2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 09:44

Le Dimanche de la Sainte Famille, près d'un million de personnes se sont retrouvées dans les rues de Madrid (avec 6 archevêques et 22 évêques !), pour proclamer haut et fort le respect de la vie et de la famille, en face d'un gouvernement socialiste ouvertement hostile à l'enfant dans le sein de sa mère et du mariage naturel entre un homme et une femme…

 

 


Depuis le Vatican, le Saint-Père, à l'heure de l'Angélus, a adressé un message de soutien et d'encouragements aux catholiques d'Espagne : « Je salue maintenant cordialement les participants qui se trouvent réunis à Madrid en cette fête émouvante pour prier pour la famille et s'engager à œuvrer en sa faveur avec force et espérance. La famille est certainement une grâce de Dieu, qui laisse transparaître ce que Lui-même est : l'Amour. Un Amour pleinement gratuit, qui soutient la fidélité sans limite, même dans les moments de difficulté ou de découragement. Ces qualités s'incarnent de manière remarquable dans la Sainte Famille, dans laquelle Jésus est venu au monde et a grandi dans la sagesse, avec les soins prodigieux de Marie et la protection fidèle de saint Joseph. Chères familles, ne laissez pas s'affaiblir l'Amour, l'ouverture à la vie et les liens incomparables qui unissent votre foyer. Demandez-le constamment au Seigneur, priez ensemble, afin que vos intentions soient éclairées par la foi et fortifiées par la grâce divine sur votre chemin vers la sainteté. De cette manière, avec la joie du partage dans l'Amour, vous donnerez au monde un beau témoignage de l'importance de la famille pour la personne humaine et pour la société. Le pape est à vos côtés, en priant particulièrement le Seigneur pour ceux à qui dans chaque famille, la santé, le travail, le réconfort et la compagnie, manquent. Par cette prière de l'Angélus, je vous confie tous à notre Mère du ciel, la Très sainte Vierge Marie ». Le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, archevêque de Madrid (photo) a dénoncé l'avortement en ces termes : « L'avortement est une des plaies les plus terribles de notre temps tellement orgueilleux de son progrès ». Ajoutant : « Les enfants qui ne sont pas venus au monde, sont les nouveaux saints innocents de notre époque ».

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 23:00

R. Joie de toutes les joies, nous te louons,

Mère de notre Roi, nous t'acclamons (bis) 

 

 

1. Arche qui s'avance sur les flots du péché, 

Portant Dieu dans ton sein, comme un berceau fermé, 

Arche où la colombe, est venue se poser, 

Par toi ô toute pure la mort s'en est allée. 

 

2. Entre ciel et mer, une aurore nouvelle, 

La femme a triomphé, sur la mort éternelle, 

Son fils l'a formée, en une arche de grâce 

Du déluge de feu, seul secours efficace. 

 

3. Arche qui s'avance sur les ailes des anges, 

Or très pur de l'amour, entre les séraphins, 

Dieu descend en toi, voix du Verbe en ton sein, 

Arche et trône du Fils, et digne de louange. 

 

 © Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé (1992)

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 23:00

Cette hymne de l'Eglise latine est traditionnellement attribuée à Saint Ambroise de Milan, Saint Augustin, Saint Cyprien de Carthage, Saint Hilaire de Poitiers ou bien encore à Saint Nicétas de Rémésiana. En plus de son usage dans l’Office Divin, on chante l'hymne du « Te Deum » lors d’un couronnement d'un Roi, mais aussi lors d’un sacre d'un Evêque, à la consécration d'une Vierge, à la canonisation d'un Saint, à la publication d'une paix conclue ou d'une victoire. C’est l'hymne par excellence pour rendre grâce à notre Dieu-Trinité d'Amour.    

 

 

 

 

Te Deum laudámus : te Dóminum confitémur.

Nous Vous louons, ô Dieu ! Nous Vous bénissons, Seigneur.
Te ætérnum Patrem omnis terra venerátur.

Toute la terre Vous adore, ô Père éternel.

Tibi omnes Angeli, tibi Cæli, et univérsæ Potestátes :
Tous les Anges, les Cieux et toutes les Puissances.

Tibi Chérubim et Séraphim incessábili voce proclámant :
Les Chérubins et les Séraphins s'écrient sans cesse devant Vous :

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus Deus Sábaoth.
Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées.

Pleni sunt cæli et terra majestátis glóriæ tuæ.

Les cieux et la terre sont pleins de la majesté de Votre gloire.

Te gloriósus Apostolórum chorus,
L'illustre chœur des Apôtres,

Te Prophetárum laudábilis nùmerus,
La vénérable multitude des Prophètes,

Te Mártyrum candidátus laudat exércitus.
L'éclatante armée des Martyrs célèbrent Vos louanges.

Te per orbem terrárum sancta confitétur Ecclésia,
L'Eglise Sainte publie Vos grandeurs dans toute l'étendue de l'univers,

Patrem imménsæ majestátis;
O Père dont la majesté est infinie !

Venerándum tuum verum et ùnicum Fílium;
Elle adore également Votre Fils unique et véritable;

Sanctum quoque Paráclitum Spíritum.
Et le Saint-Esprit consolateur.

Tu Rex glóriæ, Christe.
O Christ ! Vous êtes le Roi de gloire.

Tu Patris sempitérnus es Fílius.
Vous êtes le Fils éternel du Père.

Tu, ad liberándum susceptùrus hóminem, non horruísti Vírginis ùterum
Pour sauver les hommes et revêtir notre nature, Vous n'avez pas dédaigné le sein d'une Vierge.

Tu, devícto mortis acùleo, aperuísti credéntibus regna cælórum.
Vous avez brisé l'aiguillon de la mort, Vous avez ouvert aux fidèles le Royaume des cieux.

Tu ad déxteram Dei sedes, in glória Patris.
Vous êtes assis à la droite de Dieu dans la gloire du Père.

Judex créderis esse ventùrus.
Nous croyons que Vous viendrez juger le monde.

Te ergo quæsumus, tuis fámulis sùbveni, quos pretióso sánguine redemísti.
Nous Vous supplions donc de secourir Vos serviteurs, rachetés de Votre Sang précieux.

Ætérna fac cum Sanctis tuis in glória numerári.
Mettez-nous au nombre de Vos Saints, pour jouir avec eux de la gloire éternelle.

Salvum fac pópulum tuum, Dómine, et bénedic hereditáti tuæ.
Sauvez Votre peuple, Seigneur, et versez Vos bénédictions sur Votre héritage.

Et rege eos, et extólle illos usque in ætérnum.
Conduisez Vos enfants et élevez-les jusque dans l'éternité bienheureuse.

Per singulos dies benedícimus te;
Chaque jour nous Vous bénissons;

Et laudámus nomen tuum in sæculum et in sæculum sæculi.
Nous louons Votre nom à jamais, et nous le louerons dans les siècles des siècles.

Dignáre, Dómine, die isto sine peccáto nos custodíre.
Daignez, Seigneur, en ce jour, nous préserver du péché.

Miserére nostri, Dómine, miserére nostri.
Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.

Fiat misericórdia tua, Dómine, super nos, quemádmodum sperávimus in te.
Que Votre miséricorde, Seigneur, se répande sur nous, selon l'espérance que nous avons mise en Vous.

In te, Dómine, sperávi : non confùndar in ætérnum.

C'est en Vous, Seigneur, que j'ai espéré, je ne serai pas confondu à jamais.

 

 

  

(Chanté à N-D de Paris le 12/12/12,
pour l'ouverture de l'Année Jubilaire
des 850 ans de Notre-Dame de Paris)

(Enregistré en l'Abbaye Bénédictine
du Monastère Saint Benoît, 
 Sao Paulo, Bresil)

(Chanté dans une chapelle
de la FSSP pour la première
messe d'un prêtre, 2008)
Partager cet article
Repost0
30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 22:58

Il y a 40 ans, des prêtres disaient : « Vivement que nous quittions la soutane et soyons habillés comme tout le monde : nous serons ainsi plus proche des gens ». D'autres ajoutaient : « Quand on dira la messe en français, les gens comprendront enfin les prières et ils reviendront en nombre à l'église ». D'autres enfin allaient plus loin : « Il faut adapter la liturgie pour en faire quelque de chose de vivant qui parle aux gens ». Etc.

 

 

 

En effet, dans les séminaires diocésains de France, il était strictement interdit de porter la soutane, strictement interdit d'utiliser le latin pour la liturgie… et obligatoire d'improviser les prières et les rites lors des célébrations eucharistiques. C'était ainsi, disaient les Supérieurs des séminaires en question et les évêques diocésains, que l'on allait susciter des vocations sacerdotales et religieuses. Et 40 ans plus tard, on lit dans la presse que les églises sont vides, que la pratique dominicale est en chute libre, que des diocèses traversent une crise financière, que les fidèles doivent s'habituer à ne plus avoir de prêtres, que l'âge moyen des prêtres ne cesse d'augmenter dramatiquement, que pour les funérailles ce sont désormais des équipes de laïcs qui "président" (sic) les cérémonies. Face à un tel bilan calamiteux, n'importe quel chef d'entreprise avouerait ses erreurs et réunirait ses proches collaborateurs pour leur dire : « Nous avons fait fausse route : il faut revoir nos plans ». Dans l'Eglise qui est en France - et qui, certes, n'est pas une entreprise - on ne voit pas les choses de cette façon : on préfère continuer dans la lancée d'une pastorale mise en place il y a 40 ans et qui n'aura produit que des mauvais fruits. Rien de ce qui a produit les mauvais résultats que nous voyons autour de nous n'est officiellement remis en cause par notre épiscopat : un prêtre ou un évêque qui porte la soutane est ipso facto suspecté d'intégrisme, la messe en latin et en grégorien n'est acceptée que par quelques prêtres bienveillants (et ouvertement fidèles à Rome !) qui osent nager à contre-courant de ce qui se fait ailleurs, et partout on peut constater que le laisser-aller liturgique se poursuit. Un espoir cependant : les jeunes ! Ceux qui reviennent à l'église sont viscéralement opposés à ce désordre et à ce laisser-aller. Pour eux, la liturgie doit être belle et célébrée dans le respect des normes données par le Missel Romain. Eux ne sont nullement dérangés ou choqués de devoir participer à une messe ou à un office célébré en latin et chanté en grégorien ; eux ne comprennent même pas comment il a pu se faire que des prêtres abandonnent les maîtres-autels des églises paroissiales et préfèrent célébrer l'Eucharistie sur des tables ; eux ne supportent ni les animateurs liturgiques ni les équipes liturgiques... Bref, ces jeunes semblent avoir retrouvé le bon sens qui a tant fait défaut à cette génération de clercs aujourd'hui vieillissante. C'est une bonne raison pour garder espoir et pour créer, partout où c'est possible, des sortes de "paroisses protégées" où les fidèles seront assurés de trouver la liturgie de l'Eglise soustraite de l'influence des célébrants improvisateurs et des équipes liturgiques.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 11:12

1. Ubi caritas et amor, Deus ibi est.

Congregavit nos in unum Christi amor.

Exsultemus, et in ipso jucundemur.

Timeamus, et amemus Deum vivum.

Et ex corde diligamus nos sincero.

 

2. Ubi caritas et amor, Deus ibi est.

Simul ergo cum in unum congregamur:

Ile nos mente dividamur caveamus.

Cessent jurgia maligna,cessent lites.

Et in medio nostri sit Christus Deus.

 

3. Ubi caritas et amor, Deus ibi est.

Simul quoque cum beatis videamus.

Glorianter vultum tuum, Christe Deus :

Gaudium, quod est immensum, atque probum.

Saecula per infinita saeculorum. Amen. 

 

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 22:01

 

« Il ne s'agit pas d'amour quand on laisse proliférer l'hérésie,

la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous

inventions la foi de façon autonome » (Benoît XVI)

 

 

Que certains blogs puissent méditer…

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 09:00
Partager cet article
Repost0
27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 15:05
Partager cet article
Repost0
27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 09:35

Il y a plus de vingt ans, au moment du schisme de Mgr Lefebvre et de la publication du Motu proprio « Ecclesia Dei adflicta » par Jean-Paul II, on s’était dit que les évêques de France allaient enfin prendre des décisions courageuses pour corriger les abus liturgiques en grande partie à l’origine du mouvement lefebvriste et de la chute des vocations. Il n’en fut rien : nos évêques ont fait quelques belles déclarations et n’ont rien changé, rien corrigé, rien expliqué. Depuis, les choses ne se sont pas arrangées : elles se sont même aggravées. Souvenons-nous : au moment où Benoît XVI donne son Motu proprio « Summorum pontificum » et adresse une lettre explicative aux évêques, Mgr Ricard déclare qu’il ne faudra rien changer dans les façons de célébrer la liturgie ; à la suite de la publication de l’Exhortation post-synodale « Sacramentum caritatis » par le même Benoît XVI, nos évêques décident de ne pas tenir compte de ce document majeur ; lorsqu’on parle de corriger les traductions fautives que contient la version française du Missel romain, trois évêques s’offusquent et déclarent sans rire que les traductions sont bonnes. Parmi eux, Mgr Le Gall qui, quelques années auparavant, prétendait qu’il n’y avait pas de problèmes en liturgie en France... Enfin, très récemment, le Pape s’adresse à nos évêques en visites « ad limina » et leur demande de respecter les normes liturgiques. De retour en France, dans leurs diocèses respectifs, ces mêmes évêques font non seulement exactement le contraire de ce qu’on leur a demandé de faire mais encouragent même les prêtres qui chamboulent systématiquement la liturgie.

 

On comprendra facilement que les fidèles qui veulent demeurer dans la foi catholique et « en union avec le Pape » - comme il est dit dans la liturgie eucharistique - en ont assez de ces évêques qui contredisent sans arrêt le Successeur de Pierre garant de l’unité de l’Eglise et refusent d'appliquer le concile Vatican II dont ils ne cessent de chanter les bienfaits. Que faire dans ces conditions ? Deux possibilités : ou bien on accepte les choses telles qu’elles sont et, au nom de la « charité », on ne dit rien. Mais dans ce cas-là, n’en vient-on pas à participer à cette actuelle atomisation de l’Eglise qui précède de peu sa disparition en France ? Ou bien au nom de la vérité sans laquelle la charité n’existe pas, on se décide à ne pas se taire et à agir. C’est-à-dire à dénoncer ce qui doit être dénoncé, à critiquer ce qui mérite d’être critiqué, à refuser ce qui doit être refusé. C’est cette seconde possibilité qui est incontestablement la bonne. Elle n’est pas dirigée contre l’autorité de nos évêques mais contre leurs projets pastoraux laxistes et stériles échafaudés sur la non-réception systématique des enseignements du Souverain Pontife autant que sur un défaut volontairement entretenu de solide formation théologique et liturgique. Nous continuerons donc à parler quand il faut parler et à dire ce que nous avons à dire.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 09:01

« J'étais vraiment insupportable par ma trop grande sensibilité... je pleurais comme une Madeleine et lorsque je commençais à me consoler..., je pleurais d'avoir pleuré... Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël, en cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus le doux petit  Enfant d'une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière... en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençais pour ainsi dire, 'une course de géant !...' Ce fut le 25 décembre 1886 que je reçus la grâce de sortir de l'enfance, en un mot la grâce de ma complète conversion. Nous revenions de la messe de minuit où j'avais eu le bonheur de recevoir le Dieu fort et puissant. En arrivant aux Buissonnets je me réjouissais d'aller prendre mes souliers dans la cheminée, cet antique usage nous avait causé tant de joie pendant notre enfance que Céline voulait continuer à me traiter comme un bébé puisque j'étais la plus petite de la famille... Papa aimait à voir mon bonheur, à entendre mes cris de joie en tirant chaque surprise des souliers enchantés, et la gaîté de mon Roi chéri augmentait beaucoup mon bonheur, mais Jésus voulant me montrer que je devais me défaire des défauts de l'enfance m'en retira aussi les innocentes joies, il permit que Papa fatigué de la messe de minuit éprouvât de l'ennui en voyant mes souliers dans la cheminée et qu'il dît ces paroles qui me percèrent le cœur : 'Enfin, heureusement que c'est la dernière année !...' Je montais alors l'escalier pour aller défaire mon chapeau, Céline connaissant ma sensibilité et voyant des larmes briller dans mes yeux eut aussi bien envie d'en verser, car elle m'aimait beaucoup et comprenait mon chagrin : 'Ô Thérèse ! me dit-elle, ne descends pas, cela te ferait trop de peine de regarder tout de suite dans tes souliers. Mais Thérèse n'était plus la même, Jésus avait changé son cœur ! Refoulant mes larmes, je descendis rapidement l'escalier et comprimant les battements de mon cœur, je pris mes souliers et les posant devant Papa, je tirai joyeusement tous les objets, ayant l'air heureuse comme une reine. Papa riait, il était aussi redevenu joyeux et Céline croyait rêver !... la petite Thérèse avait retrouvé la force d'âme qu'elle avait perdue à 4 ans et demi et c'était pour toujours... En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des grâces du Ciel... En un instant l'ouvrage que je n'avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse !... ».

 

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face (manuscrit A Folio Recto-Verso)

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 21:00



Extrait du discours : « Etant donné que la foi dans le Créateur est une partie essentielle du Credo chrétien, l'Eglise ne peut pas et ne doit pas se limiter à transmettre uniquement le message du salut à ses fidèles. Celle-ci a une responsabilité à l'égard de la création et doit faire valoir cette responsabilité également en public. Et en le faisant, elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air comme des dons de la création appartenant à tous. Elle doit également protéger l'homme contre la destruction de lui-même. Il est nécessaire qu'il existe quelque chose comme une écologie de l'homme, comprise de manière juste. Il ne s'agit pas d'une métaphysique dépassée, si l'Eglise parle de la nature de l'être humain comme homme et femme et demande que cet ordre de la création soit respecté. Ici, il s'agit de fait de la foi dans le Créateur et de l'écoute du langage de la création, dont le mépris serait une autodestruction de l'homme et donc une destruction de l'œuvre de Dieu lui-même. Ce qu'on exprime souvent et ce qu'on entend par le terme « gender », se résout en définitive dans l'auto émancipation de l'homme par rapport à la création et au Créateur. L'homme veut se construire tout seul et décider toujours et exclusivement seul de ce qui le concerne. Mais de cette manière, il vit contre la Vérité, il vit contre l'Esprit créateur. Les forêts tropicales méritent, en effet, notre protection, mais l'homme ne la mérite pas moins en tant que créature, dans laquelle est inscrit un message qui ne signifie pas la contradiction de notre liberté, mais sa condition. De grands théologiens de la Scolastique ont qualifié le mariage, c'est-à-dire le lien pour toute la vie entre un homme et une femme, de sacrement de la création, que le Créateur lui-même a institué et que le Christ - sans modifier le message de la création - a ensuite accueilli dans l'histoire du salut comme sacrement de la nouvelle alliance. Le témoignage en faveur de l'Esprit créateur présent dans la nature dans son ensemble et de manière particulière dans la nature de l'homme, créé à l'image de Dieu, fait partie de l'annonce que l'Eglise doit apporter. Il faudrait relire l'Encyclique Humanae vitae à partir de cette perspective : l'intention du Pape Paul VI était de défendre l'amour contre la sexualité en tant que consommation, l'avenir contre la prétention exclusive du présent et la nature de l'homme contre sa manipulation. »

 

 

 

 

Lien : Discours intégral de Sa Sainteté le pape Benoît XVI aux membres de la Curie Romaine

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 20:58

« Hier, nous fêtions la naissance dans le temps de notre Roi éternel, aujourd’hui, nous célébrons la passion triomphale du soldat. Hier, en effet, notre Roi, revêtu de la robe charnelle, sortait du sanctuaire d’un sein virginal et daignait visiter le monde. Aujourd’hui, le soldat quitte la tente de son corps et part triomphant vers le ciel. Le premier, tout en conservant la grandeur de l’éternelle divinité, prend la livrée servile de la chair et entre, prêt à la lutte, dans le champ clos de ce siècle; le second, déposant le vêtement corruptible du corps, monte jusqu’au palais du ciel pour régner à jamais. Le premier descend, couvert du voile de la chair; le second monte, paré de la pourpre de son sang. Étienne monte, tandis que les Juifs le lapident, parce que le Christ descend, tandis que les anges se réjouissent. « Gloire à Dieu dans les hauteurs des cieux » (Luc 2, 13) chantaient hier les saints anges, exultant; aujourd’hui, dans la joie, ils accueillent Étienne en leur société. Hier, le Seigneur sortait du sein de la Vierge; aujourd’hui, le soldat a quitté la prison de son corps. Hier, le Christ, pour nous, était enveloppé de langes; aujourd’hui Étienne est, par lui, revêtu de la robe d’immortalité. Hier, l’étroitesse d’une mangeoire portait le Christ enfant; aujourd’hui, l’immensité du ciel accueille Étienne triomphant. Seul, le Seigneur est descendu, pour en élever beaucoup. Notre Roi s’est humilié pour exalter ses soldats. Il faut pourtant que nous sachions, mes frères, de quelles armes Étienne était équipé pour vaincre la cruauté des Juifs et obtenir un triomphe si heureux. La couronne que son nom signifie, Étienne avait, pour l’obtenir, les armes de la charité. Grâce à elle, partout il était vainqueur. Par amour de Dieu, il n’a pas cédé à la brutalité des bourreaux, par amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par charité, afin de les corriger, il reprend ceux qui errent; par charité, afin d’écarter d’eux le châtiment, il prie pour ceux qui le lapident. Revêtu de la force de la charité, il a vaincu Saul et sa fureur cruelle; celui qu’il avait eu comme persécuteur sur la terre, il a obtenu de l’avoir pour compagnon dans le ciel ».

 

Sermon de Saint Fulgence, évêque de Ruspe (Tunisie actuelle), mort en 532

(3° Sermon sur saint Étienne 1-3: CCL 91A, 905-906)

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 20:57
Diacre et premier martyr de l'Eglise...
 
 


On ignore si Saint Étienne fut disciple de Jésus-Christ ou s'il fut converti par les prédications des Apôtres, mais il est certain qu'il se fit promptement remarquer par ses vertus, et mérita d'être le chef des sept diacres élus par les Apôtres pour les aider dans les fonctions secondaires de leur ministère. Le récit de son élection, de sa prédication et de son martyre lui attribue cinq plénitudes. Il était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer. Il était plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui sortaient de sa bouche. Il était plein de grâce, montrant dans tous ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de Dieu. Il était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente. Enfin il était plein du Saint-Esprit, qu'il avait reçu au cénacle par l'imposition des mains des Apôtres. Tant de vertus ne tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie. On l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le Temple. Étienne fut traîné devant le Sanhédrin et répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui. Il prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs ! A ce moment le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance. Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit un nouveau miracle; le ciel s'entr'ouvrit et le Saint, levant les yeux en haut, s'écria avec ravissement : « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu ». A ces mots ses ennemis ne se contiennent plus; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquait Dieu et disait: « Seigneur, recevez mon esprit ! Seigneur, ne leur imputez point ce péché ». Saul, le futur Saint Paul, était parmi les bourreaux. « Si Saint Étienne n'avait pas prié, dit Saint Augustin, nous n'aurions pas eu Saint Paul ! ».



Liens : Poème en l'honneur de Saint Etienne Protomartyr
+ Benoît XVI rappelle le martyre de Saint Etienne« Aujourd’hui, nous célébrons la passion triomphale du soldat » (Saint Fulgence)

Partager cet article
Repost0