l’oublions jamais, parce que l’Esprit du Seigneur se rappelle toujours de chacun et veut, par vous jeunes en particulier, susciter dans le monde le vent et le feu d’une nouvelle Pentecôte ».
 
Dans le paragraphe dédié à l’Esprit Saint comme « Maître intérieur », Benoît XVI rappelle qu’aujourd’hui encore l’Esprit Saint continue à agir dans l’Eglise « et ses fruits sont abondants dans la mesure où nous sommes disposés à nous ouvrir à sa force rénovatrice ». Mais à ce point il est naturel de se demander « qui est pour moi l’Esprit Saint ? Nombreux sont en effet les chrétiens pour lesquels Il continue à être le ‘grand inconnu’. C’est pourquoi, nous préparant aux prochaines Journées mondiales de la jeunesse, j’ai voulu vous inviter à approfondir la connaissance personnelle de l’Esprit Saint… Cependant il ne suffit pas de Le connaître ; il faut l’accueillir comme guide dans nos âmes, comme le ‘Maître intérieur’ qui nous introduit dans le Mystère trinitaire, parce que Lui seul peut nous ouvrir à la foi et nous permettre de la vivre chaque jour en plénitude. Il nous pousse vers les autres, allume en eu le feu de l’amour, nous rend missionnaires de la charité de Dieu ». Notre renouvellement intérieur et la croissance de notre vie spirituelle se font à travers les Sacrements, avant tout ceux de l’initiation chrétienne : le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie, par lesquels « l’Esprit Saint nous rend fils du Père, frères de Jésus, membres de son Eglise, capables d’un vrai témoignage à l’Evangile, dispensateurs de la joie et de la foi ». Benoît XVI exhorte en particulier les jeunes à « redécouvrir le sacrement de la Confirmation et à en retrouver la valeur pour notre croissance spirituelle ». Ce sacrement « nous donne une force spéciale pour témoigner et glorifier Dieu par toute notre vie : il nous rend intimement conscients de notre appartenance à l’Eglise, ‘Corps du Christ’, dont tous nous sommes des membres vivants, solidaires les uns avec les autres ». Pour grandir dans la vie chrétienne, il est donc nécessaire de se nourrir du Corps et du Sang du Christ. « Source et sommet » de la vie ecclésiale, l’Eucharistie est une « Pentecôte perpétuelle », puisque « chaque fois que nous célébrons la messe nous recevons l’Esprit Saint qui nous unit plus profondément au Christ et nous transforme en Lui… Là où nos forces n’y arrivent pas, c’est à l’Esprit Saint de nous transformer, de nous remplir de sa force et de nous rendre témoins pleins de l’ardeur missionnaire du Christ ressuscité ».
 
Dans le septième paragraphe de son Message, le pape s’arrête sur la « nécessité et l’urgence de la mission ». Face aux inquiétudes devant les événements du monde et aux questions que les jeunes se posent pour leur avenir, Benoît XVI rappelle que « seul le Christ peut combler les aspirations les plus intimes du cœur de l’homme… Par la puissance de l’Esprit Il répand en nous la charité divine, nous rend capables d’aimer notre prochain et prêts à nous mettre à son service… Et celui qui se laisse conduire par l’Esprit comprend que se mettre au service de l’Evangile n’est pas une option facultative, parce qu’il sent combien il est urgent de transmettre aussi aux autres cette Bonne Nouvelle ». S’inscrivant dans la lignée de ses prédécesseurs immédiats, le pape Benoît XVI rappelle qu’« annoncer l’Evangile et témoigner de la foi est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Certains pensent que présenter le trésor précieux de la foi aux personnes qui ne la partagent pas signifie être intolérants envers eux, mais il n’en est pas ainsi, car proposer le Christ ne signifie pas l’imposer… aujourd’hui encore il faut des disciples du Christ qui n’épargnent pas leur temps ni leur énergie pour servir l’Evangile… En particulier, je vous assure que l’Esprit de Jésus vous invite aujourd’hui vous, jeunes, à être porteurs de la belle nouvelle de Jésus aux jeunes de votre âge… Que chacun de vous ait le courage de promettre à l’Esprit Saint d’amener un jeune à Jésus-Christ, de la façon qu’il considère la meilleure, sachant « rendre compte de l’espérance qui est en lui, avec douceur’… Mais pour atteindre ce but, chers amis, soyez saints, soyez missionnaires, puisqu’on ne peut jamais séparer la sainteté de la mission. N’ayez pas peur de devenir des saints missionnaires comme Saint François Xavier, qui a parcouru l’Extrême-Orient en annoçant la Bonne Nouvelle jusqu’au bout de ses forces, ou comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus,  qui fut missionnaire tout en n’ayant pas quitté le Carmel : autant l’un que l’autre sont ‘patrons des missions’. Soyez prêts à mettre en jeu votre vie pour éclairer le monde de la Vérité du Christ ; pour répondre avec amour à la haine et au mépris de la vie ; pour proclamer l’espérance du Christ ressuscité dans tous les coins de la terre ».
 
Le pape Benoît XVI conclut son Message en invitant les jeunes à participer nombreux aux XXIIIe Journées mondiales de la jeunesse de Sydney 2008, « ce sera une occasion providentielle d’exprimer pleinement la puissance de l’Esprit Saint », et à consacrer du temps à la prière et à la formation spirituelle sur ce dernier tronçon du chemin de préparation, « afin qu’à Sydney vous puissiez renouveler les promesses de votre baptême et de votre confirmation. Ensemble nous invoquerons l’Esprit Saint, demandant avec confiance à Dieu le don d’une Pentecôte renouvelée pour l’Eglise et pour l’humanité du troisième millénaire ».
 
 
 
 

Lien : Message intégral du pape pour les 23èmes journées mondiales de la jeunesse

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:06


« En ce moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença son ministère ici, sur la Place Saint-Pierre. Les paroles qu’il prononça alors résonnent encore et continuellement à mes oreilles : « N’ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au Christ ». Le Pape parlait aux forts, aux puissants du monde, qui avaient peur que le Christ les dépossède d’une part de leur pouvoir, s’ils l’avaient laissé entrer et s’ils avaient concédé la liberté à la foi. Oui, il les aurait certainement dépossédés de quelque chose : de la domination de la corruption, du détournement du droit, de l’arbitraire. Mais il ne les aurait nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l’homme, à sa dignité, à l’édification d’une société juste. Le Pape parlait en outre à tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n’avons-nous pas tous peur - si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui - peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d’unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l’angoisse et privés de liberté ? Et encore une fois le Pape voulait dire : Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ, et vous trouverez la vraie vie. Amen ».

 

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 22:00

100 jours d'indulgence (Malines, 5 mai 1926. + Jos.-Ern, archévêque de Malines) + 50 jours d'indulgence. (Bruges, 23 janv. 1926, + Gust.-Jos., Evêque de Bruges, Liège, 25 janvier) :

 
 
 
 
Seigneur, ayez pitié de nous. --> Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. --> Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous. --> Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous. --> Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous. --> Jésus-Christ, exaucez-nous.
 
Père céleste qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde qui êtes Dieu,--> ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous.
 
Sainte Marie, --> priez pour nous.
Saint Joseph, --> priez pour nous.
Sainte Thérèse de Jésus, mère spirituelle de la petite Thérèse, --> priez pour nous.
Saint Jean de la croix, précepteur de la petite Thérèse, --> priez pour nous.
Saints patrons et patronnes de la petite Thérèse,--> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, enfant bien-aimée de Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, "petite sœur de l'Enfant-Jésus", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, prévenue par les grâces du Saint-Esprit,--> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, douce "fleur de la Sainte Vierge Marie", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, prodige de sainteté, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, consumée d'amour pour Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, modèle d'humilité, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, miroir de simplicité évangélique, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, pleine de confiance en Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, délicat fleuron de la couronne des vierges, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, animée de zèle pour la gloire de Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, "dévorée de la soif des âmes", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, ardente à prier et à vous immoler pour les pécheurs, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, protectrice des prêtres et des missionnaires, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, "apôtre des apôtres", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, fille aimante de notre Mère la sainte Eglise, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, "victime de l'Amour miséricordieux", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, comblée de faveurs divines, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui brûliez "du désir de devenir sainte", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez si parfaitement compris que Dieu est pour nous un tendre père, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez sondé les abîmes de la miséricorde divine, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui, dès votre plus tendre enfance, n'avez cherché qu'à plaire à Jésus, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui vous nourrissiez des leçons de l'Evangile, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui nous avez enseigné la voie d'enfance spirituelle, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez été passionnée pour les mystères de la croix, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez approfondi les secrets de la sainte Face, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui vous êtes sanctifiée par la fidélité aux petites choses, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui n'avez vécu que pour l'amour de Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui êtes morte dans un dernier acte d'amour pour Dieu, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez promis "de passer votre ciel à faire du bien sur la terre", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, qui avez reçu "pour mission de faire aimer Dieu comme vous l'avez aimé", --> priez pour nous.

Sainte petite Thérèse, couronnée de gloire au ciel et sur la terre, 
--> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, remplie de compassion pour nos souffrances, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, "mère des âmes", --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, ravisseuse des cœurs, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, semeuse de roses, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, fleur splendide du Carmel, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, gloire de l'Eglise catholique, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse, brillante étoile de la cour céleste, --> priez pour nous.
Sainte petite Thérèse de l'Enfant-Jésus, --> priez pour nous.
 
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, --> pardonnez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, --> exaucez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous.
 
Jésus-Christ, --> écoutez-nous.
Jésus-Christ, --> exaucez-nous.
 
V. Priez pour nous, sainte petite Thérèse,
R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
 
Prions : Seigneur, qui avez dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux ! », donnez-nous, nous vous en supplions, de suivre si fidèlement la bienheureuse vierge Thérèse, dans la voie de l'humilité et de la simplicité du cœur, que nous méritions de partager sa récompense éternelle, vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !
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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 13:36



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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 08:03

 

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 19:15

L’Association nationale des directeurs des ressources humaines propose de permettre aux salariés de remplacer des jours fériés chrétiens par d'autres, à leur convenance. La proposition indique que trois jours fériés instaurés en raison de fêtes chrétiennes (jeudi de l’Ascension, lundi de la Pentecôte et Assomption) seraient « banalisés ». En vertu de cette proposition, resteraient donc Noël, le lundi de Pâques et la Toussaint comme jours fériés communs. Monseigneur Bernard Podvin, porte parole de la Conférence des Evêques de France, a déclaré que « la République est laïque. C'est elle qui, en fonction du droit du travail, a posé les jours fériés. La signification religieuse, nous y sommes attachés, mais le respect de la diversité, c'est certainement une des sources de paix de la société ». Décidément, nous avons un épiscopat de « capitulards » qui trouveront bientôt normal l’interdiction de sonner les cloches, d’associer un jour de l’année à un saint ou une sainte, d’entretenir les croix en bordure des routes... Ce n’est même plus l’Eglise de l’enfouissement qu’ils veulent mais carrément celle de la capitulation devant le laïcisme radical.

 

Réflexion d'un jeune prêtre : « Heureusement que plus personne ne fait attention à ce que disent les évêques de France. Quand on veut garder la foi, on écoute plutôt le Pape ! »

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 18:15

R/ : Eclate en cris de joie, ô fille de Sion,
Car le Seigneur est avec toi. (x2)

 

1. Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante,
Désormais tous les âges me diront bienheureuse.

2. Le Seigneur fit pour moi des merveilles,
Saint est son Nom.
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.

3. Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes,
Il renverse les puissants de leur trône,
Il est élève les humbles.

4. Il comble de biens les affamés,
Renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur,
Il se souvient de son amour.

5. De la promesse qu'il a faite à nos pères,
En faveur d'Abraham et de sa race à jamais.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
Maintenant et toujours dans les siècles des siècles.

 

 

© Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé (1978)

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 06:53

 

Conférence au Séminaire de la Castille

 

Emission "Matière à penser" du 21/03/2012 (Radio N-D)
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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 11:52

Vers la fin du II° siècle, alors que les sectes gnostiques cherchaient à saper par sa base la religion chrétienne, Dieu suscita Saint Irénée pour leur résister en face. Il lui donna la grâce et la mission d'exterminer les hérésies par la vérité de la doctrine et d'affermir la paix de l'Église.

 

 

 

http://www.atelier-st-andre.net/fr/images/saintdocc/Irenaeus.jpg 

 

 

Né à Smyrne vers 147, Irénée vécut d'abord sous l'influence de Saint Polycarpe, lui-même disciple de l'apôtre Saint Jean. Venu d'Orient en Gaule, Irénée succéda à Saint Pothin sur le siège de Lyon en 177. Saint Irénée « prêcha à temps et à contre-temps », comme le veut Saint Paul, et se fit le défenseur du Christ et de son épouse. L'Église, déclare-t-il, disséminée à travers le monde, jusqu'aux extrémités de la terre, professe la foi qu'elle a reçue des apôtres, qui l'ont reçue eux-mêmes du Fils de Dieu, et cette Eglise a son centre à Rome « avec qui toutes les églises doivent s'accorder à cause de sa principauté supérieure, car c'est par la succession des Pontifes romains que la tradition apostolique de l'Eglise est parvenue jusqu'à nous ». Ardent apologiste, Saint Irénée fut aussi un profond théologien. On l'a appelé le père de la théologie catholique et l'anneau d'or qui relie l'esprit de l'Évangile à la doctrine des Pères. L'oreille encore remplie des derniers échos de l'enseignement apostolique, il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de notre foi. Son traité : « La fausse science démasquée et réfutée », appelé aussi « Contre les Hérésies », porta un coup mortel à l'hérésie gnostique. Quand s'aggrava, sous le Pape Victor Ier, la discussion relative à la date de Pâques, Irénée usa de toute son influence pour rétablir la paix, faisant ainsi honneur à son nom (dérivé de « eirènè » : la paix). Saint Jérôme donne à saint Irénée le titre de martyr. Il mourut, croit-on, pendant la persécution de Septime-Sévère, en 202. Benoît XV étendit sa fête à l'Église universelle.

 

 

 

 

Liens : Télécharger ses livres gratuitement + Textes liturgiques

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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 07:50

Il faudra bien que nos évêques se décident à reconnaître que la « pastorale liturgique » mise en œuvre dans les diocèses de France sous le prétexte fallacieux d’appliquer Vatican II n’a strictement rien produit de positif : les églises sont vides et les rares fidèles qui les fréquentent encore sont devenus incapables de chanter autre chose que des petits refrains sans avenir. S’étant habitués à participer à n’importe quel « type » de célébration - du moment qu’elle s’écarte du missel romain - ils sont devenus perméables à toutes les nouveautés, même à celles qui sont en opposition à la foi reçue des Apôtres. Quant aux prêtres, ils ont été rendus incapables de célébrer correctement la liturgie de l’Eglise. Beaucoup n’en saisissent même plus le sens véritable. La faillite généralisée de cette pastorale calamiteuse conduit aujourd’hui à la mise en place progressive, dans les diocèses, de communautés de type congrégationiste, comme il en existe dans le protestantisme, et où il n’y a plus ni vie sacramentelle, ni présence divine, ni vérité à recevoir, mais simplement l’autocélébration de groupes rassemblés pour chanter leur appartenance à la communauté locale et leur soumission à ses leaders.

 

En Suisse, en Autriche, en Allemagne, des mouvements dirigés par des prêtres et des « laïcs engagés » font pression pour accélérer ce processus de décomposition du catholicisme. En France, même si ces mouvements sont plus diffus, ils existent bel et bien : on peut les voir à l’œuvre au cours des messes dominicales toutes plus ou moins falsifiées liturgiquement parlant. Oui, il serait bien que les évêques de France aient enfin le courage de reconnaître que leur pastorale cause de très graves dégâts dans l’Eglise.

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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 07:20

« Mon âme exalte le Seigneur; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que Dieu lui a accordés, à elle, Marie, spécialement; mais elle rappelle ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d’entourer la race humaine. L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu; quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté. L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel. Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu’ils soient prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus — c’est-à-dire en son Sauveur — car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son Fils et son Dieu. « Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom! » (Lc 1, 49). Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu, qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et si petits qu’ils soient en eux-mêmes. Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : « Saint est son nom », pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique: « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Jl 2, 32). C’est le nom dont elle vient de dire: « Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. »

 

Aussi est-ce un usage excellent et salutaire, dont le parfum embaume la sainte Église, que celui de chanter tous les jours, à vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’Incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand s’approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.

 

Homélie de Saint Bède le Vénérable (I, 4: PL CCL 122, 25-26, 30) 

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 11:56

Les trois "non à la vie" qui ont marqué notre histoire depuis quarante ans : L’Europe a dit "non à la vie" une première fois il y a quarante ans en refusant l’encyclique "Humanae Vitae". Elle s’est fermée à la vie une deuxième fois en 1975 avec les lois sur l’avortement. Elle s’apprête à dire un troisième non à la vie avec les menaces qui pèsent sur la famille. Le Cardinal Christoph Schönborn déclarait récemment à la télévision autrichienne « L’Europe a dit trois fois non à son propre futur » et il ajoutait : « Ceci n’est pas d’abord une chose morale ; c’est une question de faits : l’Europe meurt pour avoir dit "non à la vie". »

 

 

 

 

Nous avons dit non à l’encyclique "Humanae Vitae"

 

Il y a quarante ans, dans la tourmente de mai 68, nous n’avons pas eu le courage de dire "oui" à "Humanae Vitae", une encyclique qui, à de rares exceptions, a été jugée décevante, inadmissible, irrecevable insupportable et pratiquement inacceptable. Or Paul VI nous invitait à avoir confiance, à croire à la vie et il nous rappelait la grandeur de l’amour humain et du don de la vie. L’union d’amour qui unit deux personnes est inséparable de l’ouverture au don de la vie. L’amour comme tel ne saurait trouver sa finalité en lui-même, il a besoin de se donner, de se communiquer. Un amour qui exclurait l’ouverture à la vie, au don de soi, est contraire à la réalité même de l’amour et porte en lui un germe de mort. Dès lors, Paul VI écartait l’utilisation de toute méthode artificielle de régulation des naissances comme contraire à la grandeur même de l’amour qui unit l’homme et la femme jusqu’à ne faire plus qu’un, car de telles méthodes excluaient l’ouverture au don de la vie. Paul VI invitait les hommes et les femmes de notre temps à ne pas se laisser prendre par les mirages qu’offrent la technique et la culture hédoniste environnante, mais à vivre un amour véritable qui tout à la fois unit deux êtres dans un don total l’un à l’autre et s’ouvre au don de la vie qui est toujours reçu comme un don de Dieu. Jean-Paul II et Benoît XVI à la suite de Paul VI auront le courage de rappeler cette vision merveilleuse de l’amour humain dans sa grandeur et sa beauté. Certes, une telle conception de l’amour et de l’acte sexuel est à des années lumières de l’ambiance dans laquelle nous vivons, de la vision de l’amour que nos écrans de télévisions ou nos ordinateurs nous renvoient continuellement. Mais Paul VI a eu l’audace des prophètes en affirmant la grandeur de l’amour humain et en refusant toute division entre l’amour qui unit deux êtres et l’ouverture au don de la vie, écartant par avance toute marchandisation du corps humain et toute dérive bioéthique. Paul VI a eu l’audace du visionnaire pour refuser au nom de la grandeur de l’amour humain toute utilisation des pilules et des préservatifs qui ouvriraient la voie à un véritable tsunami du consumérisme des corps pour un plaisir éphémère sans lien avec la grandeur et la beauté de l’amour. Aujourd’hui, n’ayons pas peur de dire un oui vrai à "Humanae Vitae", ayons le courage de dire oui à l’amour humain et au don de la vie. Ayons confiance, croyons à la vie.

 

 

 

 

Nous avons dit "non à la vie" avec les lois sur l’avortement

 

Il y a trente ans, nous n’avons pas eu le courage de dire non aux lois sur l’avortement ; aujourd’hui, elles ont fait leur œuvre de mort et le Conseil de l’Europe, pour parachever ce non à la vie, vient de publier une résolution réclamant comme un droit l’accès à un avortement sans risque et légal dans toute l’Europe. Devant cette déferlante du "non à la vie", Jean-Paul II, dans l’encyclique “Evangelium Vitae”, rappelait la grandeur de la vie humaine : « L’homme est appelé à une plénitude de vie qui va bien au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu’elle est participation à la vie même de Dieu. La profondeur de cette vocation surnaturelle révèle la grandeur et le prix de la vie humaine » (EV nº 2). La vie humaine est sacrée depuis son commencement jusqu’à son terme naturel. Jean-Paul II dénonçait alors la véritable culture de mort qui frappe la vie humaine dans des situations de très grande précarité et qui se développe au sein même de la famille. Celle-ci appelée à être le sanctuaire de la vie devient le premier lieu où se donne la mort : la mère à l’encontre de son enfant ou les enfants à l’égard de leurs parents (cf. EV nº 11). « La vie qui nécessiterait le plus d’accueil, d’amour et de soin est jugée inutile, ou considérée comme un poids insupportable, et elle est donc refusée de multiples façons. Par sa maladie, par son handicap ou, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être et les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de "conspiration contre la vie" » (EV nº 12). Ce “non à la vie” est tel que « pour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale » (EV nº 13). En réalité, la contraception et l’avortement sont les fruits d’une même plante « et cela est confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparation chimique, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu » (EV nº 13). Ce "non à la vie" s’étend alors au diagnostic prénatal « qui devient trop souvent une occasion de proposer et de provoquer l’avortement. C’est l’avortement eugénique dont la légitimation dans l’opinion publique naît d’une mentalité - perçue à tort comme en harmonie avec les exigences thérapeutiques – qui accueille la vie seulement à certaines conditions et qui refuse la limite, le handicap, l’infirmité. Et poursuivant la même logique, on en est arrivé à refuser les soins ordinaires les plus élémentaires, et même l’alimentation, à des enfants nés avec des handicaps ou des maladies graves. En outre, le scénario actuel devient encore plus déconcertant en raison des propositions, avancées çà et là, de légitimer dans la même ligne du droit à l’avortement, même l’infanticide, ce qui fait revenir à un stade de barbarie que l’on espérait avoir dépassé pour toujours » (EV nº 14). Jean-Paul II dénonçait alors, comme une conséquence ultime de ce non à la vie, la tentation de l’euthanasie : « des menaces non moins graves pèsent aussi sur les malades incurables et sur les mourants dans un contexte social et culturel qui, augmentant la difficulté d’affronter et de supporter la souffrance, rend plus forte la tentation de résoudre le problème de la souffrance en l’éliminant à la racine par l’anticipation de la mort au moment considéré comme le plus opportun » (EV nº 15). Jean-Paul II soulignait alors la gravité de telles dérives : « Revendiquer le droit à l’avortement, à l’infanticide, à l’euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d’un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c’est la mort de la vraie liberté » (EV nº 21). « L’éclipse du sens de Dieu et de l’homme conduit inévitablement au matérialisme pratique qui fait se répandre l’individualisme, l’utilitarisme et l’hédonisme […]. C’est ainsi que les valeurs de l’être sont remplacées par celles de l’avoir. La seule fin qui compte est la recherche du bien-être matériel personnel. La prétendue "Qualité de la vie" se comprend essentiellement ou exclusivement comme l’efficacité économique, la consommation désordonnée, la beauté et la jouissance de la vie physique, en oubliant les dimensions les plus profondes de l’existence, d’ordre relationnel, spirituel et religieux » (EV nº 23). Aujourd’hui, n’ayons pas peur de dire un oui vrai à l’Évangile de la Vie et d’en être d’authentiques témoins. Ayons le courage de dire oui au don de la vie. Ayons confiance, croyons à la vie.

 

 

 

 

Nous disons un nouveau non à la vie avec les lois sur la dislocation du mariage et de la famille

 

Aujourd’hui, les pays européens les uns après les autres légalisent le mariage des homosexuels. Aurons-nous le courage de dire non à de telles lois ? Aurons-nous le courage de dire non au modèle familial que la société européenne nous prépare où, à côté de l’homoparentalité, de l’union libre, du Pacs, du concubinage aux multiples visages, le mariage deviendrait un contrat révocable à la demande entre partenaires de même sexe ou de sexe différent ? En réalité, aurons-nous le courage de dire non à une société où l’individu devenu roi peut prétendre au type de famille de son choix, comme il peut prétendre à choisir l’enfant comme il veut, quand il veut, et s’il veut ? Aurons-nous le courage de dire non à la logique contraceptive, abortive, eugénique et génocidaire des lois de culture de mort de l’Europe d’aujourd’hui, d’une Europe qui meurt pour avoir dit non à la vie ? Aurons-nous le courage d’entendre le pape Benoît XVI s’adressant aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la famille (13 mai 2006) ? « La famille fondée sur le mariage constitue "un patrimoine de l’humanité", une institution sociale fondamentale ; elle est la cellule vitale et le pilier de la société et cela concerne les croyants et les incroyants. Elle est une réalité pour laquelle tous les États doivent avoir la plus haute considération, car, comme aimait à le rappeler Jean-Paul II, “l’avenir de l’humanité passe par la famille” (Familiaris Consortio, nº 86). […] Dans le monde actuel, dans lequel se répandent certaines conceptions équivoques sur l’homme, sur la liberté, sur l’amour humain, nous ne devons jamais nous lasser de présenter à nouveau la vérité sur l’institution familiale, telle qu’elle a été voulue par Dieu dès la création. […] De vastes zones du monde subissent ce qu’on appelle l’"hiver démographique", avec le vieillissement progressif de la population qui s’ensuit ; les familles apparaissent parfois menacées par la peur de la vie, de la paternité et de la maternité. Il faut leur redonner confiance, pour qu’elles puissent continuer à accomplir leur noble mission de procréer dans l’amour. ». Aurons-nous le courage d’entendre le pape Benoît XVI s’adressant aux autorités et au corps diplomatique lors de sa visite apostolique en Autriche, le 7 septembre 2007 ? « Je vous en prie, encouragez les jeunes qui, par le mariage fondent de nouvelles familles, à devenir mères et pères ! Vous ferez ainsi du bien, non seulement à eux-mêmes, mais aussi à la société tout entière. Je vous encourage fermement dans vos efforts politiques pour favoriser des conditions qui permettent aux jeunes couples d’élever des enfants. Tout ceci, cependant, ne servira à rien, si nous ne réussissons pas à créer de nouveau dans nos pays un climat de joie et de confiance en la vie, dans lequel les enfants ne sont pas perçus comme un poids, mais comme un don pour tous. ». Aurons-nous le courage d’entendre le pape Benoît XVI s’adressant aux participants au congrès international organisé à l’occasion du quarantième anniversaire de l’encyclique "Humanae Vitae" le 10 mai 2008 ? « Je souhaite vraiment que l’on réserve, notamment aux jeunes, une attention toute particulière, afin qu’ils puissent apprendre le véritable sens de l’amour et se préparent pour cela à travers une éducation adaptée à la sexualité, sans se laisser distraire par des messages éphémères qui empêchent d’atteindre l’essence de la vérité qui est en jeu ».

 

 

De manière dramatique, l’Europe semble engagée dans une spirale d’extinction de civilisation bien connue des historiens avec ses phases de dénatalité, de vieillissement, de déclin et enfin de décadence. Mais en même temps, nous chrétiens, nous voulons nous inscrire en faux, face à cette spirale de mort, car nous voyons au cœur de l’Église, se lever des familles, de vraies familles, de grandes familles, des familles nombreuses qui témoignent de leur confiance dans la vie. Elles témoignent que Paul VI avait raison : la vie est un merveilleux don de Dieu et le “oui à la vie” est une condition pour une vie heureuse et pour une Europe vivante. Je voudrais remercier toutes les familles qui disent oui à la vie, leur témoignage est sans prix et portera du fruit. Quelle joie de rencontrer de telles familles où les enfants sont autant de dons de Dieu accueillis comme fruits de l’amour qui unit les parents. Sans la famille, sans le "oui à la vie", il n’y a de futur ni pour la société, ni pour l’Église. N’ayons pas peur de demander pardon pour tous nos manques de courage, pour tous nos manques de confiance dans la vie. Que le Seigneur nous donne à tous de nous convertir et de croire à l’Évangile de la Vie ! Qu’il nous donne à tous le courage de dire "oui à la vie".

 

Avignon, le 24 juin 2008, en la fête de Saint Jean Baptiste

+ Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon

 

 

 

 

Lien (texte intégral) : Convertissez-vous et croyez à l’Évangile de la Vie

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 22:00

Retour sur un résumé d’une conférence (que je recherche toujours désespérément !) de celui qui était encore à l’époque le cardinal Ratzinger. La prétention des chrétiens d’annoncer que le Christ est l’unique sauveur de l’humanité est-elle une prétention arrogante ? C’est la question que le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a soulevée, au cours d’une conférence donnée à Murcia, en Espagne, et qui était organisée par l’Université catholique San Antonio…

 

 

 

 

http://img.over-blog.com/335x382/0/21/41/34/beno-t-xvi/026.jpg« N’est-ce pas arrogant de parler de vérité dans des choses ayant trait à la religion et d’arriver à affirmer avoir trouvé la vérité, l’unique vérité dans sa propre religion ? » a ajouté le cardinal Ratzinger. Devant un auditoire d’environ 3.000 personnes, en majorité des jeunes, le cardinal allemand a déclaré qu’aujourd’hui « le fait de rejeter tous ceux que l’on peut accuser de croire « posséder » la vérité, comme à la fois simplistes et arrogants, est devenu un slogan avec une répercussion énorme. Ces personnes ne sont semble-t-il pas capables de dialoguer, et par conséquent, on ne peut pas les prendre au sérieux car personne ne « possède » la vérité, a-t-il ajouté, en exposant la thèse du relativisme. On peut seulement être à la recherche de la vérité. Mais , a-t-il ajouté, de quelle recherche s’agit-il ici, si l’on ne peut jamais arriver au but ? ». Dans cette recherche, a-t-il poursuivi, « est-ce que l’on cherche réellement ou n’est-ce pas plutôt que l’on ne veut pas trouver la vérité car ce que l’on va trouver ne doit pas exister ? Il est évident que la vérité ne peut pas être quelque chose que l’on possède, a-t-il expliqué. Face à elle je dois toujours avoir une attitude d’humble acceptation, en étant conscient du risque et en acceptant la connaissance comme un cadeau dont je ne suis pas digne, dont je ne peux pas me glorifier comme s’il s’agissait d’une conquête personnelle. S’il m’a été donné de connaître la vérité je dois la considérer comme une responsabilité qui suppose aussi un service aux autres, a-t-il expliqué. La foi affirme par ailleurs que la différence entre ce que nous connaissons et la réalité proprement dite est infiniment plus grande que la ressemblance (Lat IV DS 806) ».

 

 

En réalité, l’arrogant c’est le relativiste, affirme le cardinal Ratzinger. « N’est-ce pas arrogant de dire que Dieu ne peut pas nous faire le cadeau de la vérité ? » ajoute-t-il. « N’est-ce pas une marque de mépris de Dieu de dire que nous sommes nés aveugles et que la vérité n’est pas pour nous ? ». La « vraie arrogance » consiste à « vouloir prendre la place de Dieu et à vouloir déterminer qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous voulons faire de nous-mêmes et du monde ». Par conséquent, a-t-il expliqué, « la seule chose que nous pouvons faire est reconnaître humblement que nous sommes des messagers indignes qui ne s’annoncent pas eux-mêmes, mais qui parlent avec une sainte timidité de ce qui ne nous appartient pas mais qui provient de Dieu. C’est seulement de cette manière que la tâche de la mission prend un sens, qui n’est pas le colonialisme spirituel, ni une soumission des autres à ma culture ou à mes idées », a-t-il expliqué. « La mission exige, en premier lieu, une préparation pour le martyre, une disposition à se perdre soi-même par amour de la vérité et du prochain. C’est seulement ainsi que la mission est crédible », a conclu le cardinal Ratzinger.

 

 

« La vérité ne peut ni ne doit avoir d’arme, qu’elle-même ».

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