26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 22:32

ratzinger-gamber« Un jeune prêtre me disait récemment : il nous faudrait aujourd'hui un nouveau mouvement liturgique. C'était là l'expression d'un souci que, de nos jours, seuls des esprits volontairement superficiels pourraient écarter. Ce qui importait à ce prêtre, ce n'était pas de conquérir de nouvelles et audacieuses libertés : quelle liberté ne s'est-on pas déjà arrogée ? Il sentait que nous avions besoin d'un nouveau commencement issu de l'intime de la liturgie, comme l'avait voulu le mouvement liturgique lorsqu'il était à l'apogée de sa véritable nature, lorsqu'il ne s'agissait pas de fabriquer des textes, d'inventer des actions et des formes, mais de redécouvrir le centre vivant, de pénétrer dans le tissu proprement dit de la liturgie, pour que l'accomplissement de celle-ci soit issu de sa substance même. La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s'est éloignée toujours davantage de cette origine. Le résultat n'a pas été une réanimation mais une dévastation. D'un côté, on a une liturgie dégénérée en show, où l'on essaie de rendre la religion intéressante à l'aide de bêtises à la mode et de maximes morales aguichantes, avec des succès momentanés dans le groupe des fabricants liturgiques, et une attitude de recul d'autant plus prononcée chez ceux qui cherchent dans la liturgie non pas le showmaster spirituel, mais la rencontre avec le Dieu vivant devant qui tout "faire" devient insignifiant, seule cette rencontre étant capable de nous faire accéder aux vraies richesses de l'être. De l'autre côté, il y a conservation des formes rituelles dont la grandeur émeut toujours, mais qui, poussée à l'extrême, manifeste un isolement opiniâtre et ne laisse finalement que tristesse. Certes, il reste entre les deux tous les prêtres et leurs paroissiens qui célèbrent la nouvelle liturgie avec respect et solennité; mais ils sont remis en question par la contradiction entre les deux extrêmes, et le manque d'unité interne dans l'Eglise fait finalement paraître leur fidélité, à tort pour beaucoup d'entre eux, comme une simple variété personnelle de néoconservatisme. Parce qu'il en est ainsi, une nouvelle impulsion spirituelle est nécessaire pour que la liturgie soit à nouveau pour nous une activité communautaire de l'Eglise et qu'elle soit arrachée à l'arbitraire des curés et de leurs équipes liturgiques. On ne peut pas "fabriquer" un mouvement liturgique de cette sorte - pas plus qu'on ne peut "fabriquer" quelque chose de vivant - mais on peut contribuer à son développement en s'efforçant d'assimiler à nouveau l'esprit de la liturgie et en défendant publiquement ce qu'on a ainsi reçu. Ce nouveau départ a besoin de "pères" qui soient des modèles, et qui ne se contentent pas d'indiquer la voie à suivre. Qui cherche aujourd'hui de tels "pères" rencontrera immanquablement la personne de Mgr Klaus Gamber, qui nous a malheureusement été enlevé trop tôt, mais qui peut-être, précisément en nous quittant, nous est devenu véritablement présent dans toute la force des perspectives qu'il nous a ouvertes. Justement parce qu'en nous quittant il échappe à la querelle des partis, il pourrait, en cette heure de détresse, devenir le "père" d'un nouveau départ. Gamber a porté de tout son coeur l'espoir de l'ancien mouvement liturgique. Sans doute, parce qu'il venait d'une école étrangère, est-il resté un outsider sur la scène allemande, où on ne voulait pas vraiment l'admettre; encore récemment une thèse a rencontré des difficultés importantes parce que le jeune chercheur avait osé citer Gamber trop abondamment et avec trop de bienveillance. Mais peut-être que cette mise à l'écart a été providentielle, parce qu'elle a forcé Gamber à suivre sa propre voie et qu'elle lui a évité le poids du conformisme. Il est difficile d'exprimer en peu de mots ce qui, dans la querelle des liturgistes, est vraiment essentiel et ce qui ne l'est pas.

 

Peut-être que l'indication suivante pourrait être utile. J. A. Jungmann, l'un des vraiment grands liturgistes de notre siècle, avait défini en son temps la liturgie, telle qu'on l'entendait en Occident en se la représentant surtout à travers la recherche historique, comme une "liturgie fruit d'un développement"; probablement aussi par contraste avec la notion orientale qui ne voit pas dans la liturgie le devenir et la croissance historiques, mais seulement le reflet de la liturgie éternelle, dont la lumière, à travers le déroulement sacré, éclaire notre temps changeant de sa beauté et de sa grandeur immuables. Les deux conceptions sont légitimes et ne sont en définitive pas inconciliables. Ce qui s'est passé après le Concile signifie tout autre chose : à la place de la liturgie fruit d'un développement continu, on a mis une liturgie fabriquée. On est sorti du processus vivant de croissance et de devenir pour entrer dans la fabrication. On n'a plus voulu continuer le devenir et la maturation organiques du vivant à travers les siècles, et on les a remplacés - à la manière de la production technique - par une fabrication, produit banal de l'instant. Gamber, avec la vigilance d'un authentique voyant et avec l'intrépidité d'un vrai témoin, s'est opposé à cette falsification et nous a enseigné inlassablement la vivante plénitude d'une liturgie véritable, grâce à sa connaissance incroyablement riche des sources. En homme qui connaissait et aimait l'histoire, il nous a montré les formes multiples du devenir et du chemin de la liturgie; en homme qui voyait l'histoire de l'intérieur, il a vu dans ce développement et le fruit de ce développement le reflet intangible de la liturgie éternelle, laquelle n'est pas objet de notre faire, mais qui peut continuer merveilleusement à mûrir et à s'épanouir, si nous nous unissons intimement à son mystère. La mort de cet homme et prêtre éminent devrait nous stimuler; son oeuvre pourrait nous aider à prendre un nouvel élan » 

 

Mgr Klaus GAMBER, “Die Reform der römischen Liturgie - Vorgeschichte und Problematik"

Préface intégrale de Son Eminence le Cardinal Ratzinger : « L’intrépidité d’un vrai témoin »

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 21:06

drapeau-canada *** Mémoire facultative pour le Canada


http://img.over-blog.com/358x500/0/21/41/34/2008/20260517.jpg

 
La petite ville de Gennazano, à dix lieues environ de Rome, sur les montagnes de la Sabine, honora, dès le Ve siècle, la Sainte Vierge sous le vocable de "Notre-Dame du Bon Conseil". Au XVe siècle, l'église menaçait ruine. Une pieuse femme, nommée Pétruccia, entreprit de la reconstruire, malgré ses quatre-vingts ans; elle y employa sa fortune, qui ne suffit pas à l'achever. Pétruccia prédit que la Sainte Vierge achèverait l'œuvre. Or, le 25 avril 1467, à l'heure des Vêpres, une céleste harmonie se fit entendre dans les airs, la foule vit descendre une nuée brillante qui alla se reposer sur l'autel de la chapelle de Saint-Blaise, par où avait commencé la restauration de l'église. Au même moment, toutes les cloches du pays sonnèrent leurs plus joyeuses volées. La nuée disparue, la foule émerveillée aperçut une image de Marie portant l'Enfant-Jésus, peinte sur enduit et se tenant au fond de l'autel, près du mur, sans appui naturel. Il fut dûment constaté que cette peinture avait été transportée miraculeusement d'une église de Scutari, ville d'Albanie. La Providence avait voulu la soustraire aux profanations des Turcs, maîtres de ce pays, et l'envoyer comme récompense de la foi de Pétruccia et des habitants de Gennazano. L'histoire des merveilles de tous genres accomplies, depuis ce temps, autour de l'image miraculeuse, demanderait des volumes entiers. Souvent on a vu l'image changer d'aspect, et les yeux de la Sainte Vierge prendre un air de vie exprimant la joie ou la douleur. Que de maladies et d'infirmités guéries ! Que de grâces spirituelles obtenues !
 
Gennazano est toujours un lieu de pèlerinage vénéré et très fréquenté, et beaucoup de pieux pèlerins même étrangers à l'Italie, si le temps le leur permet, tiennent à visiter ce sanctuaire béni. Les souverains Pontifes ont comblé d'indulgences la dévotion à "Notre-Dame du Bon Conseil", et Léon XIII a inséré dans les litanies de la Sainte Vierge le titre de "Mère du Bon Conseil".
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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 10:59

 

 

« Cette évangélisation, c’est d’abord la transmission d’un bonheur, la transmission d’une joie !

Plus je fais de Jésus la joie de ma vie, plus je suis sa joie et plus cette joie est rayonnante »

(Père Daniel-Ange, Fondateur de l'école d'évangélisation "Jeunesse-Lumière")

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 20:35

Le 4ème Dimanche de Pâques est traditionnellement appelé le "Dimanche du Bon Pasteur" car l’Évangile de ce jour nous invite plus particulièrement à méditer sur cette image de ce Pasteur Suprême qui a donné Sa Vie pour Ses brebis. Jésus a voulu qu’à Sa suite, comme Lui, il y ait une armée de pasteurs, mais aussi de religieux et de religieuses qui, à leur tour, donnent leur vie pour garder ses brebis, faire revenir celles qui sont perdues. Il a voulu que des prêtres puissent accomplir avec Sa grâce la charge de conduire Son troupeau jusqu’aux pâturages du Ciel. Le Dimanche du Bon Pasteur, c’est aussi par conséquent un Dimanche particulier pour les pasteurs que sont les prêtres, qui doivent se mettre au service exclusif du seul Bon Pasteur qu’est le Christ. Osons donc prier avec ardeur pour nos chers prêtres : soutenons-les, remercions-les, encourageons-les ! Prions aussi pour que notre France puisse retrouver de nombreux mais surtout de saints prêtres. C'est aujourd'hui l'urgence des urgences pour notre Église en Occident. Vidi aquam + Kyriale I (Lux et origo) + Credo III




 
 

• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA IV PASCHÆ DOMINICA)

 

- Actes 2, 14 ; 36-41 : Pierre appelle à la conversion

- Psaume 23, 1 : Le Seigneur est mon berger

- 1 Pierre 2, 20-25 : Le Berger de nos âmes

- Jean 10, 1-10 : Jésus est le Bon Pasteur et la porte des brebis

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA IV PASCHÆ DOMINICA)

 

- Actes 4, 8-12 : En dehors du Christ, il n'y a pas de Salut

- Psaume 118, 1 : Sur la pierre méprisée par les maçons

- 1 Jean 3, 1-2 : Dans Son Amour, Dieu fait de nous ses enfants

- Jean 10, 11-18 : Le Bon Pasteur donne Sa Vie pour ses brebis

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (HEBDOMADA IV PASCHÆ DOMINICA)

 

- Actes 13, 14 ; 43-52 : L'Évangile annoncé aux païens

- Psaume 100, 1 : Tu nous guideras aux sentiers de vie

- Apocalypse 7, 9 ;14-17 : La joie éternelle des rachetés

- Jean 10, 27-30 : Le Bon Pasteur donne la Vie à ses brebis

 

 

 

 

 

 

 

Introït de la Messe : "Misericórdia Dómini"

(Hanceville, Alabama, USA, 2008)

 

    
 

 

  

Offertoire de la Messe : "Deus, Deus, meus"

 (Hanceville, Alabama, USA, 2008)

 

    

 

 


 

 

Liens (Pères de l'Église) : Traités de Saint Augustin sur l'Evangile de ce jour (45ème) + 46ème + 47ème + 48ème + Sermon 46 de Saint Augustin sur le Pasteur Unique + Sermon 137 de Saint Augustin sur Jésus Bon Pasteur + Homélie LX de Saint Jean Chrysostome sur le Bon Pasteur (Jean 10, 14-21) + « Voyez si vous êtes de ses brebis, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la Vérité » (Sermon de Saint Grégoire le Grand, 1/2) + « Réveillons donc nos âmes, mes frères ! » (Sermon de Saint Grégoire le Grand, (2/2)

 

 

Liens (divers) : Messages de Sa Sainteté le Pape François pour la Journée Mondiale de prière pour les vocations (2014 à 2019) + Pape Benoît XVI (2006 à 2013) + Pape Jean-Paul II (1979 à 2005) + 45ème Journée Mondiale de prière pour les vocations (Année 2008) + « Si nous sentons que notre foi n’est pas ferme, ayons recours au bon Pasteur » (Saint Josémaria Escriva) + Le Bon Pasteur, par Dom Augustin Guillerand + Sacerdos in aeternum, par Lamartine + Sur les vocations, par M. l'Abbé H. Dubois + Messe et Commentaires Liturgiques (forme extraordinaire = 2ème Dimanche après Pâques) + Commentaires du 4ème Dimanche de Pâques (forme ordinaire) + Propre de la Messe (forme ordinaire) + Adonaï, mon Berger (Renouveau) + Litanies pour obtenir de Saints Prêtres + Litanies du Bon Pasteur + Prière de Benoît XVI pour les vocations + O Pastor animarum + Commentaire de la Parole de Dieu, par la bibliste Marie-Noëlle Thabut (ANNÉE B) + (ANNÉE C) + (ANNÉE A) + Jésus-Ressuscité, le Bon Pasteur de nos âmes, par Mgr Luciano Alimandi

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 20:30

bonpasteur(Début du sermon de Saint Grégoire le Grand) « Les brebis du Seigneur trouvent des pâturages, puisque tous ceux qui le suivent d’un cœur simple se rassasient en pâturant dans des prairies éternellement vertes. Et quels sont les pâturages de ces brebis, sinon les joies intérieures d’un paradis à jamais verdoyant ? Car les pâturages des élus sont la présence du visage de Dieu, dont une contemplation ininterrompue rassasie indéfiniment l’âme d’un aliment de vie. Ceux qui ont échappé aux pièges du plaisir fugitif goûtent, dans ces pâturages, la joie d’un éternel rassasiement. Là les chœurs des anges chantent des hymnes; là sont réunis les citoyens du Ciel. Là se célèbre une fête solennelle et douce pour ceux qui reviennent de ce triste et pénible exil terrestre. Là se rencontrent les chœurs des prophètes qui ont prévu l’avenir; là siège pour juger le groupe des apôtres; là est couronnée l’armée victorieuse des innombrables martyrs, d’autant plus joyeuse là-haut qu’elle a été plus cruellement éprouvée ici-bas; là, les confesseurs sont consolés de leur constance par la récompense qu’ils reçoivent; là se rencontrent les hommes fidèles dont les voluptés du monde n’ont pu amollir la robuste virilité, là les saintes femmes qui, outre le monde, ont vaincu la faiblesse de leur sexe, là les enfants qui ont devancé le nombre des années par la maturité de leurs mœurs, là enfin les vieillards que l’âge a rendus si faibles, sans pourtant leur faire perdre le cœur à l’ouvrage.

 

Recherchons donc, frères très chers, ces pâturages où nous partagerons la fête et la joie de tels concitoyens. Le bonheur même de ceux qui s’y réjouissent nous y invite. N’est-il pas vrai que si le peuple organisait quelque part une grande foire, ou qu’il accourait à l’annonce de la dédicace solennelle d’une église, nous nous empresserions de nous retrouver tous ensemble ? Chacun ferait tout pour y être présent, et croirait avoir beaucoup perdu s’il n’avait eu le spectacle de l’allégresse commune. Or voici que dans la cité céleste, les élus sont dans l’allégresse et se félicitent à l’envi au sein de leur réunion; et cependant, nous demeurons tièdes quand il s’agit d’aimer l’éternité, nous ne brûlons d’aucun désir, et nous ne cherchons pas à prendre part à une fête si magnifique. Et privés de ces joies, nous sommes contents !

Réveillons donc nos âmes, mes frères ! Que notre foi se réchauffe pour ce qu’elle a cru, et que nos désirs s’enflamment pour les biens d’en haut : les aimer, c’est déjà y aller. Ne laissons aucune épreuve nous détourner de la joie de cette fête intérieure : lorsqu’on désire se rendre à un endroit donné, la difficulté de la route, quelle qu’elle soit, ne peut détourner de ce désir. Ne nous laissons pas non plus séduire par les caresses des réussites. Combien sot, en effet, est le voyageur qui, remarquant d’agréables prairies sur son chemin, oublie d’aller où il voulait. Que notre âme ne respire donc plus que du désir de la patrie céleste, qu’elle ne convoite plus rien en ce monde, puisqu’il lui faudra assurément l’abandonner bien vite. Ainsi, étant de vraies brebis du céleste Pasteur, et ne nous attardant pas aux plaisirs de la route, nous pourrons, une fois arrivés, nous rassasier dans les pâturages éternels ».

 

Extrait d’un Sermon sur le Bon Pasteur, par le Pape Saint Grégoire le Grand

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 17:52

Euthanasie, "mariage" homosexuel, avortement, contraception, PACS, eugénisme prénatal, théorie du genre, etc. :

Qu'elle est belle la morale républicaine ! A quand un cours sur les mères-porteuses et la polygamie ?

 

 

Euthanasie-2.jpeg

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 14:53

Confiteor + Kyriale IV (cunctipotens genitor Deus)

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (S. Marci, evangelistæ)


- 1 Pierre 5, 5-14 : Devoirs des fidèles

- Psaume 89, 2 : Je veux chanter à jamais les bontés du Seigneur

- Marc 16, 15-20 : Allez prêcher l’Evangile à toute la création

 

*** Fête le 26 avril pour la Nouvelle-Zélande et l'Australie

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 14:57

Nous aurons tout spécialement besoin de la grâce de Dieu à l'heure de notre mort. En effet, personne n'est assuré de demeurer dans la grâce de la foi au cours de cette périlleuse traversée que constitue la mort humaine. L'Eglise a toujours demandé que l'on prie spécialement pour les mourants, pour leur obtenir « la persévérance finale » comme une grâce spéciale (cf : Concile de Trente, Chapitre XIII). Elle a toujours eut recours à l'intercession des saints anges, de Saint Joseph patron de la bonne mort, et surtout aux suffrages de la Vierge Marie pour préserver ses enfants des assauts que le démon ne manque pas de leur faire subir en leurs derniers instants.

  

 

http://img.over-blog.com/300x234/0/21/41/34/2010/viergemarieheuredelamort.jpgIl semble que le sens de la prière pour les mourants se soit un peu estompé de nos jours dans le peuple chrétien. Il est dommage que dans notre société matérialiste la mort ne soit plus considérée comme un événement liturgique mais simplement comme une affaire clinique, confiée à quelques spécialistes, et cachée au plus grand nombre. On ne veille plus le défunt. On s'empresse d'assurer qu'il est au Paradis pour se dispenser d'avoir à prier. On peut dire que notre société a complètement oublié ce qu'une sagesse séculaire et universelle véhiculait : l'ars moriendi. [L'art de mourir]. Heureusement demeure cette invocation de l'Ave Maria « et à l'heure de notre mort ». Au pied de la croix se tenait Marie, Notre-Dame de Compassion. C'est pourquoi nous avons l'espoir qu'elle nous assiste à l'heure de notre mort, comme elle le fit pour son Fils Jésus « l'aîné d'une multitude de frères » (Rm 8,29). La Passion du Fils de Dieu au Calvaire n'est-elle pas ce que Jésus dans l'évangile de Jean appelle précisément : l'heure, l'heure de sa mort, son heure ? L'heure de la Passion de Jésus est aussi l'heure de la compassion de la Vierge. Aussi prions pour notre heure à nous, afin qu'elle soit aussi l'heure de Marie, consolatrice des affligés ! L'expérience commune montre que beaucoup d'agonisants en appellent spontanément à leur mère. Le cri « maman » jaillit de toutes les lèvres souffrantes et angoissées. Le besoin d'une tendresse maternelle en ces moments déchirants est profondément ancré dans la nature humaine. L'invocation de Marie à l'heure de la mort apparaît ainsi comme l'une des manifestations les plus émouvantes de la piété chrétienne. Dans sa grande sagesse l'Eglise, experte en humanité, offre à ses fidèles des mots d'une grande confiance pour l'heure décisive. Mais ce n'est pas comme une régression nostalgique vers un âge infantile que nous prions la Vierge. C'est au contraire comme une projection vers un avenir où nous savons que notre Mère nous précède et nous attend. Si nous prions Marie à l'heure de notre mort c'est aussi parce qu'elle seule, depuis le jour de son Assomption, a rejoint dans la gloire du ciel, avec son corps et son âme, son Fils Jésus. De sorte qu'elle est à-même de nous accueillir comme une « bonne maîtresse de maison », dans le Paradis. Elle a accompli pleinement le cours d'une destinée humaine. Elle nous précède, elle nous attend, elle nous accueillera, nous l'espérons. C'est pourquoi la liturgie de l'Église l'appelle « Porte du ciel toujours ouverte » et nous supplie de regarder l'étoile pour atteindre le port de toute félicité.

 

Extrait d'un livre du Père Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie, Paris 2000

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 07:44

• TEXTES LITURGIQUES (S. FIDELIS DE SIGMARINGEN, PRESBYTERI ET MARTYRIS)

 

- 2 Corinthiens 6, 4-10 : Exercice de la mission

- Psaume 34, 2 : Je veux bénir le Seigneur en tout temps

- Jean 17, 20-26 : Pour que tous ils soient un

 

*** Mémoire obligatoire pour l'Ordre des Franciscains et des Clarisses

Mémoires facultatives au choix pour l'Angleterre : Saint Fidèle ou Saint Adalbert

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 22:51

• TEXTES LITURGIQUES (S. GEORGII, MARTYRIS)

 

- Apocalypse 21, 5-7 : Je suis l'Alpha et l'Omega, le commencement et la fin

- Psaume 126, 1 : Le Seigneur a fait pour nous de grande chose

- Luc 9, 23-26 : Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (S. ADALBERTI, EPISCOPI ET MARTYRIS)

 

 

 

*** Solennité propre à l'Angleterre pour Saint Georges (Saint Adalbert sera en Mémoire facultative demain pour l'Angleterre) ;

Fête de Saint Georges pour le Diocèse de Gozo (Malte) ; Mémoire obligatoire de St Georges pour le Liban, Malte et la Grèce ;

 Mémoire obligatoire de Saint Adalbert en Slovaquie (le 24 avril = Saint George) et dans le Diocèse de Berlin ; 

Mémoires facultatives pour l'Eglise universelle

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 19:37

Dans un article publié sur le site Internet de la Conférence des Evêques de France (CEF), on lit que « la réforme liturgique a provoqué, notamment en France, des tensions entre les fidèles adoptant cette réforme et une petite minorité qui a souhaité rester attachée à l'ancien rite, presque inchangé depuis le Concile de Trente au XVIe siècle ».
Une telle affirmation ne correspond pas du tout à la vérité des faits.
Où les évêques ont-il vu que des fidèles ont adopté cette réforme ? Mieux : qu'on les autorise à adopter la réforme liturgique ? Quasiment nulle part. De nombreux ouvrages qui traitent de la question attestent qu'au lendemain de Vatican II, ce n'est pas une réforme qui a eu lieu, mais une dévastation de la liturgie.

  


sixtinebenoitXVI

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI en la Chapelle Sixtine

Liturgie selon le Missel Romain de 2002 (forme ordinaire)

 

 

Contrairement à ce qui est affirmé sur le site de la Conférence des Evêques de France, la tension, après Vatican II, n'a pas été entre les fidèles adoptant la réforme liturgique conciliaire et les fidèles la refusant, mais bien entre des fidèles qui, soutenus par des évêques, se sont réclamés du Concile pour massacrer la liturgie et les autres fidèles qui souhaitaient vraiment mettre en oeuvre le Missel Romain approuvé par Paul VI.
C'est sur cette tension-là que s'est greffé le mouvement lefebvriste qui a conduit au refus pur et simple de la liturgie actuelle; et ce mouvement n'a pu prendre de l'ampleur que parce que les fidèles qui se réclamaient du Concile ont réussi à introduire partout - ou presque - des célébrations liturgiques qui n'étaient en rien conformes à ce que Vatican II avait vraiment demandé. Le mouvement lefebvriste a pu connaître un certain succès d'abord parce que des évêques eux-mêmes ont orchestré une désacralisation de la liturgie et ont placardisé les prêtres qui souhaitaient célébrer la liturgie restaurée de façon fidèle et exemplaire.
Par souci de vérité, il faut redire que c'est moins le refus de Mgr Lefebvre que la "trahison des clercs", au lendemain de Vatican II, qui a provoqué les tensions.
Et tout le monde peut constater qu'aujourd'hui encore, dans les paroisses, ce sont généralement ceux qui se réclament le plus du Concile qui se montrent les plus prompts à en trahir les principes.
Bien des prêtres de France - et parmi eux des évêques - se sont comportés comme des fossoyeurs de la liturgie romaine restaurée à la suite de Vatican II : ce sont eux qui ont systématiquement retourné les autels [ou supprimé le Crucifix sur l'autel si ce dernier n'est pas orienté], interdit le latin et le grégorien, liquidé les agenouilloirs, obligé à recevoir la sainte communion debout et sur la main, [« Ceux qui ont retiré les agenouilloirs dans les églises ont fait du mal à la communauté catholique. L’Eglise n’a jamais demandé ça. Rome n’a jamais demandé ça. C’est comme dans les églises où on a enlevé les bancs de communion. L’Eglise de Rome n’a jamais demandé qu’on enlève les bancs de communion » (Son Eminence le Cardinal Francis Arinze)], limité l'usage de tous les signes sacrés (encens, vêtements liturgiques), favorisé les ADAP et les absolutions collectives. Ce sont eux et personne d'autre qui ont manoeuvré pour réduire au silence les fidèles qui désapprouvaient ouvertement des façons de célébrer l'Eucharistie très éloignées du Missel Romain donné par Paul VI...
Ainsi, prétendre que les "problèmes liturgiques" sont nés d'une opposition entre ceux qui acceptaient le Concile et ce qui le refusaient est une affirmation qui n'a aucun fondement.
Il faut se relire "Les fumées de Satan", ouvrage publié en 1976 par André Mignot et Michel de Saint-Pierre, pour comprendre ce que fut la réalité de l'Eglise en France dans l'immédiat après-Concile et pour savoir jusqu'où a pu aller l'inertie de tout un épiscopat.

 

Pro Liturgia

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 08:46

• TEXTES LITURGIQUES (S. ANSELMI, EPISCOPI ET ECCLESIAE DOCTORIS)

 

- Ephésiens 3, 14-19 : Que le Christ habite dans vos coeurs par la foi

- Psaume 34, 2 : Je veux bénir le Seigneur en tout temps

- Matthieu 22, 34-40 : Le plus grand commandement

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 08:27

1- L’usage du latin : "La transsubstantiation, mystère de foi inaccessible aux sens, peut dans une certaine mesure être éclairée par la théologie, fides quarens intellectum. Mais elle reste un mystère, et il est bon de le souligner. L’emploi du latin, que ce soit dans l’ancien ou dans le nouveau missel, peut être un moyen de mettre en relief ce caractère sacré et mystérieux, comme un voile léger qui fait qu’on ne touche pas à main nue le mystère. (…) On pourrait comparer l’usage du latin à celui par nos frères orientaux de l’iconostase. Celle-ci souligne de façon éloquente le caractère éminemment transcendant et mystérieux de ce qui s’accomplit durant la célébration." (p. 24-25)

 


2- L’homme moderne recherche le sacré : "Il est probable que dans une célébration de la messe selon l’ancien missel, il est d’emblée plus visible que la messe est un acte du Christ et non des hommes, et que son caractère mystérieux et mystagogique est perceptible de façon plus immédiate. L’homme moderne, dans une civilisation technicisée à outrance, recherche le sacré qui lui est manifesté et rendu présent par le mystère." (p. 26-27)
 


3- L’offertoire de la forme ordinaire : "L’offertoire de la forme ordinaire souligne, et c’est heureux, que la matière du sacrifice provient de la création et du travail des hommes. Le pain et le vin, du fait de l’art et du labeur que requiert leur fabrication, représentent d’une certaine manière toute l’activité humaine, offerte à Dieu pour sa gloire. Le vénérable Pie XII l’avait déjà signalé : ‘’Le travail de l’homme et le fruit de ses efforts servent à l’action de grâces et à l’adoration, à l’expiation et à la prière ; ils préparent la matière qui sera convertie en nourriture et en boisson pour la vie de l’âme. C’est toute la vie humaine qui reçoit un sens religieux et une consécration.’’ Néanmoins, il est clair que ce ne sont pas le pain et le vin simpliciter qui sont offerts à Dieu, mais le pain et le vin en tant qu’ils seront, par la mystérieuse conversion eucharistique, transsustantiés au Corps et au Sang du Seigneur.’’ (p. 28-29)
 


4- L’offertoire de la forme extraordinaire : "Dans l’ancien offertoire, par le phénomène liturgique de la prolepse, on anticipe la conversion eucharistique pour offrir à Dieu non plus le pain et le vin, mais la divine Victime que l’on a déjà en vue comme sacrifice de propitiation. (…) La prière pour l’oblation du calice met également bien en lumière deux vérités importantes, celle de l’universalité du salut qui nous a été acquis par le Christ, et d’autre part que le sacrifice de la messe applique ce salut aux âmes." (p. 29-30)
 


5- Le caractère sacrificiel de la messe : "Comme l’affirme infailliblement le concile de Trente, la messe est réellement un sacrifice propitiatoire, offert pour les vivants et pour les morts. Nul ne songe à soutenir que la forme ordinaire va à l’encontre de cette affirmation dogmatique; cependant, il est clair que la forme extraordinaire met beaucoup plus en lumière cette notion si importante, comme en témoigne par exemple la prière Suscipe… La prière Placeat tibi, après la bénédiction finale, manifeste également cette vérité dogmatique…" (p. 31)
 


6- L’importance de la notion de sacrifice : "Ceci est capital, spécialement de nos jours où règne une grande confusion. Chez un nombre non négligeable de fidèles, les fins dernières sont souvent ignorées, des notions comme la métempsychose sont parfois acceptées sans difficulté, l’idée même d’un sacrifice offert pour la rédemption des péchés n’est plus acceptés. Cela découle sans doute, comme l’avait diagnostiqué le bienheureux Jean-Paul II, d’une perte du sens du péché. Citant le vénérable Pie XII, il disait : ‘’Le péché de ce siècle est la perte du sens du péché.’’ Dans le deuxième tome de son ‘’Jésus de Nazareth’’, le pape Benoît XVI a bien montré, à l’encontre de certaines conceptions théologiques d’aujourd’hui, que l’institution de l’Eucharistie au soir de la dernière Cène se situe bien dans le cadre précis d’un sacrifice d’expiation pour les péchés de la multitude. Il est urgent d’en redonner le sens dans la catéchèse sur la messe." (p. 32-33)
 


7- L’importance des fins dernières : "Comme il est urgent de redonner aux fidèles le sens des fins dernières, de la gravité de la vie humaine, qui est en dernière analyse un choix pour ou contre Dieu. Il est urgent de rétablir ce grand courant de charité entre l’Église militante et l’Église souffrante, en enseignant aux fidèles que leurs défunts ne vont ni nécessairement ni toujours immédiatement, et qu’il est de leur devoir de prier pour le salut et le repos de leurs âmes, ainsi que pour toutes les âmes du purgatoire. Il est important de leur enseigner que le saint sacrifice de la messe est le moyen le plus puissant pour soulager et délivrer les âmes du purgatoire. Certaines prières de l’ancien missel peuvent aider à mettre mieux en lumière ces notions." (p. 33-34)

8- Le silence et la participation active : "À propos de la participatio actuosa, cette participation active recommandée par le Concile, le Saint-Père a fait observer : ‘’Le recueillement et le silence, au moins quelques minutes avant le début de la liturgie, le jeûne et, lorsque cela est nécessaire, la confession sacramentelle, favorisent, par exemple, cette disposition intérieure.’’ La participatio actuosa ne se traduit pas nécessairement en des gestes ou en des paroles. La vraie participation active est celle du cœur, celle qui engage tout l’être de l’homme et qui se traduit par un intense recueillement intérieur, qui n’a pas toujours besoin de s’extérioriser. L’ancien missel favorise sans doute une participatio actuosa plus intérieure que le nouveau.’’ (p. 36)

 


9- Redécouvrir le silence de l’ancien missel : "L’ancien missel est beaucoup plus riche sous ce rapport. L’offertoire y est entièrement en silence, ainsi que le Canon. Cela pourrait inspirer l’introduction dans le nouveau missel de temps de prière silencieuse plus nombreux ou plus longs. Le cardinal Ratzinger avait déclaré en 1978, et il l’a redit dans l’Esprit de la liturgie, ‘’qu’il n’y a rien d’obligatoire à réciter le Canon en entier à haute voix.’’ Il proposait que le prêtre prononce à haute voix les premiers mots des diverses prières, en sorte que chacun puisse s’unir à la récitation silencieuse de la Prière eucharistique." (p. 38-39)
 


10- La différence entre le sacerdoce commun et le sacerdoce hiérarchique : "De nos jours, il règne souvent une grande confusion quant à la différence entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce hiérarchique, différence qui n’est pas que de degré mais qui est ontologique. (…) L’ancien missel manifeste sans doute plus fortement que le nouveau cette différence entre les deux formes de sacerdoce. (…) Il y a tout d’abord deux confessions des péchés, celle du célébrant et celle des fidèles. (…) De même, il y a dans l’ancien missel une différence plus nettement marquée entre la communion du prêtre et celle des fidèles… Certaines traductions liturgiques du nouveau missel accentuent cet effacement de la distinction des deux sacerdoces. (…) Le nouveau missel pourrait s’inspirer de l’ancien pour mieux manifester la distinction des deux types de sacerdoce." (p. 43-46)
 


11- L’ajout des nouveaux saints : "Il semble indispensable que l’ancien missel s’enrichisse également des fêtes des nouveaux saints, et il y en a eu beaucoup depuis la réforme liturgique. Les messes des nouveaux saints pourraient être prises parmi les messes du Commun, mais avec des oraisons propres, qui seraient communes à l’ancien et au nouveau missel. (…) L’ancien missel pourrait également accueillir avec fruit de nouvelles Préfaces (…) Le nouveau missel, lui, pourrait reprendre l’Octave de la Pentecôte : c’est un peu dommage de devoir reprendre les ornements verts dès le lundi de la Pentecôte." (p. 48-50)
 


12- La réception de la sainte communion : "Mais il me semble en revanche de la plus haute importance de réintroduire l’usage, là où il a disparu, parfois sous la pression des clercs eux-mêmes, de la communion à genoux et dans la bouche. Cela correspond à la pensée et à la pratique du Saint-Père Benoît XVI. Le nouveau missel prévoit expressément que les fidèles doivent se mettre à genoux lors de la consécration (…) L’instruction Memoriale Domini a réaffirmé que la norme générale pour la réception de la sainte communion demeure la réception dans la bouche, la réception dans la main n’étant qu’un indult, pour prévenir des abus qui s’étaient déjà introduits. (…) Au cours des célébrations selon l’ancien missel, il est constant que les fidèles communient à genoux, sauf empêchement, et dans la bouche. Cet exemple peut être bénéfique pour les fidèles habitués au nouveau missel." (p. 51-53)
 


13- Les marques de respect envers la sainte Eucharistie : "Les rubriques de l’ancien missel contiennent à cet égard de grandes richesses, dont le nouveau missel pourrait avantageusement s’inspirer. Ainsi, par exemple, le prêtre doit génuflecter avant et après à chaque fois qu’il touche l’hostie consacrée ou qu’il découvre le calice, il doit garder les extrémités du pouce et de l’index joints depuis la consécration jusqu’aux ablutions, le calice ne doit jamais sortir du corporal tant qu’il n’a pas été purifié, on accorde plus d’importance aux prières du prêtre avant la communion, etc. La multiplication, on pourrait dire le foisonnement, de ces marques de respect envers la sainte Eucharistie est une prédication silencieuse, mais très éloquente, de la foi de l’Église en la présence de son Seigneur sous les saintes espèces." (p. 53-54)
 


14- Le but du Motu Proprio Summorum Pontificum : "Dans le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 et dans un esprit de réforme, le pape Benoît XVI a étendu la possibilité de célébrer la messe selon le missel de 1962, dernière édition du missel dit de Saint Pie V, publié avant le Concile par le Bienheureux Jean XXIII. Il donnait ainsi un cadre normatif précis à ce qu’il appelle désormais la ‘’forme extraordinaire’’ de l’unique rite romain. Comme on l’a dit, le Saint-Père ne prétendait pas seulement, par ce geste, réparer une injustice : n’avait-on pas interdit l’usage d’un missel qui n’avait pourtant pas été juridiquement abrogé ? Mais, avec pédagogie, il entendait réduire l’écart que l’on pouvait enregistrer dans la pratique, entre le missel tel qui avait été réformé par le pape Paul VI en 1969 et la créativité ‘’à la limite du supportable’’ (…) Aussi il me semble que la cohabitation ainsi instaurée dans l’Église latine entre les deux Missels pourrait bien avoir pour conséquence pratique, par l’enrichissement mutuel qu’elle appelle, de mieux mettre en lumière leur continuité. Ces dispositions ne pourront que servir à la mise en application de la Constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II sur la sainte liturgie, qui a précisément inspiré la réforme de 1969, en recueillant les fruits du Mouvement liturgique sagement guidé par les Pontifes romains, à commencer par saint Pie X et le vénérable Pie XII.’’ (p. 7-9)


Source : Marc Aillet, La Liturgie de l'Esprit. Éditions Artège, 2012, Perpignan, 62 pages

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