Mémoire obligatoire :
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Proses médiévales de la Dédicace pour le Diocèse de Paris (D'Adam de Saint-Victoir, 1112-1192, préchantre de la cathédrale de Paris). Plain-chant recomposé au XVIIIème siècle par l'Abbé d'Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint Germain l'Auxerrois (avant 1790)
1. Jerúsalem et Sion fíliæ, Cœtus omnis fidélis cúriæ, Melos pangant jugis lætítiæ. Allelúia. |
1. Filles de Jérusalem et de Sion, saints habitants des demeures célestes, chantez de concert un cantique de joie. Alléluia. |
2. Christus enim norma justítiæ Matrem nostram despónsat hódie, Quam de lacu traxit misériæ Ecclésiam. |
2. Le Christ, le modèle de toute justice, prend aujourd’hui pour épouse notre mère, qu’il a tirée de l’abîme de misère : l’Église. |
3. Hanc sánguinis et aquæ múnere, Dum pénderet in crucis árbore, De próprio prodúxit látere Deus homo. |
3. Du don du sang et de l’eau, quand il était attaché à l’arbre de la croix, il la tira de son propre côté ouvert, lui, l’Homme-Dieu. |
4. Formarétur ut sic Ecclésia, Figurátur in prima fémina, Quæ de costis Adæ est édita Mater Eva. |
4. Ainsi fut formée l’Eglise, figurée par la première femme, qui fut tirée d’une des côtes d’Adam Ève, mère du genre humain. |
5. Eva fuit novérca pósteris ; Hæc est mater elécti géneris, Vitæ portus, ásylum míseris, Et tutéla. |
5. Ève fut marâtre pour sa descendance, l’Eglise est mère de la race élue, le port du salut, l’asile des malheureux, et leur protectrice. |
6. Hæc est cymba qua tuti véhimur ; Hoc ovíle quo tecti cóndimur ; Hæc cólumna, qua firmi nítimur Veritátis. |
6. Elle est la barque où nous naviguons en sureté, la bergerie où nous sommes rassemblés protégés, la colonne sur laquelle nous sommes appuyés fermement la colonne de la Vérité. |
7. O sólemnis festum lætítiæ, Quo únitur Christus Ecclésiæ, In quo nostræ salútis núptiæ Celebrántur. |
7. O fête solennelle de liesse, où le Christ s’unit à l’Église, où les noces de notre salut sont célébrées. |
8. Justis inde solvúntur prǽmia, Lapsis autem donátur vénia, Et sanctórum augéntur gáudia Angelórum. |
8. Par ces noces aux justes sont données les récompenses, aux pécheurs concédé le pardon, et même sont augmentées les joies des saints Anges. |
9. Ab ætérno fons sapiéntiæ, Intúitu solíus grátiæ, Sic prævídit in rerum série Hæc futúra. |
9. De toute éternité la source de la sagesse, par le seul motif de sa grâce, ainsi a predestiné le cours des choses : les biens futurs. |
10. Christus jungens nos suis núptiis, Recréatos veris delíciis, Intéresse fáciat gáudiis Electórum. Amen. |
10. Que le Christ nous accueille à ses noces, rassasiés des vraies délices, qu’il nous fasse participer aux joies des Élus. Amen. |
« Aujourd’hui, frères très chers, nous célébrons l’anniversaire de ces enfants qui furent massacrés par le roi Hérode, ce tyran cruel. Le texte de l’Évangile en rapporte le récit. Que la terre donc se réjouisse dans une suprême exultation ! Elle fut la mère féconde de ces lutteurs célestes et de leurs si grandes vertus. Comprenez-le : la faveur de l’ennemi impie n’eût jamais pu être d’un tel avantage à ces bienheureux tout petits que ne le fut sa haine. Oui, la fête très sainte de ce jour le manifeste : autant l’iniquité s’acharna contre ces bienheureux tout petits, autant la grâce de la bénédiction se répandit-elle en eux. Heureuse es-tu, ô Bethléem, terre de Juda : tu as enduré par la monstruosité du roi Hérode la suppression de tes enfants, mais tu as été jugée digne d’offrir à Dieu, en une seule fois, la blanche légion d’une pacifique enfance. A bon droit, nous célébrons leur anniversaire : en les enfantant à la vie éternelle, le monde les rendit plus heureux que ceux que fit naître le sein maternel. N’ont-ils pas obtenu d’être dignes de la vie éternelle avant d’avoir usé de la vie présente ? Dans la mort précieuse des autres martyrs, l’éloge porte sur leur confession de foi, pour ceux-ci, c’est leur holocauste qui attendrit. Dès l’aurore de leur vie naissante, la fin soudaine qui impose un terme à cette vie présente marque le début de leur gloire. Ces nourrissons que l’impiété d’Hérode arracha au sein de leurs mères sont justement appelés les fleurs des martyrs. Écloses au cœur même des frimas de l’infidélité elles surgissent, gemmes précoces de l’Église, et le givre de la persécution vient en quelque sorte les saisir ».
Sermon de Saint Césaire, évêque (Sermon 222: CCL 104, 877-878)
La « clérocratie » consiste à surmultiplier les bureaux dans les diocèses - à créer de véritables petits « soviets » - afin que des clercs laïcisés et des laïcs cléricalisés puissent y avoir une place d’où ils contrôleront tout pour ne surtout rien changer de ce qui ne marche pas. La « clérocratie » permet de pérenniser la situation actuelle, héritée de la mauvaise interprétation de Vatican II ; elle interdit de mettre en cause les liturgies bancales de nos paroisses qui, selon le mot du Cardinal Danneels, sont « un mauvais spectacle qui ne vaut pas le déplacement » ; elle interdit de dire que les « regroupements paroissiaux » et la mise en place d’ « équipes d’animation pastorale » ne sont pas un progrès mais le signe évident d’une Eglise locale qui se délite ; elle interdit de reconnaître que ce qui se chante aux messes en remplacement du chant grégorien ne vaut généralement pas un clou et que l’ « animation liturgique », au lieu d’aider à la prière et à la contemplation du Mystère est un machin qui partout dérange, agace et distrait… surtout quand cette « animation » est assurée - comme c’est souvent le cas - par une « Castafiore » qui fait son show à côté de l’autel.
Pro Liturgia
1. Vírginis virgo veneránde custos, præco qui Verbi cóleris fidélis,
terge servórum fácinus tuórum, sancte Ioánnes.
1. Vénérable protecteur vierge de la Vierge, nous te fêtons, héraut fidèle du Verbe;
lave le crime de tes serviteurs, bienheureux Jean.
2. Fonte prorúmpens flúvius perénni curris, aréntis satiátor orbis;
hausit ex pleno, modo quod propínat, péctore pectus.
2. Fleuve jaillissant de la source éternelle, tu cours, abreuvant l’univers altéré;
ton sein a puisé au sein débordant du Christ les eaux qu’il déverse à présent.
3. Tu, decus mundi iubar atque cæli, ímpetra nostris véniam ruínis;
da sacraméntum penetráre summum, quod docuísti.
3. Toi, honneur du monde et astre du ciel, obtiens le pardon pour nos chutes,
donne-nous de pénétrer le mystère suprême que tu as enseigné.
4. Patris arcánum speculándo Verbum grátiam fundis fídei per orbem;
nos ad ætérnam spéciem fruéndam, dux bone, transfer.
4. En contemplant le Verbe caché du Père, tu répands la grâce de la foi sur la terre;
fais-nous goûter la beauté éternelle, guide plein de bonté.
5. Sit decus summo sine fine Christo, sancta quem virgo génuit María,
qui Patri compar Flaminíque Sancto regnat in ævum.
5. Gloire sans fin au Christ souverain, né de la sainte vierge Marie, lui qui règne
à jamais dans l’égalité avec le Père et le Souffle divin.
"L'Angelus" est un groupe américain (du Dakota du Nord)
composé de 4 frères et soeurs (sur un total de huit en famille)
Lien : Site web officiel du groupe
Prosterné(e) à vos pieds devant la crèche où en cette nuit à jamais mémorable de votre auguste naissance vous êtes venu parmi nous, oui, mon Divin Jésus, avec une pleine liberté je m'offre tout à vous par les mains bénies de Marie et Joseph sur l'autel enflammé de votre Cœur plein d'amour, sous la protection des Anges et des Saints ; là, je vous fais l'entier abandon de moi-même et des faibles mérites que j'ai pu acquérir depuis ma naissance et aussi de tous ceux que je pourrai acquérir jusqu'à ma mort par votre Sainte Grâce, pour l'accomplissement de vos desseins à la Gloire du Saint Nom de Dieu. O Très Saint Enfant Dieu et Homme, je renonce à tout ce que je suis et je me donne à tout ce que vous êtes ; faites de moi et dans moi tout ce qu'il vous plaira pour l'accomplissement de vos desseins : je suis votre propriété, possédez-moi souverainement. Je prends pour notaire de ce contrat passé avec le Saint Enfant Jésus (père spirituel - supérieur - si prêtre dire M. l'Abbé) et pour témoins et protecteurs tous les Anges et les Saints du Ciel.
© Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé (1981)
« Notre Sauveur, frères bien-aimés, est né aujourd’hui, réjouissons-nous ! Pas de place pour la tristesse en ce jour de naissance de la vie, cette vie qui détruit la crainte de la mort et nous donne la joyeuse promesse de l’éternité ! A personne il n’est refusé de partager ce bonheur, unique est pour tous la raison de la joie commune : notre Seigneur, destructeur du péché et de la mort, n’a trouvé personne qui fût libre de la faute, aussi est-il venu délivrer tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe; que le pécheur se réjouisse, car il est convié au pardon; que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie. Quand vint, en effet, la plénitude des temps, disposée par l’insondable profondeur du plan divin le Fils de Dieu, assuma la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur; ainsi le Diable, inventeur de la mort, allait être vaincu par cette nature que d’abord il avait vaincue. La lutte engagée pour nous a été menée selon la grande et admirable loi d’équité : avec ce très sauvage adversaire, le Seigneur tout-puissant ne se mesure pas dans sa majesté, mais dans notre humilité; il lui oppose la même condition, la même nature que la nôtre, sujette à la mort comme la nôtre, mais exempte de tout péché. Cette naissance reste certes étrangère à ce qui est écrit de toutes les autres : « Personne n’est pur de souillure, pas même l’enfant qui n’a encore qu’un jour de vie sur la terre » (Job 14, 4-5). Rien ne passe en cette naissance extraordinaire de la concupiscence charnelle, rien ne s’y infiltre de la loi du péché. Une vierge royale de la lignée de David est choisie : appelée à porter un saint rejeton, elle conçoit dans son esprit avant que dans son corps cet enfant divin et humain à la fois. Pour que, dans son ignorance des célestes desseins, elle ne s’effraie pas de paroles insolites, elle apprend par la conversation d’un ange ce qui, par l’Esprit-Saint, va s’opérer en elle; elle ne croit pas dommageable pour sa pureté d’être bientôt la Mère de Dieu. C’est pourquoi, mes bien-aimés, rendons grâces à Dieu le Père par son Fils, dans l’Esprit-Saint. A cause du grand amour dont il nous a aimés, il a eu pitié de nous, et, « alors que nous étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ » (Éphésiens 2, 5), pour que nous soyons en lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de ses mains. Dépouillons-nous donc « du vieil homme avec ses agissements » (Colossiens 3, 9). Puisque nous sommes admis à participer à la génération du Christ, renonçons aux œuvres de la chair. Reconnais, chrétien, ta dignité : devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne bassesse par une conduite indigne de ta race. Rappelle-toi de quelle tête et de quel corps tu es membre. Souviens-toi que, « arraché à la puissance des ténèbres » (Colossiens 1, 13), tu as été transporté dans la lumière du Royaume de Dieu.
Sermon du pape Saint Léon le Grand (Sermon 21 [1° pour Noël], 1.3: SC 22bis, 66-69.73-75)
Chant Grégorien entonné aux Vêpres de Noël pour l'Antienne du Magnificat…
Hodie Christus natus est ; Hodie Salvator apparuit.
Aujourd'hui le Christ est né ; Aujourd'hui le Sauveur est apparu ;
Hodie in terra canunt Angeli, laetantur Archangeli
Aujourd'hui sur la Terre chantent les Anges, les Archanges se réjouissent,
Hodie exsultant justi, dicentes : Gloria in excelsis Deo,
Aujourd'hui les justes exultent en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Alleluia.
et paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté. Alléluia.
« Je vis la lumière qui environnait la Sainte Vierge devenir de plus en plus éclatante. La lueur de la lampe allumée par Joseph n'était plus visible. Marie, sa large robe sans ceinture étalée autour d'elle, était à genoux sur sa couche, le visage tourné vers l'orient. Quand vint l'heure de minuit, elle fut ravie en extase. Je la vis élevée de terre à une certaine hauteur. Elle avait les mains croisées sur la poitrine. La splendeur allait croissant autour d'elle ; tout semblait ressentir une émotion joyeuse, même les êtres inanimés. Le roc qui formait le sol et les parvis de la grotte étaient comme vivants dans la lumière. Mais bientôt je ne vis plus la voûte ; une voie lumineuse, dont l'éclat augmentait sans cesse, allait de Marie jusqu'au plus haut des cieux. Il y avait là un mouvement merveilleux de gloires célestes, qui, s'approchant de plus en plus, se montrèrent distinctement sous la forme de chœurs angéliques. La Sainte Vierge, élevée de terre dans son extase, priait et abaissait ses regards sur son Dieu dont elle était devenue ta mère, et qui, faible enfant nouveau-né, était couché sur la terre devant elle. Je vis notre Sauveur comme un petit enfant lumineux, dont l'éclat éclipsait toute la splendeur environnante, couché sur le tapis devant les genoux de la Sainte Vierge. Il me semblait qu'il était tout petit et grandissait sous mes yeux ; mais tout cela n'était que le rayonnement d'une lumière tellement éblouissante que je ne puis dire comment j'ai pu la voir. La Sainte Vierge resta encore quelque temps dans son extase. Puis, je la vis mettre un linge sur l'enfant, mais elle ne le toucha pas et ne le prit pas encore dans ses bras. Après un certain intervalle, je vis l'Enfant-Jésus se mouvoir et je l'entendis pleurer ; ce fut alors que Marie sembla reprendre l'usage de ses sens. Elle prit l'enfant, l'enveloppa dans le linge dont elle l'avait recouvert et le tint dans ses bras contre sa poitrine. Elle s'assit ensuite, s'enveloppa tout entière avec l'enfant dans son voile, et je crois qu'elle l'allaita. Je vis alors autour d'elle des anges, sous forme humaine, se prosterner devant le nouveau-né et l'adorer. Il s'était bien écoulé une heure depuis la naissance de l'enfant, lorsque Marie appela Saint Joseph, qui priait encore la face contre terre. S'étant approché, il se prosterna plein de joie, d'humilité et de ferveur. Ce ne fut que lorsque Marie l'eut engagé à presser contre son cœur le don sacré du Très-Haut, qu'il se leva, reçut l'Enfant-Jésus dans ses bras et remercia Dieu avec des larmes de joie. Alors la Sainte Vierge emmaillota l'Enfant-Jésus. Marie n'avait que quatre langes avec elle. Je vis ensuite Marie et Joseph s'asseoir par terre l'un près de l'autre. Ils ne disaient rien et semblaient tous deux absorbés dans la contemplation. Devant Marie, emmailloté ainsi qu'un enfant ordinaire, était couché Jésus nouveau né, beau et brillant comme un éclair. « Ah ! Me disais-je, ce lieu contient le salut du monde entier, et personne ne s'en doute ». Ils placèrent ensuite l'enfant dans la crèche. Ils l'avaient remplie de roseaux et de jolies plantes sur lesquels était étendue une couverture ; elle était au-dessus de l'auge creusée dans le roc, à droite de l'entrée de la grotte, qui s'élargissait là dans la direction du midi. Quand ils eurent mis l'enfant dans la crèche, tous deux se tiennent à côté de lui versant des larmes de joie et chantant des cantiques de louange. Joseph arrangea alors le lit de repos et le siège de la Sainte Vierge à côté de la crèche. Je la vis avant et après la naissance de Jésus habillée d'un vêtement blanc qui l'enveloppait tout entière Je la vis là pendant les premiers jours, assise, agenouillée, debout ou même couchée sur le côté et dormant, mais jamais malade ni fatiguée.
Pour les évêques polonais la fécondation in vitro est « inadmissible et indigne » :
Que nous puissions ou non nous réunir avec nos proches cette année, nous ne passerons pas Noël seul. Si nous décidons de le passer dans l’étable de Bethléem, il y aura de la place pour tout le monde ! Nous sommes tous invités par la sainte famille à vivre ce moment de joie et de paix avec eux.
Le réveillon du 24 décembre : retrouvons-nous dans le silence rempli d’espérance de la crèche. Partageons l’attente joyeuse et fébrile qui devance la naissance de l’enfant avec Marie et Joseph. Accompagnons-les par nos prières et demandons leur de prier pour nous, dans nos attentes et pour tout ce que nous portons en nous, avec un Je vous salue Joseph, ou en commençant une neuvaine à la sainte Famille.
Le jour de Noël : Nous sommes invités à la grande fête qui réunit le Ciel et la Terre ! Fêtons la naissance du Christ et ressentons la joie du monde en vivant ce temps fraternel en communion de prière et d’esprit !
- Ce sont les anges qui sont venus nous annoncer cette naissance et ils viennent nous rejoindre là où nous sommes. Avec les anges, ce jour-là, prions et chantons le Gloria. Et envoyons chacun de nos anges former un chœur céleste à la gloire du Sauveur.
- Remplissons nos hottes de bénédictions et distribuons les comme autant de cadeaux à ceux qui sont prêts de nous - et à ceux qui sont loin -, pour le monde et pour tous les hommes !
Joyeux Noël à Bethléem et à bientôt autour de l’Enfant-Jésus !